Les vérités d'Hillel Neuer


Il est rare que l'on casse le politiquement correct à l'ONU, mais quand un homme de bonne volonté se lâche on l'écoute et on ne s'étonne pas de la réponse navrante que lui font ceux qui osent parler en notre nom.

Le parti pris pris à partie: volée de bois vert pour le Conseil UN des droits de l'homme

H. Neuer ne s'est pas conduit en diplomate, lors de la récente session du Conseil des Droits humains de l'ONU, si mal nommé. Il a eu raison. Il a dit leur fait au président et aux membres de ce comité, qui, quasi unanimement, à l'exception des USA (et d'Israël, bien entendu), se focalisent, à longueur d'année, uniquement sur Israël. Il s'ingénient à faire de ce pays un repoussoir des droits humains et un paradigme d'Etat-voyou. Par contre, ils ferment les yeux et gardent le silence sur les agissements d'Etats qui eux, foulent aux pieds ces mêmes droits et perpètrent des massacres de masse, dans l'impunité la plus totale, sans encourir le moindre blâme de ce comité. C'est à la lumière de cette situation déshonorante qu'il faut lire la charge, exceptionnelle dans les sphères feutrées de la diplomatie onusienne, à laquelle s'est livré l'orateur, qui n'a pas hésité à parler de " cauchemar des droits humains ". (Menahem Macina).

http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-12559-120-4-parti-pris-pris-partie-volee-bois-vert-conseil-droits-homme.html

 

27/03/07 Intervention de Hillel Neuer, Directeur de UN Watch, 4ème session du Conseil des Droits Humains de l'ONU, 23 mars 2007

Monsieur le Président,

Il y a six décennies, au lendemain des horreurs nazies, Eléonore Roosevelt, René Cassin et d'autres éminentes personnalités se réunissaient ici, sur les rives du Lac de Genève, pour réaffirmer le principe de la dignité humaine. Ils créèrent la Commission pour les Droits de l'Homme. Aujourd'hui, nous demandons : Qu'en est-il de leur noble rêve ? Dans cette session nous avons la réponse. Confronté à des rapports convaincants, en provenance de toutes parties du monde, de torture, de persécution et de violence envers des femmes, qu'a déclaré le Conseil et qu'a-t-il décidé ? Rien. Sa réponse a été le silence. Sa réponse a été l'indifférence. Sa réponse a été coupable.

On pourrait dire, pour reprendre les mots de Harry Truman, qu'il est devenu un Conseil qui ne-fait-rien, et n'est bon-à-rien. Mais ce ne serait inexact. Ce Conseil a, en fin de compte, fait quelque chose. Il a promulgué résolution sur résolution pour condamner un seul Etat : Israël. Dans huit décisions - et il y en aura trois de plus, dans cette session -, le Hamas et le Hezbollah ont bénéficié de l'impunité. Toutes les autres victimes dans le monde - des millions et des millions dans 191 pays - continuent à être ignorées. Donc, oui, ce Conseil fait quelque chose. Et les dictateurs du Moyen-Orient qui orchestrent cette campagne vous diront que c'est une très bonne chose. Et qu'ils s'efforcent de sauvegarder les droits humains, les droits palestiniens. Donc, les meurtriers racistes et violeurs de femmes du Darfour nous disent aussi qu'ils se soucient des droits des femmes palestiniennes ; ceux qui occupent le Tibet se soucient des occupés ; et les massacreurs de musulmans, en Tchétchénie, se soucient des musulmans. Mais ces défenseurs autoproclamés se soucient-ils vraiment des droits des Palestiniens ?

Examinons les quelques mois écoulés. Plus de 130 Palestiniens ont été tués par des forces palestiniennes. C'est trois fois le total cumulé des pertes qui ont fourni le prétexte à la convocation de sessions spéciales en juillet et novembre derniers. Pourtant les champions des droits palestiniens - Ahmadinejad, Assad, Khaddafi, John Dugard - ne disent rien.

Le petit Salam Balousha, âgé de trois ans, et ses deux frères ont été assassinés dans leur voiture par les forces du Premier Ministre Haniyeh. Pourquoi le Conseil a-t-il choisi de se taire ? Parce qu'Israël ne pouvait pas être accusé de ce forfait. Parce que, en vérité, les dictateurs qui dirigent ce Conseil n'ont cure des Palestiniens ni des droits humains. Ils cherchent à diaboliser la démocratie israélienne, à dénier toute légitimité à l'Etat juif, à faire du peuple juif un bouc émissaire. Il cherchent autre chose également : à fausser et à pervertir le langage et les idées des droits humains.

Vous me direz : qu'est-il arrivé au rêve des fondateurs ? Des mensonges épouvantables en ont fait un cauchemar.

Merci, Monsieur le Président.

Luis Alfonso de Alba, Président du Conseil des Droits Humains de l'ONU

Pour la première fois, dans cette assemblée, je n'exprimerai pas de remerciements pour cette déclaration. Je voudrais signaler au distingué représentant de l'organisation, qui vient de s'exprimer, le distingué représentant de United Nations Watch, si vous voulez avoir l'obligeance de m'écouter, que je suis désolé de ne pouvoir vous remercier de votre déclaration. Je tiens à dire que je ne tolérerai aucune déclaration de ce genre dans le Conseil. La manière dont il a été fait référence à des membres de ce Conseil, et au Conseil lui-même, est inadmissible. En mémoire des personnes que vous avez évoquées, les fondateurs de la Commission des Droits de l'Homme, je vous conseille vivement de faire preuve, dans toutes vos futures déclarations, d'un minimum de correction en matière de comportement et de langage. Faute de quoi, toute déclaration émise par vous sur un ton semblable à celui d'aujourd'hui sera supprimée des protocoles.

Eh oui, ce gars là est président du Conseil des Droits Humains de l'ONU, un sévice public de plus donc ... Mais attendez, ce n'est pas fini, l'intervention du directeur d'UN Watch n'apparaîtra pas dans les procès-verbaux du conseil ET les bons petits journalistes au service de la pensée unique n'en piperont pas mot.

Hillel Neuer aurait-il été censuré rien que pour la forme, que nenni puisqu'on peut retrouver dans les procès verbaux du Conseil des Nations Unies pour les droits de l'homme cette intervention honteuse du 26 septembre 2006 de l'ambassadeur de cette salope de Castro, Juan Antonio Fernández Palacios s'en prenant à Christine Chanet, expert des Nations Unies : «Ce rapport diffamatoire ne mérite aucun respect ni crédibilité. Nous allons l’expédier là où nous avons expédié tous les rapports précédents : à la collecte de vieux papiers […] Toutefois, Madame, vous pourriez apporter une contribution significative – en démissionnant». Luis Alfonso de Alba s'était alors montré complaisant en insistant sur «l’importance de ne pas personnifier ou personnaliser des commentaires qui ne font qu’exacerber les difficultés auxquelles nous sommes confrontés» tout en poursuivant «Merci au délégué de Cuba pour sa déclaration».

Eh oui un délégué de Cuba siège à ce conseil, ... Il y est tenu en plus grande considération que Monsieur Neuer. On en déduira ce que nécessaire.