Citations |
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ARISTOTE : Il n'y a rien de plus injuste que de traiter également des choses inégales.
Jacques BAINVILLE
La supériorité des occidentaux tient en dernière analyse au capitalisme, c'est-à-dire à la longue accumulation de l'épargne. C'est l'absence de capitaux qui rend les peuples sujets.
C'est l'absence de capitaux qui rend les peuples sujets.
Honoré de BALZAC : Placés aux deux extrêmes du monde moral, le sauvage et le penseur ont également horreur de la propriété.
Oui je ne crains pas de le dire ; la seule présence d'un État social est un grand et magnifique crime contre l'humanité.
Joël-Alexis BIALCEWICZ
Pierre DUPONT DE NEMOURS : Point de propriété sans liberté ; point de liberté sans sûreté.
Frédéric BASTIAT: Vous ne pouvez donner de l'argent aux uns qu'en le prenant aux autres !
Etienne
De La BOETIE, Discours de la servitude volontaire :
L'État est le pouvoir tyrannique d'une minorité accepté par une masse consentante.
Raymond
BOURGINE
Il
est temps d'aborder de front le problème de la corruption à la française qui permet
à de hauts fonctionnaires, après avoir fait ou défait des fortunes avec une simple
signature, de pantoufler à haut traitement dans les entreprises privées qu'ils
ont directement ou indirectement contrôlées.
A
l'inverse des conceptions holistiques ou organiques qui fondent l'intervention
économique et sociale de l'État sur l'idée qu'en l'absence d'État, il n'est pas
de société durable, les libéraux considèrent que la société a existé avant le
gouvernement et qu'elle est le produit des volontés individuelles. Conséquents avec eux-mêmes, les socialistes affirment que le socialisme est le bien du peuple et que le peuple ne peut pas ne pas vouloir son bien, une fois que les socialistes l'ont mis en sa possession. Albert CAMUS : Le marxisme ne peut fabriquer que des esclaves.
Louis CAPET XVI Il y a quatre droits naturels que les prince est obligé de conserver à chacun de ses sujets ; ils ne les tiennent que de Dieu et ils sont antérieurs à toute loi politique et civile : la vie, l'honneur, la liberté et la propriété. Albin
CHALANDON
Winston CHURCHILL : Sous le capitalisme, les gens ont davantage de voitures. Sous le communisme, ils ont davantage de parkings.
François
de CLOSETS Chaque
lobby exerce une influence déterminante sur le montant de ses crédits et les arbitrages
gouvernementaux rémunèrent des Nos
maîtres tendent de plus en plus à se considérer comme les usufruitiers et non
plus seulement les gestionnaires de la France. Ils s'offrent des fantaisies qui
n'ont pas grand rapport avec le bien commun mais que la justice ne peut sanctionner
faute d'enrichissement personnel. C'est ainsi qu'insensiblement les frontières
de l'honnêteté ont été reculées si loin qu'il faut véritablement être un imbécile
pour céder encore à la tentation de les franchir. Ayant
voué aux gémonies ce "fric capitaliste" toujours sale et salissant,
nos modernes Caton n'en sont que plus à l'aise pour louer l'argent de l'État qui
anoblit ceux qui le distribuent et, plus encore, ceux qui le dépensent.
Richard COBDEN
La marche de la liberté dépend davantage du maintien de la paix, du développement du commerce et de la diffusion du bon sens, que du travail des hommes de cabinets et de ministères.
Je conçois le principe du libre-échange comme moralement aussi fondamental que l’est en physique la loi de la gravitation. Le libre-échange réunit l’humanité, écarte tout antagonisme de race, de credo et de langue, il est la condition d’une paix éternelle entre les hommes. Je crois que le libre-échange aura pour effet de changer la face du monde dans la mesure où les systèmes de gouvernement que nous connaissons en seront bouleversés. Je crois que la volonté de construire des super États, des armées gigantesques va disparaître alors que l’humanité ne deviendra qu’une seule famille dont chaque individu pourra librement échanger les fruits de son travail avec ses frères humains.
COLUCHE : C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison !
Benjamin CONSTANT: Il faut que la puissance du gouvernement contrarie le moins qu'il est possible la marche de l'espèce humaine.
Francis FUKUYAMA : La démocratie libérale et l'économie de marché sont les seules possibilités viables pour nos sociétés modernes.
Bronislaw
GEREMEK "Colloque l'expérience de la liberté" (Mexico 27/08/90-01/09/90)
La
faiblesse des démocraties dans les sociétés post-communistes ne vient pas de ce
qui s'est passé avant leur entrée dans le communisme. Le fait fondamental a été
la suppression de l'économie de marché, suppression qui détruit les rapports entre
les hommes. Le communisme était fondé sur la passivité de la société. Il arrive
à l'humanité de s'engager dans des voies sans issues: le communisme était l'une
d'elles
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (26/8/1789) Article
14. Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants,
la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre
l'emploi et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. Article
15. La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.
Sacha
GUITRY :
Vous professez de ne pas aimer
l'argent ? Eh bien, rendez-le !
Friedrich VON HAYEK
Seul le système capitaliste permet la démocratie. Lorsque le régime est dominé par une doctrine collectiviste, la démocratie finit inévitablement par se détruire elle-même. Le planisme mène à la dictature parce que la dictature est l'instrument le plus efficace de coercition et de réalisation forcée d'un idéal et qu'à ce titre elle est indispensable à une société planifiée. Le conflit entre planisme et démocratie surgit simplement du fait que cette dernière est un obstacle à la suppression de la liberté requise par la direction de l'activité économique. Mais dans la mesure où la démocratie cesse d'être une garantie de la liberté individuelle, il se peut qu'elle persiste sous une forme quelconque sous un régime totalitaire. Une véritable "dictature du prolétariat", même démocratique de forme, au jour où elle entreprendrait la direction centralisée de l'économie, détruirait probablement la liberté individuelle aussi complètement que le ferait n'importe quelle autocratie. La seule justice sociale est celle du respect des règles de juste conduite et de liberté des individus et non celle du résultat en matière de revenu. L’Empereur-Dieu de Dune, Frank HERBERT, 1981
Les mémoires volés Savez-vous ce que disent souvent
les guérilleros ? Ils affirment que leur mouvement ne craint pas la guerre
économique parce qu’ils ne possèdent pas d’économie, qu’il vivent en parasite
sur ceux qu’il veulent renverser. Les malheureux ne se doutent pas qu’ils refusent
simplement d’accréditer la monnaie dans laquelle ils seront au bout du compte
obligés de payer. Le processus est inexorable dans sa dégénérescence. On le voit
répété dans les systèmes de l’esclavagisme, de l’Etat-Providence, des religion
de castes, de bureaucraties socialisantes – et dans tout système qui
crée et entretient des dépendances. Un peu trop longtemps parasite, et
l’on ne peut plus vivre sans hôte.
Friedrich HOLDERLIN : Ce qui fait de l'État un enfer, c'est que l'homme essaie d'en faire un paradis.
Soeren KIERKEGARD : Celui qui prend un risque perd pied un instant ; celui qui ne prend pas de risques perd sa vie.
Alphonse de LAMARTINE : Il y a pire que l'esclavage : c'est d'avoir des esclaves et de les appeler "citoyens".
LAO-TSEU : Les paroles vraies ne sont pas agréables. Les paroles agréables ne sont pas vraies.
LENINE, Que faire ?
La
liberté de critique est la liberté de l'opportunisme, c'est la liberté de transformer
le parti en un parti démocratique réformiste, la liberté de faire pénétrer dans
le socialisme les idées bourgeoises et les éléments bougeois. La fameuse liberté
de critique signifie éclectisme et absence de principes.
John LOCKE, Deuxième traité du gouvernement civil, 1690 La liberté individuelle s'exerce même dans le droit dont dispose chaque individu de choisir sa société. Ceux qui veulent nous persuader que ceux qui sont nés sous un gouvernement y sont naturellement sujets et n'ont plus de droit et de prétention à la liberté de l'état de nature, ne produisent d'autres raisons que celle-ci, savoir que nos pères ayant renoncé à leur liberté naturelle, et s'étant soumis à un gouvernement, se sont mis et ont mis leurs descendants dans l'obligation d'être perpétuellement sujets à ce gouvernement-là. Mais nul ne peut, par aucune convention, lier ses enfants ou sa postérité. Hors d'un contrat donnant-donnant, aucun acte du père ne peut plus ravir au fils la liberté qu'aucun acte d'aucun autre homme peut faire. MACHIAVEL : Tout l'art du politique est de faire croire. Le gouvernement devra s’appuyer sur les plus vils des sujets, ceux qui ont quelque chose à se reprocher, car le fait d’avoir un emploi public redorera leur blason, et comme ils sauront qu’ils ne doivent pas cette position à leurs propres mérites, mais uniquement à la faveur discrétionnaire du Prince, ils seront obligés d’être fidèles à celui-ci en toutes circonstances, alors que d’honnêtes gens pourraient se croire fondés à adopter un comportement indépendant. (Le Prince, XX) Alain MADELIN, sur la préservation de l'environnement La
plupart des atteintes à l'environnement que l'on prétend être la conséquence d'une
société de libertés sont en fait une déficience dans la mise en oeuvre de ce principe
de responsabilité, ou une dégradation de ce principe. Sous
l'ancien régime, les pollutions industrielles, les rejets d'ordures et les troubles
de voisinage étaient traités comme des "violations de propriété". Plus
tard, sous l'Empire, la mise en oeuvre du Code civil, est restée fidèle à cette
tradition juridique. Le fait que l'administration délivre à un établissement polluant
ou dangereux une autorisation d'exercice n'avait pas pour effet de délivrer son
propriétaire de sa "responsabilité civile en cas de plainte des voisins".
Vers le milieu du 19ème siècle, cette pratique de la jurisprudence disparaît.
La gestion des risques d'environnement a ainsi échappé au droit pour devenir la
responsabilité directe d'un État réglementaire, gouverné par des considérations
d'opportunités économiques et politiques. H.L. MENCKEN L’ennemi numéro 1 de tout État est l’homme qui est capable de penser par lui-même sans considération pour les superstitions et les sophismes de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l’État sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S’il ne l’est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l’État. Yves MENY, la corruption de la république, 1992
L'acteur
administratif ou politique cherche à maximiser ses intérêts propres, selon
le cas, sa réélection, sa promotion, ses avantages salariaux ou ses revenus ou
encore les profits symboliques ou matériels qu'il tire de la croissance de son
organisation ou de son influence. Dans ces conditions la propension à se comporter
selon les règles ou au contraire à se laisser corrompre dépendra des incitations
(positives ou négatives) présentes ou absentes et d'un équilibre entre les coûts
et les bénéfices du choix effectué : si les bénéfices attendus sont intéressants
et les coûts nuls (absence de sanctions), la corruption se diffusera et deviendra
même quasi institutionnalisée.
Nulle
part les assemblées ne présentent ce spectacle désolé d'hémicycles vides où une
poignée de parlementaires adopte la loi dont tous les manuels prétendent sans
rire qu'elle est "l'expression de la volonté générale".
Louis
MERMAZ (1981)
Christian
MICHEL :
La démocratie a pour but de permettre aux citoyens de contrôler le pouvoir d'État.
On ne peut pas s'en servir pour justifier l'exploitation des politiquement faibles
par les politiquement forts, qu'ils soient la majorité ou une minorité bien placée.
Alain
MINC
Ne nous dit-on pas que doivent cohabiter deux types d'entreprises, les unes régies par les règles du privé, les autres mues par un impératif d'intérêt général, et que de leur émulation naît le progrès ? Absurde évidemment: quelle mission d'ordre supérieur Renault assure-t-elle que Peugeot méprise ? La vitrine sociale ? Elle est enfin cassée, qui avait conduit la Régie au bord du gouffre. Les vertus du bon contribuable ? Peugeot se vante, à bon droit, d'avoir payé davantage d'impôts, et de s'être sauvée de la faillite sans subventions publiques. L'attitude à l'égard des sous-traitants et de l'environnement ? Elle est évidemment la même. Si les entreprises publiques suivaient une autre logique que les entreprises privées, les lois de la concurrence les ramèneraient à la raison et, pour s'y être essayées en 1982, elles en connaissent le prix.
www.capitalisme.fr
Le capitalisme est un pari sur le mouvement : c'est de là que vient le progrès.
Octave MIRBEAU Surtout, souviens toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs en son pouvoir de te donner. Ludwig VON MISES
A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d'un esprit plus élevé que leurs sujets, qu'ils savent mieux qu'eux ce qui leur est profitable.
Gustave de MOLINARI, préface aux soirées de la rue Saint-Lazare
Le résultat de mes études et de mes recherches a été que les souffrances de la société, bien loin d’avoir leur origine dans le principe de la propriété, proviennent au contraire, d’atteintes directement ou indirectement portées à ce principe.
MOLOTOV : Les lois ne sont pas faîtes pour défendre les individus contre l'État, mais pour défendre l'État contre les individus.
MONTHERLANT : Le plus souvent ils veulent le pouvoir pour l'argent et avec celui-ci ils font des petites choses...
Benito MUSSOLINI
Nous avons été les premiers à affirmer que plus les formes de civilisation sont compliquées, plus la liberté individuelle doit être restreinte.
George ORWELL
Thomas PAINE
L'homme n'est point rentré en société pour être pire qu'il était auparavant, ni pour avoir moins de droits qu'il n'en avait, mais pour que ces droits lui fussent mieux assurés. Ses droits naturels sont la base de tous ses droits civils. Quelques écrivains ont confondus la société avec le gouvernement, ne laissant subsister qu'une faible distinction voire aucune distinction entre les deux ; au contraire, ils ne sont pas seulement très différent, mais possèdent des origines différentes ... La société est dans chaque État une bénédiction, mais le gouvernement, même dans le meilleur des cas est une plaie, dans le pire des cas une malédiction intolérable. PERICLES : Le secret du bonheur c'est la liberté, et le secret de la liberté c'est le courage !
Jean
POPEREN (1981)
Pierre Joseph PROUDHON
La puissance de l'État est une puissance de concentration. La propriété au rebours est une puissance de décentralisation. La propriété est un droit antérieur à la loi, puisque la loi n'aurait pour objet que de garantir la propriété.
Les hommes qui ignorent le plus complètement l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent.
Le socialisme, c'est la communauté du mal, l'imputation faite a la société des fautes individuelles, la solidarité entre les délits de chacun. La propriété, au contraire, par sa tendance, est la distribution commutative du bien et l'insolidarité du mal.
La propriété est la plus grande force révolutionnaire
qui existe et qui se puisse opposer au pouvoir (...) ou
Ayn RAND
La vertu d'égoïsme, Les Belles Lettres, collection iconoclaste dirigée par Alain Laurent et Pierre Lemieux, page 170 Les dictatures sont des nations hors-la-loi. Toute nation libre avait le droit d'envahir l'Allemagne nazie et, aujourd'hui, a le droit d'envahir la Russie soviétique, Cuba ou n'importe quel autre enclos d'esclaves.
Le but de l'homme créateur est de conquérir la nature ; celui du parasite est de conquérir l'homme.
Sur l'individualisme : « Il n’y a aucun espoir pour le monde sans que et jusqu à ce que nous formulions et défendions publiquement un véritable code moral de l’individualisme, fondé sur le droit inaliénable de l’homme de vivre pour lui-même. Ni pour agresser ou servir ses frères, mais pour être indépendant d’eux dans ses actions et ses motivations. Ni pour les sacrifier à lui-même ou se sacrifier à eux dans l’abnégation de soi – mais pour coopérer avec eux dans un libre échange entre égaux, chacun selon son droit légitime de rechercher son propre avantage, et jamais dans un esprit quelconque de service altruiste de n’importe qui pour n’importe qui. » Lettre à Tom Gir
Sur la justice sociale : Je ne connais de pire injustice que de donner à ceux qui ne méritent pas.
Ronald REAGAN : le gouvernement n'est pas la solution, il est le problème.
Jean-François
REVEL L'argent et la culpabilisation du succès Pourquoi
les français qui en ont les moyens seraient-ils généreux, alors que la société
les condamne précisément pour avoir acquis ces moyens ? La générosité n'est-elle
pas à double tranchant dans un pays où l'argent doit se cacher et où, par conséquent,
l'énergétisme est voué à l'exécration, sauf dans quelques rares cas, comme dans
l'entretien d'une équipe de ballon rond ? Comment espérer s'attirer la reconnaissance
de ses compatriotes en tant que bienfaiteur public, si le don a pour premier effet
de signaler le donateur comme un être immoral, puisque possesseur d'une grande
fortune ? La haine "chrétienne et révolutionnaire" de l'argent engendre
ainsi une société non moins inégalitaire que d'autres, mais notablement plus avare,
plus égoïste, plus hypocrite. Les courtisans Les
Arts et les Lettres sont les instruments de la propagande politique du gouvernement
et du président. Le ministère de la Culture et l'Élysée dispensent les places,
les décorations, les subventions, les faveurs, les invitations. Ils rétribuent
l'esclavage moral et assurent la subsistance ou flattent la vanité des larbins
culturels du pouvoir politique. La
démocratie Pour
Rousseau, le citoyen idéal est un esclave qui agit librement. La citoyenneté se
définit comme la condition d'un homme qui, "par contrat", renonce à
tous ses droits personnels et à la liberté individuelle, sous prétexte qu'il est
devenu une parcelle de la volonté générale. Cette définition recueille la faveur
de tous les professionnels de la politique, car elle leur permet d'exercer un
pouvoir abusif au nom de la démocratie. Pour eux, l'homme se réduit au citoyen,
c'est à dire à l'esclave libre qui leur doit obéissance parce qu'il les a élus
pour le commander. Tout ce qui en l'homme échappe à la sphère politique leur est
odieux. Si
l'on prétend, selon la tradition rousseauiste et jacobine, qu'une Assemblée élue
a tous les pouvoirs en tant qu'elle incarne la volonté générale, et en particulier
le pouvoir de détruire et de reconstruire à sa guise la liste des droits de l'homme,
alors la démocratie peut elle aussi devenir une menace pour les libertés fondamentales.
Nous sommes là au cœur du contresens jacobin ou bolchévique ou prétendu "républicain"
qui est, selon les termes de FERRERO, de "justifier par le principe démocratique
un gouvernement absolu et sans contrôle". La
loi n'est pas la source des droits de l'homme, elle doit en être la codification.
Elle en résulte. Le législateur ne crée pas du droit de l'homme à volonté, et
les véritables droits de l'homme sont antérieurs à la loi. Aucune loi ne saurait
les abolir, pas plus que les créer. Les droits de l'homme se constatent, dit justement
Bertrand de Jouvenel dans "Du Pouvoir"; ils ne s'inventent pas. Au delà
des droits de l'homme, les sociétés peuvent formuler beaucoup de droits, créés,
eux, par la loi - des droits en quelque sorte artificiels, contractuels.
Ce que les constitutions et les législateurs apportent ainsi, ce sont des droits
supplémentaires; des droits non de l'homme, mais du citoyen. Or l'erreur de notre temps est qu'à force de traiter les objectifs comme des droits, nous avons négligé les vrais droits, et n'avons pas fait ce qui était sans délai possible dans le monde actuel pour les faire observer. L'idéologie dominante y compris dans les églises, comme dans l'Internationale socialiste regroupant les partis sociaux-démocrates, était marxiste et tiers-mondiste. Elle se composait de deux idées fausses: la première, que la seule lutte réelle en faveur des droits de l'homme consistait à supprimer en priorité la différence entre les pauvres et les riches, entre pays sous-développés et pays développés; la deuxième, que la cause originelle de cette différence était le capitalisme démocratique et qu'il fallait donc l'abattre. Sous l'empire de ce préjugé, une majorité de conducteurs d'opinion en Occident crurent de leur devoir de minimiser ou de taire les violations des droits de l'homme dans les pays communistes et dans le tiers-monde - surtout le tiers-monde à orientation socialiste -, pour préserver leurs critiques aux pays démocratiques, aux dictatures de droite, ainsi qu'aux pays à systèmes traditionnels, semi-autoritaires ou semi-démocratiques, s'ils étaient alliés aux puissances occidentales. Dès lors, le combat pour les libertés était vicié par l'hypocrisie. Il perdait son plus important caractère, l'universalité, et il perdait du même coup toute efficacité. La démocratie se suicide si elle se laisse envahir par le mensonge, le totalitarisme s'il se laisse envahir par la vérité. L'individualisme « D’où le seul sentiment, chez (les gens de l’Etat), qui fasse l’unanimité de tous les partis et dans tous les pays : la haine farouche qu’ils nourrissent pour ce qu’ils nomment avec horreur : « l’individualisme ». Ce mot désigne pour eux le cauchemar suprême, le soupçon qu’il subsiste quelque part un fragment de l’esprit humain qui échapperait à la sphère politique, au collectif, au communautaire, au domaine public : le leur. » , Le Regain démocratique (1992), p.50 En terre démocratique, l'esprit islamique se révèle réfractaire à la civilisation du pluralisme que nous avons mis des siècles à construire, une civilisation où la religion est une affaire privée, où aucune religion ne jouit d'un privilège par rapport aux autres, où aucune ne peut exiger l'appui de la force publique en fonction de son dogme et en dehors de ce qui découle du droit commun, une civilisation, enfin, où c'est l'opinion qui tient en échec la violence, et non la violence qui tient en échec l'opinion. La logique publique L'étatisation
excessive de l'économie est une des principales sources de corruption
à travers le monde. Plus la mainmise du pouvoir politique sur le pouvoir
économique est grande, et plus il est tentant et facile de se servir
du pouvoir politique pour s'enrichir. La fameuse séparation des pouvoirs,
fondement de toute démocratie, doit donc s'appliquer aussi au pouvoir
économique. Dans
"Le rejet de l'Etat" L'État
s'approprie une quantité croissante de branches d'activités non pas pour
mieux le faire fonctionner mais pour accroître son pouvoir. Son but est de se
renforcer lui-même, de détruire tout pouvoir distinct du sien, tout pouvoir qui
lui demeure extérieur : il veut l'absorber, non pour le rendre plus productif,
mais pour nourrir le sien propre. C'est tout le secret des nationalisations, et
en particulier celle du crédit, dont le mobile, exclusivement politique, reste
étranger à l'économie et aux exigences de la prospérité nationale. Les citoyens
n'ont qu'à moins bien vivre pour que l'État soit plus fort ! - pour lui, pas pour
la société. Ce penchant ne date pas de la prise de pouvoir par les socialistes. La révolution A
la question: "Les ouvriers peuvent-ils gouverner l'État ?", Lénine répondit
un jour: "Tous les gens pratiques savent que ce sont des fables." Il
affirme respecter la volonté des masses et la démocratie, mais dissout par un
coup de force l'Assemblée constituante, en janvier 1918, parce que les masses
n'y ont élu qu'un quart de députés bolchéviques. Tout
gouvernement révolutionnaire exerce la tyrannie en se prétendant dépositaire d'une
volonté générale qui, si elle pouvait se manifester, le renverserait, et qui le
fait, d'ailleurs, dès qu'elle le peut. Les révolutionnaires sont toujours contre l'État jusqu'à ce qu'ils s'en soient emparés, puis pour l'État total après leur conquête du pouvoir. S'ils échouent dans cette conquête, ce qui fut le cas, ils se réfugient souvent dans le terrorisme, qui procède de la logique jacobino-bolchévique: une minorité se conçoit et se sacre majorité par l'imagination, et entend imposer par la violence ses vues à la vrai majorité. Comme celle-ci n'en veut nullement, la majorité imaginaire croit alors devoir agir par la terreur sur la majorité réelle. La seule différence est que les communistes agissent contre la démocratie du dedans de l'appareil d'État, et les terroristes en dehors de lui. Mais les uns et les autres sont des totalitaires parce que des révolutionnaires. Comme
le montre Karl Popper, la pensée totalitaire se caractérise par sa tendance à
l'ingénierie sociale. Selon cette conception, le réel social peut et doit être
entièrement construit selon un plan d'ensemble posé au départ. C'est ce que les
socialistes baptisent un projet de société. Dans
une société socialiste, l'économie n'est qu'un des moyens de la politique. Une autre révolution est possible Certaines révolutions politiques, échappant à la catégorie totalitaire, se produisent dans les mêmes conditions d'émergence naturelle que les transformations des mœurs. C'est le cas de la Révolution américaine ou de la "glorieuse révolution" anglaise, changements de régimes qui émergèrent sous la poussée des besoins d'une société existante, et non point comme projections d'une société future sur l'écran de l'utopie. Le tiers-mondisme Le
tiers-mondisme est la théorie qui attribue la responsabilité de la pauvreté du
tiers-monde aux seules interventions, supposées néfastes, du capitalisme étranger.
La cause originelle en serait la colonisation. Une fois terminée la colonisation,
cette causalité purement externe se reconstitue après les indépendances en soumettant
les pays du tiers-monde aux besoins des pays riches. C'est l'explication tiers-mondiste
du sous-développement par la dépendance, l'échange inégal ou l'effet de domination.
Cette théorie xénophobe offre aux classes dirigeantes et profiteuses des pays
sous-développés un triple avantage: elle détourne l'attention populaire de leur
incompétence et de leur malhonnêteté; elle dispense d'examiner les causes internes
de la pauvreté et de réformer le système dévastateur qui la sécrète; enfin, elle
autorise à situer non seulement la source du mal, mais encore la provenance des
remèdes entièrement au-dehors, et à prescrire ceux-ci sous la seule forme de l'aide
économique étrangère. Cette aide est présentée comme un devoir d'expiation élémentaire
de la part des pays riches, supposés seuls responsables du sous-développement
des autres. Les riches ne sauraient donc sans indignité poser la moindre question
au sujet de l'utilisation plus ou moins judicieuse et la disparition plus ou moins
mystérieuse de leurs investissements et de leurs prêts. A plus forte raison, en
exiger la rentabilité ou en attendre le remboursement relèverait du néo-colonialisme
le plus méprisable.
Jean-Jacques ROUSSEAU "Du Contrat Social" Afin que ce pacte social ne soit pas un vain formulaire, il renferme tacitement cet engagement, qui seul peut donner de la force aux autres, que quiconque refusera d'obéir à la volonté générale, y sera contraint par tout le corps; ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera à être libre. SAINT
AUGUSTIN "Confessions"
SALUSTE Ceux qui jouent un rôle public important ne se préoccupent que de leurs intérêts personnels, qu'ils déguisent en prétendues mesures pour le bien de la République. Albert SCHATZ : L'extension de la liberté est le principal agent du perfectionnement des individus.
Adam SMITH : Je n'ai jamais vu beaucoup de bien fait par ceux qui affectaient de commercer pour le bien public.
Lysander SPOONER : Les individus ont des droits qu'ils ne peuvent limiter que par contrat ; comme l'État n'est pas fondé sur un contrat, il n'est pas plus légitime qu'une mafia.
Max STIRNER, l'Unique et sa propriété
L'État est l'ennemi, le meurtrier de l'individu, l'association en est la fille et l'auxiliaire; le premier est un esprit, qui veut être adoré en esprit et en vérité, la seconde est mon oeuvre, elle est née de moi. L'État est le maître de mon esprit, il veut que je croie en lui et m'impose un credo, le credo de la légalité. Il exerce sur moi une influence morale, il règne sur mon esprit, il proscrit mon moi pour se substituer à lui comme mon vrai moi. Augustin THIERRY (Dix années d'études historiques)
L'alliance des mots la plus menteuse, un gouvernement qui donne la liberté.
Henry David THOREAU (Du devoir de désobéissance civile) J'approuve de tout mon cœur le principe, - "Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins;" et j'aimerais qu'il en aille ainsi plus rapidement et plus systématiquement. Mis en pratique, ce principe aboutit à ce que je crois, - "Le meilleur gouvernement est celui qui ne gouverne pas du tout;" et quand les hommes seront prêt pour cela, ce sera le gouvernement qu'ils obtiendront. TROTSKI, l’humaniste déclarait en 1919 au sujet de l’armée rouge Le recrutement fonctionne mal, les appels ne sont pas pris au sérieux. Une lutte sévère doit être engagée contre la désertion, on ne peut dresser une armée sans répression. On ne peut mener à la mort des masses d’hommes si le commandement ne dispose pas dans son arsenal de la peine de mort. Tant que les méchants singes sans queue qui s’appellent les hommes, et qui sont fiers de leur technique, formeront des armées et batailleront, le commandement placera les soldats dans l’éventualité d’une mort possible en avant et d’une mort certaine à l’arrière.
Défense du terrorisme, 1936 :
La
terreur rouge est l'arme employée contre une classe destinée à périr et qui ne
s'y résigne pas... La dictature est indispensable parce qu'il s'agit, non pas
de changements partiels mais de l'existence même de la bourgeoisie...
Alexis de TOCQUEVILLE :
Cette même égalité qui rend l'individu indépendant de chacun de ses concitoyens en particulier, le livre isolé et sans défense à l'action du plus grand nombre.
Les Français veulent l'égalité, et quand ils ne le trouvent pas dans la liberté, ils la souhaitent dans l'esclavage.
TURGOT : Que la société n'ait aucun droit sur les consciences, c'est ce dont on ne peut douter.
Mario VARGAS LLOSA : Une société d'individus est le summum de la civilisation.
Jules VERNE, Les naufragés du Jonathan
"Toute loi, prescription ou défense, édictée en vue du soi-disant intérêt de la masse au détriment des individus, est une duperie. Que l'individu se développe au contraire dans la plénitude de sa liberté, et la masse jouira d'un bonheur total fait de tous les bonheurs particuliers."
Vladimir VOLKOFF : L'emploi des armes est le dernier et nécessaire recours de quiconque est agressé.
Oscar WILDE, l'âme humaine sous le régime socialiste Le mot de démocratie signifie simplement que le peuple régit le peuple à coups de trique dans l'intérêt du peuple.
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