Citations


 

 

Les marxistes prétendent que la dictature, seule - leur dictature bien évidemment - permettrait d'exprimer la volonté populaire. Notre réponse est celle-ci : nulle dictature n'a d'autre objectif que sa perpétuation et elle ne peut conduire qu'à l'esclavage du peuple la tolérant ; la liberté ne peut résulter que de la liberté, c'est à dire de la rébellion du peuple laborieux et de sa libre organisation.

 

Michel BAKOUNINE, Étatisme et Anarchisme

 

 

 

L'État est le pouvoir tyrannique d'une minorité accepté par une masse consentante.  

Etienne De La BOETIE, Discours de la servitude volontaire 

 

 

Les finances publiques doivent être saines, le budget doit être équilibré, la dette publique doit être réduite, l'arrogance de l'administration doit être combattue et contrôlée, et l'aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite. La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l'aide publique.

 

CICERON, 55 avant JC

 

 

Ce qui fait de l'État un enfer, c'est que l'homme essaie d'en faire un paradis.

 

Friedrich HOLDERLIN

 

 

 

Dans tous les États de ce monde, une nouvelle loi est perçue comme le seul remède à tous les maux. Au lieu d'infléchir ce qui est mauvais, le peuple commence par exiger de nouvelles lois. Si une route entre deux villages devient impraticable, alors les paysans disent :"il devrait y avoir une loi sur les routes". En cas de récession dans l'agriculture ou le commerce, le père de famille, l'éleveur ou l'agriculteur fulminent : "c'est des lois de protection de notre marché que nous voulons". Du plus grand commerçant au tailleur le plus modeste, il n'y en a pas un qui n'exige la protection de son commerce. Si un employeur baisse les salaires ou augmente la durée du travail, le politicien dira "nous devons créer des lois pour régler ces injustices". En fait des lois partout et pour toute chose ! Une loi sur ce qu'il convient de porter, une loi sur les chiens fous, une loi sur la vertu, une autre pour mettre fin à tous les vices qui résultent de l'indolence et de la lâcheté humaine.

 

Pierre KROPOTKINE, De la loi et de l'autorité

 

 

 

Tout l'art du politique est de faire croire

MACHIAVEL

 

L’ennemi numéro 1 de tout État est l’homme qui est capable de penser par lui-même sans considération pour les superstitions et les sophismes de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l’État  sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S’il ne l’est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l’État.

H.L. MENCKEN

 

Surtout, souviens toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs en son pouvoir de te donner. 

Octave MIRBEAU

 

C'est une folie à nulle autre seconde, de vouloir se mêler de corriger le monde.

 

MOLIERE

 

 

L'État ment dans toutes les langues du bien et du mal, dans tout ce qu'il dit, il ment, et tout ce qu'il a, il l'a volé.

 

Friedrich NIETZSCHE

 

Quelques auteurs ont confondus la société avec le gouvernement, ne laissant subsister qu'une faible distinction voire aucune distinction entre les deux ; au contraire, ils ne sont pas seulement très différent, mais possèdent des origines différentes ... La société est dans chaque État une bénédiction, mais le gouvernement, même dans le meilleur des cas est une plaie, dans le pire des cas une malédiction intolérable.

Thomas PAINE, Sens commun

 

Il suffit de regarder à travers le temps le livre noir des meurtres de masse, de l'exploitation, de la tyrannie exercés par les États sur la société pour ne plus avoir peur d'abandonner l'État Léviathan ... et d'essayer la liberté.

 

Murray ROTHBARD, Pour une nouvelle liberté

 

 

Toute personne qui veut vivre libre est censée comprendre ces points cruciaux :

1. Que chaque homme qui remet son argent entre les mains d'un prétendu État lui donne une épée qui sera utilisée à son encontre afin de lui extorquer plus d'argent encore et de le maintenir dans la sujétion vis-à-vis de sa volonté arbitraire.

2. Que ceux qui prennent cet argent, sans le consentement des contribuables, en feront usage pour perpétuer le racket et la sujétion et se dotent donc des moyens de rendre toute résistance fiscale impossible par la suite.

3. Que c'est une parfaite absurdité que de supposer qu'un corps constitué prend de l'argent sans le consentement des contribuables, dans le dessein de les protéger, d'ailleurs pourquoi les protégerait-il s'il n'en a pas la volonté ?

4. Que si un homme a besoin de protection, il est capable d'en obtenir une lui-même et personne ne devrait lui imposer un service de protection particulier à son insu.

5. Que la seule sécurité dont nous puissions jouir à travers la liberté politique, c'est de conserver notre argent dans notre poche, en attendant d'obtenir l'assurance qu'il sera utilisé ainsi que nous le souhaitons, à notre profit et nous pas à nos dépens.

6. Qu'aucun État ne peut raisonnablement emporter notre confiance, qu'on ne peut le supposer honnête aussi longtemps qu'il prétend que son existence repose sur la pleine adhésion de l'ensemble de la population.

 

Lysander SPOONER, La constitution de l'absence d'autorité

 

 

L'État est l'ennemi, le meurtrier de l'individu, l'association en est la fille et l'auxiliaire; le premier est un esprit, qui veut être adoré en esprit et en vérité, la seconde est mon oeuvre, elle est née de moi. L'État est le maître de mon esprit, il veut que je croie en lui et m'impose un credo, le credo de la légalité. Il exerce sur moi une influence morale, il règne sur mon esprit, il proscrit mon moi pour se substituer à lui comme mon vrai moi.

Bref, l'État est sacré, et en face de moi, l'individu, il est le véritable homme, l'esprit, le fantôme. L'association au contraire est mon oeuvre, ma créature; elle n'est pas sacrée et n'est pas une puissance spirituelle supérieure à mon esprit.  

Max STIRNER

 

 

J'approuve de tout mon cœur le principe, - "Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins;" et j'aimerais qu'il en aille ainsi plus rapidement et plus systématiquement. Mis en pratique, ce principe aboutit à ce que je crois, - "Le meilleur gouvernement est celui qui ne gouverne pas du tout;" et quand les hommes seront prêt pour cela, ce sera le gouvernement qu'ils obtiendront.


Henry David THOREAU, Du devoir de désobéissance civile