Ce 2 Décembre à Paris

 

118 villes dans la rue marchent pour le capitalisme

Comme promis et  pour continuer sur les premiers commentaires de la marche, je vous en fait le récit de l’avant et du pendant. Pour ceux qui n’ont pas pu suivre les articles de la liste au sujet de la marche, je rappelle que l’initiative en revient au chanteur et animateur de radio australien Prodos. La marche a été lancée comme un défi, celui de réunir au moins 100 villes dans le monde entier pour célébrer les bienfaits du capitalisme. Ce défi a été largement remporté avec 118 villes dans la rue ce dimanche 2 décembre.

 

Après Dax, Paris est Libertarien

 

A Paris, après le succès de la mobilisation pour le congrès de l’ISIL à Dax, la mutation militante du mouvement s’est amorcée et le renforcement des structures libertariennes est devenu une priorité. La liste « les-libertariens » est certes utile, mais elle ne fait pas tout. Nous créons donc un petit comité avec Michel Leter, Philippe, Thibaut Mourgues, Christian Germak et nous réunissons dans les locaux d’Olivier Bidou.

L’objectif est la mobilisation des libéraux et le contact avec les médias. Mais d’abord il faut que l’on nous prenne au sérieux ce qui n’est pas facile sans la caution d’une pointure politique. Et puis, même chez certains libéraux le capitalisme reste trop « provoc », nous n’avons pas nous ce problème car nous n’entrons pas dans la logique constructiviste de la politique.

 

Cela n’empêchera pas quelques minables tentatives de récupération, viennent ensuite les courriers peu amicaux, insultants ou menaçants, une preuve que cela commence à marcher. Puis une petite intox : nos amis Bidou et Germak sont informés de l’annulation de la marche. Je rappelle donc tout le monde pour démentir la rumeur. Puis j’envoie le communiqué de presse et peu après je m’aperçois de la disparition ou de l’interception de mes mails passant par la liste « les-libertariens ».

 

Des contacts précieux se révèlent, Anne Argilet m’appelle pour m’annoncer qu’elle réexpédie le communiqué à tous ses contacts journalistes. Grâce à Anne nous passons en première page du Figaro du 1er décembre ! Nous avions déjà eu l’honneur des 4 vérités, de Radio Courtoisie et d’une interview que j’ai donnée à Conscience Politique.

Mathieu Laine me rappelle ensuite, un jeune « vieux contact » d’Idées-Actions, avec sa petite équipe d’étudiants dont Hadrien et Eléanore Salin, les voici partis à la conquête d’Assas, de Sciences Po et de Dauphine. Aurélien leur met à disposition d’autres tracts de présentation de la marche. C’est d’ailleurs sous le nez d’ATTAC et sur la gueule de Marx que sont collées nos affichettes.

 

Avec tant de bonnes volontés, une semaine avant c’était déjà presque gagné, le message passe et je reçois beaucoup d’appels de gens de province qui ont appris ce que nous organisons, qui sont intéressés, qui souhaitent suivre notre action dans la durée. Le téléphone sonne, ma boite à mail se remplit.

 

La première manifestation à budget 0

 

Samedi, les derniers préparatifs, 7 pancartes faites main, 5 000 tracts à distribuer, 70 dossiers à remettre aux participants avec texte et rythme des slogans ainsi que les 4 tracts différents, je fais un tour chez Kiloutout pour me munir d’un porte-voix. J’appelle enfin Henri Frérot, un de nos Libertariens de choc du Val-de-Marne, il répond présent, heureusement d’ailleurs car j’aurais eu du mal à assurer seul la logistique.

 

Dimanche 2 décembre 2001, Bastille 12h30, nous arrivons au Génie d’Or où les cousins Valencogne organisent un  déjeuner pour la marche. Heureuse initiative, je découvre des visages d’amis contactés par Internet, Anne Argilet est là, Jacques de Guénin me remémore notre happening libertarien à Mugron …  Les cousins nous présentent avec brio le journal « Conscience politique », le projet « cabinet fantôme » avec Claude Reichman ; Jacques de Guénin rappelle l’importance de la marche et félicite l’organisation, enfin j’embraie sur le thème intellectuels et militants et hop direction l’Opéra-Bastille.

 

Nous sommes 15 avec pancartes, le haut-parleur marche bien et du monde nous attend à l’Opéra. Quelques libertariens manquent à l’appel, Bertrand Lemennicier est là, Christian Michel, Philippe Nemo, Gilles de Montety et sa fille, beaucoup de visages inconnus aussi nous accueillent le sourire aux lèvres. Je prends la parole pour présenter les objectifs de la marche, je fustige les voyous de l’antimondialisation, proclame notre engagement pour la liberté. Nos amis à chaque phrase poussent des cris d’approbation, huent les collectivistes. D’autres cris derrière, vite étouffés sous notre nombre, gueulent leur haine de la liberté, 3 ou 4 œufs volent et Philippe de Rochambeau me montre, amusé, un jaune d’œuf écrasé sur sa veste. Les cocos n’ont vraiment pas la force numérique, ils sont superbement ignorés, on n’est pas chez les casseurs ici.

 

Les tracts commencent à être distribués, ils sont la plupart du temps accueillis avec sympathie, des photos sont prises, puis nous remettons les dossiers avec slogans. Il faudra au moins un dossier pour deux personnes car les 70 se révèlent très largement insuffisants, combien sommes-nous au juste : 150, 200, plus ? Au moins 100 après un échange d’estimations avec le policier en civil qui attend avec 3 voitures de police et 2 véhicules banalisés, nous allons donc devoir occuper une partie de la voie pour défiler tous ensemble. Tout de même nous ne causerons pas autant d’embarras de circulation que la nouvelle politique de Delanoë.

Nous démarrons à 14h40 et nous mettrons une heure en marchant à pas ralentis, en nous arrêtant, pour atteindre le ministère de la taxation de Bercy. Sur le chemin chacun aura pu faire la connaissance de son voisin, crier « assez, assez, assez de taxations, de circulaires et de fonctionnaires, rendez, rendez la liberté d’action, stopper, stopper la socialisation » ou chanter « lâcher, lâcher, lâcher-nous la grappe, laisser, laisser, laisser, laisser, laisser, laisser nous respirer », « liberté, liberté, liberté » et une dizaine d’autres slogans. Dans notre spontanéité d’autres ont été inventés et la voie cassée j’ai du faire circuler le haut-parleur, tous ont pu s’en saisir pour, une fois une première appréhension surmontée, entonner nos chants militants.

En passant, une compagnie de CRS gardait l’entrée du ministère, ce n’est pas aujourd’hui que nous le prendrons ;-) à moins qu’à notre appel les fonctionnaires de sécurité nous prêtent la main à l’investissement du temple des gaspillages publics. Nous nous arrêterons donc dans ces parages, il est 16h15 et là chacun à quelque chose à dire ; l’article du Figaro est lu, un dernier petit discours sur les promesses du libre-échange mondial et une autre promesse : celle d’être la l’année prochaine et en attendant de travailler à d’autres évènements militants.

La soirée ne fait que commencer et certains resteront plus tard avec nous dans le café d’en face. C’était une belle journée, pas de froid, pas de vent, pas de pluie, Dieu est forcément Libertarien.

 

Xavier COLLET, le 3 décembre 2001

 

 

 

 

Remerciements

Je tiens à vous remercier tous de votre participation à notre première marche pour le capitalisme. Ce fut un véritable plaisir de marcher tous ensemble pour défendre nos valeurs de liberté et de responsabilité. Ce fut aussi une première et l’acte de naissance militant des libertariens de combat contre la pensée unique. Nous avons tous joué un rôle important dans le déroulement de cette marche, lui avons donné le caractère festif et joyeux qui a prévalu dans toutes les villes du monde. Cette spontanéité est aussi la marque de notre communion dans notre foi en la liberté et notre ras le bol vis-à-vis de l’État : chacun a pu distribuer nos tracts, prendre la parole, chanter nos slogans, en trouver de nouveaux dans la logique de notre insurrection de la liberté.

Hier j’étais fier d’être des vôtres, je sais que pour ceux qui ont pris ce premier contact avec nous une aventure commence.

 

 

A l’appel de PRODOS, les Libertariens et Libéraux du monde entier invitent PARIS à marcher pour le capitalisme chaque année le premier dimanche de  décembre !

Nous nous adressons à tous les hommes et les femmes de raison, amoureux de la Liberté à travers toute la France.

Nous tendons une main d'amitié et de soutien à tous les Créateurs et Architectes de ce monde et appelons tous les défenseurs des droits inaliénables de l’individu à se joindre à ce tout premier rassemblement mondial pour le capitalisme.


Le 2 décembre nous donnons le premier d'une longue série de coups mortels à tous les collectivistes, fondamentalistes et étatistes (socialistes, islamistes ou fascistes) du monde entier. Nous allons leur enlever leur « règne de droit divin », décrédibiliser la peur qu’ils veulent faire régner. Et nous allons les enterrer.

Nos armes ne sont pas la violence, la haine, la jalousie et la fuite. Car ce sont les armes des lâches et des hypocrites. Ce sont les méthodes que nos ennemis étreignent si désespérément. Elles représentent la preuve indéniable de leur vide intellectuel et moral. Leurs slogans ridicules et leur moindre acte méprisable de violence démontrent leur extrême fébrilité et stupidité. Nous dévoilerons et détruirons les Destructeurs.

Comment ?

En utilisant le pouvoir ultime. L'arme ultime. La raison. Car c'est ce pouvoir qui fait cruellement défaut à nos ennemis. Voilà pourquoi ils ont recours aux méthodes dont nous avons été témoins autour du globe. De Melbourne à Gênes. De Seattle à Göteborg. Et maintenant sous d’autres formes à New York et Washington, toujours dans la même haine du capitalisme et des valeurs des droits de l’homme.

En contraste, nous allons tendre la main à la créativité et à la productivité, à toutes les âmes bienveillantes qui adorent la vie et respectent aussi bien les valeurs humaines que l'universalité des droits de l'individu.

C’est pour cela que le 2 décembre, nous allons soutenir et célébrer la gloire morale et pratique du Capitalisme. Ceci n'est PAS une contre-manifestation. D2 sera une déclaration fière et positive de soutien envers le libre-échange et la libre pensée.

Dans chaque grande ville du monde entier nous « marcherons » avec Ayn Rand, Frédéric Bastiat, John Locke, Ludwig Von Mises, Thomas Jefferson et tous les grands penseurs et activistes de la paix et de la prospérité. Nous offrirons les magnifiques idées de ces géants à tous les individus bienveillants de cette planète.

Nous serons les amis et alliés de tous les Créateurs, Producteurs et Architectes de ce monde - qu'ils soient poètes, entrepreneurs, professeurs, scientifiques, docteurs, inventeurs, ouvriers ou joueurs de football !

Nous nous battrons et nous vaincrons !

Allez-vous vous joindre à nous ?

Rejetez-vous le marasme, l'hypocrisie et la corruption inhérents à l'étatisme ? Ferez-vous un pas avant ? Allez-vous déclarer votre fière et passionnelle loyauté envers le libre-échange, la libre pensée, la technologie, la propriété privée, les droits de l'individu et le bonheur humain ?

Dans chaque grande ville de la Terre nous nous élèverons et proclamerons : « Ma vie m'appartient ! Elle n'appartient pas à l'Etat. Elle n'appartient pas à la « communauté ». Je ne serai plus retenu en otage, intimidé, paralysé ou soumis à des gangsters anticapitalistes ou des bureaucrates assoiffés de pouvoir. »

Vous savez que c'est la vérité. Vous savez que c'est juste. Maintenant, marchons ! Marchons POUR le capitalisme le 2 décembre ! http://walkforcapitalism.org

« Marchons ! »



PRODOS, les libéraux et le mouvement Libertarien de France

Walk For Capitalism / Capitalism Worldwide
QG mondial, Melbourne, Australie

Email : GlobalHQ@WalkForCapitalism.ORG

France : collet.xavier@aliceadsl.fr

 

Voeux pour les années à venir

 

Je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes de Noël et je nous souhaite une année 2002 de conquête.

Cette année a été celle de nombreux bouleversements, une année tragique à bien des titres. Les obstacles mis aux forces de la liberté se sont révélés meurtriers, terroristes mais ils ont montré leurs visages hideux et plus personne ne peut désormais dire qu’il ne savait pas. Qu’il ne savait pas que les voyous terroristes de l’anti-mondialisation pouvaient se déchaîner comme à Gênes, qu’il ne savait pas que la terreur de barbus et moustachus avait pour point commun la volonté d’imposer leur loi et leur morale au prix d’un 11 septembre. Le chemin de la fin de l’histoire brossé par Francis Fukuyama est semé d’embûches mises par nos ennemis.

Mais nous pouvons de grandes choses et cette année nous a montré nous ne sommes pas seulement un mouvement de salon. Oui, cette année et pour la première fois les occasions de nous réunir ont pris un tour militant. D’abord lors du congrès mondial de l’International Society for Individual Liberty à Dax, par deux fois, nous nous sommes heurtés à ATTAC et avons spontanément levé le poing, scandé « liberté, liberté, liberté ». A leur étonnement nos ennemis ont vu que nous étions déterminés, enragés de liberté. Nous les avons reconnu comme ce qu’ils sont car au-delà de divergences idéologiques ils représentent avant tout cette pensée unique qui nous maintient, en France plus qu’ailleurs, dans la servitude de l’Etat.

6 mois après et partout dans le monde, nous préméditons pour la première fois encore une véritable action militante. Comme une provocation envers la pensée unique, une action à peine croyable pour les médias, nous marchons pour le capitalisme. Sans moyens nous avons montré que

 c’était possible, qu’un mouvement quasi spontané pouvait s’opposer à la terreur barbue et moustachue. Alors oui cette année marque l’émergence du militantisme de la liberté. Nous pouvons, il nous reste à vouloir or beaucoup ont voulu en être. Avec vous en 2002 nous irons beaucoup plus loin et dans une perspective historique, croyez-moi, vous vous souviendrez d’en avoir été.

Dear friends, I wish you a merry Xmas and for us all a new year for  conquest.

This year was the one of many turmoil, a tragic year for more than one good reason. The barriers put on the way of the liberty forces have proven to be murderous, terrorist, but now our enemies showed up their hideous face so that nobody can tell he didn’t know. That he didn’t know that the antiglobalization weirdos could break loose like they did in Genoa, that he didn’t know that the terror lead by other antiglobalization sons of bitches had as a common point the will to lay down their law and moral at the price of a 11th of September. The way to the end of history outlined by Francis Fukuyama has been trapped by our bloody enemies.

But we can achieve big things and this year demonstrated that we were more than a bunch of lecturers. For the first time this year the opportunity to meet has been an opportunity for activism. First during the ISIL congress in France where we twice banged against the antiglobalizations who came to demonstrate against us, we spontaneously shouted and chanted “Liberty, liberty, liberty”. Surprisingly our enemies discovered that we had a string will to fight against them, that we are enraged with liberty; We saw them as what they really are, beyond ideological divergence they represent a governmental promoted ideology which maintain us, in France more than in other places, as the slave of the government.

Six months after and everywhere in the world, we premeditated the first global activist action. Just like a provocation to all our enemies, an action which the media dare not to believe in, we marched for capitalism. Without any means we showed that it was possible, that in France an almost spontaneous movement was able to rally and yell its love of liberty. This year was also a milestone for the activism of liberty. In a historic prospect we will remember 2001 and will proudly say we were among the rank of that revolution on the way.