Comité Vigilance Venezuela

Adolf Chavez (octobre 1999)

Les nécessités de la lutte (octobre 1999)

La dictature en marche (novembre 1999)

L'axe des salopards ! (mars 2002)

Le suicide d'une nation (avril 2002)

La dictature de Chavez (février 2005)

Manifestation contre Chavez (mars 2005)

Qui veut la peau d'Hugo Rabbit (septembre 2005)

Carlos sera-t-il la clé de la libération d'Ingrid Bétencourt ? (novembre 2005)

Législatives chez le Père Ubu (décembre 2005)

Une odeur de démon (septembre 2006)

Chronique d'une soviétisation en marche (juin 2007)

Bientôt la gueule de bois (novembre 2007)

La soupe à la grimace (décembre 2007)

Bétancourt, le prix à payer (décembre 2007)

L'argent du pétrole (mars 2008)

Ingrid est libre (juillet 2008)

 

 

 

Adolf Chavez

Je vais vous raconter une bien effrayante histoire qui a le désavantage d'être vraie et bénie par la déesse démocratie qu'il est de bon ton de chérir. Politiquement correct dirons-nous.

Eh bien voilà, la scène se passe au XXème siècle, un militaire obtient très démocratiquement le pouvoir et reçoit ses premières félicitations d'autres hommes d'Etat qui, eux, par contre, ont gagné le pouvoir à la faveur de troubles sanglants.

L'heureux élu était encore et continua à être un fidèle ami des dictateurs socialisants ou nationalisants. C'est que sept années avant d'obtenir légalement le pouvoir, il avait mené un putsch militaire infructueux à la tête d'une bande de bidasses avinés.

Le dictateur est un nain intellectuel

Le dictateur élu fut de l'avis général de tous un nain intellectuel et effraya une partie de la population qui préféra l'exil.

Alors c'est qui ?

Hitler ? Presque, le parcours est d'ailleurs similaire. Mais non, le sombre clown en question, qui selon des économistes locaux "n'a aucune notion d'économie et ne serait pas capable de gérer un mess de caserne" s'appelle Hugo Chavez. Le colonel Hugo Chavez s'il vous plaît, après son putsch de 1992, a été élu en décembre 1998 président du Venezuela avec 60 % des voix. Ses amis, premiers à le féliciter sont le sandiniste Daniel Ortega et Fidel Castro.

Déjà le triste sire fulmine contre le libéralisme, le mondialisme, la bourse s'écroule comme l'économie, et les "possédants", effrayés, quittent cet ancien paradis.

Ca fout les jetons non ? Merci la démocratie.

Xavier COLLET, le 10 octobre 1999

 

Les nécessités de la lutte

A la suite de cet article j'ai reçu notamment ce courrier encourageant : "Tu peux tout d'abord te renseigner un peu avant de dire autant de conneries. Tu devrais être plus sérieux avant d'émettre tes opinions sur le procès démocratique exemplaire du Venezuela. Les gens comme toi sont un danger pour la liberté."

Voici donc ma réponse :

Pour la connerie et le danger pour la liberté que je constituerais je plaide donc coupable. Coupable de ne pas défendre la liberté, coupable de n'agir pas assez pour la défense de ce bien précieux. A côté de mes paroles, je m'engage donc à écrire à d'autres, à pétitionner à chercher avec vous des occasions de nous manifester pour nous faire entendre.

Au sujet de Chavez je n'ai énoncé que des évidences. L'International Libertarian Network est égalent présente au Venezuela, il nous est donc possible d'aller plus loin et d'observer ce que le Führer local prépare.

Quant à ceux qui mélangent procès et processus nous savons qui ils sont. Les mots ne sont rien s'ils ne s'appuient sur des faits. Oui aujourd'hui les Vénézuéliens épris de liberté ont peur, certains ont quitté le pays.

En tant que Libéraux il faut nous poser cette question, qu'aurions nous fait en 1933 en Allemagne quant Hitler parvint démocratiquement au pouvoir Qu'aurions nous fait quant le NSDAP commença ses pogroms dans la ligne nationaliste et socialiste ?

A propos de la guerre du Kosovo, Michel Guénaire, avocat écrivait dans le Monde du 8 mai 1999 : "Un sujet décide en son âme et conscience que la tyrannie de son maître doit prendre fin. Sa décision est fondée sur l'expérience des malheurs que son maître lui a fait subir et en même temps, une méditation sur les limites du pouvoir de César. Elle n'est pas une décision cynique. Elle prend acte de la rupture du pacte qui unit le peuple à son souverain. Quant le dirigeant ne respecte pas les termes de son pacte un habitant de la cité est justifié à vouloir sa destitution. La décision du tyrannicide est légitime…. Le tyrannicide est, enfin, la seule doctrine de la responsabilité du pouvoir dans un pays sans élections crédibles."

Observons donc, puisqu'il n'est encore question que d'observer.

Xavier COLLET, le 19 octobre 1999

La dictature en marche

Vous vous rappelez certainement les précédents articles que j'ai écrit sur Hugo Chavez, ce sinistre clown galonné, ancien lieutenant-colonel parachutiste devenu président du Venezuela sept ans après son putsch raté.

Les Libertariens vénézuéliens présents au congrès de l'ISIL au Costa-Rica s'inquiétaient à juste titre et nous avions décidé de mettre le pays sous observation. L'actualité s'est chargée de se pencher sur la situation du Venezuela à l'occasion des tragiques inondations sans précédents se chiffrant en centaine de milliers de morts. Chavez en a profité pour se montrer en uniforme de para, proche du peuple, agonisant de reproches ses prédécesseurs nécessairement responsables. Ce sombre abruti a été présenté comme avenant, charmant, ne ménageant pas sa peine. Certes l'uniforme inquiétait un peu les journalistes, mais finalement on explique que c'est l'uniforme d'un homme d'action, cela participe du folklore sud-américain.

Quelle tragédie, mais aussi quelle aubaine pour Chavez, on parle de lui désormais, sa couverture presse est bien assurée et l'image qu'il donne est folklorique et chaleureuse.

Sa victoire au référendum d'avril était reléguée en fin de journaux, sa tournée dans les villages guettés par les épidémies fait la une, quelle courage !

Tout sourit à Chavez et les suspicions deviennent accablantes, l'homme est bien le fossoyeur de la démocratie vénézuélienne.


Un président de guerre civile qui forme ses paramilitaires

Mais que s'est-il passé depuis l'élection d'Hugo Chavez en décembre 1998 ?

D'abord de nombreux troubles et des provocations visant le Congrès à majorité d'opposition, mais s'en prenant aussi aux instances judiciaires. Chavez constitue rapidement un bras armé paramilitaire constitué de ses militants reconnaissables à leur béret rouge. Toute opposition est victime d'intimidations et présentée comme conservatrice, Chavez travestie ses atteintes aux droits d'expression de l'opposition comme "la lutte frontale entre la majorité qui aspire à des changements transcendants et une minorité recroquevillée sur ses privilèges et disposée à les conserver à tout prix".

Puis une mobilisation permanente de l'armée "à des fins humanitaires", armée dans laquelle il réintègre les officiers et soldats de son putsch de 1992. Chavez rappelle également le ban et l'arrière-ban de ses anciens compagnons d'armes ("patriotes et héros anonymes"), faute de cadres issus de son parti, afin de leur faire occuper des positions stratégiques dans l'administration. Les monopoles d'État, dont le plus gigantesque :  Petroleos de Venezuela, sont désormais gérés par des colonels aussi cons que n'importe quel administrateur.

Le plébiscite pour tuer l'opposition 

La réalisation complète du projet chaviste passe par ce fameux référendum.

Il a été présenté par son instigateur comme une révolution que personne ne pourra arrêter, une révolution "pacifique et démocratique", mais "qui n'a pas de marche arrière". En clair Chavez s'est fait élire dictateur et a fait approuver un nouveau système politique irréversible.

Le peuple a approuvé ce référendum portant sur le projet d'Assemblée Constituante, certes l'abstention a été forte mais tout de même une majorité a accepté d'accroître sa sujétion à l'État, en décidant de même pour la minorité. L'opposition a guère eu l'occasion de s'exprimer sur les enjeux d'un référendum que beaucoup ont trouvé anodin, trop tard, ils ont voté, sans en être nécessairement conscients, une révolution sans retour.

Effectivement Chavez précise désormais que l'Assemblée Constituante sera "détentrice du pouvoir primordial" et qu'à ce titre elle pourra liquider le Congrès et la Cour Suprême, plus aucun principe ne viendra borner le pouvoir politique, on ne s'arrêtera plus à se poser la question de la constitutionnalité des lois : la démocratie populaire est proclamée. Le premier acte voulu consistera a lever le tabou latino-américain anti-caudilliste de la réélection du président, déjà réalisé en Argentine et Pérou.

Comme faire une révolution : briser les institutions, créer un nouveau système et démoniser l'ancien, exécuter ses adversaires, instaurer le culte de la personnalité, se faire admirer par les média étrangers. Le dernier point était le moins évident, Chavez l'a atteint.

Xavier COLLET,  le 15 novembre 1999

L'axe des salopards !

 

Décidément, le modèle castriste, que l’on voudrait définitivement enterré, n’a pas fini de faire le malheur de bien des latinos américains. Après avoir perdu la confiance de la majorité du peuple vénézuélien et notamment des syndicats et de l’Église, Chavez s’accroche au pouvoir et revient alors qu’on croyait enfin s’en être débarrassé.

Dans la lignée des autocrates sud-américains, Bolivars autoproclamés, Chavez suit pas à pas le parcours de Castro, son parrain en marxisme. Cette idéologie délétère est en effet particulièrement adaptée à la mise en place de totalitarismes absolus à la botte d’un seul homme. Tous les Ubu du monde seront désormais les mieux servis en leurs aspirations par l’allégeance à un vieux prophète barbu suçant depuis longtemps les pissenlits par la racine.  Leur communisme s’affirme de plus en plus intransigeant au fur et à mesure que grandit cette soif inextinguible d’un pouvoir quasi-divin. En témoignent Ceausescu et sa femme, lesquels rentrés transformés d’un voyage chez Kim Il Sung, n’acceptaient plus que l’apposition à leur nom de « génie des Carpates », « mère de toutes les sciences ». Touchés par les mêmes péchés d’orgueil, Castro s’est découvert communiste au contact de Khrouchtchev et Chavez, le péronisto-progressiste, déclare aujourd’hui la guerre au capitalisme et à l’impérialisme Yankee.

Chavez-Castro : même combat 

L’alignement sur l’axe Cubain s’est révélé au grand jour lors du centième numéro de l’émission fleuve obligatoire vénézuélienne « Bonjour monsieur le président » - 7 heures non stop soit comparable à un discours du barbe à poux de La Havane -. L’animateur vedette Chavez y recevait au téléphone son fidèle pote Castro, celui-ci précisant à l’égard de son « ami et allié le président Chavez », qu’il lui donnait mandat pour parler en son nom et en celui des idées de la révolution socialiste lors de la conférence mondiale de Monterrey sur le développement.

Pas un mince signe de confiance ça quand on sait que cette conférence, tenue du 18 au 22 mars 2002, avait en partie pour objectif d’arracher une aide supplémentaire payée par les contribuables des pays riches afin de financer les besoins des hommes des États des pays pauvres, dictateurs « progressistes » en tête. Notons que la logique de cette « dette morale » ne coïncide malheureusement pas avec une logique de développement, car après tous les gâchis des « éléphants blancs » nous ne pouvons plus ignorer que les seuls flux de capitaux structurants sont ceux des investissements privés internationaux. Pourtant non, il en faut encore pour engraisser ceux qui tiennent fonds de commerce de la misère de leur peuple. On ne s’étonnera donc pas que le porte-parole de ce gang d’hommes d’État, baptisé groupe des 77, ne soit autre que Castro himself et Chavez, son suppléant. 

C’est donc bien au titre de porte-parole du groupe des 77 que Chavez a été intronisé pour justement « mettre en avant le point de vue des peuples progressistes de ce monde ». Le parrain en a profité pour se fendre d’autres conseils peu rassurants pour l’opposition vénézuélienne, à savoir se battre contre elle aussi vaillamment que Cuba se défend depuis 43 ans contre les États-Unis. Conseil pris immédiatement au pied de la lettre avec cette menace de Chavez qui avoue perdre patience à l’égard des critiques formulées par un ennemi intérieur composé de figures politiques, de journalistes et de banquiers : « Si vous continuez ainsi, je ne vais pas vous rater et je vous dévoilerai aux yeux du peuple vénézuélien ». A quand la terreur par le peuple et au nom du peuple ?

Xavier COLLET, le 24 mars 2002

Le suicide d'une nation 

La force du politique réside dans son apparence, dans l’art de flatter le peuple avec des cadeaux qu’il paie au centuple, enfin dans le cas présent qu’il ne pourra payer que par son malheur et sa ruine. Là est la stratégie de Chavez, l’instauration d’un socialisme tropical dont les maux sont imputés à de faciles boucs-émissaires.

Hugo Chavez est un dictateur populaire auprès des petites gens, un mélange de Guevara et de Peron. Quand le peuple souffre alors il prend la plume et le jovial dictateur répondra directement. Le Monde Diplomatique, enthousiaste, a fait parler les pauvres des bidonvilles : Matilde Gonzalez se plaint de la situation économique, les aides et subventions promises n’arrivent pas, mais elle tient bon car elle soutient le président. Rafaela Medina, elle aussi, vit dans un dénuement extrême, aujourd’hui est pire qu’hier mais elle peut entendre Chavez lui parler et répondre à toutes ses lettres à la radio, « il est merveilleux, il raconte des plaisanteries, il nous chante des chansons, il fait tout que pour que cela change, mais il y a trop de partis politiques ici et ils divisent le pays, c’est une honte ! ».

Oui le peuple en a marre du pluralisme politique, d’ailleurs grâce au référendum Chavez a pris plus de pouvoirs encore et il sait travailler les petites gens pour se voir prier de mettre fin au multipartisme.

Il faut aussi prier Dieu pour que cela aille mieux, Cristina Lira le dit : « c’est la foi qui apporte le salut, et Chavez, il a la foi. Il est allé bousculer les grosses légumes du clergé et leur a demandé de retrousser leurs manches, puis il est allé voir les soldats pour les faire travailler pour le peuple, c’est bien. »

L’économie sera sauvée par l’armée, Chavez avoue bien volontiers ne rien y connaître en économie, il est avant tout un militaire. Et l’économie ce n’est pas bien sorcier, une question de volontarisme, alors il la soigne en militaire. Chavez envoie 60 000 soldats pour réparer les hôpitaux, les routes, les écoles, créer des dispensaires d’urgence et organiser les approvisionnements en éliminant ces parasites d’intermédiaires qui prenaient une marge et maintenaient des prix élevés. Voilà ce que c’est que l’économie, un circuit de distribution court avec un seul intermédiaire : l’armée, bien sûr on voit ce que l’intermédiaire ne touchera plus, pas ce que le budget paiera en sus pour les nouvelles fonctions d’une armée dont les effectifs grossiront en proportion des nouvelles tâches.

Désormais, en tout cas, le peuple a des droits : droit à la santé gratuite dans ces dispensaires, droit à l’école publique, pas celle des curés, droit à apprendre le nouveau catéchisme révolutionnaire et à être nourris dans l’enceinte de l’école. Et puis la sécurité sociale est assurée pour tous et la retraite aussi, même à ceux qui n’ont jamais cotisé, les patrons ne peuvent plus licencier comme ils veulent, la semaine de travail passe à 44 heures et tous les salaires, y compris ceux du privé, ont du augmenter de 20 % le 3 juillet 2000. 

Pendant ce temps personne ne paie plus, les commerces légaux ont fermés, les entreprises des secteurs du BTP, de l’industrie et ceux liés au pétrole disparaissent par milliers, la plus grande partie de la population active travaille dans le secteur informel.

La conscience de la crise est forte, y  compris chez ceux qui ont tout perdu par la faute de Chavez, ils ne lui en veulent pas, comme Margot Gonzalez, devenue colporteuse : « On peut s’identifier à Chavez, à ses goûts, on comprend ce qu’il dit et la manière dont il le dit, maintenant j’ai l’impression qu’il me connaît, il m’a donné l’impression que j’existe – même moi, même le peuple le plus bas, jamais on a eu l’impression d’exister avant. Il est honnête, c’est pour cela qu’il est attaqué par ceux qui se remplissaient les poches avant. On doit se tenir à ses côtés et l’aider à réussir. »

La crise c’est désormais plus de 70 % de la population qui vit sous le seuil de pauvreté et des sorties de capitaux qui excédent désormais le montant des ventes de pétroles par ce pays dont le ministre de l’énergie est président de l’OPEP.

Toutes les bonnes trouvailles économiques de Chavez ne sont bien sûr pour rien dans cette situation, au contraire ce serait pire sans lui. Non la crise c’est à cause de la bourgeoisie vénézuélienne qui a fuit le pays entraînant une sortie de capitaux à hauteur de $ 90 milliards depuis décembre 1998. C’est à cause aussi des pontes de l’église Catholique qui se plaignent de l’autoritarisme du régime et de l’utilisation trompeuse de la Bible par le pouvoir. C’est la faute de l’opposition qui se permet encore d’exister et qui ose demander l’ouverture de l’économie et la réduction du rôle de l’État, c’est la faute de ce qu’il reste de patrons et qui menacent d’arrêter leurs entreprises face aux droits sociaux de plus en plus importants… 

Il suffit de croire en Chavez pour que tout aille bien, ceux qui n’y croient pas devraient être exterminés et leurs biens réquisitionnés car c’est à cause d’eux que tout va mal. Bref, la manipulation marxiste joue à plein, gageons que les anti-mondialisations imputeront aussi la chute prochaine du Venezuela à l’ultra libéralisme, notre faute sera en fait de ne pas avoir financé les coûteux délires de Chavez. Bref, comme l’a dit Mario Vargas Llosa, nous assistons bien là au suicide d’une nation.

Xavier COLLET, le 2 avril 2002

 

La dictature de Chavez

 

Comment se maintenir au pouvoir…

… lorsque l'on est anti-démocrate et se faire élire démocratiquement par-dessus le marché ?

Au pouvoir depuis décembre 1998, et après avoir gagné le référendum révocatoire qui menaçait son maintien à la tête du Venezuela, Chavez, l'ex milicien et l'homme du coup d'État de 1992, voit sa légitimité politique confirmée aux yeux de beaucoup, surtout ceux qui se sont trouvés agréablement séduits par le personnage présentant sa victoire comme la  « défaite du néo-libéralisme ».

"Il faut se débarrasser de ceux qui n'appuient pas ma Révolution" 

Pourtant, le résultat du référendum est bien surprenant considérant qu'il s'est battu becs et ongles pour que le référendum n'ait pas lieu, rechignant sur le nombre de signatures nécessaires à l'organisation de celui-ci et réussissant ainsi à reporter le plus tard possible le vote que de nombreux vénézuéliens réclamaient depuis le début de son accession au pouvoir.

Autant dire que tout a été mis en œuvre pendant ce répit pour lui offrir une victoire assurée (58 %) : 

- Le temps de préparer la persécution des opposants qui subissent de multiples agressions de la part des milices pro-Chavez : entre autres, ceux qui avaient signé une première fois pour demander la convocation du CNE se sont vus menacés de perdre leur emploi public, et certains diplomates et hauts fonctionnaires ont été remerciés pour divergences politiques. 

- Le temps de changer les lois pour museler les média qui ne lui sont pas favorables et de manipuler l'opinion : lors du montage d'un complot bidon contre Chavez, un groupe de pseudo paramilitaires auraient été arrêtés en plein centre de Caracas en train de se promener en car, fusils à l'épaule et tenus de combat, par le plus grand des bonheurs, les forces de Chavez les ont arrêtés sans qu'il n'y ait échange de coups de feu. Toute cette mascarade a été filmée comme par hasard par… le canal officiel de la télévision vénézuélienne en exclusivité et a permis à Chavez de crier à la tentative d'assassinat sur sa personne.

A l'occasion de la retransmission de cette mise en scène sur la chaîne de télévision nationale, Chavez a déclaré que les principaux média de communication, qu'il n'a pas omis de nommer un à un, sont les "ennemis du peuple". Sans doute, histoire de faciliter le travail des journalistes non officiels face aux hordes des militants pro-gouvernementaux qui sont lancés à leurs trousses.

Le résultat de cette campagne de haine dirigée par Chavez en personne est l'agression verbale et physique de journalistes et de cameramen (cf. le rapport de Reporters sans frontières sur la liberté d'expression bafouée par Chavez au Venezuela, plutôt éloquent quant aux méthodes de l'apprenti dictateur).

 - Le temps de faire main basse sur les écoles  pour leur expliquer ce qu'il faut penser. Dès mars 2001 Chavez embauche des enseignants cubains dans le cadre d'un soi-disant programme d'alphabétisation nationale mais dans le but plus vraisemblable d'endoctriner les jeunes par l'introduction dans le programme d'enseignement d'un cours "d'idéologie bolivarienne" et aussi pour flatter son ego en se présentant aux yeux des jeunes élèves comme "le leader d'une révolution sociale nécessaire pour le pays" car les fréquentes visites de Chavez chez Castro lui ont donné l'idée de créer grâce à l'école des "petits gardiens de la révolution chaviste" comme le sont pour Castro les "pioneritos" cubains.

 - Le temps de permettre aux militaires largement revalorisés pécuniairement de voter,  le temps d'accueillir sur son sol des paysans qui fuient la Colombie face aux terroristes et par la même occasion d'accueillir aussi les terroristes des Farc et de l'Eln pour leur offrir une base en toute sécurité et le temps en fin de compte de planifier la fraude électorale en sa faveur.

Cependant Chavez n'est pas encore allé jusqu'à se présenter comme un alter ego de Castro, communiste confirmé, ce qui aurait mis en péril son maintien au pouvoir, non, pas avant les prochaines élections qui auront lieu dans moins de deux ans. Est-il en cela plus pleutre que Fidel? Pas du tout, puisque au début de son règne, Castro aussi avait tu ce détail.

Tout au plus s'annonce t'il comme promoteur de la révolution bolivarienne, ce qui ne manque pas d'apporter une touche de folklore à ses divagations et ce qui a pour effet de satisfaire aux désirs des nationaux-socialistes de tous poils.  

Pro castrisme  et anti américanisme

 Il faudrait pourtant être aveugle ou sourd pour ne pas se rendre compte qu'entre Castro et Chavez le mariage est consommé depuis bien longtemps.

  Des échanges…  Barils de pétrole contre main d'œuvre bon marché

 Les rapprochements entre Chavez et Castro ne se comptent plus, en échange de 53 000 barils de pétrole brut bradés pour un prix dérisoire, le Venezuela accueille près de 12 000 professionnels cubains, enseignants, médecins, … tout dévoués à la révolution bien sûr.

Mais main d'œuvre surveillée de près

On peut penser que les médecins cubains qui travaillent aux frais du peuple contribuable dans le nouveau paradis socialiste vénézuélien y sont contraints au nom de la sacro-sainte "revolucion", mais certains petits malins y ont vu l'opportunité d'une  évasion possible. En février 2004, c'est le plan qui a germé dans la tête d'Ulises Bernal Pérez, un médecin cubain qui avait projeté sa fuite vers la Colombie. Il avait hélas demandé l'aide de deux journalistes sans doute pro-Chavez qui n'ont eu aucun scrupule à le dénoncer à la garde nationale du premier village traversé.

Fin du voyage, quand on sait que trois Cubains ont été exécutés pour avoir fait la même tentative quelques mois auparavant, on se demande ce qu'il aura bien pu advenir de celui-là.

Enfin, parler d'embauche quand il s'agit de main d'œuvre cubaine est très exagéré, car chacun sait qu'il serait plus adéquat de parler ici d'esclaves : ces travailleurs ne font que se plier à la logique du travail volontaire ce qui permet à Chavez d'utiliser une main d'œuvre corvéable à merci et d'accueillir pas moins de 10 000 médecins cubains pour utiliser leurs services à sa guise.

La présence des médecins cubains envoyés au Venezuela fait défaut aux quartiers et aux familles qu'ils ont dû quitter pour plusieurs mois, mais en compensation ils auront la possibilité d'acquérir quelques appareils électroménagers.

Votre cerveau nous appartient !

Pour tous ces médecins qui ont bénéficié d'une instruction gracieusement dispensée par le gouvernement révolutionnaire de Castro, il n'est pas question d'espérer pratiquer leur métier ailleurs que là où le dictateur désire les envoyer.

Car il faut savoir que dans ce paradis de la liberté communiste, les scientifiques perdent tout droit de propriété sur leur cerveau qui est déclaré "patrimoine du pays". Récemment, le cas de Hilda Molina, neurochirurgienne cubaine n'a fait que confirmer cette position de la dictature cubaine qui lui refuse la visite de son fils installé en Argentine, et qui en représailles de sa demande de rapprochement familial, l'a condamnée à l'ostracisme.

On s'invite autour du gâteau…

Enfin, cerise sur le gâteau, l'ambassadeur vénézuélien à Cuba nommé début 2004 est… le frère du lippu, Adan Chavez.

Cerise sur le gâteau, oui, mais certainement celle du gâteau d'anniversaire de Castro qu'il est venu déguster au Venezuela pour ses 75 ans, occasion pour Chavez de prouver à son modèle qu'il était lui aussi capable de prononcer de longs et ennuyeux discours. Hugo en profitera aussi pour se débarrasser d'un vieux fusil et d'une statue de Bolivar qui échoueront à Cuba avec d'autres cadeaux envoyés par les fidèles de Fidel du monde entier.

Chavez autorise la police politique cubaine à arrêter des opposants au régime de Castro sur le sol vénézuélien… 

Mais tout ceci paraît bien peu comparé à "la Ley sobre Asistencia Jurídica en Materia Penal, officiellement promulguée le 22 décembre 2004. Cette loi permet ni plus, ni moins à la police cubaine de sévir au Venezuela comme elle le fait à Cuba. Ceux-ci ont donc toute latitude pour enquêter, capturer et interroger des résidents cubains au Venezuela ainsi que des citoyens vénézuéliens que la justice cubaine réclamerait. Ceci n'est rien d'autre qu'une manière de mettre la main, avec la bénédiction de Chavez, sur les dissidents cubains qui composent une communauté de plus de trente mille cubains installés au Venezuela. 

Quelle générosité et quel désir de collaboration avec ses homologues d'Amérique du sud, admirable… oui, sauf que lorsqu'il s'agit de coopérer avec la Colombie pour capturer un dangereux terroriste des Farc qui se pavane à Caracas city, Chavez fera la démarche contraire en accusant Bogota d'ingérence. 

"Il n'y a pas de force plus négative au monde que celle des États-Unis"

dixit Chavez l'ami des terroristes et des dictateurs. 

Bien entendu, pour lutter contre le néo-libéralisme satanique et son démoniaque  représentant, les États-Unis, tous les moyens sont bons.

En conséquence, il faut s'allier le plus sûrement possible les pires terroristes qui auront le souhait de d'obtenir aide et protection de Caracas, et bien sûr l'ignoble dictateur de Cuba.

Chavez et le terrorisme

 Chavez n'est pas seulement séduit par le barbu au cigare, il accueille et protège des membres des organisations terroristes  FARC et ELN (oui, oui ces organisations révolutionnaires qui font du trafic de drogue, enlèvent des personnes, enfants ou adultes, et massacrent les populations indigènes lorsque leur présence les dérange).

Sous prétexte de négocier la libération d'otages, Chavez envoyait Rodriguez Chacin, un ancien capitaine à la retraite, faire affaire avec les terroristes. En remerciement de ses services en Colombie, il sera ensuite nommé ministre de l'intérieur en février 2002.

Il ne manque pas de preuves pour mettre à jour cette collusion : quatre journalistes vénézuéliens ont pris en vidéo une rencontre entre groupes armés chavistes et guérilleros et pour enfoncer le clou, un convoi de munitions envoyé par le gouvernement Chavez a été intercepté par la Colombie (ne pouvant nier les faits, le Rodriguez Chacin a simplement expliqué qu'ils s'étaient débarrassés de munitions qu'on utilisait plus au Venezuela ). 

Le lippu pense pour sa part qu'il suffit de crier à la calomnie et de faire croire qu'une conspiration impérialiste, issue des "gringos" américains,  cherche à attenter à sa vie pour que les accusations de collusion avec l'ELN et les Farc  passent au second plan.

C'est ainsi qu'en mars 2001 il a refusé de livrer à la justice colombienne un membre de l'ELN José María Ballestas qui se trouvait à Caracas en liberté surveillée, il lui est aussi reproché d'avoir recueilli Germán Briceño, alias "Grannobles" des FARC pour l'envoyer ensuite se faire soigner à Cuba. 

Mais fricoter avec d'autres barbus ne lui déplait pas non plus:

C'est ainsi que des groupes comme le Hezbola, associé à Al-Quaida, ont pris position dans l'île Margarita du Venezuela, il faut bien ça pour séduire totalement les gauchistes de tous bords et donner la preuve de son anti-américanisme.

Terroristes basés au Venezuela

C'est dans une région du Venezuela, l'Alto Apure, située juste à la frontière de la Colombie que les terroristes des Farc et de l'Eln ont élu domicile avec femmes et enfants. Lorsque certains villageois partent travailler aux champs pour gagner leur vie, d'autres se lèvent et partent pour la Colombie pour assassiner, torturer, enlever des familles, trafiquer la coca.

Les villes et les villages investis par ces terroristes sont le théâtre de nombreux assassinats, de racket et d'un climat de menace qui obligent leurs habitants à observer la loi du silence, car personne n'oserait dénoncer ces terroristes marxistes dans cette région qui leur est livrée et où la vie ne vaut rien.

Comme si recruter la racaille de Colombie ne suffisait pas, Chavez a eu la grande joie de voir un groupe armé made in Venezuela se constituer sous le nom de FBL (forces bolivarienne de libération) et qui agissent de la même manière que les terroristes pré cités et dont le rôle est de défendre la souveraineté du pays, c'est à dire protéger les terroristes vivant au Venezuela pour que la Colombie ne mette pas la main dessus.

Voilà de petits révolutionnaires, les délateurs dont toute dictature a besoin, qui ne manquent pas de rappeler à chacun qu'ici ils ont tous les droits et qui ne manquent pas de terroriser ceux qui oseraient critiquer Chavez et sa révolution bolivarienne.  

Collaborer avec la Havane oui mais pas avec Bogota

 Une grosse légume des Farc Rodrigo Granda a été arrêtée grâce à la collaboration personnelle de vénézuéliens.

N'importe qui devrait se réjouir d'une telle arrestation, mais s'il y en a un qui enrage, c'est bien Chavez : zut ! Ses forces de libération bolivarienne ne font pas leur travail, avec tout le mal qu'il se donne pour qu'ils se sentent bien chez lui. D'autant plus que le Granda en question semble avoir été arrêté à Caracas même par des fonctionnaires et ex fonctionnaires vénézuéliens puis remis à la police colombienne de Cucuta en janvier 2005.

Le fait est que Chavez savait que Granda se trouvait à Caracas lors de sa capture (on ne se demande même plus comment car c'est sûrement pour le rencontrer en personne pendant un forum marxisto-bolivarien qu'il s'y trouvait) et qu'il s'agit d'une violation de la souveraineté du Venezuela.

C'est la faute des États-Unis…

C'est lui qui rompt les relations diplomatiques et suspend les relations commerciales avec Bogota mais il accuse les États Unis d'être à l'origine de cette crise ! Bah oui, le grand Satan doit être derrière tout ça…

Bien entendu, Washington a rejeté ces accusions tout en demandant à Chavez d'expliquer comment un dangereux terroriste pouvait se déplacer en toute liberté au Venezuela avec un passeport vénézuélien.

Quant à Alvaro Uribe, président de la Colombie, il rappelle à Chavez que l'ONU interdit aux pays membres d'abriter sur leur sol des terroristes de manière active ou passive et que si problème il y a, c'est avec les Farc et non avec le Venezuela.

 

Hanna, le 6 février 2005

 

Appel à manifester contre la présence d'Hugo Chavez, Mercredi 9 mars à l’angle de l’avenue du Président Kennedy et de la rue du Ranelagh, Paris XVI, à 17 heures précises
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Hugo Chavez, auteur d’un coup d’état raté a été élu démocratiquement président du Vénézuéla. Depuis son arrivée au pouvoir la société vénézuélienne se militarise. La liberté est chaque jour plus restreinte. Des lois répressives sont mises en œuvre et portent atteinte à la liberté de l’information et à la liberté d’expression. Lentement mais sûrement se met en place un régime totalitaire chaque jour plus visible. La justice et l’administration sont désormais politisées.

Le plus inquiétant pour les défenseurs des droits de l’homme est d’observer le rapprochement entre le Vénézuéla et le régime cubain. Une politique d’aide humanitaire apportée par le régime cubain cache de moins en moins sa nature politique. Des dizaines de milliers d’agents, de militaires et de commissaires politiques cubain déguisés en médecins et autres « travailleurs sociaux » s’activent à consolider un régime qui évolue du populisme vers le totalitarisme.

Signalons en particulier un traité d’assistance mutuelle dans les domaines judiciaires et policiers qui permettra d’envoyer à Cuba non seulement les ennemis du régime vénézuéliens mais aussi tous les citoyens d’origine cubaine actifs dans l’opposition au régime.

Nous appelons nos membres et sympathisants à manifester en solidarité avec les Vénézuéliens

 

Cuba Si Castro No, communiqué du 8 mars 2005

 

Qui veut la peau d’Hugo Rabbit?

 

Hugo la pétoche

C’est en se réveillant un matin et en enfilant ses pantoufles dans le palais de Miraflores, que l’adepte du béret rouge, de la salopette kaki et du cigare cubain, a réalisé que sa vie était menacée. Evidemment la politique de ce pantin de Castro qui ne rechigne pas aux assassinats pour raison d’Etat lui vaut déjà de mortels ennemis au Venezuela, mais il ne peut non plus ignorer que la vocation tyrannicide est mondiale et fait notamment partie de la noble tradition américaine des Insurgents.

Entre les pétoches que lui inspire la rancune du président colombien Uribe, puisqu’il héberge et arme les terroristes marxistes des Farcs, et les timides admonestations d’un George W qu’il appelle à combattre dans toute l’Amérique latine, le pantin castriste rumine la paranoïa d’un complot attentant à sa vie à en choper des flux intestinaux. Il n’y a qu’en cure de remise en forme à la Havane sur les plages et dans les luxueux hôtels réservés aux touristes étrangers qu’il se sente bien.

Non seulement les animateurs de radio lui jouent un canular téléphonique en se faisant passer pour Castro - ce qu’il a évité d’ébruiter par peur du ridicule - mais maintenant ce sont les hommes d’église qui s’en prennent à lui.

 

Au secours George viens me défendre !

C’est effectivement lors de son prêche télévisé en août dernier que le pastor allumé ;o) Pat Robertson interroge ses téléspectateurs sur la raison pour laquelle on n’a pas encore fait la peau au pleurnichard. Ce pasteur américain estime qu’il y en a assez d’entendre les jérémiades de Chavez qui se plaint constamment dans ses déclarations médiatiques qu’une conspiration des USA vise à lui ôter la vie, il expose aussi avec justesse le danger réel que représente un homme qui transforme son pays en plate-forme pour l’infiltration communiste et l’intégrisme musulman en Amérique latine.

Alerté de ce qui pourrait constituer une fatwa sur sa vilaine gueule, Chavez réagit franco. Lui qui a l’habitude de censurer les médias vénézuéliens, il lui a paru insupportable de laisser impuni ce crime de lèse-majesté. La majesté en question demande donc au timide George W la prise de mesures judiciaires à l’encontre du pasteur, provoquant une mini crise diplomatique entre les deux pays. On ne sait jamais, après tout, pied agile des Caraïbes, a bien obtenu l’arrestation aux USA du héros cubain anticastriste Posadas Carriles.

Le vice-président vénézuélien  profite de cette occasion pour dénoncer les Etats-Unis devant l’Organisation des Etats Américains pour incitation à l’assassinat de fonctionnaires publics, et en l’occurrence d’un chef d’Etat.

On ne peut pourtant pas dire que Chavez ait cherché à garder de bonnes relations avec les Américains depuis son accession douteuse à Miraflores. Guidé par le dictateur Castro, il multiplie les déclarations provocatrices et les critiques contre George Bush tout en continuant à lui vendre « son » pétrole (le Venezuela est le cinquième producteur mondial de brut).

Une des premières mesures prises par Chavez au Venezuela a par ailleurs été de cesser sa collaboration avec les USA contre le trafic de drogue. Il faut comprendre que Castro aurait vu d’un mauvais œil son alter ego déranger les guérillas marxistes qui organisent ce trafic.

Pour calmer le paranoïaque dans tous ses états, Donald Rumsfeld lui-même a tenu une conférence de presse dans laquelle il a bien précisé que les déclarations du pasteur Pat Robertson ne représentaient en aucune manière les intentions du gouvernement américain à l’égard de sa majesté.

On peut évidemment le regretter, mais il ne s’agit là que de diplomatie…

 

Hanna, le 25 septembre 2005

 

Carlos sera-t-il la clé de la libération d’Ingrid Betancourt ?

 

Chirac – Chavez : Love story

 

Les relations cordiales qui lient Chirac à son homologue vénézuélien Chavez ont-elles permis que soit évoqué une possible libération du terroriste Carlos ?

Quand on connaît le soutien actif qu’apporte Chavez aux terroristes marxistes des FARC, lesquels détiennent en otage Ingrid Betancourt depuis trois ans déjà en Colombie, on se demande comment il n’a pas eu lui-même l’idée de donner un coup de pouce présidentiel à sa libération pour faire plaisir à son grand ami Chirac.

 

Love story ou prostitution ? Attention il faut payer !

 

Mais c’est mal connaître le bonhomme Chavez, élève passé maître en magouilles politiques sous les enseignements obscurs de Castro et Carlos.

En 1999, à peine assis dans le fauteuil présidentiel, il s’est précipité pour envoyer une lettre pétrie de chaleur admirative à son « distingué compatriote » Ilich Ramírez Sánchez (alias Carlos le Chacal terroriste emprisonné en France depuis 1994 pour attentats et meurtres), lettre dans laquelle il a exprimé son profond soutien à l’idéologie défendue par le terroriste de même qu’à la mission qu’il s’est donnée.

Il ne s’est pas contenté d’écrire une lettre mais a essayé de négocier un échange de prisonniers avec la France  pour obtenir l’extradition de Carlos, ce qui n’a pas eu lieu.

Pour organiser sa grande coalition anti-impérialiste, anti-américaine, Chavez s’inspire-t-il directement des enseignements laissés par Carlos dans son bouquin «le manifeste d'un révolutionnaire professionnel » ?

 

Dis moi qui tu fréquentes …

 

Ilich Ramírez Sánchez, alias Carlos s’est converti à l’Islam en 1975. C’est en France qu’il a rencontré des palestiniens marxistes avec lesquels il a organisé des attentats visant Israël et les Juifs en Europe et au Moyen-Orient.

Dans son guide du parfait petit révolutionnaire anti-américain, Carlos recommande aux marxistes de s’allier  à toute organisation pourvu quelle soit anti-impérialiste, en particulier les diverses organisations djihadistes. "Je suis et demeure un combattant révolutionnaire. Et la révolution aujourd'hui est, avant tout, islamique." (p. 23)

C’est près des terroristes musulmans avec lesquels il partage sa vision d’un « Occident amolli, émasculé » (p.146) qu’il préconise de mener sa révolution : "l'islam et le marxisme-léninisme sont les deux écoles dans lesquelles j'ai puisé le meilleur de mes analyses" (p. 199).

On ne s’étonnera donc pas de telles assertions : "Nous nous trouvons face au Diable. L'empire des ténèbres étend son ombre sur l'univers. [...] Le mal s'étend sur la terre des vivants et repousse les forces du bien. ».

Les attentats du 11 septembre sont pour lui, la récompense du « magnifique combat » de Ben Laden, et depuis l’accession au pouvoir de Chavez, Carlos a manifesté son soutien à la « révolution bolivarienne ».

 

Questionné lors d’une interview au sujet d’éventuels regrets pour les victimes innocentes de ses actes terroristes, Carlos répond : "Il n'y a pas de victime innocente". "J'ai calculé, nous avons tué lors de nos opérations plus de 1.500 personnes, moins de 2.000 en tout cas. On m'a déjà posé la question mais même pas 10 % de ces personnes étaient innocentes (...) Quand vous avez des morts de pauvres gens innocents, qui n'ont rien fait à personne, et qui se font tuer pour des circonstances qui les dépassent, on ne peut pas se féliciter, mais pourquoi condamner ?"

 

Chavez obéirait à « la famille »

 

Au Venezuela, la famille du terroriste est très influente dans les milieux marxistes dont fait partie Hugo Chavez.

 

Le père de Carlos, un des fondateurs du parti communiste et ami intime du vice président vénézuélien Vicente Rangel (deux fois candidat communiste aux présidentielles), presse le gouvernement pour que son fils soit libéré des geôles françaises. Celui-ci est de plus un fervent supporter de Chavez, qui en retour, a offert un poste de ministre dans son gouvernement au frère de Carlos, qui répond au doux petit nom de Lenín Ramírez  Sánchez (sic).

Quant à une extradition possible de Carlos au Venezuela, Rangel a précisé qu’il n’était pas considéré comme terroriste dans son pays puisqu’il n’y a pas commis d’attentat.

 

Chavez fait ses débuts d’apprenti sorcier

 

Inspiré par les enseignements de Carlos, Chavez parcourt le monde à la recherche de ses alliés potentiels contre l’Amérique : d’abord Fidel Castro, puis le libyen Muhammar Khadafi, l’irakien Saddam Hussein (qu’il appelle mon frère), le nord-coréen Kim Yong-Il et le palestinien Yasser Arafat. Peut-être devrait on rajouter à cette liste Jacques Chirac …

Plus tard il rallie à sa cause le brésilien Lula, les MST (movimientos sin tierra), et toute la gauche d’Amérique latine.

Faire affaire avec les trafiquants de drogue ne le dérange pas puisqu’aux guérillas marxistes de Colombie il offre son territoire et sa protection et il apporte son soutien au trafiquant de drogue Evo Morales pour les prochaines élections en Bolivie.

C’est à se demander si l’enlèvement d’Ingrid Betancourt ne répondrait pas aux besoins d’obtenir une monnaie d’échange avec Paris (cet enlèvement a eu lieu après l’arrivée au pouvoir de Chavez), et ainsi obtenir le retour du Ben Laden vénézuélien.

 

 

Hanna, le 22 novembre 2005

 

 

Législatives au pays du père Ubu : 25% d’électeurs pro-chaviste

 

C’est le score minable qu’a réalisé ce 3 décembre 2005 l’ensemble des partis pro-Chavez aux élections législatives du Venezuela.

Ce qui est bizarre c’est que la côte de popularité du goret au béret rouge est annoncée à 60% dans son pays…

 

Pour l’opposition, une seule manière de faire entendre sa voix : l’abstention.

 

En réalité, les résultats de ces élections n’ont pas pu être aussi falsifiés que ceux du référendum puisque sachant qu’il y aurait fraude, les partis d’opposition ont demandé à leurs électeurs de boycotter le scrutin.

 

Chavez contre-attaque

 

Pour contrer les instructions de l’opposition, Chavez comptait sur la mobilisation des chavistes et prouver ainsi l’importance de l’appui populaire et le soutien de sa politique marxiste pompeusement nommée révolution bolivarienne.

 

Pour ce faire, aucun moyen n’a été épargné :

 

- Toutes les chaînes de télévision et les radios ont été réquisitionnées pour passer d’interminables messages du gras du bide au béret rouge pendant les heures de grande écoute.

- La menace a été employée pour forcer les fonctionnaires à venir voter pour Chavez : la députée Iris Varela, surnommée la Talibane avait éructé que les fonctionnaires qui n’allaient pas voter devaient être virés.

- Les chavistes sont allés jusqu’à se déplacer en bande pour aller faire pression sur les bénéficiaires du programme social en les menaçant de leur couper les vivres s’ils n’allaient pas voter.

 

Le CNE, organisme de dénonciation ?

 

Pourtant, les vénézuéliens ne sont pas allés voter car ils ont peur :

Il faut dire que le CNE, comité national électoral, dirigé par des pro-Chavez a permis lors des élections précédentes de divulguer les noms et adresses des votants ainsi que leur vote !!!! Difficile en ce cas de voter surtout si c’est contre Chavez puisqu’on risque d’y perdre son emploi si l’on est fonctionnaire et que l’on risque d’être persécuté dans le domaine privé pour obtenir des documents administratifs, des autorisations, des prêts etc… Certains y ont même perdu la vie.

 

Pas de miracle pour les suppôts de Chavez.

 

Au terme du scrutin et devant le désert des bureaux de vote, Chavez a ordonné de repousser la fermeture desdits bureaux.

Hélas pour l’ancien parachutiste, la chute a été rude puisque les bureaux de vote sont restés désespérément vides malgré le report de l’horaire de fermeture, même les pôvres sur lesquels il comptait ne se sont pas déplacés pour soutenir sa politique sociale : il faut dire que l’essentiel du programme social repose sur l’endoctrinement, oups, l’alphabétisation des pauvres mais les écoles remplies de professeurs cubains dispensant des cours de révolution cubaine, oups, bolivarienne, ça ne nourrit pas son homme et ça lui offre encore moins un toit.

Faut-il y voir aussi un désaveux du bradage du pétrole vénézuélien pour acheter la popularité de Chavez dans le monde mais qui ne profite en rien aux Vénézuéliens défavorisés ? 

 

Mais où étaient donc les électeurs ?

 

Tout simplement réfugiés dans les églises, pour éviter sans doute qu’on ne vienne les chercher de force pour aller voter, mais aussi pour que l’on puisse estimer le nombre d’opposants directs à Chavez et montrer leur méfiance vis à vis du CNE organisateur du scrutin.

 

Une marche forcée vers la dictature

 

Elus avec 25% des voix, les chavistes fêtent leur victoire, mais parmi les 75% d’abstentionnistes nombreux sont ceux qui ont voulu ainsi montrer leur opposition à la politique et aux manœuvres peu scrupuleuses d’un président dictatorial.

Malgré la forte abstention et suite à ces élections l’assemblée ne sera constituée que de députés pro-Chavez, ce qui va lui permettre de changer la constitution à son aise, d’abord pour supprimer la limitation des mandats présidentiels et devenir ainsi président à vie comme Castro et en faisant passer ça pour une mesure conforme à la constitution qu’il change au gré de ses besoins.

 

 

Hanna, le 12 décembre 2005

 

Une odeur de démon


L'ambassadeur des USA John Bolton a écarté le discours du président vénézuélien Hugo Chavez devant l'Assemblée Générale de l'ONU mercredi dernier, comme un document de" bande dessinée " indigne de respect. Cela est injuste pour les bandes dessinées. Dilbert, Beetle Bailey, et Hagar l'Horrible peuvent bien ne pas être des dirigeants mondiaux, mais ce sont des modèles de profond sens de l'Etat comparés à Chavez, dont l'épître cinglée a atteint un nouveau nadir dans l'art oratoire à l'ONU.

"Le démon est venu ici hier", a déclamé Chavez, faisant un signe de croix exagéré sur le podium où le Président Bush était apparu la veille. " Cela sent encore le soufre aujourd'hui ". Il a brandi un livre de l'extrémiste de gauche Noam Chomsky, suggéra que Bush avait besoin d'une assistance psychiatrique, l'appela " le démon " plusieurs fois supplémentaires (de même que " menteur ", " tyran ", et " dictateur mondial "), et décrivit l'Amérique comme " impérialiste, " fasciste ", et " génocidaire ". Son langage était si enragé que le président Mahmoud Ahmadinejad a semblé presque modéré en comparaison. Et Chavez a continué Jeudi, ridiculisant Bush comme un " alcoolique ", et un " homme déséquilibré ".

" Même les Démocrates ne diraient pas cela", a commenté la ministre des affaires étrangères britannique scandalisée, Margaret Beckett. Eh bien, certains d'entre eux le pourraient. Mais la dirigeante du Parti Démocrate à la Chambre Nancy Pelosi, habituellement critique impitoyable de Bush, s'est élevée au-dessus de la politique partisane pour répondre au vitriol de Chavez.

"Hugo Chavez se croit lui-même un Simon Bolivar des temps modernes, mais tout ce qu'il est, c'est un voyou au quotidien ", dit-elle. " Il s'est rabaissé et il a rabaissé le Venezuela".

Chavez peut bien passer pour une grande gueule clownesque - le "dingue de Caracas", comme Mary O'Grady l'a surnommé dans le 'Wall Street Journal' - mais son potentiel de nuisance n'est pas une plaisanterie. C'est un penseur stratégique astucieux, affamé de gloire, et il entrevoit une confrontation avec les Etats-Unis comme son ticket d'entrée dans les livres d'histoire. Dans cette optique, il dénonce " l'Empire " américain à chaque occasion, et fait de son mieux pour cultiver des relations avec les ennemis de l'Amérique.

Il a pris à coeur, par exemple, de rendre visite à Saddam Hussein, quand le dictateur irakien faisait l'objet de sanctions internationales, et il a noué des relations " affectueuses " avec les théocrates d'Iran et Mouammar Khaddafi de Libye. C'est un protégé fervent de Fidel Castro, et il a servi à son tour de mentor et de parrain à d'autres présidents latino-américains "anti-Yankees ", comme le président d'Argentine Nestor Kirchner et celui de Bolivie Evo Morales. Selon Thor Halvorssen de la fondation des Droits de l'Homme [FHR en anglais, ndt], Chavez a armé, financé, et fourni un refuge sûr aux membres des FARC, les narco - terroristes colombiens. Il a même prodigué des éloges à Illich Ramirez Sanchez, le terroriste né au Venezuela connu sous le nom de Carlos le chacal.

Mais Chavez, qui est allé en prison en 1992 après avoir essayé de renverser le gouvernement démocratique du Venezuela, a plus de projets en tête que de prendre des poses odieuses. Comme Franklin Foer l'a noté dans " The Atlantic' au printemps dernier, Chavez parle sans cesse d'une confrontation militaire à venir avec les 'Gringos' ". Il a donné l'ordre à ses forces armées d'étudier l'insurrection irakienne et de se préparer à monter une résistance du même type si le Venezuela est envahi. " Il a commencé à organiser des milices citoyennes, a acheté 100.000 nouvelles Kalachnikovs, et imposé des livres sur la guerre asymétrique à ses plus hauts gradés. " Quand Foer a demandé à Nicolas Maduro, aujourd'hui ministre des affaires étrangères du Venezuela, ce que Chavez prévoit dans les relations USA - Venezuela, il a répondu : "Un conflit, selon toute probabilité la guerre, c'est l'avenir".

En 1999 par exemple, Chavez a mis au point une nouvelle constitution qui éliminait le Sénat vénézuélien et rendait plus facile l'adoption d'une loi par l'Assemblée Nationale restante à une seule chambre. On a mis fin au contrôle de l'armée par le congrès, de même que la règle enjoignant aux présidents de laisser le pouvoir après un mandat.

II a pris le contrôle de l'agence qui certifie les résultats des élections, et de l'énorme compagnie d'Etat détenant le pétrole, la source la plus importante de revenus du gouvernement. Il s'est assuré une nouvelle loi permettant au gouvernement de contrôler les médias, et une autre autorisant l'arrestation de tout citoyen montrant de " l'irrespect " pour les officiels du gouvernement. Il a fait élargir la cour suprême de 20 à 32 juges, et a rempli les nouveaux créneaux de partisans loyaux.

Et sous Chavez, la répression empire. Le dernier rapport sur les droits de l'homme au Venezuela du Département d'Etat liste de nombreux abus, dont la torture et le meurtre de suspects criminels, et des agressions contre des opposants politiques, des syndicats, des organisations religieuses, et des groupes de droits de l'homme.

Alors que la nuit descend sur le Venezuela, des dirigeants de la voyoucratie universelle trouvent chez Chavez un esprit de famille. Il y avait en effet une odeur de soufre la nuit dernière à l'ONU, mais elle ne venait pas du Président Bush.

 

Jeff JACOBY, Jewish World Review 25 Sept. 2006, traduction Simon PILCZER

 

Chronique d'une soviétisation en marche

Les délires du dictateur marxiste-léniniste du Venezuela ont franchi une étape supplémentaire avec la prise de contrôle des media confiés entre les mains de spécialistes cubains aidés de quelques locaux choisis pour leur fidélité à la " révolution bolivarienne ".

Oui la chaîne privée RCTV, dernière chaîne nationale libre n'existe plus, à sa place la " télévision socialiste " TEVES. Laquelle selon RFI " diffuse depuis lundi matin des chansons à la gloire de M. Chavez. Ses programmes sont régulièrement entrecoupés de spots gouvernementaux … ".

Cette étape supplémentaire survient après une longue liste de forfaits dont l'enchaînement logique devrait consacrer l'avènement d'une république populaire socialiste.

Les étapes du totalitarisme

Il faut rappeler que Chavez a commencé sa carrière par un coup d'état manqué avant qu'il ne se fasse élire démocratiquement comme un certain Hitler. Il procéda alors à un rapprochement rapide avec Cuba et pris la tête d'une nouvelle guerre froide anti-américaine en Amérique latine, usant pour cela de tous les moyens. Parmi ceux-ci le financement, la mise à l'abri et l'aide logistique aux terroristes rouges dont les FARC, et dernièrement le rapprochement avec les islamistes et Ahmadinejad - comme le préconise son ami Illitch Ramirez Sanchez dit Carlos -. Sur le terrain intérieur Chavez crée ses propres milices et transforme l'éducation en un camp de recrutement pour une jeunesse fanatisée. Il a neutralisé l'opposition parlementaire en réécrivant une constitution lui donnant les pleins pouvoirs. Il a aussi mis fin à l'indépendance du judiciaire en plaçant un de ses pions à la tête du parquet. Obtenu la prolongation de son mandat - qu'il annonce vouloir mener jusqu'en 2021 - par un plébiscite gagné lors d'un référendum truqué dans un climat d'intimidation et de guerre civiles : les fonctionnaires notamment n'ayant d'autres choix que de voter en sa faveur ou d'avoir des accidents. Enfin les structures économiques sont transformées pour faire du Venezuela une véritable économie socialiste.

Le rapport de Reporters Sans Frontières

C'est notre ami Lafronde du site des pères fondateurs (http://www.peres-fondateurs.com/lafronde/?p=150) qui nous évoque de façon la plus réaliste l'ambiance au Venezuela en commentant le rapport qu'en a fait Reporter sans Frontières.

En voici des extraits qui méritent d'être connus et diffusés.

Il apparaît bien dans ce rapport que Chavez considérait dès le début les media privés comme un contre-pouvoir inacceptable, des " ennemis du peuple " menant une " conspiration médiatique " contre son gouvernement. Il légifère donc pour obtenir le droit d'apparaître sur les chaînes aussi souvent qu'il le souhaite, il utilisera cette prérogative 357 fois de février 1999 à février 2002 ! Quant aux media publics ils sont à sa dévotion et l'agence de presse publique Venpres est utilisée pour porter toutes sortes d'accusations graves contre les responsables de media privés. Il va aussi personnellement au charbon lors de son émission hebdomadaire " Allo Presidente " à travers laquelle il exhorte ses partisans à la violence.

S'ensuivent des campagnes de propagande dignes des plus belles heures du IIIème Reich : sur la Plaza Bolivar, lieu de rassemblement privilégié des partisans de Chavez à Caracas, une affiche présente les photos de cinq directeurs de médias en invitant "le peuple" à reconnaître "les ennemis de la patrie". Sur Internet, un site demande pour sa part aux "ennemis publics" du gouvernement de quitter le pays étant donné qu'il existe à leur encontre "des ressentiments populaires hors de contrôle des autorités". Suit une longue liste dans laquelle figurent plusieurs dizaines de journalistes et de média. Ce type de campagne circule également par e-mail. Ces manifestations de propagande sont généralement accompagnées d'agressions menées contre des hommes et femmes appartenant à l'opposition. Les auteurs de ces agressions jouissent d'une impunité totale que la justice vénézuélienne, aux ordres de Chavez, leur accorde grassement. Le "système Chavez" encourage même ce type d'agressions : le photographe Angel Véliz, du quotidien Impacto, publié à Anaco (Etat d'Anzoategui), rapporte qu'il était maintenu par un membre de la Guardia Nacional pendant que des partisans présumés du gouvernement le frappaient.

Aucun responsable d'agression ou de meurtre contre un journaliste n'a été condamné ce qui génère un climat de peur et d'autocensure créé par cette impunité. Les reporters recourent aussi à la ruse. Certains n'hésitent pas à porter le béret rouge des parachutistes, signe de reconnaissance des partisans d'Hugo Chavez, ancien parachutiste, pour pouvoir couvrir les manifestations de soutien à Chavez ou infiltrer les rangs des groupuscules violents. Un photographe a confié à Reporters sans frontières qu'il disposait d'une carte de presse avec une fausse identité afin de ne pas être identifié comme travaillant pour un média assimilé à l'opposition.

Selon Teodoro Petkoff, directeur du quotidien Tal Cual, une chose est sûre : on ne peut plus parler de simples débordements d'individus zélés. Surtout après l'assassinat de Mauro Marcano, le 1er septembre 2004 pour avoir dénoncé, peu avant sa mort, les collusions entre un cartel colombien et de hauts responsables policiers et militaires vénézuéliens.

Les manifestations devant les sièges des médias sont préparées. Selon un responsable du quotidien El Nacional, les personnes venues manifester devant le journal le 7 janvier 2002 sont arrivées en bus et venaient de la municipalité de Libertador, à Caracas, dirigée par Freddy Bernal, du MVR (le parti au pouvoir). La direction du quotidien El Siglo, de Maracay, signale qu'à trois reprises, les manifestants venus protester devant ses locaux sont eux aussi arrivés dans des bus. […]

"Je suis systématiquement suivi et surveillé dès que je suis dans les rangs des chavistes", affirme un photographe qui a requis l'anonymat. Avec un collègue, il affirme que les agresseurs fichent les reporters et connaissent ainsi parfaitement l'identité de leurs victimes. Le 20 juin 2002, au cours d'une manifestation d'opposants au gouvernement, Marcos Rosales, un agent des services de renseignements militaires (DIM), est identifié par une journaliste alors qu'il s'est infiltré dans les rangs des journalistes pour prendre des clichés de ces derniers et des manifestants.

Mais ce n'est pas tout, outre l'agression physique et les menaces directes, Chavez utilise également le contrôle des changes pour mieux contrôler la presse. Dorénavant, toutes les opérations de change doivent être autorisées par la Commission d'administration des devises (Cadivi) instituée par les autorités. A sa tête, Chávez a nommé un capitaine en retraite qui avait participé à ses côtés au coup d'Etat manqué de février 1992. Dès le 4 février, le chef de l'Etat a prévenu qu'il n'y aurait "pas un dollar pour les putschistes". La plupart des journaux et magazines, qui importent leur papier, se sentent menacés.

Après les agressions, les menaces et le contrôle des changes vient le fisc. Le 13 février, le Service national intégré de l'administration fiscale (Seniat) demande au Collège des journalistes (Colegio Nacional de Periodistas, CNP) de lui fournir le nom, numéro de registre et adresse de l'organisation ainsi que des informations (nom, numéro de pièce d'identité, adresse) sur l'ensemble de ses membres. Le Seniat n'a pas fourni d'explication sur les motivations de sa demande.

Postérieurement à son référendum, Chavez augmente la pression d'un cran en faisant promulguer le 7 décembre 2004, la loi de " responsabilité sociale des médias " qui autorise la suspension des stations et les chaînes qui " promeuvent, font l'apologie ou incitent à la guerre, à l'altération de l'ordre public et au délit ". La loi prévoit également de fortes amendes et des révocations de licence d'émission.

La deuxième salve est tombée le 16 mars 2005 avec la promulgation de la loi dite de " réforme partielle du code pénal ", qui en remanie 38 articles dont 5 concernent directement les médias. Ainsi, la nouvelle version de l'article 148 prévoit une peine de six à trente mois de prison (contre trois mois précédemment) pour toute offense au président de la République. La peine est augmentée d'un tiers si l'offense est publique. Ce code pénal remanié comporte des définitions élastiques. Le nouvel article 297A, par exemple, réprime de deux à cinq ans d'emprisonnement la diffusion de fausses informations de nature à " semer la panique " par voie de presse, mais aussi par téléphone ou par e-mail. Selon la même logique, l'article 444 relatif à la diffamation punit d'un à trois ans d'emprisonnement les propos pouvant " exposer autrui au mépris ou à la haine publique ".

Les assassins de RCTV ont des complices en France

La troisième salve qui vient d'être lancée condamne les journalistes courageux à la clandestinité, à la famine ou à la mort. RCTV n'existe plus, des étudiants et des habitants de Caracas ont voulu manifester pacifiquement leur soutien à Radio Caracas Television (RCTV), ils ont été violemment réprimés et des unités de polices sont entrées sur les campus pour réprimer tout manifestation (source RFI). Chavez veut maintenant régler le compte de CNN au Venezuela et celui de la chaîne Globovision seulement accessible par le câble.

Voila où nous en sommes et beaucoup applaudissent ces forfaits, que ce soit au Venezuela ou ailleurs. Quoi d'étonnant, à toute époque il y eu des gens pour applaudir la dictature, organiser des autodafés, museler des voix libres qui voulaient encore s'exprimer et applaudir aux pelotons d'une " justice révolutionnaire" .

En France même on a connu une triste tradition de collaboration, on a aussi voulu faire taire ceux qui racontaient leur goulag en les traînant en justice. Cette tradition est intacte, car au sein même de nos Universités certains soutiennent ceux qui font la loi sur les campus de Caracas, nos éminents universitaires soutiennent Chavez et ses mesures liberticides, ils soutiennent la mort de RCTV et ces gens là forment des jeunes. Moi-même enseignant j'ai honte d'avoir de tels collègues, voici donc leur pétition.

La pétition de la honte

" Comme nos homologues britanniques, dont nous citons le texte, " nous croyons en la légitimité de la décision du gouvernement vénézuélien de ne pas renouveler la licence d'émission de RCTV qui expirait le 27 mai étant donné que la RCTV a usurpé son accès aux ondes publiques pour appeler à maintes reprises au renversement du Président Hugo Chavez, un gouvernement démocratiquement élu. La RCTV a fourni une aide pratique essentielle au renversement du gouvernement élu du Venezuela en avril 2002, au cours duquel au moins 13 personnes ont trouvé la mort. Pendant les 47 heures au cours desquelles les conspirateurs ont été au pouvoir, ils ont violé en grande partie la Constitution démocratique du Venezuela - notamment en dissolvant l'Assemblée Nationale, la Cour Suprême et d'autres institutions de l'État. La RCTV a incité le public à manifester et à renverser le gouvernement et a été complice du coup d'État en déformant délibérément la réalité de ce qui se passait et par la suite en faisant un black out des medias. Son directeur de production André Izarra, qui s'est opposé au putsch, a immédiatement donné sa démission pour ne pas devenir complice de ce coup d'État. Il ne s'agit pas là d'un cas de censure. Au Venezuela, plus de 90% des media sont contrôlés par le secteur privé et s'opposent de manière virulente au gouvernement de Chavez. La RCTV, loin d'être réduite au silence, est libre de continuer à émettre par satellite et par le câble. Au Venezuela comme en Grande Bretagne [en France et ailleurs], les stations de télévision doivent adhérer aux lois et règles qui régissent la diffusion. Imaginez les conséquences si la BBC et ITV [et toutes les chaînes de France] avaient été partie prenante d'un coup d'État contre le gouvernement. Le Venezuela mérite la même considération." "

Premiers signataires Annie Lacroix-Riz (annie.lacroix-riz@wanadoo.fr), historienne, université Paris 7-Denis Diderot ; Florence Gauthier, historienne, université Paris 7-Denis Diderot ; Georges Gastaud, professeur de philosophie ; Maurice Cukierman, professeur d'histoire et géographie ; Gilda Landini-Guibert, professeur d'Histoire ; Suzy Oberlin, ancienne présidente de l'association des Pilotes Françaises, fille de deporté-résistant et de professeure d'histoire révoquée par les nazis ; Michel Collon, écrivain ; Bernard Guerrien, maître de conférences, université Paris 1 ; Daniel Maisonnave, secrétaire des Amis de Karl Marx, Boucau André Faroppa. :


Xavier COLLET, le 28 juin 2007

Bientôt la gueule de bois

Lors des 5 dernières années l'Amérique Latine a pu tirer profit de la hausse des prix des matières premières et du faible niveau des taux d'intérêt.
À la différence des précédentes périodes de hausse de ces produits, les gains à l'exportation n'ont pas été laminés par des l'appétit fiscal des États, d'ailleurs la dette publique a pu ainsi diminuer par un rythme accéléré des remboursements.

Certains pays ont alors pu progresser par des réformes libérales favorables à la flexibilité et à la modernisation de l'économie, ce fut le cas notamment de la Colombie, du Salvador, du Guatemala et du Pérou.
Mais tous les politiciens de la région ne croient pas au libéralisme, au contraire ils ont remonté leur montre à l'envers à l'instar d'Hugo Chavez au Venezuela qui endosse la panoplie des réformateurs rétrogrades. Son mauvais exemple a été suivi par les dirigeants de l'Équateur, de l'Argentine et de la Bolivie.
Chavez est arrivé au pouvoir en février 1999 et n'a cessé de vanter le modèle Cubain, celui de la plus grande prison à ciel ouvert d'Amérique. L'ennemi de sa révolution c'est le marché.
D'après le dernier rapport de la Banque Mondiale : " Doing Business 2008 ", le Venezuela est, cette année, à la première place avec le Zimbabwe pour la répression des libertés économiques. En terme de mesures concernant la facilité de réaliser des affaires, le Venezuela est ainsi passé de la 163èmeplace à la 172èmesur 178 pays.

Actuellement, les tarifs élevés du pétrole masquent les handicaps économiques du Venezuela. Mais qu'arrivera-t-il quand le prix du pétrole retouchera terre ? Car le pétrole représente 90 % des exportations vénézuéliennes, et son prix a été multiplié par 8 depuis l'arrivée de Chavez au pouvoir. Et pourtant les performances économiques du pays sont faibles puis l'augmentation du PIB par habitant n'est que de 2 % par an, l'inflation atteint par contre les 34 % annuel, soit le taux le plus élevé d'Amérique latine.
Lorsque Chavez s'est imposé à la tête de l'État, la monnaie nationale, le bolivar, s'échangeait au cours de 577 bolivars pour un dollar. En février 2003, il fallait 1 600 bolivars pour obtenir un dollar. Dans un effort désespéré pour arrêter la fuite de devises, Chavez instaura le contrôle des changes. Cela n'empêcha pas les Vénézuéliens de se débarrasser de leurs bolivars aussi vite que possible, il faut donc désormais 2 150 bolivars pour un dollar. Sur le marché noir des devises le bolivar vaut encore moins puisque le prix du dollar y est de 6 000 bolivars. La volonté de Chavez de créer un bolivar fort au taux de change de 2,15 bolivars pour un dollar n'est que cosmétique, enlever artificiellement trois zéros ne changera rien.

L'Équateur est le dernier pays a être pris dans les filets de la " révolution bolivarienne " de Chavez. Son dirigeant, Rafael Correa a pris exemple sur Chavez en court-circuitant le corps législatif pour mettre en place un référendum populaire afin d'approuver l'établissement d'une assemblée constituante destinée à réécrire la constitution équatorienne.
Cette nouvelle constitution sera la vingtième depuis l'indépendance en 1830. L'objectif de Correa est d'amasser le maximum de pouvoirs, comme l'a fait Chavez, afin d'étrangler les liberté économiques. Mais il n'attend pas la constitution d'une assemblée constituante pour changer les lois, puisqu'il a de facto nationalisé la production pétrolière en augmentant la participation de l'État dans les compagnies de 50 à 99 %.

Il demeure, cependant, une grande différence entre ces pays voisins : l'Équateur a abandonné sa monnaie, le sucre, en 2000 pour la remplacer par le dollar. Depuis la croissance du PIB par habitant s'est accrue de 4,4 % par an et l'inflation en reste à 2,1 % en 2007. On ne s'étonnera donc pas que la dollarisation ait recueilli 82 % d'opinions favorables.
Mais pour déclencher une révolution bolivarienne en Équateur Correa devra mettre fin à la dollarisation. Ne pouvant l'attaquer directement, il a proposé la mise en place d'un taxation de 1 % sur les capitaux entrant et sortant du pays, un contrôle des changes n'est pas compatible avec la dollarisation. C'est un signe inquiétant qui nous indique que Correa s'en prend à l'assainissement de l'économie équatorienne, il faut donc s'attendre à de graves crises économiques chez les " bolivariens " avec l'essoufflement de la hausse des cours des matières premières.

Steve H. HANKE, le 26 novembre 2007

 

La soupe à la grimace

Chavez fait la soupe à la grimace : même ceux qui étaient censés avoir voté pour lui ont opté pour le non au référendum, ou se sont abstenus.
La déconfiture a dû être sévère pour que malgré les fraudes électorales habituelles perpétrées par ce dictateur, les résultats se soient finalement prononcés en faveur du NON au passage au socialisme.

Il faut dire qu'en tant que dictateur fidèle à Castro, il s'en est pris aux différents média, pour que ne subsistent que les media officiels chantant les louanges de la révolution bolivarienne et de son beau présidente. Suite à ces abus dictatoriaux, les étudiants - menés ironiquement par un autre Guevara, libéral celui-là - ont soutenu massivement le non à la constitution. Même les abrutis de l'université des Forces Armées (oui, oui il ne manque plus que Révolutionnaire de Colombie : FARC, pas besoin de se demander pourquoi Chavez demande de jouer le "médiateur" pour libérer Bétancourt) et de l'université bolivarienne créées par Chavez n'ont pas fait le poids. Étudiants du public et du privé se sont alliés contre la constitution du passage au socialisme.

Mais le gras du bide va sûrement contre-attaquer, affaire à suivre, déjà il annonce que rien n'est changé dans la marche vers le socialisme à la faucille et au marteau. Il suffit de voir comme il se propose d'intervenir en Bolivie pour se rendre compte de quoi est capable l'adipeux bonhomme. Il menace d'un Vietnam des mitrailleuses et de la guerre ceux qui s'opposeraient à son copain Morales (non, pas celui du comique Benureau).

Ah, le Morales, celui qui met son pays à feu et à sang pour imposer son socialisme à l'indienne, qu'il est drôle avec son petit tutu d'indien - mais ne vous faites pas avoir par le mythe du bon sauvage : le bonhomme est plutôt dangereux et à l'instar de Chavez, il se propose de mettre à mal la démocratie de son pays en faisant approuver par ses seuls partisans un nouveau texte pour modifier la constitution de son pays.
Des manifestations éclatent partout dans le pays et l'on déplore nombre de blessés et de morts. Mais le petit Morales ne se laisse pas abattre, il charge ses milices de choc, les "ponchos rouges", de l'ethnie aymara auquel il appartient de signifier en égorgeant deux pauvres chiens qu'ils sont prêts à affronter une guerre civile. Charmantes coutumes n'est-ce pas?
À quand le sacrifice humain pratiqué par un gentil indien au couteau d'obsidienne à peine effilé ?

Hanna, le 9 décembre 2007

 

Bétancourt, le prix à payer

Non, ne nous mêlons pas de cette affaire car nous ne pouvons nous permettre de payer la rançon.
D’ores et déjà, on sait que grâce aux jérémiades de M. Sarkozy une bonne poignée de criminels ont déjà été remis en liberté dont le chef des Farcs Rodrigo Granda. Autant remettre le pédophile Dutroux en liberté avec le contenu d’un orphelinat de petites filles ! Dommage pour Dutroux et heureusement pour nos fillettes, il n’a pas d’otages cotés à sa disposition pour satisfaire tous ses délires.

Grâce à ces libérations on pourra déplorer en Colombie une recrudescence d’enlèvements, de massacres de tribus indiennes dont le seul tort est de vivre sur le territoire de la racaille communiste… et pour quel résultat ? Rien ! Que dalle ! Bétancourt est toujours avec ses « copains » et les seules preuves de vie ont été prises de force par la police colombienne à la racaille marxiste.

Mais cyniques, vous m’objecterez : « Eh, quoi ? On en a rien à faire que des Colombiens pâtissent des bredouillements diplomatiques de M. Sarkozy et de la subite faiblesse d’Alvaro Uribe. Cyniques sans doute, mais naïfs puisque les Farcs ne font jamais rien sans une contrepartie qui leur est de loin plus que favorable.
Car, en France nous avons un précédent qui ne laisse pas de m’inquiéter sur la manière dont peut se régler la libération d’Ingrid Bétancourt : du temps du pharaon Mitterrand, les brigades rouges (terroristes et assassins communistes italiens) avaient bénéficié de la doctrine dite Mitterrand justement qui leur permettait de faire du terrorisme en Italie et de se réfugier tranquillement en France. Les brigadistes allant même jusqu’à occuper des postes d’enseignants comme Persichetti qui enseignait la sociologie politique à l'université Paris VIII. Terroriste de fait non repenti et assassin avéré, il continuait à s’épancher dans les cours qu’il dispensait afin d’embrigader les étudiants qui lui étaient laissés en pâture. Heureusement pour ces derniers, il a été extradé en Italie depuis 2002 et purge une peine de 20 ans pour assassinat.

Malheureusement pour nous peut-être sera-t-il remplacé par un nombre incertain de terroristes « Farxistes » prêts à enseigner leur savoir-faire en France. Pour info, ce sont 500 terroristes que les Farcs veulent faire sortir de prison… Tout ça pour quoi ? Une femme qui a trouvé moyen de se faire enlever avec sa directrice de campagne, Clara Rojas, en allant se balader dans une zone d’opération militaire. Excursion organisée deux jours après la suspension d’un processus de paix et après avoir critiqué les principaux chefs des Farcs pour leurs exactions contre les populations civiles. Malgré les avertissements de l’armée elle a même signé une décharge assumant sa responsabilité si quoi que ce soit lui arrivait à elle et à ceux qui l’accompagnaient dans son périple. Lorsqu’elle s’est rendue dans cette partie de la Colombie, tous les éléments étaient réunis pour qu’elle se fasse enlever ou tuer par les Farcs, alors pourquoi s’y est-elle rendue ?

Une autre question me vient à l’esprit quand on nous annonce que l’otage qui devrait être libérée, Clara Rojas justement, a conçu son enfant avec un membre des Farcs et devra être remise au dictateur vénézuélien Hugo Chavez. S’agit-il d’une libération ou d’une visite de courtoisie avec celui qui accueille les Farcs sur ses terres comme un grand seigneur ? Ce qui paraît certain maintenant, c’est que quelles que soient les raisons pour lesquelles Ingrid Bétancourt reste aux mains des Farcs, il ne faudra pas s’attendre à ce que les communistes jouent franc jeu. Leurs exigences relèvent plutôt du délire psychiatrique. Les Farcs ne demandent pas seulement à Alvaro Uribe de faire sortir leur racaille communiste des geôles colombiennes sans réelle contrepartie, ils exigent également que des territoires colombiens leur soient livrés pour vaquer à leurs exactions en toute tranquillité. En 2006, ils réclamaient ni plus ni moins la démission du président colombien et de son gouvernement.

Au bout du compte, désirent-ils réellement un échange racaille-otages ? Le système des enlèvements leur est de toutes façons très profitable, puisque d’une part ils se dotent de boucliers humains en cas d’intervention armée, et d’autre part la négociation des otages non politiques leur fournit une source pour le financement de leur communisme à la Guevara. L’engouement pour la libération d’une femme qui s’est mise sciemment en danger cache le fond du vrai problème. À travers cet écran de fumée médiatique, il importe de reconnaître la véritable nature criminelle de ces révolutionnaires communistes. C’est bien leur idéologie qui a tué des millions d’êtres humains à l’instar du nazisme mais qui n’est pas encore interdite et qui continue à se répandre et à tuer de par le monde.

Edwige COLLET, le 26 décembre 2007

 

L'argent du pétrole

Des cadeaux pour Chavez

La majorité démocrate du Congrès US a vote une augmentation des taxes sur l'essence pour un montant total de 18 milliards de dollars, tout en exemptant de cette taxe la compagnie CITGO, société nationalisée aux mains du dictateur Chavez.

Vous vous rappelez certainement qui est Hugo Chavez. Il s'agit ni plus ni moins que du dictateur du Venezuela qui vint à New York, l'écume aux lèvres, pour traiter le président des USA de diable.
Voila exactement les propos qu'il tint à l'assemblée des Nations Unies : " Et le diable est venu ici hier. Hier le diable est venu ici. Oui ici (il fait le signe de croix) et aujourd'hui encore cela sent le souffre.
Hier, mesdames et messieurs, depuis cette tribune, le président des USA, celui auquel je me réfère en parlant de diable, est venu ici, pour parler comme s'il était le maître du monde. Vraiment, comme s'il était le maître du monde.
Je pense que nous devrions appeler un psychiatre afin d'analyser la déclaration qu'il a faite hier. En tant que porte-parole de l'impérialisme, il est venu nous fournir sa panacée afin de chercher à préserver l'ordre actuel de domination, d'exploitation et de pillage des peuples du monde."

Voila qui est Hugo Chavez, et les démocrates du Congrès ont accordé une faveur à ce dictateur, une faveur sur le dos des contribuables américains et des hommes d'affaire américains. Sur le dos de gens comme vous et moi. …
Chavez s'en frotte les mains et voyage actuellement à travers le monde pour faire la causette avec ses amis dictateurs en Iran et en Russie.

Le dangereux bouffon de Caracas

Plus d'un observateur a pu remarquer que Chavez souffrait de poussées délirantes, qu'il se prenait pour Simon Bolivar, ce grand leader qui, au début du dix-neuvième siècle, avait libéré une grande partie de l'Amérique du sud du joug espagnol. Mais la vérité c'est que Chavez n'est qu'un clown cruel qui a davantage de points communs avec Staline ou Hitler qu'avec Bolivar.

Voici d'ailleurs une courte biographie d'Hugo Chavez.
À la tête d'une fraction de militaires gauchistes, Chavez mène un coup d'état en 1992, il échoue et est emprisonné. 6 ans après il est élu à la présidence du Venezuela.
Dès sa prise de fonction, il commence à mettre en place une politique de répression systématique à l'encontre de toute opposition. Il envoie les dissidents en prison et ordonne l'exécution de quelques uns. Même Human Rights Watch et Amnesty International condamnent son régime.
Lorsque les journaux, la radio et la télévision commencèrent à le critiquer, il les nationalisa. Maintenant, les éditeurs, rédacteurs et reporters vénézuélien travaillent pour Chavez, soit ils en font la propagande, soit la peur les force à se taire.
Dernièrement Chavez a lancé un référendum qu'il a perdu et qui lui aurait donné le droit de devenir dictateur à vie.
Chavez est aussi violemment antisémite et assène fréquemment des diatribes hystériques contre Israël et contre le peuple Juif.

Si la gauche démocrate du Congrès s'imaginait que Chavez n'était pas ce dangereux personnage lorsqu'elle a voté cette loi, alors les dernières nouvelles de ce lundi devraient lui ouvrir les yeux.

Un allié déterminant des FARC

Les faits parlent pour eux-mêmes.
Depuis plus de 40 ans, le gouvernement légitime de la Colombie se bat contre un groupe qui se proclame " Forces Armées Révolutionnaires de Colombie " (FARC), le bras armé du Parti Communiste Colombien.
Les FARC se financent par le trafic de drogues, le racket, l'extorsion et les enlèvements. Il s'agit donc bien d'une organisation terroriste, classifiée comme telle par les USA et les autres nations civilisées.
Pourtant Hugo Chavez et son grand ami Rafael Correa - président de l'Équateur - considèrent les FARC comme leur allié dans leur grande guerre contre les USA.

Samedi, les forces militaires colombiennes ont poursuivi le numéro 2 des FARC, Raul Reyes, jusqu'en Équateur, l'ont tué ainsi qu'au moins 16 de ses hommes. La plus grande défaite dans l'histoire des FARC.
Cette nouvelle a fait piquer une grosse colère à Hugo Chavez. Il menaça jouant les matamores devant la presse, révélant ce qu'il est : un ridicule dictateur d'une république bananière.
Dimanche, lors de son allocution radio hebdomadaire, il beugla : " Monsieur le ministre de la défense, envoyer 10 bataillons à la frontière de la Colombie, tout de suite, des bataillons de tanks. Déployer l'aviation. Nous ne voulons pas la guerre, mais nous n'allons pas permettre à l'empire des USA, qui est le maître (de la Colombie) … de venir nous diviser. "
S'adressant au président de la Colombie, il dit : " Ceci peut être le commencement d'une guerre en Amérique du sud. Si il vous prenait de faire cela au Venezuela, Président Uribe, j'enverrais des Sukhoïs. "

L'argent du pétrole soutient le terrorisme communiste

Ces rodomontades peuvent prêter à rire, mais l'histoire ne s'arrête pas là.
L'armée colombienne aurait mis la main sur l'ordinateur de Reyes et trouvé des preuves établissant que l'État équatorien de Correa a conspiré avec les FARC pour lancer des opérations qui n'ont pas été révélées.
Le lundi soir les chaînes de télévision ont révélé une autre délicate affaire : les documents récupérés par l'armée colombienne révèlent qu'Hugo Chavez a financé les FARC à hauteur de 300 millions de dollars. 300 millions de dollars qui viennent des revenus du pétrole, mais qui pourront aussi venir de l'exemption fiscale accordée par le Congrès démocrate des USA.

 

Jeff MAZELLA, le 5 mars 2008 President du Center For Individual Freedom

 

Ingrid est libre, l'affaire Cordoba commence

Ainsi donc, la propagande journaleuse m'a elle aussi atteinte puisque j'en viens à parler de la dame comme s'il s'agissait d'une proche pour laquelle j'éprouve de l'affection.

Je reconnais aussi que la dignité et la juste reconnaissance avec laquelle elle s'est exprimée le jour de sa libération n'y est pas pour rien. Et pourtant, malgré le soulagement ressenti à l'annonce de sa libération ce 2 juillet, je reste furieuse lorsque je me remémore le matraquage médiatique qui a accompagné sa demande de libération.
D'abord, par ses deux enfants et son ex mari qui n'ont eu de cesse de faire les louanges de la guérilla tout en nous présentant le président Uribe comme le démon seul responsable de son maintien aux mains des Farcs. Il était évident que leur acharnement contre le président colombien faisait suite à la campagne présidentielle sans succès menée par leur mère dans le camp des opposants de gauche. Les farcs pour leur part étant également de gauche, ils ne peuvent être foncièrement méchants, à moins qu'ils ne le soient par mégarde. Mais on peut toujours comprendre les faiblesses et les erreurs des parents qui souffrent de ce genre de situation.
Ensuite, par les médias français de toutes sortes qui ont relayé le discours familial français en y ajoutant l'image et le son, et voilà que d'otage la dame passe au statut de Sainte. Les rares images de la dame captive retenues et sélectionnées nous la présentent comme l'icône religieuse d'une madone. Et voici qu'ont lieu des processions en faveur de sa libération organisées par les comités de soutien dirigés par des organisateurs au regard et aux propos fanatiques, par idôlatrie et contre le démon Uribe.
Enfin, il y a eu l'appareil politique français qui s'en est, hélas pour les contribuables, mêlé. Les premiers à s'y être mouillés avaient été en contact de près ou de loin avec l'otage en question soit sur les bancs de prestigieuses écoles, soit par familles interposées. Et lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé dans le fauteuil de l'Elysée, il a repris à son compte l'affaire Bétancourt ce qui lui a donné là un noble prétexte de discourir devant les caméras. Et si par chance la France devait s'enorgueillir de la libération d'Ingrid, de super président M.Sarkozy passerait à super héros. Ne lésinons donc pas sur les moyens engagés et offrons aux farcs ce qu'ils veulent.

Parmi les malheureuses tentatives de libération engagées nous pourrons retenir que l'action de la France bien manipulée a servi de vitrine politique aux opposants du président colombien, c'est à dire les farcs et ses alliés directs que sont les présidents du Venezuela, Hugo Chavez, Rafael Correa président de l'Equateur et Piedad Cordoba sénatrice d'extrème gauche ambitieuse. Car, si pour la plupart des français il était normal de choisir un intermédiaire tel que Chavez pour communiquer avec les farcs, il n'en était pas de même pour la majorité des colombiens qui considèrent avec justesse que Chavez, qui ne s'en cache pas, n'est qu'un complice des farcs et qu'il ne faut rien attendre de bon de ce côté.
C'est d'ailleurs ce qui a été confirmé par la saisie des ordinateurs de Raul Reyes leader important des farcs, lors d'une opération colombienne menée sur le sol de l'Equateur le premier mars 2008. Car les farcs établissent souvent leurs camps en Equateur ou au Venezuela où ils n'ont rien à craindre des gouvernements de gauche qui les soutiennent.

Pendant que la France brosse les terroristes dans le sens du poil, le Colombie continue à gagner du terrain à sa manière, et après Reyes et ses précieux ordinateurs c'est au tour d'Ivan Rios, autre chef important, de passer de vie à trépas en laissant de précieux indices sur son ordinateur. Il semblerait que les rançons offertes par la Colombie pour la libération d'otages et le retournement de veste commencent à porter leurs fruits et qu'à contrario pour la guérilla ce soit le début de la fin. Entre autres révélations obtenues grâce à ces ordinateurs, l'on apprend qu'à l'instar de Chavez, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba en qui le gouvernement Français a toute confiance n'est autre qu'un agent des farcs qui correspondait avec eux sous le pseudonyme de " la Teodora ". Comme de bien entendu, celle-ci crie à la persécution politique et de nouveau des rumeurs courent selon lesquelles elle obtiendrait l'asile politique en France !

Les membres du gouvernement français qui se serait hasardés à lui proposer l'immunité en France paraissent oublier son trouble jeu lorsque, ne cachant pas son admiration pour les terroristes, elle va jusqu'à encourager les nouvelles générations à suivre l'exemple de Marulanda, à déplorer la mort de Reyes, et à accuser la France d'être responsable de la localisation et de la mort du terroriste. Autant dire que grâce à cette femme qui regrette ses virées chez les farcs déguisée en guérillera comme au bal masqué, les chances de négociation avec la France étaient encore plus nulles qu'avant et que l'appel de Nicolas Sarkozy qui supplie un Marulanda déjà occis de libérer Ingrid Bétancourt un premier avril 2008 devait rester lettre morte. Alors pourquoi s'obstiner dans l'échec au prix d'un Falcon 50 à la tête d'une mission humanitaire ? Malheureusement les missions futures le confirmeront, car si l'on pouvait s'inquiéter des sympathies cordobiennes pour le terrorisme que devrait-on dire quand les disques durs des ordinateurs révèlent que Piedad Cordoba alias " la Teodora " envoyait des messages aux farcs et à Chavez en leur demandant de ne pas libérer Ingrid Bétancourt ?

Pourtant Ingrid Betancourt avait intercédé en la faveur de Piedad Cordoba lorsque celle-ci avait été enlevée par des paramilitaires mais c'était sans compter sur la perfidie de cette femme car mettre le sort d'Ingrid Betancourt, bourgeoise blanche colombienne aux mains d'une adepte prolétarienne de la lutte des classes c'était vouer à l'échec toutes tentatives de libération. La femme politique n'a cherché qu'à se servir de son rôle de négociatrice pour se mettre en avant sur la scène politique, elle a fait financer ses campagnes par les farcs et fait montre de séduction à l'égard de Chavez. Et s'il était venu à l'idée de la Teodora de succéder à Alvaro Uribe en promettant maints compromis pour la cause révolutionnaire marxiste?
En tout cas si son rôle dans l'affaire Betancourt lui a rapporté financièrement et relationnellement il est juste qu'elle rende des comptes à la justice colombienne et il serait étonnant qu'un pays autre que Cuba, le Venezuela ou la Corée du Nord lui accorde l'asile politique. Malgré cela, le gouvernement français continue à utiliser le prétexte de " l'accord humanitaire " (traduction : échange d'otages contre des terroristes) si cher, on le comprend à Piedad Cordoba pour exhorter la Colombie à ne pas intervenir militairement. Alors, devant tant de maladresses et d'indélicatesses françaises, on comprend bien que le gouvernement colombien par précaution n'ait en aucun cas parlé de son intention d'intervenir en passant outre l'accord humanitaire. En fin de compte, la libération d'Ingrid reste la proie de critiques de toutes sortes comme si le versement d'une prime par la Colombie pour soudoyer quelques guérilleros pouvait poser problème. Au moins, si la France n'a pas participé à la libération, il n'y a plus de risque que l'asile politique soit offert à des malfrats et des assassins non? Ou je me trompe ?

Edwige COLLET, le 10 juillet 2008