Le Monde Diplo et ses amis

La commission de réforme des programmes en histoire n’aura pas à intégrer les leçons du professeur Hobsbawm cette année, il y a déjà bien longtemps que l’histoire du XXème siècle selon cet historien britannique fait office d’histoire officielle dans les lycées français.

Le petit manuel, épais et haut quand même 810 pages, remplacera pour les libéraux « à verticalité contrariée » l’utile boîte usitée en méthode Van Houten (je rappelle pour les néophytes que la méthode belge de coïtus interuptus dite méthode Van Houten consiste pour les grandes femmes à petits maris à shooter dans la boîte de Van Hooten, sur laquelle se tient ledit mari, au moment critique). Pour les autres il insistera sur un découpage particulièrement lisible de l’histoire. Ainsi 1914-1945 représente l’ère des catastrophes, 1945-1973 l’âge d’or, puis après 1973 la débâcle.

Comme il était beau, comme il était grand mon Staline ! 

Chacun sait effectivement que le siècle dernier a commencé à merdouiller quant l’héritage du grand Staline a été jeté aux orties. Évidemment on aura compris qu’Eric Hobsbawm est un vieil historien marxiste qui regrette ses jeunes années, il ne comprend d’ailleurs pas que l’opinion ait pu être à ce point intoxiquée par la chute du Mur de Berlin, événement qui précipite clairement la débâcle et laisse libre cour aux caricatures libérales de l’histoire.

Il va jusqu’à rajouter que le capitalisme ne paiera jamais assez sa dette au communisme qui l’a débarrassé de Hitler. Non pourtant, l’ingratitude a régné tout au long de l’âge d’or, cette époque bénie de Marx où une dictature mondiale du prolétariat restait encore possible. 

Pauvre vieille fripouille d’Hobsbawm, quand on pense que tes conneries ont fait partie des meilleures ventes en France dans la catégorie essais et documents du Club l’Express-RTL de fin 1999 à début 2000, qu’elles sont inculquées dans les écoles de manière officielle.

Je me rappelle encore une prof d’histoire de 3ème  qui mettait sur le même plan les prisons américaines et le goulag soviétique, c’est d’ailleurs exactement la démarche du Lyssenko historien, on ne devrait emprisonner que pour les idées, la criminalité n’est jamais une responsabilité individuelle. Au fait non le goulag n’est même pas une prison seulement un centre de rééducation. 

L’ouvrage est donc vendu avec succès, traduit en France et publié par … Le Monde diplomatique, étonnant non ? Il était bien temps que les anti-libéraux ôtent leurs masques.

 

Xavier COLLET, le 20 septembre 2000