L'état de droit introuvable

Si l'on n'y prend garde, les forces délétères qui sont à l'oeuvre au coeur même de notre pays sont en train d'en anéantir l'âme aussi sûrement que s'il était occupé par une force extérieure.

Je veux parler de toutes ces associations et autres organisations droit-de-l'hommistes, constituant en quelque sorte une nouvelle cinquième colonne, qui détruisent la France de l'intérieur.

Point n'est besoin de dénoncer les incessantes révisions constitutionnelles - dix-huit fois par vingt-quatre textes différents depuis 1958 ! - auxquelles se livrent des élites en mal de confort politique. Il suffit d'ouvrir les yeux pour s'apercevoir à quel point la notion de Droit est viciée dans l'esprit de ceux qui, légitimement selon eux, se considèrent comme les victimes d'une grave injustice sociale.

La justice ordonne-t-elle l'expulsion de squatters à Paris ? Un pur déni de justice dès lors que le lieu squatté est vide depuis 1966 : "Un vrai scandale alors que la capitale manque cruellement de logements"...

Les grévistes bloqueurs hurlent au déni du droit de grève quand le préfet émet un arrêt d'évacuation pour rétablir l'ordre public. Cette fois-ci, la justice donne tort au préfet en levant l'ordre de réquisition !

Aux yeux du reste du monde, la France contemporaine marche littéralement sur la tête car il apparaît désormais que nous nous adonnons à une inversion des valeurs sans aucun équivalent au monde. Notre pays, en principe, est régi par l'état de droit; or l'état de droit semble briller par une absence de plus en plus prolongée en France : l'esprit communiste qui nous anime défie la puissance de la liberté.

Se livrer à de telles constatations est un exercice de lucidité sans doute utile et nécessaire mais Ô combien empreint d'une grande désespérance. Un sursaut est-il encore possible ? La réponse appartient aux Français.

 

Librement !
Philippe S. ROBERT
Membre du Parti Libéral Démocrate
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