Manifestation du 2 mars 2003 pour l'amitié Franco-Américaine


Nos valeurs sont actuellement en France sous le feu d’une offensive rarement égalée depuis la chute du communisme. L’ensemble des média, de la classe politique – à de rares exceptions près -, les personnalités les plus en vue et celles qui font l’opinion viennent cracher leur venin sur un modèle de société qui, dans leur fantasme, incarne cet ultra-libéralisme honni.

La manip est particulièrement bien menée pour attirer dans le camp des collectivistes des hommes et des femmes trompés par une propagande qui s’insinue partout. Les évènements nous permettent d’analyser sur le vif une intoxication finement menée de la population française, la manip tient en plusieurs points.

D’abord et cela depuis plus de trois ans, les media véhiculent l’image d’un président Bush fier et con, icône du cow-boy tel que se le représente le franchouillard de base abonné à Canal ou lecteur de Télérama.

Feu sur Bush donc, une fois l’homme rendu antipathique il sera facile de dénigrer la moindre de ses actions. La caricature prend, et derrière elle pointe la pathologie anti-américaine. On parlera donc de  « l’Amérique de Bush » en évoquant, à longueur de reportages, l’empire des obèses, de la « mal-bouffe », des « working poors », du racisme, de la violence, des sectes, des vieux riches de Floride, des rednecks, des puritains et des obsédés, des milices, des prisons privées qui ont le malheur de bien marcher …

Enfin pour ceux qui ne se sont pas encore fait la réflexion « ils sont vraiment cons ces amerloques », il reste la guerre en Irak.

Cette guerre programmée va tout permettre, a priori elle n’aurait pu servir qu’à faire critiquer par l’opinion publique la politique extérieure du président Bush, mais cet objectif ne présente pas un grand intérêt pour ceux qui se drapent dans le déguisement de pacifistes. Non, pour eux il s’agit de convertir les moutons conditionnés par les media à un anti-américanisme de bon aloi. Mais le jeu des poupées gigognes ne s’arrête pas là,  après avoir soulevé le pacifisme pour trouver l’anti-Bushisme, puis soulevé l’opposition à Bush pour  découvrir l’anti-américanisme, continuons l’exercice. Alors, sous cet anti-américanisme nous ne tardons pas à découvrir les vieilles lunes de la paupérisation absolue et de l’impérialisme. Enfin derrière ces doctrines se cache le marxisme le plus pur, la haine la plus tenace de valeurs telles que la liberté individuelle, la responsabilité, la propriété privée et leur corollaire qui est le capitalisme.

Bien sûr l’Amérique que les manipulateurs haïssent n’est pas l’Amérique réelle. J’ajoute, hélas elle n’est pas l’Amérique réelle ! Car ce n’est pas tant après l’Amérique qu’ils en ont mais contre les valeurs que nous représentons nous, Libéraux et Libertariens. Ces valeurs d’une société échappant aux emprises des politiques, d’une société fondée sur la liberté d’entreprise et l’exercice des libertés individuelles les plus complètes.

La théorie des poupées gigognes s’établit d’ailleurs aisément, il suffit d’examiner nos pacifistes de pacotilles. Ce sont les Jean-François Kahn,  les José Bové, les militants de la LCR, de Lutte Ouvrière du PC, ceux d’ATTAC, de Sud,  ce sont aussi, hé oui, des Américains comme l’obèse Michael Moore, Noam Chomsky. De beaux pacifistes que ceux-là, leur point commun est la haine du mondialisme et du libéralisme. Ces pacifistes le sont un peu moins quand ils se réunissent à Porto Alegre, acclamant Castro ou Chavez. D’ailleurs ils deviennent facilement bellicistes puisqu’ils auraient considéré d’un bon œil une intervention armée étrangère pour faire cesser les grèves au Venezuela. Pacifistes aux yeux des idiots, il suffirait pour dessiller les naïfs que d’ouvrir les programmes politiques de leurs chapelles et lire qu’ils ne rêvent que de lutte et de sang.

C’est pourquoi, Libéraux et Libertariens, quels que soient nos positions vis-à-vis de l’Iraq, il est d’une importance cruciale que nous fassions barrage à l’offensive collectiviste, et nous le ferons en nous rendant ce dimanche 2 mars à 17h30 devant l’ambassade des Etats-Unis à Paris pour manifester notre mobilisation autour des valeurs des Pères Fondateurs de l’Amérique.

 

Xavier COLLET, communiqué de presse du 27/02/2003

 

La manifestation organisée ce dimanche a donné l’occasion aux amis de l’Amérique de se réunir et nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter de son succès relatif. Il était en effet primordial de montrer que Chirac n’est pas la France, que les peuples français et américains ne sont pas antagonistes. Démonstration faite et réussie à mon sens.

Cependant un bémol est à poser, indubitablement il est d’importance. Effectivement la tonalité donnée par les organisateurs n’a pas permis franchement de se démarquer de la problématique posée par les collectivistes opposant d’un côté des pseudo-pacifistes nettement antiaméricains et de l’autre des proaméricains favorables à la guerre.

Or si mon point de vue personnel va dans le sens d’une intervention en Iraq, je ne lie pas cette position à une profession de foi pro américaine dans le sens où il me paraît possible de manifester pour la libération du peuple irakien ou  nord-coréen sans faire référence explicitement aux Etats-Unis.

En réalité mon objectif, comme celui de mes amis, était de manifester pour dénoncer l’antiaméricanisme, paravent de l’antilibéralisme qui prévaut actuellement dans le microcosme médiatique et dans les esprits les plus influençables. Le nom même du rassemblement « friends and freedom » me semblait de bonne augure pour aller dans ce sens.

Pourtant la faute tactique a été commise, comme si nous nous placions d’emblée dans la logique des collectivistes. Oui, les anti-guerres se retrouvent donc livrés aux thèses des ennemis des valeurs de la liberté individuelle.

Heureusement le tract distribué par l’association « Liberté j’écris ton nom » remettait à l’honneur la bonne problématique, heureusement le discours de son leader, Edouard Filias, prit une tonalité ne donnant pas dans le panneau donc resituant la manifestation autour de la défense des valeurs de la révolution américaine et de l’entente entre les français et les américains.

Dans ce même sens j’aurais souhaité ajouter en 3 points le sens de ma participation, je pense et j’espère que l’ensemble des Libertariens y auraient d’ailleurs souscrit :

  1. Les organisateurs des manifestations anti guerres se comptent dans le camp de la gauche radicale, celle qui vomit les valeurs de l’Amérique et prend ce pays comme représentant de ce qu’elle croît être l’ultralibéralisme.

  2. Face à cette résurgence de l’antiaméricanisme, nous devons montrer notre attachement aux valeurs qui ont présidé à la naissance de ce pays et pour lesquelles ont combattu côte à côte Washington, Rochambeau, Jefferson, Lafayette …

  3. Ces valeurs sont la liberté de conscience, la libre initiative, le droit à l’insurrection contre les tyrans, valeurs de plus en plus abdiquées en France et foulées aux pieds par ceux qui veulent rendre les peuples otages de leurs gouvernants.

Voilà, rien de plus,  je ne crois pas que j’aurais gêné un des organisateurs qui a porté un regard éberlué sur un de nos tracts « la logique du capitalisme ». Je comprends que c’est un peu difficile de laisser parler des gens comme nous surtout quand on ne sait même pas qui sont ces Libertariens, troisième force politique américaine.

En tout cas je n’ai rien dit, je ne pouvais engager l’ADEL et j’aurais très mal fait de le faire en ces circonstances.

 

Xavier COLLET, le 4/03/2003 

Allons plus loin dans le tropisme français de l'antiaméricanisme, Antiaméricanisme à tous les étages par Stéphan ROSA.