L'œil
de la justice ?
Des maires aux ministres, tous
irresponsables
L'Aveu
Les
huissiers se sucrent
Retournez encore vous faire foutre !
C'est à l'étranger qu'est la parole perdue
La
Cour de Justice de la République des empoisonneurs "pas coupables"
Procès du sang contaminé : pour une justice libertarienne
Du délit de blanchiment de ministres sales
La
logique du politique contre la cri d'une mère
L'est
vraiment pas content l'Edmond
Iceberg
La partie émergée des crimes de l'Etat
Des
vertus des esprits tordus
Le fusible a un virus
L'œil du Bonnet était dans la tombe, il regardait Jospin
Yann
Piat, un meurtre commandité
Les leçons de la
Marianne Brejniévienne
Richard Durn, l'acrobate de Nanterre
Justice à la carte
Claude Duviau, une sentence pour l'exemple
On
aurait presque envie de leur dire : " que celui qui n'a jamais péché
lui jette la première pierre ". Et c'est sûr qu'à ce compte là, nos
politiques s'absoudraient les uns les autres. Ne se sont-ils déjà pas auto-amnistiés
dans le passé ?
Mais
nous, le peuple, nous avons le droit de les condamner dans leur globalité, de
pousser tous en cœur le " Tous pourris ! ".
Pourtant,
périodiquement, des affaires transpirent comme des champignons sur le fumier.
Eh oui ! Comment se fait-il alors qu'en dépit de leur mutuel soutien, des
Dumas, des Tapie, des Cresson, se retrouvent sur la sellette, sans oublier les
personnalités de droite ? Serait ce l'œuvre de la justice ou plutôt celle
de l'opportunité, de l'accident politique ? Le bras de la justice serait-il
si faible qu'il ne puisse s'abattre sur les chouchous politiques de moment, la
roche Tarpéienne reste bien loin du Capitole. La justice ne viendrait donc qu'accroire
le poids d'une disgrâce …
On s'étonne aujourd'hui de l'affaire Elf-Dumas, mais rappelons ce que disait l'autre fou liquidé d'Edern-Hallier (on le croyait parano, se défiant de la police politique d'État ! ! !) dans l'honneur perdu de François Mitterrand. Dès 1982, il nous relatait la chasse aux ministères de 1981 – dont il a fait partie - : " Écoutez les menacer quand ils n'ont pas les postes qu'ils veulent, écoutez les glapir, furieusement : vous oubliez mon affection François … Parce qu'il est tenu par Roland Dumas, il a été obligé, bien qu'il n'en ait pas envie du tout, de le nommer ministre aux Affaires Européennes. Le Dumas, quel tintamarre quand il marche, tant il a de casseroles au cul ! ".
Cette élégante tirade ne date pas d'hier, la justice ne s'empare pas des scandales tant que les politiques se protègent ou font exercice de l'équilibre de la menace. On joue au je te tiens, tu me tiens … Tapie a escroqué tant qu'il a pu et voulu, protégé par Mitterrand, les Cresson et Cha….. en ont croqué en toute bonne conscience (et pour croquer autant garder un bon dentiste sous la main, n'est ce pas Edith ?). Mais maintenant Dumas est lâché par la gauche qui ne craint pas ses menaces, il est soutenu par la droite qui aurait peut être plus à perdre. Ah vraiment ils se connaissent bien nos coquins, et quand ils marchent ensemble quel tintamarre … Heureusement si le peuple est sourd, la justice n'est pas aveugle. |
Xavier
PREGENTIL, le 19/10/1999
Des
maires aux ministres, tous irresponsables
Lorsque
dans un restaurant un convive est intoxiqué, c'est le patron qui est pénalement
responsable, même s'il n'est pas aux cuisines, car il doit veiller au bon déroulement
de son établissement.
Lorsqu'un agent de voyage loue un taxi au bout du monde
pour un de ses clients, lorsque au cours d'une excursion un passager descend du
mauvais côté du car et est accidenté, lorsqu'un membre du voyage est blessé ou
intoxiqué, c'est le directeur resté en France qui est responsable.
Lorsque
l'employé d'une entreprise déclare avoir changé les papiers d'un véhicule acheté
d'occasion, s'il ne l'a pas fait c'est le PDG qui est responsable.
En un mot
tout PDG digne de ce nom est non seulement responsable de tout ce qui se fait
dans son établissement, mais de l'action même extérieure à celui-ci, par exemple
dans le cas de l'agent de voyage cité plus haut.
Il en est de même du
conducteur de train, au chauffeur de taxi et du pilote d'avion, ils sont tous
responsables de leurs décisions, mais aussi de l'état du véhicule dont ils ont
la charge.
En échange de cette responsabilité ils ne bénéficient d'aucun privilège
si ce n'est de diriger.
Cette responsabilité peut les entraîner devant un
tribunal correctionnel et ils seront dans la majorité des cas condamnés, ce qui
est la marque de leur pouvoir de dirigeant.
Mais lorsqu'il s'agit d'un
élu, de ceux qui font ou influencent les lois, alors tout change.
Les élus
font les lois mais n'admettent pas qu'elles leur soient appliquées.
Les élus
tirent des privilèges de leurs titres, obtiennent des numéros minéralogiques spéciaux
leur permettant de tricher et de ne pas payer de stationnement, de se mettre hors
la loi sur la route, mettent des cocardes pour accentuer ces passe-droits, violent
même l'esprit de la constitution en se faisant réserver des places pour leurs
véhicules sur la voie publique, trichent constamment, même en faisant des séances
préliminaires au Conseil "qui se dit public" mais qui est arrangé d'avance.
Comme cela s'est vu dans ma petite commune de Seine et Marne lors de "l'élection"
du Maire, et de ses quatre adjoints, dont certains avaient réuni le moins de voix.
Il aurait pourtant été très intéressant de connaître l'origine de ce choix, et
des discussions qui y ont abouti.
Eh bien avec le bas de l'échelle comme
bouclier, jusqu'au plus en vue des élus, ils sont tous unanimes. Les plus petits
manipulés, comme les plus gros manipulateurs, vont gémir derrière quelques Maires
aux cas exceptionnels, et pleurnicher disant qu'ils veulent bien du pouvoir et
des honneurs, mais qu'ils sont incapables d'assumer et leurs propres gestes et
les responsabilités de leurs fonctions pourtant sollicitées avec insistance.
Cette démarche fait frémir, car c'est ainsi qu'au cours de l'occupation nazie
en France, et communiste ailleurs, certains devinrent des collaborateurs, des
traîtres à l'humanité, et ceci par leur simple passivité issue de leur manque
de courage.
Par contre quand les Juges sont manipulés par des hommes
politiques au point d'étouffer les véritables raisons d'une mort, comme ce fut
le cas du peintre Edouard Goerg, Académicien, puis de tuer sa fille en faisant
interrompre à plusieurs reprises les soins médicaux, et de prolonger contre elle
jusqu'à sa mort en 1979 les lois nazies de séquestre de biens juifs, puis contre
sa famille jusqu'à ce jour, alors il n'y a rien à dire, car en France il ne faut
pas troubler l'ordre public en dénonçant des crimes qui ne dérangent nullement
les politiques.
Mais si on est un élu, on sait trop bien ce que la justice
française peut faire. Alors certains élus ont peur d'un pouvoir des juges qui
se retournerait en faveur du peuple, mais contre ceux qui fabriquent des lois
(pour les autres c'est évident).
Une des récentes sanctions des élus,
unis contre le peuple :
Le Président de la République a osé retirer la légion
d'honneur au médecin de Mitterrand parce qu'il avait dit la vérité aux français,
et que celle-ci dénonçait les mensonges d'un président, soi-disant adversaire
du Président actuel.
Ce qui prouve que l'adversaire pour un politicien ce
n'est pas l'autre politique, mais c'est bien le peuple de France.
Pour les
mêmes raisons ce même médecin est sous le coup de diverses condamnations, toutes
pour avoir dit la vérité au peuple, ce qui l'honore aux yeux des citoyens, n'en
déplaise aux politiques. Il est également condamné à la prison avec sursis pour
avoir commencé à révéler des vérités. Or ce sursis loin d'être un avantage, l'oblige
au silence sous peine de prison ferme.
Le mensonge et la non responsabilité
sont donc la vraie motivation des politiciens français.
La sanction populaire
:
Dans le 20e arrondissement de Paris, aux dernières élections, plus de 66%
d'abstentions, et des voix restantes il faut retirer les très nombreux bulletins
blancs dont on ne nous parle pas, et les votes pour les petits partis qui furent
sans effets.
Félicitations, les élus se nomment eux-mêmes démocratiquement
majorité, avec environ 10% des voix !
Et il faut que l'on se taise et que
l'on accepte de nommer la France une démocratie!
C'est faire offense aux
vraies démocraties et c'est rejoindre les "démocraties" populaires des
dictatures de l'Est ou celles socialistes nazies.
Christian
GERMAK in "Arts Gazette International", le 14/12/1999
Nous
n'espérions pas avoir raison à ce point hélas, mais l'aveu est là et il vient
du chef de l'état, du Président de la République lui-même.
A l'occasion
du bicentenaire du conseil d'état dont Jacques Chirac prononçait le discours d'ouverture
et dont son "adversaire" Lionel Jospin, fera la clôture, le Président
parlant des victimes des incapacités des politiciens à exercer leurs fonctions,
a dit qu'il est entièrement d'accord pour que leur soit versée une indemnisation
équitable (mais versée par qui? cela il ne l'a pas dit, car si c'est par le biais
des impôts, c'est le peuple qui est pénalisé et non le coupable).
Mais
une fois payées avec l'argent des contribuables, les incapacités de ceux qui exercent
le pouvoir souvent de père en fils (ou en fille), tout comme un fonds de commerce,
il s'agit de protéger la profession de politicien et de faire jouer la solidarité
professionnelle. Aussi le Président poursuit-il en disant: "Je regrette en
ce qui concerne les élus que c'est de plus en plus souvent au juge pénal que l'on
s'adresse directement pour lui demander, non pas une réparation (que le peuple
se payerait donc a lui même) mais une sanction. Or il n'est pas sain que la recherche
d'une responsabilité pénale soit considérée comme la réponse normale à tout dysfonctionnement.
Le droit pénal doit conserver sa fonction qui est de punir un comportement
fautif expressément interdit par la loi. Il ne saurait devenir une voie d'action
détournée qui conduirait à brider toute initiative publique ou privée…. Il ne
faut pas céder à la facilité qui consiste à rechercher derrière tout accident,
un bouc émissaire.
Tous les condamnés de la route, les cheminots, les
agents de voyages, les restaurateurs, les millions de contribuables contrôlés
chaque mois, apprécieront cette réserve, qui certes ne leur est pas destinée.
Il y a en République un petit peuple fait pour nourrir et protéger la race des
dirigeants, Seigneurs des Lieux.
Christian GERMAK in "Arts Gazette International", le 21/12/1999
J’aime
beaucoup les inconnus, leur clip « les rap’tout » et leurs films toujours
bien vus et notamment « les trois frères » dans lequel l’huissier assermenté
en prend pour son grade. « Assermenté, c’est synonyme d’enfoiré ? »
demandait-il, c’est bien possible. En tout cas pour procéder aussi aisément à
une saisie, l’huissier ne pouvait agir que pour le compte du fisc, ce n’est pas
pour des loyers impayés ou le recouvrement d’une dette privée que l’on verrait
se mettre en place une procédure aussi expéditive. Eh non, n’en déplaise aux défenseurs
des fonctions régaliennes de l’État, celui-ci ne défend que ses prérogatives au
racket et nullement les personnes ou les biens.
Défendez-vous
tout seul vous serez condamnés ; demandez justice à l’État alors vous paierez
au civil en arrosant obligatoirement
les assermentés huissiers (assignation, signification), experts et avocats, puis
vous attendrez longtemps un jugement dont les minutes définitives et non modifiables
seront soumises à approximations voire erreurs. Enfin sachez que les décisions
ne sont pas toujours exécutées et les dommages intérêts bien souvent jamais recouverts.
Ca c’est pour le particulier dans le cadre d’une action civile.
L’échec
de la justice d’État est patent comme nous le fait remarquer bien souvent notre
ami le Garde des Sots.
Cette
justice là illégitime définitivement l’existence même de l’État. Illégitime oui,
mais la raison d’être de la fiction
État ne repose que sur la rente qu’elle sert à ceux qui ne vivent que par elle,
et au premier titre bien des assermentés.
La
Tribune du 11 novembre 1999 vient nous rappeler que les assermentés, auxiliaires
de la justice d’État, forment un
lobby comme d’autres, obtenant de la grande fiction le droit de tondre plus encore
ceux qui ont recours à elle. Logique politique à nouveau. Ainsi les créanciers,
déjà découragés dans leur demande de restitution, renonceront plus souvent encore
à obtenir justice. Il devient dans ce pays
rationnel d’accumuler dettes et délits à condition de ne s’en prendre qu’aux
personnes privées, de préférence
aux plus pauvres d’entre elles : celles qui ne pourront faire l’avance des
frais d’huissiers et autres. Non, ne me parlez pas de l’aide juridictionnelle,
elle ne bénéficie qu’aux crapules. Crapules et racailles favorisées doublement
donc !
Pourra-t-on
alors placer les huissiers dans cette catégorie, à quel titre ? Celui de
receleurs indirects ?
Tout
de même c’est aller assez loin. Vraiment ? Voyons les faits : les huissiers
pourront désormais demander, outre l’avance
des frais de justice et de recouvrement auprès des créanciers, une taxe dégressive
sur les sommes recouvrées, de 12 % de la somme à 4 % suivant le montant. Ils pourront
donc légalement percevoir une partie de ce qui a été délictueusement soustrait
à la victime, c’est bien cela non ?
Bien
sûr il y a eu des protestations :
« C’est
une démocratie à deux vitesses. Il n’est pas normal de faire payer ceux qui veulent
simplement faire valoir leur droit. Il ne sert à rien de faciliter l’accès à la
justice, si ensuite il faut payer cher l’exécution par l’huissier … », dixit
l’UFC « Que Choisir ? » ;
Chantal
Cailloin de la CLCV (Confédération du logement et du cadre de vie), dans le même
registre : « Faire payer le débiteur, c’est normal ; mais le créancier,
c’est aberrant : il est de bonne foi ! ».
Oui effectivement c’est bien gentil de mettre la démocratie en cause, il faut savoir que le Conseil d’État, saisi par plusieurs ordres d’avocats avait annulé le décret de 1996 de mise à contribution des créanciers, heureusement les parlementaires sont venus à la rescousse des assermentés en rétablissant grosso modo les dispositions dudit décret et en votant à nouveau au Sénat pour la taxe dégressive sur les dommages et intérêts. La démocratie est une chose, la justice en est une autre ici bas.
Xavier COLLET, le 11/12/1999
"Recherchons pour tuer concurrent, jeune de moins
de 18 ans, il sera grondé par le commissaire, mais libéré aussitôt par le juge.
Immunité garantie par la loi."
"Recherche pour tuer les
amants de ma femme, homme vigoureux. Peines longue durée interdites en France,
de plus chaque condamné peut n'exécuter que la moitié de sa peine, si bonne conduite.
Inutile de pleurnicher sur les victimes. Si immigré, possibilité d'organiser manifestations
en sa faveur."
"Recherchons assassin expérimenté, vieux ou
malade, indifféremment, pour exécuter voisins gênants. Immunité garantie par la
loi tant pour un cas, que pour l'autre, oui, indifféremment. Loi qui interdit
d'insulter, de bousculer, de maintenir en prison, les criminels si ce sont des
vieillards ou des malades. Tout comme reste interdite la peine de mort."
Par contre chacune de ces catégories pourra recevoir une réprimande orale
de la part d'un juge, qui ne devra pas porter atteinte à sa dignité, mais réprimande
orale qui pourra être compensée, aux frais des contribuables, par un psychiatre
afin de ne pas laisser de séquelles et troubler mentalement le pauvre prévenu,
devenu riche par son mauvais coup.
In Arts Gazette, supplément Eleftaria, le 16/10/2001
Je
suis fier que l'Europe occidentale ait aboli la peine de mort. Ces abolitions
sont avant tout un acte du politique qui renonce à employer les moyens de l'assassin.
Cette autolimitation du pouvoir est un signe de démocratie. En effet, le monopole
de la violence légitime de l'État est une forme d'absolutisme. En choisissant
d'abolir la peine de mort, l'État se contraint. Comme lorsqu'il refuse la torture
ou d'autres moyens dégradants, pourtant réputés efficaces en certaines circonstances.
Paul
Ricœur, "philosophe", cité dans l'Humanité du 25/12/1998.
On croît rêver (outre que bien entendu, la peine est du ressort des victimes et des familles des victimes ainsi que des polices ou assurances chargées du maintien de l'ordre), un "philosophe communiste" - vous comprendrez la raison des guillemets - dénonce le monopole de la violence légitime de l'État. Ricœur serait-il un Libertarien qui s'ignore ou ne comprendrait-il pas l'implication de ses paroles (avalisées par l'Humanité !!!).
Paul
Craig Roberts, un de nos amis libertariens de l’Independent Institute nous met
en garde contre une des dérives inquiétantes de l’Union Européenne, à savoir l’application
d’une super loi Gayssot renforcée à partir de 2006. Cette loi destinée à protéger
le multiculturalisme condamnerait toute proclamation d’une supériorité française
dans les arts culinaires, toute louange à un génie particulier des Anglais qui
les a conduit les premiers à définir une organisation libérale de la société.
Si
une telle loi entre en application alors la dénonciation de l’immigration sera
considérée comme raciste et passible d’une sentence de deux ans de prison. En
réalité nous savons bien que le problème principal est l’Etat-providence, pas
l’immigration en tant que telle, mais enfin le fait de l’ignorer ne justifie pas
de la prison !
De
la même manière toute personne s’opposant à une décision européenne, sous prétexte
que celle-ci serait contraire aux valeurs nationales, pourra être embastillée
pour xénophobie.
Mais
le pire n’est pas là, nul n’est censé ignorer la loi paraît-il. Remplir cette
condition signifiait jusqu’à aujourd’hui apprendre le journal officiel par cœur.
Cela ne sera plus suffisant car il faudra connaître simultanément toutes les lois
des pays de l’Union Européenne. Quoi vous ne saviez pas que ce que vous faîtes
à Paris tombe sous le coup de la législation grecque ? Un mandat d’arrêt
européen sera émis et vous serez extradé vers Athènes pour y être jugé.
En
somme nous sommes à rebours de la concurrence des législations en matière de commerce,
ici les lois les plus restrictives pour les libertés individuelles s’appliqueront
à quelque endroit que vous vous trouviez dans le Super État européen. Encore un
effort et les taux les plus élevés d’imposition nous serons appliqués, oui au
fait pour la France cela ne fera pas une grande différence.
Pour en savoir plus, consultez "The End of Sovereignty ?" de Paul Craig Roberts.
Xavier COLLET, le 18/04/2001
"
L'exposition en vue de leur vente d'objets nazis constitue une contravention à
la loi française ", le texte entier de l'ordonnance ici...
Assigné en référé par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et
l'antisémitisme) et l'UEJF (Union des étudiants juifs de France) devant le tribunal
de grande instance de Paris, Yahoo!, société US, se voit contrainte par la France
de "rendre impossible" l'accès à ses enchères qui proposent des objets
nazis et qui pour la Licra et l'UEJF banalisent les faits passés. Pour Jean-Jacques
Gomez, le juge des référés , Yahoo.com "offense la mémoire collective
du pays".
Philippe
Guillanton, directeur général de Yahoo France se défend : "Cette décision
crée un précédent important, qui fait peser des risques sur le développement de
l'Internet " ;"Une juridiction française peut-elle prendre une décision
sur les contenus en anglais d'un site américain, géré par une société américaine,
pour la seule raison que les utilisateurs français y ont accès, via Internet?"
Pour Meryem Marzouki, représentante de l'association Iris, "la décision
invoque un article de loi réprimant l'exhibition ou le port d'insignes nazis en
public. Alors que la consultation d'un site est affaire privée."
Les anarcho-capitalistes ne prennent-ils pas le risque de défendre l'indéfendable?
Défendre la liberté d'expression sur des thèmes tel que le nazisme n'est ce pas
donner du grain à moudre à ceux qui souhaitent nous décrédibiliser?
Nous
nous voulons les défenseur des droits de l'homme, ici, nous défendons la liberté
d'expression contre les censeurs qui la refusent. Il est incroyable que nous soyons
les seuls à défendre la liberté de parole et de propagande d'un système politique
antinomique à notre pensée, la liberté des nazis à être libre tant qu'il respecte
les droits individuels de chacun. Oui, nous défendons les droits individuels contre
les pseudo-droits collectifs qui sont sensés protéger l'intérêt général. Le fait
est qu'une majorité ne peut supprimer le droit d'une minorité à s'exprimer. Refuser
de leur accorder ce droit, c'est aller à l'encontre des droits de l'homme et donc
ironiquement de rentrer dans leur jeu!!
La Licra et l'UEJF cherchent à établir
la tolérance universelle d'une manière coercitive, ce qui est intellectuellement
aberrant... incohérent même quand on se veut humaniste.
Rappelons au juge Jean-Jacques Gomez que détruire la liberté et donc le droit
individuel c'est encourager le racisme. Quelques exemples historiques suffisent
pour rappeller que ce sont dans les pays les plus collectivistes que le racisme
fut le plus fort : en Russie, en Allemagne. Aujourd'hui en Tchetchénie, en Yougoslavie,
dans les pays arabes etc. Et dans une moindre mesure dans les pays démocrates
sociaux ( dont les USA font partie ). C'est dans les pays acceptant le libre-échange
et le laissez-faire capitaliste que l'on découvre la plus grande tolérance envers
les différences : les Pays-Bas, l'Australie, La Nouvelle-Zélande etc.
Rappelons
que c'est le Nord des USA alors capitaliste qui c'est battu contre le sud collectiviste
et esclavagiste.
Rappelons que les lois visant à sacrifier les différences
individuelles au profit d'un intérêt collectif risque d'entraîner à terme la collectivisation
des esprits. Ces derniers n'auront pour unique repère que le groupe, ce dernier
sera, car généralement le plus facile à insérer, le groupe racial. On ne reviendra
pas sur les conséquences qu'ont eu ces politiques collectivistes au cours du 20eme
siècle.
C'est pourquoi les capitalistes ( pourquoi préciser anarcho?
) défendent les droits de Yahoo!, et les droits de ceux qui défendent un système
qui rejette le droit, ceux donc qui achètent les produits nazis. C'est le prix
à payer pour défendre une liberté d'expression absolu même si cela peut choquer.
Les dirigeants de la Licra et de l'UEJF se trompent de méthode de combat en recourant
à la législation collectiviste. Nos amis auraient du mobiliser leurs forces et
leur pouvoir médiatique pour utiliser la seule méthode qui peut-être spontanément
et naturellement efficace, la seule méthode qui protége la libre volonté des individus,
la seule méthode légale pour les capitalistes : l'appel aux boycott. N'oublions
pas que Yahoo! prend chaque jour librement la responsabilité et le risque de se
voir boycotté et donc de perdre des parts de marché qui lui sont absolument vitales
pour répondre aux attentes du NASDAQ. Elle prend le risque de perdre sa popularité
en acceptant de vendre les produits du 3eme Reich, c'est son droit.
Mais il
est vrai qu'un appel au boycott demande beaucoup plus de travail, de courage,
de motivation, de dynamisme, d'intelligence, de persévérance, que le système de
facilité qui vise à faire appel à l'Assemblée Nationale. Dommage que de nobles
causes soient gâchées par de médiocres individus.
Jean-Philippe BOURSIER, le 15/06/2000
Un tribunal français a condamne Yahoo, société américaine, à intervenir sur
ses serveurs américains, pour empêcher tout internaute français d'avoir accès
à ses sites de mises aux enchères, des objets "nazis" y étant parfois
proposes.
Yahoo, présent dans de très nombreux pays, respecte dans tous
les cas les lois locales. Ainsi Yahoo France refuse tout objet "nazi"
dans ses ventes aux enchères, Yahoo Chine respecte la censure politique chinoise,
etc.
Or le tribunal français ordonne à Yahoo de modifier ses serveurs
américains pour interdire les connections d'internautes français.
Mettons
à part le fait que le jugement prouve que les juges ne connaissent RIEN à Internet,
un tel filtrage étant évidement impossible.
Mais de quel droit un tribunal
français se permet-il de donner des ordres à une société étrangère domiciliée
à l'étranger ?
Aujourd'hui, Yahoo, par l'intermédiaire de son fondateur
Jerry Yang, déclare : Nous ne tiendrons aucunement compte de ce jugement français,
et ne filtrerons donc PAS les internautes français. Nous sommes une société américaine
située aux Etats-Unis, et SEUL un jugement d'un tribunal américain nous concernerait.
En deux mots, "Messieurs les juges français, allez vous faire voir".
Nous soutenons sans condition cette position de Yahoo. La justice française,
désireuse de régenter Internet sur des bases interdisant la liberté d'expression,
ferait mieux de se préoccuper des dossiers judiciaires français avant de vouloir
imposer des décisions ridicules à des pays étrangers.
Le Garde des Sots, le 12/06/2000
Retournez
encore vous faire foutre !
Même
un enfant peut probablement identifier les endroits dans le monde où les gouvernements
locaux ne permettent toujours pas aux adultes d'apprécier le libre échange de
l'information.
Ce sont les genres d'endroits où les films et les journaux
sont sujets à une brutale censure gouvernementale ( partant du principe que le
gouvernement ne peut que produire et distribuer l'ensemble des informations d'une
manière monopolistique ), où les quotas sont fixés sur l'importation de l'informations
et des loisirs étrangers. Toutes les sources d’informations potentiellement dangereuses
pour le gouvernement sont soigneusement comptées et rangées... sous la menace
d'une amende ou même de la prison.
Des endroits comme Singapour, où vous
devez appartenir au parti unique pour écrire dans l'unique journal quotidien.
Des endroits comme la Chine communiste et une grande partie des " anciens
" pays de l'Union Soviétique, par exemple, où c'est aller contre la loi que
de répandre des informations factuelles tendant à discréditer le gouvernement
en place.
Des endroits comme, vous le savez... la France.
Dans un procès qui a fait
date ce lundi, une cour Parisienne a ordonné à la société proposant des services
sur Internet, yahoo!, situé à Santa Clara en Californie, qui n'est pas en France,
de bloquer l'accès Internet de la France vers le site de vente aux enchères où
des objets Nazi sont vendus.
Le juge Jean-Jacques Gomez a donné à Yahoo! trois
mois pour trouver un moyen d'éloigner les français de la vision de ces objets,
ou yahoo! Sera condamné à payer 13000 dollars (approximativement 100.000 francs
) par jour dans la mesure où elle aura ignoré la sanction de la chambre française.
Véridique.
Heureusement, Yahoo! a répondu d'une manière approprié, comme
les avocats de l'entreprise l'ont fait remarquer, la cour française n'a pas la
juridiction sur ses opérations, et donc elle ne peut pas décider valablement.
Bien. Si Yahoo! Prend le risque de payer, le solution la plus saine est d'obtenir
d'elle une dérogation supérieure aux 90 jours. Le résultat d'une pareille censure
pour ce genre de nation sera la perte d'investissements étrangers et le fait de
se retrouver incroyablement en retrait du commerce avec le reste du monde qui
lui se libère rapidement à travers la révolution de l'information.
Oui,
les Nazis et leurs agissements sont diaboliques, d'une manière infinie.
Mais
ça ne rend pas et en aucun cas plus répréhensible l'achat et la vente de vieux
souvenirs de guerres, que celle de l'exposition du portrait du tyrannique de Napoléon dans les salles
à manger, ou que la collection de pièces d'argent ou d'or des nombreux empereurs
Romains dont les plus meurtriers et dépravés ont généralement la plus forte côte.
La véritable réponse à ceux qui persévèrent " à promouvoir " le Nazisme
ou le fascisme, est de leur expliquer par la discussion et par les faits évidents,
les conséquences que ces doctrines collectivistes produisent, il ne s’agit pas
de les bannir de pareilles discussions avant qu'elles n'aient lieu.
L'histoire
a montré que le vice déteste l'exposition publique et se répand beaucoup mieux
dans les zones d'ombres.
Bien sûr, la condamnation de la cour française
semble être inapplicable.
Dans cette ère du cyber, combien de temps faudra
t-il à un français déterminé pour accéder à ce genre de site, en louant lui-même
une adresse e-mail basée à Andorre ou sur un re-mailer qui le présentera comme
un banlieusard de Helsinski ?
Les poursuites judiciaires ont été déclenchées
par deux associations françaises : L'Union des Etudiants Juifs et la Ligue Internationale
contre le racisme et l'anti-sémitisme. Les plaignants devraient être honteux.
Les objectifs de ces groupes pourraient être nobles mais peuvent-ils réaliser
qu'ils créent un précédent qui pourrait réapparaître sous forme de poursuites
similaires amenant les nations arabes à bloquer le travail de journalistes juifs
sous le mauvais prétexte de " propagande sioniste ".
La liberté
de parole est une route à deux voies.
" L'approche française pourrait
mener au plus petit dénominateur commun où les règles les plus restrictives de
n'importe quel pays gouverneraient toutes les informations sur l'internet. "
s'inquiète Alan Davidson, conseiller au Centre pour la Démocratie et les Technologie
de Washington. " Que se passerait-il si le gouvernement Chinois décidait
de poursuivre un groupe défendant les droits de l'homme sur le territoire américain,
pour avoir publié du matériel de dissidence qui est ici légal mais illégal là-bas
?"
Incapable de faire face à la concurrence internationale, la France
empêche l'importation de fromage étranger, a crée une agence quasi-gouvernementale
pour décourager les gens d'adopter des mots étrangers, et a même fixé des quotas
obligeant les propriétaires de cinéma à proposer les plus exécrables productions
locales.
Une cour américaine pourrait toujours décider d'aider les français
à appliquer leur règlement malsain. Ici, heureusement, ils ne trouvent pas de
soutien. En fait, peut-être devrions-nous utiliser cette opportunité pour leur
envoyer une caisse pleine de petites répliques de cette grande statue symbolisant
le port de New-York. Comment s'appelle t-elle déjà ?
Vin SUPRYNOWICZ est l’assistant éditorial du
“Las Vegas Review-Journal” et éditeur du “ Financial Privacy Report”. Son livre
"Send in the Waco Killers: Essays
on the Freedom Movement, 1993-1998," est disponible aux USA au 1-800-244-2224.
Ce que nous craignions le
plus, la loi absurde qui interdit aux regards des seuls français certains sites
sous le prétexte qu’on y voit les emblèmes flétris d’un nazisme déchu, va trouver
d’autres horizons. Loi absurde, car elle peut avoir ailleurs des conséquences
plus graves et qui pourraient favoriser les crimes qu’elle veut éviter. Loi que
commentait favorablement un des dirigeants des Étudiants Juifs de France,
assis devant un écran d’ordinateur où figurait une croix gammée sur fond rouge,
que lui seul a le droit de voir. Mais qui chez d’autres, provoque un sentiment
de combativité des plus sain. Également seule une catégorie de la population resterait
informée sur ce qui se passe et de ce fait cette loi a des effets racistes. Même
si le but de cette loi est très louable, le moyen qui touche à la liberté d’informer
est des plus dangereux.
Pour Yahoo, il n’y a pas eu de problème,
puisque malgré les cris de victoire des organismes (dont la LICRA) qui ont mis
en branle le processus de censure de la justice française, cette société a trouvé
le moyen, d’une part de continuer à produire son site de vente aux enchères d’objets
pris à l’ennemi, mais de plus en imposant un abonnement de quelques centimes,
elle va faire de substantiels bénéfices supplémentaires sur les consultations
de mise en vente des croix de guerre et autres symboles du nazisme. Sans que cela
gène en rien les fanatiques de ce régime. Certes par ce biais, les français en
seront exclus, mais nous en sommes convaincus, pas tous, dont les membres des
associations sus-nommées. Encore une fois, il aurait mieux valu marquer ces objets
d’un signe d’infamie.
Mais le plus dangereux arrive maintenant et demain
si de nouveaux crimes tels que nous en avons connus se produisent dans d’autres
régions, les habitants ne pourront en être informés, car il suffira d’une simple
loi intérieure de censure, et la France ne pourra certes pas protester, puisqu’elle
même applique une censure (.../...)
Mais revenons à la Censure qui comme
nous l’avions craint, prend de nouveaux développements dans d’autres domaines
dont celui d’Internet, ce qui nous touche encore une fois. C’est ainsi que deux
nouvelles affaires viennent de voir le jour. Dont l’une curieusement en faveur
d’un des adversaires de la LICRA.
Cette affaire concerne le Front National,
pas celui des résistants de l’occupation, non, celui d’un certain Le Pen dont
le délégué général Carl Lang a porté plainte contre le site du réseau de presse
Voltaire qui archivait et laissait en montre d’anciens articles. Parmi ceux-ci,
ce site affichait un ancien article contre lequel Carl Lang n’avait pas porté
plainte en son temps, laissant ainsi passer les délais légaux de trois mois. Mais
Voltaire fut condamné en décembre dernier, le juge estimant qu’il y avait sur
le web, un caractère “continu de publication”.
Ce qui est surprenant et dans
un certain sens flatteur, car cela voudrait dire que le WEB se perpétue plus que
le papier.
Mais la morale de cette histoire nous montre que la restriction
à la liberté d’information peut se retourner et favoriser ceux-la mêmes que la
LICRA et les Étudiants Juifs de France veulent combattre.
Mais combien
sommes-nous loin de l’espace de Liberté, prôné par les créateurs du WEB, les étudiants
américains.
Cependant il y a encore pire et plus révélateur de l’état
de censure.
Paris-Match est poursuivi actuellement en justice pour avoir
mis sur un site américain un sondage interdit en France et qui cette fois n’a
rien à voir avec le nazisme. Plainte que le président du tribunal, Catherine Bézio
a acceptée considérant que son texte pouvait être lu par des français sur un simple
clic. Sans que de surcroît il soit indiqué que ce site est américain et son texte
interdit de lecture pour les français.
Oui! au pays de la LIBERTE
(celle qui est confisquée par les Politiques), combien sommes-nous loin de l’espace
de Liberté, prôné par les créateur du WEB, les étudiants américains chez qui règne
LA LIBERTE et dont des familles entières se sacrifièrent sur notre sol, uniquement
pour notre LIBERTE, celle que nous bradons.
Pauvre France Occupée, cette
fois par ses élus!
Christian GERMAK, in "Arts Gazette" le 13/02/2001
La
Cour de Justice de la République des empoisonneurs "pas coupables"
Je suis indigné par tout ce que j'entends actuellement sur le crime d'État du sang contaminé. Au lieu de rendre compte de l'évidence : le pouvoir qu'ont ces êtres ignobles de condamner à mort par la présence ou la simple absence de leur signature, tous les zélateurs d'ordures viennent argumenter du "pas responsable pas coupable". De Robert Hue (100 millions de morts) et Soulez-Larivière à 7 sur 7, considérant que la seule sanction ne peut être que celle du suffrage universel !!!! Que l'État paiera les dégâts (c'est-à-dire nous), à ce pantin de Jeanneney qui ne fait que dire qu'ailleurs il y a eu plus de morts encore !!! En passant par le journal de Karl Marx Zéro qui propage la rumeur que le test de dépistage Abbott c'était de l'intox, qu'il n'était pas disponible*.
Face
à tout ce battage, le président de l'Association des Hémophiles appelle au secours,
ne comprend pas que les principaux chefs d'accusation soient tombés, qu'on ne
parle plus de crime. Il en conclue que dans cette affaire les hommes de l'État
sont juges et parties et que l'affaire est donc perdu d'avance.
Ah
cela les étonne que les justiciables soient poursuivis au civil, eh bien enfonçons
le clou, s'il pouvait nous être possible d'entrer en contact avec les hémophiles
nous pourrions faire en sorte de montrer le vrai visages des hommes de l'État
et les rendre responsables de leurs crimes sur leurs propres deniers (pas les
nôtres).
Xavier COLLET, le 2/05/1999
Commentaire : Alors disons la vérité, le test Abbott était bien disponible, mais Georgina Dufoix et Edmond Hervé ont retardé son homologation au bénéfice du test Pasteur, encore en cours d'élaboration. Pourquoi avoir agit ainsi alors que chaque semaine les autorités savaient qu'environ 200 personnes étaient contaminées par le sida lors de transfusion ou de perfusion ? Tout simplement car le test Abbott est yankee alors que le test Pasteur est français, que l'ancien directeur de Pasteur, François Gros, directeur de Pasteur, était devenu dans l'intervalle le conseiller scientifique de Laurent Fabius !
Procès
du sang contaminé : pour une justice libertarienne
Ah,
ils ont beau jeu aujourd'hui comme la socialiste Catherine Tasca, de regretter
l'interdiction faîte aux victimes de se constituer partie civile devant la Cour
de Justice de la République. Les politiques veulent-ils nous laisser penser qu'ils
n'y sont pour rien, qu'ils n'ont pas une fois encore pipés les dés pour se faire
amnistier par leurs pairs ? L'explication que j'attendais était la raison
légale empêchant les associations de victimes d'être plaignantes et non pas une
pitié mal feinte de la classe politique qui déplore tout en se frottant les mains.
Ils
ont voulu gagner sur les deux tableaux : nous faire croire en leur justice
tout en se concevant comme une classe au dessus des lois applicables au commun
des mortels. Juges et parties ils nous jettent leur commisération à la figure
; leur regret n'est pas ce déni de justice envers les hémophiles, leur regret
est de perdre sur le tableau de la respectabilité, leur regret c'est la mauvaise
impression laissée au peuple à la suite de ce procès. S'ils l'avaient pu, ils
auraient non seulement ignoré mais étouffé le cri des victimes.
Aujourd'hui
on le sait, c'est évident, nous les voyons tels qu'ils sont, hissés sur leur piédestal
de toute puissance irresponsable, d'une signature ils ont tué, d'un commentaire
faussement affligé ils se sont foutus ouvertement de nous. Ils n'ont jamais eu
tort, ils ne regrettent rien, ils sont libres et riches, les autres meurent sans
dédommagement.
Nos
yeux s'ouvrent devant leurs provocations, ne les refermons pas, observons leur
justice qui n'est que leur justice, une justice d'État, c'est-à-dire une justice
de la classe des hommes de l'État contre les individus.
Il
est de notre responsabilité désormais de ne plus prendre au sérieux cette justice
d'injustice et d'en tirer les conséquences qui s'imposent.
Sur
cet observatoire et partout sur le web, nous en appelons à un débat, à un nouveau
procès dont nous serions les jurés, et d'emblée, en ma qualité de juré je les
condamne, pour le moins, à consacrer leur bien mal acquise fortune à dédommager
les victimes de tous les malheurs dont ils sont à l'origine. Un bien amer dédommagement.
Nos
politiques, eux, ne souffrent donc que d'un léger malaise, un " déficit
d'image ". Quelle solution vont-ils trouver pour continuer à s'en sortir,
mais plus honorablement, Tasca nous répond dans le Monde du 2702/99 : " Le
renvoi pur et simple à des juridictions ordinaires pose certes des problèmes,
à partir du moment où tout acte politique pourrait faire l'objet d'une plainte ".
Ne serait-ce pas là en effet justifié ? Est-ce donc une reconnaissance du
caractère potentiellement criminel de tout acte politique : au contraire,
selon Tasca " La pénalisation de l'action politique, qui répond davantage
à un besoin compréhensible de vengeance qu'à une analyse de la responsabilité,
est tout à fait dangereuse … ". Ce à quoi je rajoute, tout comme une
société Libertarienne le serait pour toi Tasca, … "
En
substance, la justice digne de ce nom est une notion Libertarienne.
Xavier
COLLET, le 9/05/1999
Du
délit de blanchiment de ministres sales
Des empoisonneurs blanchis par
l'(in)justice des hommes (de l'État). Effectivement, dixit le Monde du 11 mars
1999, Fabius et Dufoix ont presque été félicités, selon l'arrêt de la Cour de
Justice de la République, pour avoir "contribué à accélérer les processus
décisionnels". En l'espèce, …. Ah, non, rien ! On se demande comment alors,
mais il suffit d'y croire, on allait quand même pas condamner des ministres dont
une qui se sent responsable mais pas coupable ! Quant à Edmond Hervé, il a été condamné pour avoir "commis une faute d'imprudence ou de négligence et au manquement à une obligation de sécurité ou de prudence qui lui était imposée par le code de santé publique". "En l'espèce, (il) n'a pas ordonné le dépistage ou la destruction de stocks de produits sanguins collectés avant le premier août 1985, n'a pas fait procéder au rappel des transfusés". |
Mais
et ça c'est une grande première, il a été dispensé de peine car il n'a pu, et
c'est noté dans le jugement, "bénéficier totalement de la présomption d'innocence
en étant soumis avant jugement à des appréciations souvent excessives". Tout
nouveau, une exemption de peine qui ne porte pas sur des circonstances atténuantes
mais sur des pseudos événements postérieurs au fait et échappant à l'action du
mis en examen. A quand la libération des serial killers, pour avoir été qualifiés
de meurtriers sanglants et sadiques avant même qu'un jugement ne tombe ?
Deux
poids, deux mesures. Car, heureusement, d'une part, on ne juge pas les droits
communs de la même manière.; malheureusement, d'autre part, on juge les politiques
dans la droite ligne des recommandations de Robert Hue, dont s'inspire par le
fait le parquet général qui a demandé la relaxe de peur d'une "dérive de
trop forte pénalisation de la vie publique de par l'éventuelle confusions des
notions de responsabilités politiques et pénales".
A
l'énoncé du verdict, les victimes se sont adressées au jury des 6 députés et 6
sénateurs, aux 3 magistrats, au procureur général, à l'avocat général. Elles leur
ont crié : "Honte aux parlementaires", "Honte à cette parodie de
justice".
Ce
cri là je le reprend et ce n'est qu'un début, commençons par leur faire tinter
les oreilles.
Xavier COLLET, le 13/03/1999
La
logique du politique contre le cri d'une mère
A
l'occasion du procès des empoisonneurs de sang,
une mère Agnès Cochin s'est exprimée pour une journaliste du Monde, Pascale Krémer.
Agnès avait raison de ne pas se
faire d'illusion : "Ils sont jugés par leurs copains de classe !"
L'est
vraiment pas content l'Edmond
La
Cour de Justice de la République a beaucoup pâti du procès du sang contaminé,
pour un coup d'essai c'était un coup de …. Disons un coup de pute. Mais qui en
a été la victime ? Qui a parlé de scandale, d'un "tribunal d'exception à
caractère politique", d'une cour "qui tourne le dos au droit et à la
justice" et qui a rendu "une décision partisane" ?
Alors
qui , hein ? Monsieur tout le monde interrogé au journal de 20 h ? Euh, je sais
plus, peut être, non, monsieur tout le monde a dit que l'Etat de droit n'existe
plus en France. Alors une famille d'hémophiles ? Ah, attendez, non, elle a dit
que les politiques étaient des pourritures d'assassins qui ont tué leur fils sans
le moindre remords.
Bon,
vous me direz tous ces propos vous un peu dans le même sens puisque les politiques
sont des assassins et la cour une mascarade qui met fin à l'illusion d'un Etat
de droit.
Oui
mais, mmmmm, tout cela est encore trop simple car l'auteur des premiers propos
ci-dessus, celui qui s'est posé en victime dans l'inestimable Monde (7,5 F et
gratuit à la poubelle mais 3 mois après) c'est … oui …… non … ah, je l'ai entendu
au fond, mais oui c'est l'Edmond Hervé !!!! Oui, vous avez bien lu l'Edmond Hervé
empoisonneur, lui-même. Et c'est qu'il gueule l'Edmond, son honneur (sic) en est
bafoué, tout dégueulasse. Le droit et la justice y connaît lui, sa complice a
inventé le "responsable mais pas coupable", lui il lui fallait du blanchi
plus blanc que blanc !
Pleure
pas l'Edmond, tout empoisonneur que tu sois, plein de ta morgue de notable politicard
tu n'iras pas terminer tes jours en geôle, on ne t'en remettras pas au forcément
juste jugement des familles des victimes, tu n'es qu'un reconnu coupable et dispensé
de peine.
La
voilà cette parodie de justice : reconnaître le crime et laisser l'assassin libre
comme l'air, mais que dis-je les faits n'ont pas été qualifiés de crimes, ce n'est
qu'une coupable négligence.
Mais
l'affaire n'est pas terminée, on fera vraisemblablement payer les conseillers
lors du troisième procès. Enfin, pour une fois que les conseilleurs seront les
payeurs…
Xavier
COLLET, le 13/08/1999
On
se souvient tous avec une immense émotion du moment pathétique de la visite de
"Tonton" Mitterrand, le nouveau Président de la République, en 1981,
au Panthéon, une rose à la main. Le défenseur des droits de l'homme et des grands
principes moraux, est au pouvoir.
Mais au fil des années, il faut bien se
rendre à l'évidence, c'est encore pire qu'avant ! Scandale sur scandale, on en
apprend chaque mois !
Dernièrement, un de ses "meilleurs amis"
dit de lui "Il n'était pas un honnête homme". Il aura été long à s'en
rendre compte...
Les
méthodes de barbouze semblent intéresser au plus haut point les éminences roses.
Des écoutes de l'Élysée servant à espionner n'importe qui (Carole Bouquet ?!)
au sabotage du Rainbow Warrior (La encore, les militaires se font pincer, décidément,
n'y-a-t-il que des incapables ???), combien d'autres "affaires" sont-elles
restées inconnues ?
Lorsque le Rainbow Warrior explose, plastiqué par les
militaires français, le Ministre d'alors, Charles Hernu, a au moins l'honneur
de démissionner.
Chevènement, gauchiste recasé, semble ignorer ce mot, et
reste à son poste sans états d'âme !
Car à qui veut-on faire croire que personne
au-dessus du Préfet n'était au courant de la "politique de l'ombre"
menée en Corse, avec ses méthodes de barbouzes et de truands ? Il est évident
que "Paris" était au courant, sinon à Matignon, du moins dans certains
Ministères. Voyons si le "fusible" Préfet tient bon, ou s'il fond !
Dans ce dernier cas, sans nul doute, c'est l'ensemble du gouvernement qui devra
en tirer les conséquences. Mais il semble certain, au vu des déclarations vertueuses
de Jospin, que ce dernier est d'ores et déjà déterminé à s'accrocher à son poste,
n'ayant honte de rien.
France, République Bananière....
LE
GARDE DES SOTS
Complétons
notre édification, le Garde des Sots, Ministère Français de l'Injustice nous offre
"Un regard nouveau sur la Justice au
pays des Droits de l'Homme"
La
partie émergée des crimes de l'Etat
L'affaire
d'État de la paillotte doit être pour nous l'occasion d'une grande offensive,
il s'agit à partir de cet exemple (parmi d'autres) d'expliquer le caractère criminel
de l'Etat-mafia, particulièrement en France.
En
tant que Libertariens nous ne pouvons nous étonner de tels événements, par contre
seul pourrait nous surprendre le fait que les services de l'État aient été assez
maladroit pour laisser transpirer l'affaire.
L'indignation
des hommes (et femmes) de l'État repose bien sur le problème de la non-opacité
de l'affaire, quoiqu'ils en disent. Les "Guignols de l'Info" avaient
bien résumé cela en laissant s'exprimer Jospin qui parlait d'un véritable scandale,
puis Chevènement qui lui, renchérissait disant que le scandale justement c'est
qu'il y ait eu des fuites. Mais l'affaire se passe en Corse, là où l'État terroriste
Français maîtrise moins ses vilenies.
Xavier
COLLET, le 29/05/1999
A
la pêche aux canards de mon container de voisinage, j'attrape le Parisien du 26
avril 1999. M'attardant sur cette belle prose à la rubrique "incendie de
paillote", je recueille la déclaration officielle de la préfecture qui m'interpelle
sur des rumeurs infondées : "Certains esprits tordus laissent entendre que
les gendarmes étaient là pour mettre le feu à la paillote, ce qui est absolument
faux."
L'incident
est donc clos, mais quand même on commence à parler d'une affaire que Sarkozy
nous résume dans sa version officielle : "Le préfet n'était pas au courant
des activités des gendarmes, le ministre de l'intérieur n'était pas au courant
qu'il existait un GPS, le ministre ne savait pas ce que faisait le préfet, quant
au premier ministre il ne sait sans doute pas ce que fait le ministre de l'intérieur".
Ah, il est bon dans l'ironie qui veut tout dire notre ami Nicolas.
Pourtant
le Chevènement n'apprécie pas le second degré. On se rappelle encore de son "je
vous ferai rentrer les mots dans votre gorge !" très diplomatiquement lancé
au représentant DL à l'Assemblée qui mettait en cause l'attitude du gouvernement
dans l'affaire de la paillote.
Que
s'est-il passé entre temps, pourquoi tant de haine ?
Eh
bien, il se trouve qu'on a appris plus tard à cause de vilains fouineurs à l'esprit
tordus que le préfet de Corse, Bernard Bonnet, ainsi que son directeur de cabinet,
Gérard Pardini, auraient donné des instructions à des gendarmes du Groupe de Pelotons
de Sécurité pour incendier le restaurant de plage chez Francis !
L'affaire
éventée, un autre incendie couve et des fusibles doivent sauter pour ne pas mettre
le feu à la paillote chez Lionel. Le gouvernements prend donc des dispositions
pour noircir le seul préfet et ses pratiques occultes sur l'île par l'entremise
de ce GPS dont il est le créateur.
Le
fusible a bien grillé, Bonnet est noirci comme une tête de maure. Jospin nous
annonce alors qu'il s'agit là d'une affaire de l'État mais pas d'une affaire d'État
!!! La nuance est subtile, dans le goût des responsables mais pas coupables.
Le
Lionel , visiblement, a du mal à encaisser, effrayé que l'affaire remonte à Olivier
Schrameck, son directeur de cabinet, lequel, comme par un hasard malencontreux,
supervisait le dossier Corse depuis le mystérieux assassinat d'Erignac.
C'est
que l'affaire prend un sale tour : Madame Bonnet menace de faire des révélations
sur l'assassinat du prédécesseur de son mari. Ledit mari dément d'abord puis se
heurte à son avocat le sinistre Kiejman, grand ami du pouvoir, pour lui même menacer
ce pouvoir de la redoutable arme que l'on appelle vérité.
Panique
au sommet de l'État, il faut allumer les contre-feux sans aller jusqu'au suicide
opportun du fusible. Il suffit donc de trouver des assassins plausibles pour en
terminer avec Erignac. Ainsi, plus d'une année après une enquête qui n'a jamais
rien donnée, des dénonciations tombent et les meurtriers sont identifiés. La cavale
est opportune car sitôt arrêtés ou exécutés, puis jugés ou enterrés, les coupables
désignés remettront les choses en place.
Jugeons
donc vite car en la république de France, on ne revient jamais, en effet, sur
la chose jugée.
Allez
Line je t'échange ma paillote en Corse contre ta cabane au Canada, là-bas au moins
c'est plus sûr.
Xavier
COLLET, le 30/05/1999
Du
nouveau dans l'affaire des paillotes : de fusible de la Ripoublique, l'ex-préfet
Bonnet en est devenu le virus depuis qu'il a congédié Kiejman, exécuteur judiciaire
des basses œuvres au service de l'État.
On
commençait à déballer et ce n'est pas terminé …
Déjà,
le Monde dans son numéro du 30 avril 1999 nous exposait que Chevenèment persistait
à affirmer que le GPS ou la gendarmerie n'avaient jamais bénéficié du contingent
d'écoute réservé à la DGSE dans le cadre des missions de renseignement en Corse.
Et pour cause car le ministère connaissait-il vraiment le GPS à l'époque ?
Pourtant
d'après ceux qui se mettent à table (pour ne pas nous faire avaler d'autres couleuvres,
patron y a rien d'autre en plat du jour ? ) le GPS aurait bénéficié de certaines
lignes d'écoutes sur le contingent de la gendarmerie : du matériel d'écoute sophistiqué
aurait été mis à disposition par le GIGN. De surcroît, des militaires membres
des services spéciaux, plus particulièrement affectés à l'infiltration et à la
surveillance, auraient apporté un soutien ponctuel au GPS.
C'est
dire l'officialité du GPS et les implications qui remontent au delà de la compétence
d'un simple préfet.
Mais
avant que les preuves disparaissent et que des pressions plus fortes soient mises
en œuvre qu'on nous explique quelle guerre des services, ou bien quel esprit d'anticipation
et protection a permis de faire des miracles sur le dossier personnel d'un quelconque
préfet nommé Bonnet détenu (pas le préfet, le dossier) dans une armoire forte
du ministère de l'intérieur ? Comment cette armoire a-t-elle pu être fracturée
abandonnant le dossier administratif du préfet dont les pièces furent éparpillées
dans la pièce où se trouvait ladite armoire ?
Ce
fric frac a laissé une drôles de trace, en l'espèce un document administratif
supplémentaire qui n'avait à faire là. Une enquête interne du ministère établit
que le document surnuméraire émane des affaires gérées par un chargé de mission
du Directeur Général d'Administration, qui s'était rendu, un dimanche, dans les
locaux du ministère, passage attesté par les registres d'entrée. Le chargé de
mission nie évidemment toute implication.
Nul
doute que le préfet va maintenant nous expliquer le fin mot de l'affaire, mais
il ne faut pas être grand clerc pour comprendre l'implication directe du cabinet
Jospin dans cette "affaire de l'État".
Xavier
COLLET, le 22/06/1999
L'œil
du Bonnet était dans la tombe, il regardait Jospin
On
en était où déjà dans la brûlante affaire des paillotes ? Ah oui, à sa sortie
de prison, le Bonnet était tout remonté contre la Guigou. Il avait organisé une
conférence de presse à sa sortie et annonçait des révélations, l'œil encore frais
de son séjour à l'ombre, il nous a clairement dit que le destin de fusible ne
lui convenait pas et que le feu allait remonter jusqu'au cabinet de Jospin. Un
petit chapitre sur le secret de l'instruction et sur le scandale des vilaines
présomptions de culpabilité d'un sinistre de la santé.
Depuis
on attend, les vacances se passent et l'intéressé se tait, il se consacre à son
bouquin sur l'art de l'incendie volontaire dans les îles méditerranéennes.
Puis
voilà le Monde du 16 septembre 1999, encore aussi frais donc que l'œil du Bonnet,
qui nous titre "Bonnet tente d'impliquer Matignon". Non ? Ca c'est un
scoop !
Du
neuf donc, le préfet revient et il n'est pas content : "J'étais en droit
d'attendre (d'eux) un soutien sans faille qui n'est jamais venu". Mais pépère,
c'est vrai que c'est un peu dans la mafia chez les politiques, la loyauté en moins.
T'es plus de la bande faut t'y faire et femme a bien raison de craindre pour ta
vie.
Bah
oui, le destin du Bonnet tient moins à une vengeance qu'à le je te tiens, tu me
tiens.
Pour
l'instant donc, il parle et on l'écoute, loyal comme il l'est, il explique à l'Express
que l'ordre venait de Gérard Pardini, son directeur de cabinet et qu'après coup
les conseillers de Jospin lui ont demandé de le couvrir. Mais qui sont ces conseillers
là : Clotilde Valter, conseillère technique de Jospin, et Alain Christnacht, conseiller
pour les affaires intérieures et l'outre-mer. Diantre, des noms, qu'attend-on
donc pour remonter à Jospin et foutre tout ce putain de gouvernement en l'air
? C'est que les conseillers, ils disent qu'ils y sont pour rien, qu'il est méchant
le Bonnet et qu'il a une "volonté de nuire", ça c'est pas beau de se
chamailler entre larbins de l'État.
Mais
l'affaire passe, elle ne fait plus qu'un petit bout de feuille en page 8. Déjà,
tout le monde se résigne, se rendort, d'autres feux peuvent s'allumer … En attendant
qu'un jour le bouquin sorte…
Xavier
COLLET, le 30/09/1999
Yann
Piat, un meurtre commandité
Je
vous parlais des affaires mouillées dans une courrier de la semaine dernière,
je pensais alors à un article de Paris Match du 5 mars 1998 qui revenait sur l'affaire
Yann Piat. Affaire classée me direz-vous, oui, comme celle du cimetière de Carpentras
où une témoin est morte dans des circonstances suspectes après qu'elle ait parlé
de preuves impliquant des familles de personnalités politiques locales. Il faudra
bien en reparler aussi tôt ou tard.
Les
affaires mouillées, c'est comme cela que l'on appelle les crimes de sang ordonnés
pour raison d'État aux services actions, soit directement soit par manipulation.
Paris
Match évoque le terme en présentant la contre-enquête de Claude Ardid de Var Matin
et de Jacques-Marie Bourget, de la rédaction de Paris Match, celle-ci a donné
lieu à leur ouvrage "Yann Piat, l'histoire secrète d'un assassinat"
publié l'année dernière.
Voudrait-on
nous faire croire que les hommes de l'État ont fait supprimer une politique, laquelle,
exception confirmant la règle, aurait réalisé le choix de l'intégrité ? Par naïveté,
aveuglement ?
Tout
un faisceau de présomptions peut nous amener à cette conclusion. Mais soyons rigoureux
: ce n'est pas parce que l'on voit tomber la pluie au dehors que le sol est mouillé,
comme l'énonce un vieux proverbe algonquin.
Explorons
donc les deux pistes abordées :
Tout
d'abord le combat mené par Yann Piat contre le projet d'extension de l'aéroport
de Toulon Hyères.
Un
contrat de 450 millions de francs d'argent public devait générer pour le moins
40 millions de pots de vin au profit de clans politico-mafieux. La députée avait
tenté d'obtenir de Maurice Arreckx, président du conseil général du Var et maire
de Toulon, une réduction de l'envergure du projet. En dépit des assurances données
par le géronte, le duo infernal mairie de Toulon - Chambre de Commerce et d'Industrie
du Var (je me suis toujours demandé à quoi servaient les Chambres de commerce)
révèle lors d'une conférence de presse, tenue 4 jours avant la mort de la députée,
un projet pharaonique.
Or
4 jours après sa mort, elle devait rencontrer un haut responsable de la Direction
Générale de l'Aviation Civile à Paris afin de relater de sombres machinations
autour dudit projet. On en découvrira bien plus dans les mois qui suivent; Eh
oui, il y a avait de quoi se sucrer à tous les étages, qui n'en veut du bon argent
public ? D'abord un pool comprenant des gens proches de la Chambre de Commerce
(mais c'est bien sûr, c'est à ça qu'elles servent), des mafieux italiens et américains,
quelques autres sont aussi apparus. La Cour des Comptes interviendra d'ailleurs
en 1996 pour dénoncer la gestion de la CCI du Var ainsi que la gestion de l'aéroport
Toulon Hyères.
L'autre
piste est relative au casse de la Banque de France de Toulon réalisé le 16 décembre
1992. 150 millions de francs avaient été subtilisés, dont 10 millions seront retrouvés
lors de l'arrestation des braqueurs. Le reste serait, selon Yann Piat, passé dans
les comptes d'un parti politique. Elle s'était intéressé de près à cette affaire
qui aurait coûté la vie au caïd toulonnais Jean-Louis Fargette.
Les
auteurs de ce formidable brûlot nous livrent ensuite des éléments convaincants
quant à l'existence d'une seconde équipe de tueurs en dehors de Luc Ferri et de
Marco di Caro, de la bande du Macama. D'ailleurs tous les témoignages vont dans
ce sens, bien que superbement ignorés par la police et la justice.
Enfin,
un an après le meurtre, Delphine Capel, témoin capital, décède étouffée . Pas
anodin du tout, elle avait révélée avant sa mort : "Après la mort de Yann
Piat, nous avons tous compris que nous étions manipulés. Mais si je parle aujourd'hui
je suis morte. On me retrouvera trucidée ou suicidée. Vous ne pouvez pas comprendre
ce sont des gens très haut placés qui ont commandité le crime. Des types dont
vous ne soupçonnez même pas l'existence et qui ont actionné la manette de l'assassinat
en se servant d'hommes politiques locaux".
Aujourd'hui
si les morts votent encore, ils ne parlent plus.
Xavier
COLLET, le 14/08/1999
Les
leçons de la Marianne Brejniévienne
Des
affaires mouillées n'ont pas seulement lieu en France, tous les États ont recours
à la mise en veilleuse ou à l'élimination des gêneurs. Avant d'en arriver à des
situations de crise propre à donner le "mauvais exemple" (Waco) ou à
remettre en cause la légitimité de l'État (révélation de malversation), le service
action se met en branle pour discréditer à partir de fausses preuves ou flinguer.
La différence
entre la France et d'autres pays comme les États Unis existe néanmoins, une enquête
révélant le meurtre d'innocent par des agents de l'État n'y serait jamais révélée
(Waco toujours). Et comme l'entend "Marianne" du 14-20 décembre1998,
heureusement qu'on ne va pas jusque là en France, quel désordre ce serait !
Avec
de pareils supplétifs dans le journalisme, les affaires mouillées ont de beaux
jours devant elle.
La
responsabilisation des hommes de l'État devant leurs victimes ? Pas de ça chez
nous !!! Une telle réflexion me rappelle l'incompréhension des Brejniéviens devant
l'organisation d'élections pluralistes, le désordre et l'anarchie occidentale,
pas de ça chez eux à l'époque.
Pourtant,
le tragi-comique vient de l'inversion de la situation, pour la Brejniévienne Marianne
(Chevénementiste, c'est pareil non ?) aujourd'hui le désordre est russe et le
droit du côté des barbouzes d'État. Pas mal non ? D'ailleurs, ce torchon nous
livre son indignation de la façon suivante :
"Imaginons
que quatre officiers de la DGSE convoquent à Paris les médias pour leur faire
part des magouilles de leurs supérieurs et qu'ensuite ils se livrent sur une chaîne
privée à des charges particulièrement lourdes contre eu. Accusés d'atteinte à
la sûreté de l'État, ils auraient fini sous les verrous. Pas à Moscou, où l'on
s'accommode plus du désordre que du droit en ces temps troublés."
Le
propos est tout bonnement scandaleux, ses implications dévoilent la visage de
la rédaction de ce nauséabond journal. L'État de droit est bafoué en France puisque
la sûreté de l'État est prétexte à émission de véritables lettre de cachet ou
contrats d'abattage, mais c'est cela que Marianne appelle le droit.
Nous
pourrions nous en arrêter là, le reste n'est qu'anecdote.
Ok,
je raconte quand même, c'est bien parce que vous insistez.
En
novembre 1998, 4 officiers du FSB (ex-KGB) convoquent, dans l'agence Interfax,
toute la presse moscovite. Le lieutenant-colonel Litvinenko y expose comment son
supérieur lui a donné pour mission d'exécuter Boris Berezovski, ex-secrétaire
exécutif de la CEI. Devant le refus de son subalterne, le chef tonne : "Ainsi,
pauvre bougre, tu refuses que les patriotes russes tuent un juif qui a pillé la
moitié des ressources du pays !"
Litvinenko
rajoute que certains officiers du FSB utilisent pour leur propre compte les services
afin de liquider ceux qui les gênent.
Mais
Berezovski est un gros morceau, il contrôle ORT, la première chaîne de télévision
russe. Plus d'hésitation, pour éviter un malencontreux accident il fait diffuser
des preuves 10 minutes par soir du 17 au 23 novembre. Il s'agit d'un enregistrement
vidéo tourné au printemps. On y trouve Litvinenko, le major Ponkine, présent également
à la conférence de presse et Alexandre Goussak, l'un de leurs chefs. Réunit en
présence de Sergeï Dorenko, présentateur vedette d'ORT, ils conversent toute la
nuit et évoquent les méthodes de travail du FSB. La cassette ne devait être diffusée
que s'il arrivait malheur à l'un d'entre eux.
Un
bon morceau de bravoure comme on aimerait en voir plus souvent sur nos téléviseurs.
Mais ne rêvons contentons nous d'X-Files, bien plus réaliste que nous pourrions
le croire.
Xavier COLLET, le 1/10/1999
Richard Durn, l'acrobate
de Nanterre
Donc passez muscade, l'affaire est bouclée. Le
samedi 30 mars on nous dit que le tueur de Nanterre était non seulement un tireur
d'élite mais aussi un acrobate professionnel ce qui pour un raté fait vraiment
beaucoup. La version officielle est qu'il n'y a pas eu de dysfonctionnements graves
et on ferme le dossier officiellement et précipitamment. On insiste lourdement
sur les trois lettres écrites à l'avance par le criminel : si la tuerie
du jeudi 28 mars était préparée à l'avance, on peut dire qu'elle était
bien préparée.
Commençons par le premier dysfonctionnement le plus important
pour les deux cohabitants : ce fut la façon dont ils furent informés. Jospin gagna
la course car il arriva le premier pour la comédie utilitaire et habituelle de
la compassion ; c'est lui qui «pleura» le premier. Daniel Vaillant, parait-il
suivant la presse, s'arrangea pour que Chirac soit informé avec retard. Chirac
arriva donc quatre heures après ; du coup il gronda le préfet, mais pas du tout
pour le désordre incroyable de son département aussi incroyable que celui des
autres départements : il le réprimanda pour ne pas avoir «respecté l'usage
républicain : vous ne m'avez pas prévenu ; c'est un manquement à vos devoirs».
L'adjectif « républicain» ne s'use jamais même si l'on s'en sert.
Maintenant
voyons la liste de dysfonctionnements bien plus graves tels que tous les journaux
les ont racontés avec beaucoup de détails.
Richard Durn, le criminel,
a pu se procurer des armes de guerre malgré son état de santé. Le préfet n'a donc
pas fait son travail. En octobre 1999 il semble qu'il avait perdu son autorisation.
En janvier 2000 on aurait du lui faire rendre ses armes. Rien ne semble s'être
passé.
Après le crime, le voici quai des orfèvres où il se serait suicidé.
Un premier interrogatoire s'est bien passé sans incident. Un deuxième a eu
lieu ce qui donna tout le temps de prendre toutes dispositions utiles si
on le voulait vraiment. A l'étage il y a de nombreux bureaux qui ont des filets
en dessous de leurs fenêtres pour empêcher les suicides ; on néglige ces bureaux
et on l'interroge dans un bureau sans filets. Il y a, dans le bureau, un
« velux » genre de vasistas. Le velux n'est pas verrouillé ! Toujours selon la
presse, le vasistas se trouvait à 1 mètre 60 du sol, ce qui est bien haut,
mais l'on nous dit qu'il y avait justement une table en dessous : que de coïncidences
heureuses. La largeur de l'espace dans le velux ne dépassait pas 65 cm ce
qui aggrave la difficulté pour un homme agissant tout seul dans un laps de temps
de deux secondes.
La presse ajoute que des « policiers d'élite » entendent
le criminel : un capitaine et un brigadier plus un gardien « en uniforme
». On nous dit que c'est la « fine fleur » de la police. On est en droit de supposer
que si la fine fleur a fait la liste impressionnante d'erreurs ci-dessus énumérées,
c'est qu'elle est au moins experte en close-combat ou toute autre technique valable
contre un homme désarmé et que, de ce fait, elle n'a pas de soucis à se faire.
La presse décrit avec un brin d'amusement : « Il bondit, part
comme une fusée en l'air, prend appui sur le meuble, plonge sur le vasistas,
comme d'un plongeoir mais en sens inverse, avec une force démentielle. Sous la
poussée le vasistas a volé et le brigadier a essayé de le retenir. Il disparaît
par le velux »
Il était donc non seulement excellent tireur mais aussi
acrobate pour que la « fine fleur » ne puisse empêcher ce qu'elle a appelé
elle-même « un truc impressionnant » ! Nous savons donc maintenant que c'est par
« un plongeon à l'envers » que le criminel se serait suicidé. L'adresse
est réellement fabuleuse quand on sait ce qu'est un velux et on imagine avec quelque
peine le plongeon à l'envers qui permet d'ouvrir le velux, prudemment non
verrouillé à l'avance, et, tout en le maintenant ouvert, de se glisser dans les
65 cm. Bravo à la fine fleur et bravo l'artiste.
A ce point de la description
du prétendu suicide on a le souffle un peu coupé. Un des nombreux journalistes
qui font cette description veut montrer tout de même qu'il lui reste un peu de
jugeote : il évoque avec une franchise désarmante « le suicide proclamé
» de Durn. Personne ne peut maintenant dire qu'il n'est pas informé.
Au sujet de la tuerie, ce qui frappe aussi c'est l'unanimité immédiate de la presse
pour dénoncer le « déséquilibre » de l'assassin, seule cause de la tuerie. Cela
ressemble au procureur de Toulouse qui aussitôt après la terrible explosion a
déclaré, alors que personne ne lui demandait rien, que c'était sûrement
un accident, ce qui sous entend bien entendu que les assurances paieraient et
que tout allait bien au royaume d'Ubu.
Si c'est un vrai suicide et non
un « suicide proclamé », le préfet de police aurait forcément présenté sa démission
ou sinon quelqu'un de la fine fleur que l'on aurait recasé plus tard selon les
principes immuables de la « courtoisie
républicaine ». Faute de ce geste et compte tenu des descriptions, on est bien
obligé de trouver l'évènement bien « étrange » selon un autre grand journal plus
honnête que d'autres.
La vraie question la voici : quels secrets a-t-on
voulu laisser disparaître par le velux non verrouillé ? On en vient inévitablement
ainsi au mystère de la tuerie. S'il y a eu montage et, éventuellement complot,
qui est le maître d’œuvre et pourquoi ? Pour le savoir, il faudrait que des journalistes
passent à la loupe les victimes sans oublier les blessés pour savoir celui
qui était vraiment visé.
Finissons par une remarque. Une magnifique cérémonie
fut organisée à Nanterre avec les deux cohabitants ; quand une tuerie
de ce genre se produit dans une banlieue, on ne fait pas tant d'embarras. En outre,
la classe politique a essayé tout de suite de profiter du crime pour se
resituer dans l'opinion. La mairesse de Nanterre a dit carrément que « Durn
a été assesseur de la liste des verts, au premier tour des dernières municipales.
Cette équipe avait alors mené une campagne très agressive à mon égard.
Je ne peux m'empêcher de penser que ce climat a pu marquer cet esprit fragile
».
L'opposition, la vraie, est déjà pratiquement muselée
dans ce pays, comme la prétendue campagne présidentielle le montre abondamment,
va-t-on aller encore plus loin ?
Michel
DE PONCINS, le 7/04/2002 in "le Flash de
Tocqueville Magazine
Claude Duviau, une sentence pour l'exemple
Je veux bien croire, comme l'affirme un certain Gérard Filoche, que l'affaire Claude Duviau ne relève pas du fait divers et n'aurait donc pas dû être traitée comme telle par les journalistes.
Ce qui est arrivé à Claude Duviau est la conséquence d'un système qui s'acharne sur ceux sur lesquels il perdure. En France le droit du travail a tué le travail productif et a imputé ses dégâts sociaux aux employeurs. Quand les salariés s'en prennent aux 35 heures, quand les jeunes se battent pour travailler le dimanche dans les grandes zones commerciales, on se demande bien pour quoi ou pour qui roule le harcèlement textuel. A part pour les syndicats et l'inspection du travail, on ne voit pas bien.
Sauf que ces institutions qui ne représentent plus grand monde contrôlent la France et doivent leur prospérité aux milliers de tracasseries administratives et sociales.
Les reliques du passé n'auront pourtant pas la peau de la libre entreprise, seulement celle du salariat : qui serait assez fou pour entreprendre encore en France et a fortiori pour embaucher du personnel ?
Mais si vous n'avez pas encore renoncé à cette idée alors ne jetez pas la pierre à Claude Duviau, vous pourriez bien un jour connaître le même sort. Oui, vous pourriez connaître son sort car voici comment un certain Gérard Filoche, porte-parole de facto des inspecteurs du travail, et ex-militant émérite de la LCR reconverti dans " socialisme et démocratie ", considère la liberté d'entreprise et le droit de disposer de sa propriété que vous défendez : " Sans doute que le Medef voulant supprimer, comme il le dit, dans son université d'été, le Code du travail, finit par conditionner les esprits, … C'est la première fois dans l'histoire que le fanatisme libéral, anti-règle, anti-loi, anti-droit des salariés, aboutit à ce que deux inspecteurs du travail soient abattus comme des chiens... C'est la barbarie de la chienlit libérale qui se traduit là... Que l'on ne nous dise pas qu'il était "dérangé", son acte était prémédité, en refusant le code du travail et un contrôle, il appliquait le programme ultra-libéral du Medef... "
Ainsi, cet inspecteur là ne vous aime pas, il mène ses inspections comme un préambule à la dictature du prolétariat. Et ne dîtes surtout pas à de tels furieux que le " travail au noir " est consenti par des immigrés clandestins ou des personnes sans trop de qualifications dont la productivité est trop faible pour que le recours à leurs services déclarés et taxés soit rentable. Bref que ce travail au noir est la soupape de sécurité de l'aberrant système social français, car ce marxiste se transformerait alors en garant des institutions, de l'ordre public social. Il vous parlerait du "patron qui esclavagisait (sic) des cueilleurs de prunes ", des ateliers de machines à coudre à Chinois où les esclaves sont libérés au prix de la perte de leur gagne-pain et de leur expulsion. Belle libération que voila quand les vendangeurs se cachent dans les vignes de peur de ne pouvoir continuer à être exploités. Coupables de violer, ou de méconnaître plus de 400 lois et plus de 8 000 décrets dont on en rajoute à la louche une centaine par an sans jamais rien abroger, voila qui sont les patrons pour ce marxiste chargé de les contrôler : " Que fait la République pour défendre le droit contre la fraude quand un patron sur deux est un délinquant et ne paie pas les heures supplémentaires au taux légal ? Des milliards d'heures supplémentaires passent ainsi à l'as, ce qui produit moins de cotisations sociales, moins de retraites, moins de santé, moins de salaire, plus de chômeurs.. "
Et voila qui sont les inspecteurs du travail, des Zorros (ou un terme à sonorité proche) qui considèrent que les cotisations sociales permettront de maintenir la retraite par répartition, de créer des emplois et d'augmenter les salaires. Oui, vous avez bien lu, si tous les inspecteurs du travail ont la formation économique de ce certain Filoche, ils doivent au moins servir de bouffons teigneux à ceux-là même qu'ils inspectent.
Mais revenons-en à l'affaire Duviau, elle n'est pas un fait divers nous l'avons dit. Mais qu'est-elle au fait pour un certain Gérard Filoche : " Ou est l'occasion de dire stop au délire libéral qui voudrait supprimer l'inspection du travail ? N'est-ce pas l'occasion d'expliquer au public ce qu'est ce métier, cette mission ? " Une occasion, donc. Si nous jouions aux délires à la Thierry Meyssan, nous pourrions aller jusqu'à nous imaginer que des inspecteurs en auraient tué d'autres pour attirer l'attention du public. Pour cela il faut s'emparer de l'affaire Duviau et mener cet homme à l'échafaud, crier à mort et c'est bien ce à quoi appelait ce triste sire : " Les organisations syndicales vont-elles laisser faire sans appeler à une mobilisation, des esprits, des salariés ? C'est la première fois dans l'histoire qu'un tel assassinat se produit, atteinte aux fonctions de l'inspection, pourtant protégée par l'Oit et chargée "d'alerter les gouvernements en place sur le sort qui est fait aux salariés".
C'est bien d'ailleurs ce qui s'est passé… Les excités ne se situaient pas du côté de la défense, mais du côté des 400 syndicalistes qui comptaient se porter partie civile et se sont massés dans et devant le tribunal de Périgueux. Les sans-grades du syndicalisme aux marches du palais, les pontes à l'intérieur, tel Gérard Aschieri, secrétaire général de la très à gauche FSU, lequel a déclaré aux journalistes "Je suis là en solidarité et pour demander une prise de conscience du gouvernement et de la population concernant la difficulté du métier d'inspecteur du travail", un autre représentant a aussi su capter toute l'attention des jurés et des média, en pleurant littéralement devant la caméra. Dominique Maréchaux de la FSU précise qu'il attendait " que la décision soit suffisamment explicite pour donner un signal à toute la France ". Le congrès national de la FSU avait d'ailleurs émis une motion sous forme d'injonction à l'appareil judiciaire : " nous attendons de la cour d'assises une condamnation exemplaire de l'assassin, qui permettra de contribuer à la reconnaissance et à la défense des services de contrôles du droit du travail et de leurs agents et par delà, de tous les agents chargés des contrôles (PAC, santé animale…) qu'aucun des ministres de ce gouvernement n'a su leur assurer. "
Claude Duviau ne sera donc pas un individu jugé équitablement mais un cas dont certains veulent faire un exemple. Injonction entendue, puisque de hauts fonctionnaires des ministères de l'agriculture et du travail étaient aussi présents, indiquant l'inclination du gouvernement. L'avocat d'un syndicat partie civile a d'ailleurs fort justement interprété leur présence : (celle-ci) " a peut-être joué sur l'avocat général,.. Il ne pouvait pas requérir autre chose que la perpétuité. C'était un meurtre sur deux agents chargés d'une mission de service public". La mobilisation avait d'ailleurs sombré dans le rapport de force dès le début de l'affaire, voici en effet ce que l'on peut trouver texto (fautes incluses) sur le site " Socialisme et Démocratie " : " Ces crimes sont l'apogée du diktat grandissant du MEDEF avec main mise sur des médias qui baissent la tête et tournent le regard...c'est inadmissible. Pétitions, rassemblements,...tout doit être fait pour que ces crimes ne soient pas mis dans "les faits divers". J'appelle la solidarité de tous les salariés français ...de tous ceux qui croient encore comme moi aux valeurs sociales de notre démocratie, à préparer des actions, partout en France, pour marquer ces meurtres comme un coup de poignard sur notre démocratie. Dès demain, je rencontrerais mon organisation et proposerais dans un premier temps à appeller les salariés à porter un brassard noir au travail. Ne laissons pas ces crimes passer inaperçus. Dès maintenant, envoyez des SMS à tous : "2 inspecteurs du travail assassinés. Brassard noir demain au boulot." Merci Webmaster...voici l'évolution de mon côté : SMS, Internet..etc....employons nous à l'info rapide....même un dimanche ! ! ! Je viens d'opérer par SMS aussi...toutes les forces sont appellées..toutes confédérations confondues, tous les travailleurs du Pays..toutes les pensées...tous les pouvoirs sociaux ! ! ! ! Salut maman...ton fils prends certaines initiatives.......Y abasta.....tu as crée un petit Che Guevarra Français,...Nos deux inspecteurs étaient sans arme contre un fanatique du medef qui sans doute s'est cru intouchable. Il a délibérément tué avec préméditation nos 2 Inspecteurs en service au sevice de notre Nation. Que font nos ministres, ils écoutent radio Bagdad et le grand sachem et surtout le medef qui a peur de la rebellion des salariés. Le medef sait que si nos Inspecteurs sont touchés dans leur chaire et dans leur famille, il risqe l'émeute. N'ayons pas peur de dire que les médias sont à la solde du medef et du gouvernement. Quel gachis de notre nation, de nos valeurs républicaines. Vous devrez vous Rappeler lors d'un vote de la mort de ces deux Inspecteurs. Faites le bon choix, voter pour des vrais valeurs, celui de la justice. "
Oui, il y a des gens qui parlent et écrivent comme cela, des altercomprenants visiblement et je n'exagère rien car je suis sûr que chacun en connaît pas loin de chez lui. De quoi organiser des dîners de cons profondément affligeants, car nos futurs convives comme le ci-devant Filoche, auraient rêvé de faire asseoir sur le banc des accusés tous les défenseurs de la liberté d'entreprise. Ils parlent de " la barbarie de la chienlit libérale ", de cette barbarie qui consiste en effet à remettre en cause les sources de revenus de ces gens. Comme il est barbare de se demander à quoi sert Filoche et de constater que c'est la réglementation du travail qui tue le travail et son application qui fait sombrer dans le délire.
Mais la mobilisation vengeresse ne s'arrête pas là, la télé d'Etat s'en mêle avec la diffusion en 2005 d'un documentaire sur France 2 : " Dans le secret de … inspecteurs du travail assassinés " réalisé par Jacques Cotta. Une pièce de théâtre est montée à la Cartoucherie, d'Ariane Mouchkine par Gérard Streiff sur l'affaire, l'inévitable inspecteur de classe Filoche en publie ce qui semble être un livre sous le titre délirant d'imagination : " On achève bien les inspecteurs du travail ". Car que reproche-t-on à Claude Duviau, un homme rendu dépressif et suicidaire, sinon d'avoir craqué après 16 inspections en une année. Les conséquences ont été sanglantes puisqu'il a tué les deux inspecteurs du travail et s'est fracassé le menton avec la même arme. Quand on sait le nombre d'inspectés qui ont fini par se suicider car la présomption de culpabilité d'essayer de survivre repose toujours sur eux, que l'on apprend que c'était la première fois que des désespérés tournaient l'arme contre l'instrument de leur malheur, on peut statistiquement s'étonner.
Claude Duviau est devenu criminel, mais ce n'est pas un monstre. Ancien militaire, ancien assureur, il avait repris une petite exploitation viticole et fruitière. L'année avant le drame de septembre 2004, il avait été condamné à 600 euros d'amende avec sursis. Encaissant mal ce verdict et se débattant dans des difficultés financières, il entre dans une profonde dépression suite à un sentiment d'injustice : il ne comprenait pas qu'on le poursuive alors qu'il était de bonne foi. Il lui était reproché la mise à disposition de saisonniers par la société d'intérim Cherif Belkeir, affiliée à la Mutualité Sociale Agricole. Saisonniers qui n'auraient pas été déclarés par la société Belkeir, ce qui sera l'objet d'une nouvelle procédure contre Claude Duviau en septembre 2005, laquelle aboutit à sa relaxe.
Cette nième inspection qui a mal tourné devait donner lieu à une mise en garde de poursuite devant les juridictions pénales, la menace d'établissement de procès-verbaux est d'ailleurs une pratique courante et illégale des inspecteurs du travail. Gérard Filoche lui-même a dû répondre devant un magistrat de tels procédés.
On s'étonnera surtout de la disproportion des peines entre celles d'un Bertrand Cantat, des incendiaires de bus passagers compris et les 30 ans de réclusion criminelle de Claude Duviau. Jamal Derrar, pour avoir brûlé vive Sohane avec préméditation : 25 ans.
Les émeutiers casseurs de banlieues 6 mois de prison avec sursis.
Entre nous soit dit je préfère croiser Claude Duviau la nuit au coin d'une rue sombre plutôt que Jamal Derrar ou un quelconque émeutier. Il faut croire pourtant que l'agriculteur crucifié est plus dangereux pour la sécurité de nos concitoyens et surtout pour l'Etat comme l'argumente l'avocat général qui n'hésite pas à avouer que c'est la première affaire pour laquelle il demande la perpétuité. Il faut dire que Claude Duviau comparaissait pour " homicides volontaires sur personnes chargées d'une mission de service public ", ce qui est bien plus grave que toutes les affaires que nous venons de passer en revue. Quant à la demande de pardon, aux circonstances atténuantes que l'on prend habituellement en considération il n'en est plus question lorsque l'on s'en prend à l'aristocratie d'Etat, il était dépressif soit, " il aurait dû se soigner " répond Jacquet, avocat général de son état.
Cela se passe en France en 2007 et cette justice là est rendue au nom du peuple !!! Elle n'est pas rendue en mon nom, pas en mon nom.