Offensive socialiste contre les libertés


Privé de ses références traditionnelles sur le plan économique (Jospin privatise plus et mieux que Juppé et Balladur réunis, Strauss-kahn annonce-aux naïfs-une baisse des impôts), et anticipant déjà son échec sur le plan social (combien les 35 heures vont-elles créer d'emplois ?), le gouvernement socialiste suit sa pente naturelle : en se rabattant sur les sujets sociétaux, le dernier champ d'action laissé à son idéologie délétère, il amorce une nouvelle offensive contre les libertés. Oh , toujours au nom des grands et nobles principes : la protection des faibles, la défense de la société. Mais derrière ces prétextes fumeux, le dessein réel est de déposséder le citoyen de son autonomie face à l'Etat, de le transformer en un mouton bêlant toujours prêt à se sacrifier à la collectivité, un citoyen soumis qui à terme s'en remettra à jamais à ces socialistes qui prennent si grand soin de lui… A ce jeu malheureusement certains médias complaisants, par paresse ou bêtise, en rajoutent dans le collectivisme, je pense ici au Figaro.

Le nouveau délit de conduite à grande vitesse

Aucune critique contre le délit Gayssot de conduite à grande vitesse défini il y a quelques mois : ce crime sans victime est désormais passible de prison. Sous prétexte de dangerosité, on asservit le conducteur aux décisions des organes dirigeants au lieu de laisser s'exprimer une justice de compensation (Un chauffard criminel et assassin s'en tire généralement avec une faible peine alors que le simple excès de vitesse, sans conséquence pour quiconque, est lourdement sanctionné. La justice réelle voudrait que l'on sanctionne lourdement les auteurs de meurtre, et qu'on ne touche pas à ceux qui n'ont lésé personne ; mais le monde socialiste marche à l'envers).
Mais enfin Gayssot étant communiste, la philosophie de cette loi ne devrait surprendre personne.

Guigou censure la presse

Plus récemment, la Guigou, nouvelle candidate à Matignon, prépare un mauvais coup à la presse. Interdiction de publier les images choquantes ou dégradantes pour les victimes. Mais qui va juger ? le retour de la censure comme à ses plus beaux jours, n'a attiré jusqu'à présent que de faibles protestations dans la presse, qui proteste pour le principe mais sans conviction. C'est que Guigou est si populaire… Derrière cette loi, la volonté de manipuler non plus ce qu'il faut dire (c'est déjà fait) mais ce qu'il faut voir. Ainsi se prépare l'enrégimentement des médias. Espérons que les libéraux vont enfin se réveiller.

La lutte contre les "dépendances"

Mais ce qui m'a excédé aujourd'hui est la lecture d'un article du Figaro sur un rapport du Ministère de la santé sur l'alcool, benoîtement commenté par le journaliste. Ce rapport montre que la dépendance aux drogues n'est pas le fait d'un seul produit mais souvent de plusieurs.
Il distingue l'usage simple qui n'entraîne aucune pathologie, "le caractère illicite de la substance ne saurait être pris comme critère de pathologie " , de l'usage nocif. Il ajoute : " les intervenants en toxicomanie craignent une banalisation si sont mises sur le même plan l'héroïnomanie, le goût immodéré pour le chocolat ou l'achat répété de billets de loterie ". C'est pourtant l'esprit de la nouvelle politique annoncée: lutter contre toute dépendance, donc s'attaquer à l'alcool comme à toutes les pratiques qui pourront être jugées nocives par les autorités. Vive big brother. Curieusement le journaliste n'imagine pas un seul instant que ses arguments peuvent se retourner contre lui. Plutôt que de renforcer la lutte contre la drogue, il faudrait l'abandonner puisque nous sommes tous des drogués à un titre ou un autre. Que devient alors la liberté du drogué ? Mais l'État a décidé qu'il avait le droit de la lui confisquer.

Pourtant en France, 
les enfants sont armés de fusils en plastique, que fait l'éducation nationale ?

Le journaliste poursuit en comparant le problème des drogues avec celui des armes à feu aux USA, prenant manifestement parti pour le contrôle absolu sur les ventes d'armes. Là encore, le seul critère pris en considération est celui de la dangerosité, sans même qu'on mentionne le droit à l'autodéfense, les libertés constitutionnelles, et autres fariboles aux yeux de la pensée unique.

Cette société socialiste sécuritaire n'est pas la nôtre. Les socialistes veulent notre bien malgré nous. Qu'ils se prennent en charge eux-mêmes mais qu'ils laissent les gens vivre leur vie. C'est tout ce qu'on leur demande. Circulez !


Thibaut MOURGUES, le 15 novembre 1999