Les marchés et la croissance
Anton Brender et Florence Pisani, Economica, 2001
Un
vieux numéro du Nouvel Economiste daté du 11 janvier 2002 nous parle d’un
ouvrage très utile à lire : « les marchés et la croissance »
paru aux Editions Economica et écrit par deux économistes, Anton Brender et
Florence Pisani.
Il
était temps qu’un bouquin nous parle des marchés financiers tels qu’ils
sont c’est à dire le moyen par lequel la croissance trouve son épargne. Non
pas une épargne sacrifiée comme celle obligatoire de la Sécu, mais celle de
tous les agents économiques s’associant aux risques de la croissance, risques
nécessairement limités car partagés entre un nombre élevé d’opérateurs.
Comme
le souligne le commentateur, les auteurs démontrent la caractère indispensable
des marchés financiers à partir du contre-exemple japonais : « En
l’absence de véritable marché financier dans ce pays, les banques ont assumé
seules le financement de la croissance. Ruinées, elles plongent dans le marasme
une économie incapable de se débrouiller sans elles. A l’inverse le
dynamisme boursier américain garantit aux entreprises l’accès à un
financement diversifié et ouvert. Il fournit, en outre, aux ménages porteurs
d’actions un accroissement des revenus qui entretient la demande indispensable
au maintien d’une forte croissance … La fluidité et la souplesse des mécanismes
financiers, loin de déstabiliser la croissance, la favorisent en permettant la
mobilisation maximale de l’épargne et en mutualisant les risques inhérents
à tout investissement ».
Last
but not least, Brender et Pisani se penchent sur la taxe Tobin pour en démontrer
son absurdité dans un régime de changes flottants, insistant sur le fait que
l’idée de cette taxe avait été émise aux derniers temps des changes fixes.
À noter que le commentaire de l’ouvrage a été pensé et rédigé par Mathieu Adenil, précisons qu’il s’agit là d’un pseudonyme d’un prof d’éco de Nanterre. Il semble qu’il faille désormais prendre un pseudonyme lorsque l’on enseigne tout en étant favorable au libéralisme ! Mais au fait Mathieu est peut être parmi nous …