Les Politiques français : cons, méchants ou les deux ?


En France on est pas gâté par les politiques, aussi véreux qu'ailleurs mais en plus cons et méchants, avec police politique, barbouzes et meurtres inexpliqués (je reviendrais plus tard sur l'affaire Yann Piat, sans parler du fatal accident de bicyclette de Jean-Edern Hallier). C'est vrai pourquoi il n'y a pas de permis vélo en France, c'est dingue !

Tiens, en voilà une nouvelle réglementation qui devrait mettre d'accord les droites et gauches les plus tarées de l'hémisphère nord!

Car oui le point commun entre les adversaires politiques c'est qu'ils s'entendent à faire régner le dirigisme, quelles différences entre Séguin, tenant de la politique industrielle et Jospin qui dans son coup de barre à gauche nous annonce que les politiques économiques ça marche encore ? Ah, si, cet enflé (adipeux veux-je dire bien sûr ;-)) de Séguin nous aurait peut être nationalisé Michelin comme il voulait le faire pour la Générale et La Lyonnaise des Eaux.

En matière de libertés fondamentales et économiques, la droite n'a pas de leçons à donner, elle est socialiste et anti-libérale, c'est bien évident, engoncée dans son anti-mondialisme. Elle manifeste contre l'heureusement inévitable, bientôt elle défilera contre le gel en hiver, soutiendra les fabricants de chandelles contre la concurrence déloyale du soleil (pour ceux qui lisent Bastiat). Et pourquoi pas après tout, les communistes préparent bien une manifestation contre le chômage, suivant ces paroles fortes de Bernard Tapie qui avait demandé à ce que le chômage devienne illégal. On l'appellera comment alors ? Parasitisme social comme à l'époque de la défunte URSS ?

Mais alors, si la droite ne peut nous donner des leçons de liberté qui le fera ? Tony Blair, Gerhard Schröder ? Ah ah !!! Non, soyons sérieux ! Bah, sérieux presque, figurez vous. que je suis tombé sur "Libération" du 16 septembre 1999 et je ne peux résister à vous retranscrire quelques morceaux d'un texte de la "Commission des valeurs fondamentales du SPD" relatif à l'analyse des partis de gauche européens, notamment du PS dans un chapitre appelé "la voie étatique française", tout un programme.

Allez je commence.

"De tous les partis sociaux-démocrates et socialistes d'Europe occidentale, le Parti socialiste français apparaît comme le parti le plus attaché à une politique étatique traditionnelle. Les socialistes français sont restés étatiques à double titre :

  1. L'ordre institutionnelle centralisé de la France, la faiblesse des associations, la coalition de gauche avec des communistes et des verts, aussi bien que la culture politique française étatico-républicaine leur permettent de faire la politique d'en haut, de façon encore très hiérarchique.

  2. Le Parti socialiste mise encore plus que ses partis frères sur l'État, que ce soit pour la politique macro-économique, la politique industrielle, la politique de l'emploi ou la politique sociale. Cela peut être interprété comme une fidélité toute particulière aux objectifs politiques traditionnels de la social-démocratie. Le danger est cependant que cela se paie d'un manque d'innovation face aux défis de l'économie mondialisée et de l'individualisation de la société au début du XXIème siècle…

C'est dans la politique de l'emploi que le caractère traditionnelle et étatique de la politique socialiste en France ressort le plus clairement. Cela s'est vu dès la première année du gouvernement avec des plans de réduction du chômage des jeunes. Le but est de créer 700 000 emplois qui doivent être subventionnés à 80 % par l'État. Sur ce total; 350 000 doivent relever du secteur public - une politique que ni le New Labour ni le SPD n'accepteraient…

Pratiquement aucune mesure de dérégulation du marché du travail n'a été réalisée jusqu'à présent…

L politique active de l'emploi, de façon très traditionnelle, mise moins sur des incitations à la formation individuelle et à la reconversion que sur le subventionnement étatique de programmes de création d'emplois ou d'embauches dans le secteur public. La responsabilité individuelle à l'investissement dans son propre capital humain n'est pas encouragée. Cela risque de provoquer des effets d'aubaine improductifs et parasitaires."

C'est marrant, je serais presque d'accord avec des socialistes allemands sur le constat. Faut vraiment que je me soigne.

 

Xavier COLLET, le 18 septembre 1999

 


la révolution libertarienne est en marche