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Working poors aux Etats-Unis ?
Un animateur de site gauchiste vient nous vanter la
solidarité française contre la loi de la jungle américaine, notre ami Paul
Lacroix s’entretient avec lui
D’abord la profession de foi, bien belle, mais
l’enfer est pavé de bonnes intentions :
Certains croient en une société solidaire où les plus
faibles ne sont pas abandonnés.
Evidemment nous y croyons aussi mais observons la
réalité, Paul Lacroix constate :
Quelle belle légende, la "société solidaire",
utilisée par des générations de gauchistes comme prétexte pour voler,
esclavagiser et même tuer les autres : URSS, Chine, Vietnam, Albanie, Corée du
Nord, etc.
En France, la "solidarité" se traduit par 1200 milliards d'euros de dette
publique, l'un des taux de chômage les plus élevés d'Europe et cela depuis 20
ans, des millions de pauvres, un PIB par habitant en chute libre... Cela fait 20
ans que l'on applique le socialisme en France, qu'on est "solidaire", et voilà
le résultat.
Quel modèle de réussite en effet que le modèle américain ! Et ne parlons même
pas du déficit américain qui est le plus énorme au monde, ni des 20 % de working
poors.
Working poors ? "Juste des petits boulots" ?
Les anti-américains ont fini par reconnaître l’extraordinaire vitalité du marché
du travail aux Etats-Unis sauf que ce dynamisme s’est traduit – d’après eux -
par la création de millions et de millions de "petits
jobs", des emplois sous-payés, de courte durée et dans les secteurs de
l’alimentaire (Mcjobs) ou de la vente (Wal-Mart). Ces affirmations ont servi aux
politiques européens d’alibi pour ne pas reconnaître le succès des Américains
dans la lutte contre le chômage et justifier l’envolée inadmissible du nombre de
sans-emploi de ce côté-ci de l’Atlantique. "On a du chômage mais pas des petits
boulots comme
là-bas", assènent-ils sur les ondes ou dans la presse. Avant de voir quelle est
la vérité, cette position mérite un commentaire. Même si c’était vrai, ne
vaudrait-il pas mieux avoir un emploi que rien du tout
? Ne vaudrait-il pas mieux pour un jeune travailler que ne rien faire ou être
parqué dans des stages inutiles ? Travailler et apprendre un métier – quel qu’il
soit – est plus important qu'attendre les allocations en fin de mois.
Cela dit, la vérité est un peu différente. Premièrement, en regardant
l’évolution de l’emploi depuis les années 1980, on remarque que le nombre de
personnes payées avec le salaire minimum est en baisse continue : de 8,9 % en
1980 à 1,8 % en 2002. En regardant de plus près les emplois créés durant la
période de boom économique (1989-2000), on peut remarquer, d’après les études du
Bureau of Labor Statistics que la plupart des créations d’emplois ont été faites
dans les catégories les
plus qualifiées. En effet, une étude (2000) de ce Bureau a divisé les emplois
créés durant cette période en trois catégories : une catégorie d’emplois très
peu qualifiés, une deuxième d’emplois moyens dans l’industrie en particulier et,
enfin, une troisième catégorie d’emplois hautement qualifiés. Les statistiques
montrent que les emplois non-qualifiés de la première catégorie ont augmenté de
17,5 % sur cette période, tandis que les emplois les plus qualifiés se sont
accrus de… 28,4 % ! Sur les 17,3 millions d’emplois créés, presque 60 % (environ
10,2 millions) l’ont été dans les domaines les plus qualifiés et donc les mieux
payés.
Alors, a-t-on affaire à des working poors ? En 2001, d’après le Census Bureau,
4,9 % des Américains étaient considérés comme des working poor. Toutefois, ces
statistiques incluent toute personne qui a travaillé au moins 27 semaines durant
l’année en cours, ce qui inclue aussi des personnes à la recherche d’un emploi.
De plus, dans la catégorie des "working poors", environ 54 % des personnes sont
des jeunes de 25 ans ou moins. En général, il s’agit d’un jeune d’une famille de
classe moyenne
qui travaille pour se faire de l’argent et qui reste très peu de temps employé à
ce niveau.
Les créations d’emplois aux Etats-Unis ne sont donc pas du tout des créations de
"petits boulots". Ce sont des emplois de qualité, mais la grande caractéristique
du marché du travail américain est qu’il crée toutes sortes d’emplois. Ceci
explique aussi pourquoi le taux de chômage est si bas, autant pour les personnes
avec un bon niveau d’études que pour les autres. Même les femmes sans études
trouvent plus facilement un emploi : le taux de chômage de cette catégorie est
de 8,9% aux USA, il est de 14,5% en France. Et le pourcentage des femmes au
travail a augmenté de 11 points en 20 ans (entre 1980 et 2000) et il est de 73 %
en Amérique (62 % en France et 63 % en Allemagne)(3). Pour ce qui est des
rémunérations, à travail égal, une Américaine gagne en moyenne 85 % par rapport
à un Américain. En France, le salaire d’une femme se situe à environ 75 % de
celui d’un homme.
Source :
http://www.ifrap.org/0-ouvrirlesite/Dossier-USA.htm
Paul LACROIX, le 18
avril 2005
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