C'est vrai je date un peu mais l'interview du professeur Jean-Marie Luciani par la Marseillaise du 16 avril 1999 valait son pesant de cacahouètes.
De quoi nous parle donc cet éminent professeur ?
Mais de liquide séminal bien sûr puis qu'il est le directeur du CECOS (Centre
d'Étude et de Conservation des Œufs et du Sperme Humain) du CHU de Marseille.
En temps normal j'aurais peut être sauté l'article (oups), mais ce jour, par curiosité d'esprit j'ai voulu me renseigner sur les mystères de notre sirop de corps d'homme. Eh oui, j'entends tellement parler de la baisse de la qualité de notre sperme que comme tout un chacun dans la masculinité, je m'inquiète de mes perspectives de reproduction (en attendant de me faire cloner).
Mais non, erreur, l'article ne parle pas de cela, le professeur nous lance en fait son couplet de lamentations sur la perte de la moitié de ses donneurs. Il en identifie les causes dans l'affaire du sang contaminé, de l'ARC, mais surtout "tout cela, selon nous, a renforcé l'individualisme et conduit à un repli sur le couple".
La Marseillaise, journal de lutte contre l'Ultra-Libéralisme porte donc, par l'intermédiaire de Luciani, le fer là où
ça fait mal. L'Ultra-Libéralisme vous dis-je, voilà l'ennemi , c'est à cause de lui que les hommes ne veulent plus donner leur sperme en dehors de leur couple …
Ah les salauds d'égoïstes, manquerait plus que de faire comme aux États-Unis
où des hommes vendent leur liquide séminal comme de vulgaires prostituées … Louons donc ceux qui se répandent à droite et à gauche sans souci de fidélité ou d'autres concepts bourgeois, ces hommes généreux, fort d'un sentiment de partage et de socialisation de l'amour.
On est plus loin du principe du verre d'eau cher aux marxistes ante-léninistes.
Xavier COLLET, le 19 octobre 1999