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Surprise

Le torchon brejnévo-chevénementiste n'aime pas les Libertariens

Le contraire aurait été inquiétant

 


L'article fantasmé

Surprise : Le bide de la manif procapitaliste in « Marianne 10-16 décembre 2001 »

Samedi 1er décembre, l’information tombe en une du Figaro : une manifestation procapitaliste aura lieu le lendemain à 14 heures place de la Bastille. On en frissonne encore dans les salons. Qui d’autre aurait eu le courage de relayer une telle information ? Il était pourtant grand temps que quelqu’un s’élève pour soutenir ce pauvre capitalisme opprimé dans notre société néolibérale, et dont on se demande s’il va passer l’hiver ! Malheureusement pour les organisateurs, ils étaient peu nombreux au rendez-vous : à peine 150, plutôt âgés, et cependant férus de slogans assassins tels que « Le marché, c’est le pouvoir des peuples » (sic) ou « Le socialisme, c’est la pauvreté, le libéralisme, c’est la prospérité » (resic). Il faut croire que le capitalisme débridé ne fait pas recette, mais ça, on le savait déjà. Malgré le bide de leur rassemblement, les organisateurs de la chose comptent bien remettre ça l’année prochaine, assurant ainsi le relais d’un obscur mouvement parti de Melbourne et qui s’est répandu un peu partout (dans le monde développé s’entend, faut pas pousser), sans plus de succès qu’à Paris. Un grand concours est même prévu pour récompenser la manif qui aura eu le plus de retentissement (pour gagner le droit de revenir annuellement ?). Vu l’écho de cette année, il va falloir faire très fort en 2002. Et pourquoi pas demander le parrainage du Medef ?

Charlotte COLLONGE, noircisseuse de papier chez Marianne

 

L'article corrigé  

Insert à faire paraître (et bien entendu jamais paru ...)

La méthode Coué cela peut marcher quelquefois, François Mitterrand devait se dire : «quelle connerie ce cancer de la prostate il me suffit de jeter un œil dans le journal du matin pour voir que je ne souffre que d’un petit refroidissement ». Ce simple constat l’a maintenu suffisamment longtemps en vie pour que l’on ne doute plus de l’efficacité de la thérapie de l’auto persuasion.  Malheureusement la méthode Coué ne marche que dans ce sens là puisqu’il ne suffit pas que les journalistes se livrent à de péremptoires assertions pour que celles-ci en deviennent automatiquement des vérités, surtout quand lesdites assertions sont dictées par des esprits partisans plus rompus à la désinformation qu’à l’information objective.

Partant de ce constat les Libertariens ,et en particulier le coordinateur de la marche pour le capitalisme que je suis, se sont penchés sur l’article que leur a consacré  Marianne dans son n° 242. J’y ai appris sur nous tout un tas de choses que j’ignorais. Il paraîtrait donc, sous la plume maladroitement ironique de Charlotte Collonge, que notre marche était en fait une manif qui aurait fait la une du Figaro (ça c’aurait été chouette !), qu’en réalité ce fut un bide fréquenté surtout par des gens plutôt âgés, mince alors ! Tiens pourtant j’y étais et je m’en suis pas rendu compte. Enfin comme ce qui est dit dans les journaux est parole d’évangile, je repasse en revue les photos de la marche dont une envoyée à la rédaction, décidément je vois une grande majorité de jeunes, mes yeux doivent me tromper certainement …

J’apprends ensuite que la marche a été lancée par un mouvement australien et que les marcheurs ne déambulaient que dans le monde développé, non serait-ce une marche de bourgeois obèses alors ? Ah enfin on organise un concours pour la plus grosse manif dans le monde, diantre et on ne m’a pas averti, c’est Marianne qui organise ? Non, c’est  nous ? Je devais m’occuper de cela aussi ??

Pas de doute c’est bien de lire la presse de gauche, ces gens là savent tellement de choses qu’ils vous apprennent plein de trucs sur vous, mais bon comme je ne souffre pas encore de la maladie d’Alzheimer je vais me permettre de rectifier ce qui est manifestement faux.

Comme le dossier transmis à la rédaction le précisait et comme il était possible de le vérifier sur la demande d’autorisation déposée en préfecture, la marche pour le capitalisme, qui avait initialement pour but d’organiser un tractage de 60 militants Libertariens, s’est transformée en notre toute première manif. Ceci nous le dûmes au  renfort inattendu et bienvenu d’amis de la liberté donc du capitalisme, lesquels avaient lu le petit billet humoristique de Guy Baret dans le Figaro, certes en première page mais pas à la une ! Ces amis, venus nous soutenir, ont décidé pour beaucoup de rejoindre durablement la formation d’un noyau militant du mouvement. Pas de bide donc, mais un premier succès qui nous encourage à mener plus loin et avec acharnement notre lutte pour un capitalisme intégral et contre les lobbies du tout État.

Bien sûr nous serons là l’année prochaine, mais pas à l’initiative d’un mouvement australien mais plutôt d’un australien connu à Melbourne en tant que chanteur de rue puis d’animateur radio. Une brillante personnalité donc,  qui a joint les Libéraux et Libertariens partout dans le monde pour leur demander de descendre dans la rue. Oui, partout dans le monde nous avons répondu à l’appel. Ainsi la marche a eu un grand retentissement à Lagos, au Nigeria, mais aussi en Inde à Bombay et Delhi, au Bengladesh, en Albanie et aussi sur le terrain même de la mairie gauchiste de Porto Alegre, au Brésil, où nous étions présents et remuants.

Il reste un élément de l’article que je ne peux ni confirmer ni démentir, c’est le « on en frisonne encore dans les salons ». L’élément donné là sort de tout contexte, c’était certainement pour finir la colonne, mais je saisis cette improbable perche. Alors frissonnez donc dans les petits salons feutrés de l’énarchie car nous avons bien l’intention de casser les privilèges de la noblesse d’État et cela, sans le financement de ceux qui ne gèrerons plus très longtemps le monopole de la Sécu, comme il nous l’est aimablement suggéré.

La méthode Coué marche-t-elle alors pour Marianne qui veut nous tenir pour quantité négligeable ? J’en doute, car en général quand on veut se persuader de la petitesse de ceux que l’on n’aime pas on n’en parle pas tout simplement.

PS : Dernier point, une petite coquille à corriger dans l’article, lire société néocommuniste en lieu et place de société néolibérale, car je rappelle qu’en France l’État dépense 54  % des richesses que nous créons et qu’il suffit qu’un gars décide de construire un aéroport dans votre jardin pour qu’on vous jette de chez vous !

Xavier COLLET, coordinateur de la marche pour le capitalisme, Paris.

 


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