Tolérer l'intolérable
Tolérer
l'intolérable ?
L'opinion internationale est souvent basée
sur de mauvaises informations
Arafat aurait
eu gain de cause en adoptant une stratégie axée sur la non-violence et il aurait
pu la gagner, l'opinion publique.
Malheureusement, l'opinion internationale est souvent basée sur de mauvaises
informations – ou plutôt carrément désinformée. De nombreux journalistes
voulaient faire passer la lutte d'Arafat comme justement celle de la victime qui
mérite le soutien international, quand en fait il avait adopté la stratégie du
terroriste hyper criminel, qui ne reculait devant rien et qui imposait une
guerre au monde entier. Quand je vois le peu de jugeote de certains
"manifestants de la paix" et des journalistes qui les poussent, je ne voudrais
franchement pas que leur volonté nous soit imposée.
La meilleure solution pour l'Irak aurait été un front occidental - voire mondial
- uni contre Saddam et ses semblables. Si tous les activistes contre la guerre
avaient défilé et montré autant de véhémence contre Saddam et son régime, il se
peut qu'il se serait rendu sans guerre, qu'il aurait accepté l'exile. Mais
bizarrement, ils ne se mobilisaient pas et Saddam pouvait croire jusqu'au
dernier moment que "l'opinion publique" et ses "amis" occidentaux allaient le
sauver.
Finalement, ces activistes de la paix ont peut-être précipité la guerre.
Quand on voit les sommes dépensées par Saddam pour corrompre l'ONU et les
gouvernements de l'UE, ça n'étonne finalement pas trop et on se met à douter de
ce qui constitue l'opinion internationale. La majorité des gens n'ont pas les
outils d'analyse ni les informations dont nous disposons et sont influençables,
n'ayant pas trop l’habitude d'estimer la véracité d'une information. Je ne pense
pas qu'ils soient tous "bêtes", mais ils ont tout simplement autre chose à faire
de leur vie.
Remettre les
choses au point concernant George W et Kerry
Quant à l'élection de Bush, certains la trouvent catastrophique, mais Kerry
aurait été pire! Sachant que pour l'instant, l'élection d'un libertarien n'est
pas à
l'ordre du jour, je pense que Bush était la solution la moins pire et au niveau
des autres élections - congrès et sénat - le résultat est même fort positif pour
nous :
- Même si Bush a fait de grosses conneries et des choses hautement illibérales,
au niveau symbolique, il représente l'option libérale, tandis que Kerry aurait
représenté l'option socialiste et "Big Government", peu importe les décisions
qu'ils auraient prises. La majorité des Américains n'ont pas donné leur aval au
socialiste Kerry et ils ont l'habitude de voter CONTRE un candidat, pas pour
l'autre. Ils ont donc voté contre tout ce qui va suivre ;
- Serait-il préférable d'avoir un gouvernement divisé, avec un président et un
congrès opposés, mais dans ce cas particulier, Kerry aurait eu un effet
désastreux malgré tout : entre autre, il aurait pu nommer plusieurs juges
fédéraux et nous savons bien à quel point leurs jugements sont importants. Ceux
qui sont en place sont loin d'être parfaits, mais ceux que Kerry aurait nommés
auraient sans doute agi contre la liberté économique et le deuxième amendement.
Il s’agit d’un effet à long terme.
- Kerry était contre les armes et aurait soutenu les efforts de l'ONU de
désarmer les populations civiles, attaquant un pilier fondamental de la liberté.
- Kerry n'aurait pas mieux fait que Bush au niveau extérieur et de la
répression, tout au contraire. Ce qu'ignorent beaucoup de personnes, c'est qu'il
avait voté pour les lois les plus liberticides des années 90, qui ne sont
heureusement pas passé : l'interdiction de la cryptographie forte, entre autre !
Cette technologie est pourtant l'outil le plus puissant pour les avocats de la
liberté.
- Le « Patriot Act » est liberticide, c’est évident, mais Bush n’est pas à
l’origine de cette horreur : ce n’est qu’une extension du travail de Clinton,
que Kerry aurait encore renforcé. Et combien d’Européens réalisent que Schengen
est bien pire ? Combien de personnes savent que Schengen donne le droit au
gouvernement de fouiller n’importe quel domicile sans le moindre mandat
juridique ? Que les écoutes sont pratiques courantes, sans le moindre débat sur
la question ? Aux USA, il y a une féroce opposition à de telles lois, chez
nous, elles passent en silence.
- Kerry aurait signé Kyoto et soutenu les organisations écolo extrémistes - sa
femme donne déjà des millions à ces mouvements, y compris à divers terroristes
"alter mondialistes". N'oublions pas qu'ils se sont rencontrés au forum "Global
Warming" de Rio. Sans les US, les autres pays ne peuvent pas appliquer Kyoto
dans toute sa rigueur. Malgré tout, nous allons beaucoup souffrir des impôts
débiles sur le CO2 qu'on va nous imposer.
- Kerry aurait soutenu l'ONU et lui aurait donné encore plus de pouvoirs et
d'argent, voire l'impôt mondial dont rêve le collectiviste suprême Chirac, une
catastrophe bien pire que tout ce que fera Bush. Il est préférable d'avoir des
désaccords entre nos gouvernements que la grande harmonie des dictateurs, réunis
sous un même toit pour se partager les fruits de leurs spoliations planétaires
sous une aura de sainteté. Le simple fait que Bush et Chirac ne s’aiment pas est
un plus indéniable !
- La méfiance généralisée contre Bush ne peut finalement être qu'une bonne
chose. Rien n'aurait été pire que si la révolte contre des décisions politiques
s'était endormie suite à l'élection de Kerry, qui aurait alors pu faire tout ce
qu'il voulait, avec l'approbation quasi-automatique des médias et des films «
documentaires » de Moore, qui auraient célébré la victoire de ce « grand
président », évidemment bourré de mensonges.
- Le contrôle
de l'ONU n'aurait pas empêché l'armée américaine d'intervenir à gauche et à
droite, mais sous un label "internationaliste". Je doute que ce soit mieux ou
que l'opinion publique aurait plus d'influence sur l'ONU que sur Bush.
- Je ne suis pas si certain qu'une opposition "étroite" et même "bornée" ne soit
finalement pas meilleur qu'une approche nuancée avec certains adversaires.
L'URSS est tombée suite à une opposition de principe qu'on appelait "stupide" à
l'époque. Le fait que Reagan les ait appelé "l'empire du mal" a été critiqué
vertement, mais ça n'a en tout cas pas été nuisible. On voit que le Libye,
inclue dans « l’axe du mal », a finalement cédé et se normalise peu à peu.
Attention: je
ne fais PAS l'apologie de la violence étatique et de la guerre ! Je ne trouve
nullement légitime qu'on envoie des bombes sur la tête de civils en Irak. Le
problème, c'est que nous sommes déjà impliqués dans une guerre et elle ne se
joue pas en Irak, elle se joue dans les têtes et dans les rues de chez nous.
Tout autant que nous voudrions éliminer la domination par nos gouvernements
respectifs, nous devons veiller à ne pas subir une domination encore pire. Les
Iraniens sont passé par là : souhaitant se débarrasser d'un dictateur -
intention fort louable - ils se retrouvent depuis sous une dictature encore
pire.
Dialoguer et toujours tolérer, même
l'intolérable
Nous partons de l'idée qu'à priori, la plupart des hommes ne cherchent qu'à
vivre heureux et que s'ils soutiennent des idées politiques collectivistes,
c'est dans l'idée que celles-ci leur seront profitables, à eux, à leurs proches
ou à toute autre catégorie de personnes qu'ils favorisent. Nous pouvons donc
espérer leur faire changer d'idées en démontrant que telle ou telle méthode ne
leur permettra pas d'atteindre leur but. En tant que libéraux, nous préférons
l'échange mutuellement profitable et/ou la coexistence pacifique. Nous
souhaitons convaincre par la force de nos idées.
L'autodéfense légitime fait intégralement partie de notre conception du monde.
Nous ne sommes pas des pacifistes béats qui préfèrent se soumettre à un
agresseur, plutôt que de verser son sang. Nous savons aussi que de nombreuses
personnes sont violentes, menteurs et parasitaires, surtout si l'occasion et une
victime se présente. Le respect de la personne et propriété d'autrui est certes
une bonne stratégie, mais elle est complexe à expliquer, comparée au message
socialiste ou religieux primaire de la "redistribution" ou des "72 vierges".
Dans certains cas, le dialogue n'est malheureusement pas du tout possible.
Certaines idéologies sont implantées si profondément qu'elles prennent le pas
sur toute considération rationnelle. Les Islamistes en font évidemment partie.
Non, je n'accuse pas tous les Musulmans. L'immense majorité d'entre eux seraient
probablement prête à adopter le mode de vie à l'américaine et cela fait sans
doute peur à leurs "chefs". Malheureusement, ils voudraient accéder à la vie
moderne sans en payer le prix et donc sans en adopter les comportements
caractéristiques et indispensables, ce qui ne marche pas.
Ensuite, l'Islamisme se mélange de plus en plus avec le gauchisme militant de
chez nous. Une catastrophe... d’autant plus pathétique qu’on voit des féministes
militantes se mêler aux islamistes extrémistes. On peut douter de leur niveau
d’intelligence. Apparemment, elles n’ont jamais entendu que l’ennemi de mon
ennemi n’est pas forcément mon ami.
Au plus tard les bombes de Madrid - planifiées depuis l'an 2000 déjà et sans
rapport avec la politique de Bush ou la guerre en Irak - et l'assassinat de Théo
van Gogh à Amsterdam devraient avoir confirmés que les Islamistes fanatiques
n'agissent pas du tout pour se venger d'une oppression ou qu'ils ont des buts
légitimes qu'on pourrait exaucer. Ils représentent une idéologie violente et
expansionniste. Même à Lausanne, un Imam modéré a été poignardé ! Qu'avait-il à
faire avec la guerre en Irak ou la misère des Palestiniens ? RIEN ! Son défaut,
c'était de ne pas prêcher la violence, tout en étant "un des leurs". L'hérétique
est toujours pire que l'infidèle :-/
Le problème est exactement le même en Thaïlande, en Inde, en Indonésie, au
Soudan, en Russie et même en Chine. Et ça commence en Europe. Partout où les
populations Musulmanes commencent à avoir de l'importance, les extrémistes
passent de la stratégie pacifique à la stratégie de domination par tous les
moyens - peu importe si la majorité Musulmane est pacifique ou non. On saura
bien les radicaliser à temps, cf. le traitement de l'Imam de Lausanne.
D'autres problèmes peuvent servir de catalyseur ou de prétexte, mais selon les
valeurs de l'Islam, il n'y a pas de compromis possible. Ils jouent à fond sur
l'argument démographique et surtout dans la perspective démocratique, c'est une
arme terrible. Tiens, Sarkozy commence à miser sur le vote musulman…
J'appréhende même la décision de la Migros à autoriser ses employées qui le
désirent à porter le voile. Le problème, c'est que le voile n'est pas vraiment
librement choisi. Autant dire que l'esclave est fier de son marquage au fer
rouge. Plus on cède à cette religion conquérante, qui exige la soumission sans
questions, plus elle s'imposera. Le jour se rapproche où en occident, les femmes
seront obligées de porter le voile…
On ne peut pas aborder l'intolérance totale avec la tolérance, si on ne veut pas
avoir l'air aussi bête que Chamberlain. Il ne faut pas céder un millimètre à
l'idéologie Marxiste, il ne faut pas céder à l'Islamisme. Au choix, je préfère
la vision noir - blanc naïve et étroite de Bush à la vision débile blanc - blanc
de ses opposants, entendue à répétition dans les médias francophones : - il n'y
a pas de méchants ni d'idéologie méchante (sauf "l'extrême droite", les libéraux
et Bush, évidemment), seulement des gentils opprimés et pauvres; il suffirait de
les écouter et de leur donner ce qu'ils demandent pour avoir la paix... 150 ans
d'idéologie Marxiste abrutissante à l'oeuvre. Ils oublient que ces « victimes »
sont simplement instrumentalisées par des gens sans scrupules à la poursuite du
pouvoir et qu'ils leur facilitent la tâche.
La question principale qui se pose à nous libéraux est sans doute celle-ci :
est-ce qu'une civilisation libérale doit tolérer des gens intolérants et
violents? Est-ce qu'en tant que libéral, on peut priver quelqu'un de son droit
de résider en un certain lieu, sous prétexte qu'il représente un danger
potentiel pour autrui ? Est-ce que cela s'applique même à une personne née dans
la même société ? Est-ce qu'on doit tolérer des actes d'agressions qui se
tournent contre des personnes « consentantes », car ayant subi un lavage du
cerveau depuis leur prime jeunesse, comme dans le cas des femmes musulmanes ? Si
quelqu’un s’oppose clairement aux valeurs libérales et annonce qu’il souhaite
les supprimer, est-ce qu’on peut l’exclure de la société ou non ? Ne risquons
nous pas de nous retrouver en mauvaise compagnie, en arguant qu’il faut exclure
des personnes à l’idéologie hostile ?
Voici des questions réellement difficiles du point de vue libéral. Je crois que
nous sommes tous d'accord qu'on a le droit d'abattre celui qui nous menace
physiquement. Mais de quelle manière et jusqu'où est-ce qu'on peut s'opposer à
ceux qui chercheront à nous imposer leur loi, par la force ou la majorité ? Ca
n'a rien à voir avec du "racisme", c'est une question de culture et d'origine.
Il y a la migration pacifique, qui implique que le migrant s’intègre dans la
culture de son nouveau lieu de domicile.
Puis il y a la migration hostile, qui vise à imposer une nouvelle culture – cela
s’appelle une conquête. La migration et l’endoctrinement des jeunes musulmans
sont bien financées par des Etats hostiles et expansionnistes, dont l’Arabie
Saoudite et l’Iran. Ils envoient des Imams pour prêcher et ils arrivent à
convertir des jeunes qui ont pourtant l’air parfaitement intégrés et loin d’être
pauvres et rejetés, comme l’assassin de Théo van Gogh. Est-ce libéral de tolérer
cela ou tout simplement stupide ? Il est évident qu’à chaque acte d’agression,
nous perdons nos propres libertés.
Est-ce qu’il est préférable de limiter la liberté d’un certain groupe de
personnes, ouvertement hostiles, ou de toute la société ?
Stefan METZELER
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