Vietnam : pour la libération de Tran Khai Thanh Thuy
Un message de Christian Vanneste : Président du bureau exécutif
du Comité Français pour la Démocratie au Vietnam, lors de mon premier mandat,
j’ai reçu cette semaine, à Paris, des membres du parti Viet
Tan.
Nous avons pu échanger de la situation au Vietnam, de l’évolution de la situation politique et économique, du renforcement du mouvement démocratique et du poids de plus en plus important de la société civile. Nous nous sommes entretenus surtout de l’arrestation, début octobre, de Madame Tran Khai Thanh Thuy, figure de proue du mouvement démocratique, lauréate du Prix Hellman Hammett de Human Rights Watch, en 2007, et membre d’honneur de PEN English, ainsi que de la sentence qui a été infligée à neuf militants en faveur de la démocratie. Comme vous le savez sans doute, ces neuf militants (des bloggueurs) ont été jugés du 6 au 10 octobre 2009 et ont été reconnus coupables et condamnés pour avoir violé les lois anti-propagande du Vietnam. |
Après avoir exprimé son soutien envers ces militants, Tran Khai Thanh Thuy (qui avait déjà passé 9 mois en prison en 2007), a été arrêtée dans la soirée du 8 octobre 2009 après que la police ait envoyé des officiers en civil à son domicile afin de la harceler, elle, son mari, et leur fille de 13 ans. Les policiers ont frappé Thuy avec des briques, lui causant un traumatisme crânien. Thuy et son mari ont ensuite été emmenés par la police, laissant leur fille seule à la maison.
Ceci intervient quelques semaines après l’Examen Périodique Universel du Vietnam par les Nations Unies, durant lequel le Vietanam a rejeté les propositions d’autoriser la liberté d’expression et de libérer les prisonniers de conscience.
Je vais écrire une lettre avec mes collègues, comme ont pu le faire plusieurs membres du Congrès américain, au Premier ministre Dung afin de lui faire part de notre extrême préoccupation de ce qui semble être une augmentation des violations des droits de l’homme dans un pays où nous avons déjà souvent exprimé nos inquiétudes, et enfin réclamer la libération de ces prisonniers.
Je vous invite également à exprimer votre réprobation et votre inquiétude à l’ambassade du Vietnam.