Taxation des supports numériques : Réagissons !

Réagissons !!!!!!!!!!

Le constat

La commission chargée de déterminer le montant d'une redevance sur les supports numériques d'enregistrement a statué. Bilan: 2,75 francs par heure pour l'audio et 8,25 francs pour la vidéo. Les discussions continuent pour les autres supports amovibles (Zip, Flash, etc.) et les supports intégrés, dont les disques durs.

Il se murmurait qu'une décision allait intervenir à l'issue de la réunion jeudi dernier de la 'commission Brun-Buisson', chargée de déterminer le montant de la redevance sur les supports d'enregistrement et les modalités de sa perception. Les discussions se sont poursuivies jusque tard dans la nuit, les différents protagonistes n'ont voté les montants déterminés qu'après 23 heures. Finalement, la redevance sera de 2,75 francs par heure d'enregistrement audio et de 8,25 francs par heure d'enregistrement vidéo.

Depuis 1986, les tarifs étaient de 1,50 franc par heure d'enregistrement pour les supports sonores et de 2,25 francs pour les supports audiovisuels. Mais la redevance était uniquement appliquée aux cassettes, si bien qu'en début d'année dernière, Sorecop et Copie France, les organismes chargés de percevoir et redistribuer la redevance liée à l'audio pour le premier et à l'audiovisuel pour le second, ont demandé au ministère de la Culture de réunir une commission pour se pencher sur le sort des supports numériques. La commission a été officiellement mise en place en mars dernier. Depuis, elle s'est réunie régulièrement ce qui n'a pas manqué de donner lieu à des discussions animées.

Une première décision vient donc d'être rendue. Elle concerne les CD-R et CD-RW, les différents formats de DVD enregistrables ainsi que les mini-disques vierges. Or, si certains de ces supports sont dédiés à l'audio (c'est le cas des CD-R audio), d'autres permettent aussi d'enregistrer de la vidéo et des données. Selon le cas, la redevance ne s'appliquera donc pas de la même manière. Il s'agit aussi de considérer quel format est utilisé par les copieurs et dans quelles proportions. En effet, il est possible d'enregistrer plus d'une dizaine d'heures de musique sur un CD au format MP3 ou WMA. Même chose pour la vidéo avec l'apparition du format DivX et bientôt du 3ivX.
De plus, les membres de la commission ont considéré la qualité obtenue grâce au numérique, justifiant ainsi des taux plus élevés que ceux fixés en 1986.

Au final, le prix des CD vierges devrait augmenter d'environ 3 francs. Un communiqué du ministère de la Culture est attendu ces jours-ci. Il devrait préciser les montants en fonction des supports. Jusqu'ici la commission est en effet restée très discrète sur ses discussions mais on sait d'ores et déjà que la redevance ne devrait plus s'appliquer sur les cassettes pour caméscopes. Par ailleurs, la commission pourrait décider de l'affichage obligatoire du montant de la redevance appliquée sur les étiquettes des produits concernés. Pour autant, la commission n'a pas fini ses travaux, elle se donne jusqu'en mars prochain pour se prononcer sur les autres supports d'enregistrement amovibles (Zip, Jaz, Flash, etc.) ainsi que sur les supports d'enregistrements 'intégrés' tels les disques durs. La redevance sur les CD, DVD et MD enregistrables devrait s'appliquer d'ici un mois. Faites vos réserves d'ici là !  

Réagissons !

La taxation entrant en vigueur sur les supports numériques est une grande entrave à la liberté de communication. Non seulement la redevance sur les téléviseurs est toujours en vigueur mais elle s’étend et se généralise, il est question de taxer les décodeurs, les lecteurs de DVD, les magnétoscopes, les ordinateurs, les téléphones portables, agendas numériques.

Nous n’avons pas réussi à grand chose sur la redevance, nous avons beaucoup parlé comme souvent mais nous n’avons rien fait. Faute de résistance, les hommes de l’État vont plus loin et le prétexte de cette taxation est bien sûr fallacieux (à moins que le droit français nous accorde désormais le droit de reproduire toutes les œuvres, ce qui serait logique car cette taxe irait aux auteurs), il marque un nouveau recul de la liberté dans ce pays. Chez  d’autres hommes plus libre, une simple taxe sur le thé a engendré une glorieuse révolution.

Il faut payer une taxe foncière pour avoir le droit d’être propriétaire, une taxe d’habitation pour avoir un toit dans une ville, une TVA pour avoir le droit de manger, une TIPP pour se déplacer, il faut payer des charges pour travailler, des prélèvements libératoire ou autres pour épargner, des IR ou IS sur notre volonté d’être actifs, une redevance pour regarder la TV d’État ou autre, et maintenant une nouvelle taxe sur la communication, l’étude, la distraction, …

Mais putain vous en avez pas assez de ce pays de merde avec ces salopes  du gouvernement ? réagissons bordel !

Nous avons des relais : auprès de Contribuables Associés, des 4 Vérités, des cercles libéraux, de DL, … Quelle action entreprendre ensemble, manifester chez Tasca ?

Quelle est la situation ailleurs ? Qui participerait à un mouvement de désobéissance civique ? Comment se fournir ailleurs sans se faire taxer  ?

 Xavier COLLET


Où en sommes nous de la taxation des supports numériques ?

  Une gigantesque gaffe de Tasca ou une spectaculaire reculade des étatistes ?

Officiellement il n’en est plus question donc, pourtant les CDR et DVD sont bien taxés et il n’est pas question d’abroger la redevance TV qui s’applique aussi aux cartes d’acquisition TV !!! La lutte continue donc.

La commission de déments qui nous a pondu cela ne sort tout de même pas du néant et je vous renvoie à un article de 1999 sur l’Observatoire des Sévices Publics évoquant la lumineuse idée de bit-tax émise par ces allumés d’ »Alternatives Economiques » : il ne s’agissait pas moins que d’installer sur chaque ordinateur un compteur à bit pour enregistrer afin de taxer le volumes de données téléchargés. Ils supposaient encore que ces volumes reflétaient des taxes non perçues et du piratage !!  Depuis le temps qu’ils nous mijotent un mauvais coup ils finiront parle faire passer. Alors vigilance et exigeons la démission de Tasca dans un premier temps. 

En effet, il est grand temps de prendre le taureau par les cornes et de faire savoir au ministère de la culture que la loi Lang et ses avatars récents sont inacceptables.

Comment faire ? Bombarder C. Tasca de courrier, faire du lobbying auprès des entreprises et institutions grosses consommatrices de CDs vierges, distribuer des tracts chez les distributeurs, et en parler à "votre" maire ou député, le terrain électoral est propice à ce genre d'action : il suffit de faire apparaître l'injustice et l'impopularité de la chose...

Je suis d'ailleurs surpris que si peu d'actions aient été lancées face à la commission Brin-Buisson, et que la presse, les associations de consommateurs ou les syndicats (le MEDEF surtout) aient accepté le principe d'une taxation aussi facilement. Puisqu'il s'agit bien d'une question de principe : pourquoi engraisser Vivendi-Universal lorsque je développe mes photos numériques, archive mon disque dur, ou copie une distribution Linux (logiciels libres) ?

Si personne ne bouge, on aura bientôt des taxes sur les ramettes de papier, et des zones sur les DVDs... euh non, cette horreur existe déjà... on a invente les livres qui s'effacent au passage des frontières, et on interdira bientôt les livres tout court.

Albert COHEN
http://www-rocq.inria.fr/~acohen
 

Les pantoufles dans le bain de madame Tasca

TROP C’EST TROP. La bourde incroyable de la Tasca me rappelle une (vieille) histoire vraie, celle d’une petite fille, gardée quelques jours par ses grands parents, auxquels elle affirmait, caprice après caprice, invariablement :"Maman permet". Les grands parents de cette charmante enfant étaient, — comme c’est le cas une fois sur deux — les beaux parents de la maman. Un peu effarés, ils laissaient faire, pensant que les temps changent et que les belles filles d’aujourd’hui sont bien laxistes. Mais bientôt la petite coquine s’avisa de mettre ses pantoufles dans son bain. Maman permet ? Là non, ça ne prenait plus.

Catherine Tasca : "On va taxer les ordinateurs !"

Ainsi donc, Le Figaro (15 janvier) osait titrer, au (néo)futur de l’indicatif : "On va taxer les ordinateurs". Comme si c’était fait d’avance, sans vote du parlement, sur un simple caprice de Mme le ministre de la Culture. Jospin permet.
Pas très étonnant d’apprendre que la Sacem, société de droit privé vivant de ce type de taxations arbitraires trouve cela très bien.


Or, "curieusement" tous les internautes se sont mis à réagir frénétiquement, des plus ardents libertariens aux mégrétistes habituellement les plus dirigistes, en passant par Libération qui fait sa "Une" (16 janvier) sur cette fantaisie d’un ministre irresponsable. Fantaisie venant après 15 ans de délires genre Loi Lang, taxe sur les magnétoscopes, etc.
Je dis "curieusement" parce que moi-même je traînais depuis plusieurs jours la préparation d’un Courrier fustigeant les précédentes taxations, celles des CD vierges et des DVD.Au total cette taxation-là coûtera beaucoup plus chers à tout le monde. Je calcule que, pour mes seules archives personnelles, elle me coûtera près de 300 F par an, alors que la stupide taxe sur les ordinateurs, si elle s’aligne sur le taux allemand coûterait environ 150 F à l’achat d’un ordinateur, soit 30 ou 40 F par an= 10 fois moins. Et cependant c’est cette deuxième taxe qui manifestement ne passe pas. On connaît d’autres précédents dans l’Histoire .La révolution américaine ne s’est-elle pas faite pour une taxation sur le thé ? La révolte bretonne de Pontcallec n’est-elle pas partie du papier timbré ? Etc.

 

Un projet stupide au moment où l'État cherche à favoriser les ordinateurs et les portables


L’un des points les plus insupportables est que 92 %des internautes et utilisateurs d’un ordinateur n’ont jamais enregistré un seul morceau de musique par ce moyen. Ils payeront pour les 8 % d’autres. Ces "copieurs" sont surtout des gamins qui n’achèteraient pas leurs"tubes" aux prix énormes de la commercialisation s’ils n’avaient la ressource de les copier.
Voilà une affaire à suivre. Et nous la suivrons. Je constate qu’elle déchaîne beaucoup plus de réaction que d’autres injustices. Même la citadelle de Bercy trouve que la Tasca y va un peu fort. Hier l’AFP diffusait l’étonnante prise de position suivante : "Bercy dans son ensemble, aussi bien économique qu’industriel, est fermement opposé à toute idée de taxe sur le sujet, aussi bien sur les ordinateurs que sur les terminaux UMTS", a déclaré une source auprès du ministère."On s’y opposera très fermement", a-t-elle ajouté, qualifiant le projet de "stupide, au moment où l’on cherche à favoriser l’usage des ordinateurs et des téléphones portables". Le Ministère "de la Culture et de la Communication" n’accole pas seulement deux mots antagonistes. Il faut reconnaître que son appellation même le disqualifie du point de vue des libertés. Culture d’État? Communication d’État ? Cela est bien suspect.


Ce projet avait, et a encore, pour but de répartir arbitrairement quelque 2 milliards au profit des éditeurs de musique, des interprètes et des sociétés d’auteurs, c’est-à-dire au profit d’organismes comme la SACEM, qui se frottent les mains. Tout cela d’ailleurs alimentant chichement une créativité bien médiocre. N’oublions pas que ces versements viendront après des prélèvements prioritaires, en faveur de ceux qui sont plus égaux que d’autres… après absorption par des frais de structure, après versement aux gros brochets de la culture industrielle, l’excellent groupe "culturel" Vivendi par exemple, sans lequel, de Couperin à Georges Brassens il n’y aurait jamais eu ni musique ni chanson française.
Alors vigilance et résistance. La partie n’est pas encore gagnée pour eux et pour la Tasca.
Tasca bas les pattes ! Tasca démission !…

Jean-Gilles MALLIARAKIS, le 18/01/2001

 

 

- Forums: Taxe sur les CD et les DVD vierges, le débat fait rage.

Dès le mois de janvier 2001, une redevance au bénéfice des gestionnaires des droits d'auteur sera appliquée : il faudra alors débourser 4 francs de plus pour acquérir un CD vierge de 74 minutes et 20 francs de plus pour un DVD de deux heures.

Devant l'affluence des réactions, 01net. met en place trois espaces de discussion sur les problèmes soulevés par cette nouvelle taxe :
- Forum 1 : Cette taxe vient-elle légitimer le piratage ?
- Forum 2 : Cette taxe va t-elle pénaliser tous les utilisateurs d'informatique ?
- Forum 3 : Une taxe injuste ? Quelles sont les solutions pour que les auteurs ne soient pas lésés ?
 

Au-delà, continuons le combat avec le "Site d'action contre la redevance sur les supports numériques" (des infos sur ces taxes, un forum, des liens et surtout, une pétition on-line):

L’information provenant de l'AFP et du site de TF1 

Face à la pression libérale le gouvernement cède


Catherine Tasca a été contrainte, mardi 16 janvier, sous la pression de Matignon et de Bercy, de faire machine arrière sur l'instauration d'une taxe ou redevance sur les ordinateurs notamment, vingt quatre heures seulement après en  avoir souhaité la création. "Le gouvernement ne taxe pas les ordinateurs et n'a pas l'intention de le faire", a affirmé la ministre de la Culture à l'Assemblée nationale après avoir plaidé, lundi, le contraire dans une interview au Figaro.

Mme Tasca avait expliqué que "la taxation des décodeurs, magnétoscopes améliorés et ordinateurs, en bref, tout support permettant d'enregistrer des oeuvres est un prolongement logique des négociations engagées tout au long de l'année 2000" au sein de la commission Brun-Buisson sur la copie privée.

Cette déclaration a provoqué aussitôt un tollé à droite, l'opposition dénonçant la création d'"un impôt nouveau" ou pointant "le risque de voir s'accroître le fossé numérique", selon les termes de Christian Estrosi (RPR). "Aberrant", a jugé François Goulard (DL), tandis que les industriels, déjà échaudés par la prochaine redevance sur les CD, DVD et minidisques vierges, protestaient de plus belle.

A gauche et du côté du gouvernement, c'est la surprise qui a dominé. "On est tombé des nues", a-t-on résumé tant à Matignon qu'à Bercy. L'étonnement était d'autant plus grand que ce sujet n'avait pas été abordé, selon des sources gouvernementales, au cours de réunions interministérielles.

 

 Les sites qui relaient notre combat :

 

http:// www.vachalait.com

http://www.taxa.fr.st.