Le corporatisme public remet en cause la cohésion sociale

Savez vous quelle entreprise coûte chaque année à l'État plus que les budgets réunis de la justice, des affaires étrangères, de la culture, de l'environnement ?

Quelle entreprise cumule à elle seule 170 000 journées de grèves sur l'année 2000 ?

Quelle entreprise envoie une partie de ses salariés en retraite à 50 ans (les autres à 55) quand on demande aux salariés du privé d'aller jusqu'à 60 ans avec 40 ans de cotisations ? (Et le plus fort, c'est que ce sont les dits salariés du privé qui payent des deux tiers du coût de ces retraites anticipées).

Réponse : la SNCF ! Et quand on sait que partout ou presque les transports ferrés sont privés, que ce sont les compagnies privées qui ont développé les chemins de fer en France (et sur un réseau bien plus important que la peau de chagrin actuelle), on peut se poser des questions...

 

Savez vous qu'en France, la Poste avec 285 000 salariés distribue chaque année 24 milliards de lettres et d'objets à 60 millions de gens sur 550.000 km².

Aux États Unis, il y a 3 fois plus de postiers, qui distribuent 9 fois plus d'objets à 5 fois plus de gens sur une superficie 20 fois plus importante. Ce qui fait qu'un postier américain est 3,75 fois plus efficace qu'un postier français.

 

Savez vous qu' EDF emploie la bagatelle de 4 200 personnes pour gérer le pactole de 1,94 milliards (de francs) que le comité d'entreprise ponctionne chaque année sur les recettes (1%), alors que les bénéfices de l'entreprise ne sont que de 2,5 milliards pour donner un ordre d'idée, le ministère de l'aménagement du territoire dispose d'un budget de 1,85 milliards de F). Et qui gère (seule) ce pactole et ces 4200 "permanents" ? La CGT. On comprend que ce syndicat n'ait pas encore déposé le bilan bien qu'il ne représente plus que 1% des salariés.

 

Savez vous qu'à la RATP, on travaille 20 % de moins que dans le secteur privé, on est deux fois plus absent, on part en retraite 25 % plus tôt, on bénéficie de salaires 20 % plus élevés et de retraites 60 % plus élevées.

 

Savez vous quelle est la plus grande des administrations au monde après l'armée chinoise ?

L'éducation nationale française : 1 418 744 personnes (plus que l'Armée Russe, ex Armée Rouge). Et sur ce chiffre, il y a moins d'1 million d'enseignants ! C'est à dire qu'il y a 512 087 "administratifs" (hors restauration et services annexes bien sur). Savez vous que sur ces 512 000 personnes, une commission d'enquête de l'assemblée a trouvé 37 664 salariés qui n'apparaissent que dans la colonne "dépense de personnel" et dont personne ne sait ce qu'ils font.

Le coût de cette gigantesque plaisanterie ? 650 milliards de Francs par an, soit le prix de 52 porte-avions nucléaires de 36 000 tonnes (avec hélice en état de marche).

Le manque de professeurs dont on nous rebat les oreilles ? Il y a aujourd'hui 459 600 élèves de moins qu'en 1991, mais 247 000 enseignants de plus.

Les résultats : sur 726 000 jeunes qui quittent chaque année le système, le ministère reconnaît lui même que 439 000 n'ont "aucune réelle formation".

 

Un chiffre à retenir: les fonctionnaires représentent 27 % de la population active ayant un emploi, alors que chez les autres pays du G7, on ne dépasse jamais 13 %.

 

Dégraissons le Mammouth et le reste ! Descendons tous dans la rue le 18 juin 2003 de l'étoile à la Concorde pour prouver à ces profiteurs et feignants qu'on a marre de les voir se moquer de ceux qui travaillent et prennent réellement à coeur les intérêts des Français et non pas seulement leurs petits intérêts catégoriels désormais d'autant plus abusifs qu¹ils en profitent pour se mettre en grève à tout bout de champ, aux ordres de syndicalistes menteurs, profiteurs et aux ordres du PCF, de la CGT et des socialistes, tous minoritaires !

 

Quand le public manipule le privé... Les cortèges de grévistes du secteur public battent le pavé. S'il n'y a qu'eux dans la rue, c'est évidemment parce qu'ils défendent becs et ongles leurs énormes avantages. Et s'ils comptent tant sur le privé, ce n'est pas pour les défendre, mais pour qu'il paye, en majeure partie, la facture. En 2002, les retraites de la fonction publique ont représenté 45 milliards d'euros, payés à 85 % par l'impôt. En 2030, elles représenteront plus de 100 milliards d'euros. Déjà l'année dernière, il a fallu ponctionner...830 millions d'euros au régime privé vers le régime public.

Rien d'étonnant quand on sait que :

- Dans le public, on cotise 37,5 années, dans le privé 40 années.

- Dans le public, on est embauché une fois pour toute. Pas de chômage. Quand on commence, on sait à quel âge on devra s'arrêter.

- Dans le public, le cumul emploi/retraite est permis.

- Dans le public, les hommes partent à la retraite à 58,5 ans et les femmes à 57,7 ans. Dans le privé, les hommes partent en moyenne à la retraite à 61,2 ans et les femmes à 62,1 ans.

- Dans le public, 42 % des hommes et 50 % des femmes liquident volontairement leur retraite avant 60 ans. Dans le privé, pas de retraite possible avant 60 ans.

- Dans le public, les hommes profitent en moyenne de 23 ans de retraite et 24 ans pour les femmes. Dans le privé, les hommes profitent en moyenne pendant 13, 6 années de leur retraite et les femmes pendant 14,7 ans.

- Dans le public, le taux de cotisation est de 7,85 %, dans le privé de 9,55 à 11,35 %.

- Dans le public chaque année manquante ampute la pension de 2 %, dans le privé, de 10 %.

- Dans le public, la pension est calculée sur les 6 derniers mois, dans le privé sur les 25 meilleures années.

- Dans le public, 20 % des agents sont augmentés moins d'un an avant leur départ pour augmenter leur retraite.

- Dans le public, les fonctionnaires touchent en moyenne 75 % de leur dernier salaire. Dans le privé, 60 %.

- Dans le public, la pension de réversion n'est pas plafonnée. Dans le privé, elle l'est.

- Dans le public, la revalorisation de la pension suit la revalorisation des traitements. Dans le privé, elle varie en fonction de l'indice des prix. En dix ans, la revalorisation des pensions des fonctionnaires a été le double de celle des pensions du privé.

- Dans le public existe un système de retraite par capitalisation : la Préfon. Pas dans le privé.

- Dans le public, la pension moyenne d'un fonctionnaire est de 1 458 euros, celle d'un salarié du privé est de 899 euros.

- Dans le public, le minimum vieillesse est de 944,87 euros, dans le privé 577,91 euros.

- Dans le public, 7 700 fonctionnaires touchent le minimum vieillesse, soit 580 euros par mois. Dans le privé, ils sont 375 000 à percevoir ce minimum. C'est-à-dire que 98 % des retraités pauvres sont issus du privé.

 

Sauvegarde Retraites (2002), association Loi 1901 indépendante de toute formation politique, syndicale ou professionnelle

 

Questions

 

1. En quoi toutes ces informations sont-elles de nature à ébranler la cohésion sociale ?

2. Doit-on pour autant les taire ?

3. En quoi le corporatisme public mène-t-il à des situations inégales ?

4. Comment prévenir la dissolution des liens sociaux liée à ces situations ?