CHAPITRE 10

APPRENDRE DES LEÇONS QUE L'ÉCOLE N'ENSEIGNE PAS

Comment obtenir de nos enfants qu'ils rejettent la coercition quand nous les éduquons dans un système basé sur ce principe ?

 

Les fruits amers de l'agression

 

Les progrès scientfiques réalisés lors des 100 dernières années ont été impressionants. Au début du vingtième siècle, le cheval était encore incontournable pour l'industrie du transport. Aujourd'hui, les automobiles et les avions nous font voyager dans le monde entier. Les lettres prenaient des semaines à taverser un continent, aujourd'hui les e-mails sont délivrés en moins d'une minute à n'importe quel endroit de la terre. Il y a de cela quelques générations, on mourrait d'une simple infection, aujourd'hui, les progrès en matière de nutrition, d'antibiotiques et de soins rendent les infections rarement fatales. Dans la plupart des domaines, des progrès majeurs ont été perpétrés lors du siècle dernier. Malheureusement, notre système éducatif est une de ces exceptions à la marche du progrès.

 

Au début des années 1900, nos arrière grands parents faisaient des kilomètres pour se rendre à l'école la plus proche. Pendant la plus grande partie de leur jour de classe, le professeur se tenait devant eux, craie en main pour leur expliquer les leçons de leur manuel. Auhourd'hui, les élèves se rendent en voiture ou en bus à l'école pour écouter les leçons de leurs enseignants. Les moyens de transport ont évolué, les craies sont devenus des feutres pour tableaux blancs et les cours comprennent de nouvelles matières et pourtant l'école n'a pas beaucoup évolué.

 

Le coût de cette école qui n'a pas trop évolué a par contre été largement multiplié. Aux Etats-Unis, par exemple, le coût réel moyen des études par élève a été multiplié par 14 entre 1996 et 1920 (1) et pourtant les études réalisées montrent que la qualité des études pose problème (2). Presque le quart des étudiants en lycée sortent des études sans l'équivalent du bac, et un autre quart décroche le diplôme sans pour autant posséder les compétences nécessaires pour entrer sur le marché du travail ou faire des études supérieures (3). En 1997, 20 % des sociétés ont du enseigner à leurs nouveaux employés les arcanes de l'orthographe et de l'arithmétique alors même que ces employés avaient le bac ! (4).

 

L'illetrisme progresse aux Etats-Unis. En 1945, 18 millions d'homme furent testés afin de vérifier s'ils lisaient sufisamment bien pour s'engager dans l'armée. Seuls 4 % échouèrent aux test. En 1952, lors de la guerre de Corée, 19 % des jeunes gens testés se révélèrent illettrés. L'armée américaine diligenta iune enquête menée par des psychologues afin de déterminer comment des lycéens étaient capables de feindre l'illetrisme, elle découvrit en fait qu'il ne feignait pas mais qu'ils étaient bien incapables de lire correctement (5) !

 

À la fin de la guerre du Vietnam en 1973, 27 % des conscrits potentiels ne lisaient pas suffisamment bien pour être incorporés (6). La lecture n'est pas le seul domaine dans lequel les élèves américains ont des problèmes. Lors de compétitions internationales, on demanda à des collégiens de déterminer la moyenne de 13, 8, 6, 4, 4 sous forme de QCM, 60 % des élèves ne l'avaient pas trouvé (7). Peut-être que les élèves connaissent des problèmes pour résoudre ces tests tout simplement parce que leurs enseignants n'y arrivent pas non plus. Certains États imposent donc désormais des tests de maîtrise de la langue aux enseignants. En 1998, 59 % des candidats à l'enseignement au Massachusetts échouèrent à des tests du niveau d'un collège d'enseignement secondaire alors même qu'ils étaient diplômés de l'université (8).

 

Le quatrième niveau d'agression : le monopole de l'éducation

 

Nous ne devrions pas être trop surpris d'apprendre que les élèves et les enseignants américains réalisent de piètres performances académiques. Après tout nos écoles sont des exemples de ce quatrième niveau d'agression : ce sont des monopoles subventionnés dont on nous oblige à faire usage. Toutes les écoles et même les écoles privées les moins réglementées ainsi que les écoles à la maison doivent passer sous les fourches caudines de l'État à travers un corps d'inspecteurs qui dicte un programme minimum à respecter, une liste de manuels acceptables et le niveau requis pour les enseignants (9). Les conséquences sont prévisibles. Le monopole réglementaire de l'éducation se fait à des coûts élevés pour une faible qualité et peu d'innovations.

 

L'éducation gouvernementale est lourdement subventionnée par nos impôts et ces subventions encouragent les gaspillages. Au final les écoles publiques consomment deux fois plus d'argent pour des frais de fonctionnement que les écoles privées (10), et pourtant les élèves des écoles privées atteignent systématiquement de meilleurs résultats. Augmenter les budgets de l'école publique ne fait pas diminuer l'illetrisme et pourrait même avoir des effets négatifs (11). L'augmentation du taux d'illetrisme à la sortie de l'école signfie que nos enfants acquièrent moins de capacités à créer des richesses. Si les capacités de lecture n'avaient pas décliné depuis la seconde guerre mondiale, alors les américains auraient connu un niveau de richesse plus important (12).

 

Les enfants en âge d'être scolarisés sont contraints de fréquenter des écoles agréées par l'État. C'est parce que nous voulons que les enfants bénéficient d'une bonne éducation que nous considérons que l'école publique obligatoire et gratuite est une bonne chose, afin que même les mauvais parents ne puissent priver leurs enfants d'une éducation de qualité. Comme toujours, l'agression a des conséquences dont nous ne voulions pas. Et plus spécifiquement il s'agit là du quatrième niveau d'agression, celui qui consiste à contraindre nos enfants à l'utilisation du service monopolistique étatique, ce qui donne à d'autres le contrôle de ce que nos enfants apprennent. Et dans ce domaine, l'alphabétisme n'est plus la priorité première.

 

La nation la plus lettrée au monde

 

Dans les années 1800, les Américains étaient considérés comme un des peuples les plus instruits au monde. Un aristocrate français, Alexis de Tocqueville, parlait ainsi d'une nouvelle nation forte du peuple le plus éduqué dans l'histoire (13). Le roman " Le dernier des Mohicans " publié en 1818, avait été vendu à hauteur de 5 millions d'exemplaires (14) alors que la population américaine était inférieure à 20 millions (15). En 1840, le taux d'alphabétisation au Nord et au Sud, à l'exclusion des esclaves, était respectivement de plus de 90 % et de 80 % (16). En d'autres mots, le taux d'alphabétisation était alors supérieur à ce qu'il est aujourd'hui !

 

L'école n'était pourtant ni gratuite, ni obligatoire, bien que des écoles privées proposaient une éducation à ceux qui n'avaient pas les moyens d'aller dans les écoles publiques (17). Beaucoup de ces écoles enseignaient à des centaines d'élèves en même temps, utilisant une méthode lancé par le maître d'école Quaker britannique Joseph Lancaster. L'enseignant instruisait les enfants les plus agés, lesquels, à leur tour, devaient en instruire d'autres sous la supervision du maître. Lancaster avait perfectionné cette méthode de façon à pouvoir enseigner à une centaine de ses élèves à la fois, et gratuitement ! (18) Les écoles pouvaient essayer de nouvelles et de meilleures méthodes d'apprentissage, car il y avait peu d'obligations normalisatrices pesant sur les enseignants et les écoles. Les élèves quittaient l'école s'ils n'y apprennaient rien, ainsi il n'y avait pas besoin de règles autres que celles du marché pour que cela fonctionne, et toutes les innovations pédagogiques étaient possibles.

 

Au début du dix-neuvième siècle, Boston possédait des écoles partiellement financées par l'impôt, mais deux fois plus d'élèves fréquentaient les écoles privées. L'admission dans les écoles publiques impliquait que les élèves sachent au préalable lire et écrire. Habituellement, ces compétences de base sont enseignées au sein de la famille, par un précepteur ou par une école privée (19). Une étude datant de 1817 révèle que 90 % des enfants de Boston étaient scolarisés (20). L'éducation en Amérique était si aisément accessible que le taux de scolarité ne changea pas dans la ville de New York lorsque les écoles y furent subventionnées et payées par les contribuables (21).

 

Les parents pouvaient bénéficier de la liberté de choix entre différents types d'écoles, y compris des écoles issues d'institutions non subventionnées. Certaines écoles préparaient leurs élèves à l'université et d'autres formaient au commerce. Des écoles proposaient une éducation très générale, d'autres formaient à des compétences très spécifiques. Un tutorat privé était disponible pour ceux qui n'avaient pas la possibilité de fréquenter l'école à ses horaires habituels, il était possible aussi d'apprendre à la maison avec ses parents.

 

Le marché, hors de toute agression publique, permettait ainsi de dispenser une éducation qui convenait à tous les budgets et à tous les projets. Les parents votaient avec leur argent pour financer les éducateurs qui les servaient le mieux. De cette façon ce furent les parents qui déterminaient aussi bien le contenu de l'enseignement que le cursus d'éducation.

 

L'agression perturbe le fonctionnement du marché

 

Il apparaît clairement que l'éducation privée et l'alphabétisme se développèrent ensemble aux États-Unis à partir du milieu du dix-neuvième siècle.

 

Comment est-ce que l'éducation obligatoire financée par l'impôt a-t-elle évolué ?

Les promoteurs d'un système monolithique d'éducation "nationale" espéraient modeler l'esprit des enfants d'immigrants selon leur définition du bon citoyen. Si les écoles publiques étaient payées par les contribuables et devenaient gratuites pour les élèves, alors les immigrés favoriseraient certainement les écoles publiques vis-à-vis des écoles privées qu'ils choisissaient jusque là. Bien sûr, le financement par l'impôt suppose que les parents seraient forcés à verser leur argent durement gagné au profit des écoles publiques. Seuls les plus riches auraient alors les moyens de payer en plus une école privée. Comme le serpent dans le jardin d'Eden, les soi-disants réformateurs utilisèrent l'argument tentateur de la " citoyenneté américaine " pour agresser les nouveaux migrants.

 

Beaucoup d'immigrants durent prendre la route de l'Amérique pour échapper à des persécutions religieuses. En dépit de ce que cela a pu leur coûter , ces immigrants opiniâtres se saignèrent pour offrir à leur progéniture une éducation de qualité plutôt que de les envoyer dans les écoles publiques.

Ainsi les Catholiques évitèrent les écoles publiques car ils les considéraient comme le lieu d'une propagande protestante, ils ouvrirent alors des écoles confessionnelles.

Les immigrants germaniques envoyèrent leurs enfants dans des institutions privées puisque les écoles publiques refusaient un enseignement bilingue anglais-allemand.

 

Les immigrants qui voulaient un enseignement dans leur langue maternelle et une imprégnation dans leur culture d'origine optèrent pour des écoles paroissiales ou des écoles privées conformes à leurs prescriptions (22).

 

Les écoles construites par l'agression enseignent l'agression

 

La volonté des pauvres d'envoyer leurs enfants dans le privé plutôt que dans le public nous permet de comprendre à quel point ils valorisent l'éducation, et plus particulièrement une éducation reflétant leurs croyances et leur culture.

 

Beaucoup sont venus en Amérique pour se sortir aussi de la trappe à la pauvreté due aux lois corporatistes et autres agressions légales. Il est donc possible qu'ils se soient méfiés d'écoles créées à partir d'agressions semblables à celles qu'ils avaient fuit. Ils pouvaient craindre que des écoles issues de l'agression enseignent la justification de l'agression.

Si cela vous semble tiré par les cheveux, rappelez-vous votre éducation. Lorsque vous avez lu les précédents chapitres ne vous êtes vous pas étonné de n'avoir jamais entendu un de vos professeurs vous présenter cette façon d'aborder l'économie ? Mais franchement à quoi s'attendre d'autre de la part des écoles publiques, pouvez-vous imaginer qu'un système scolaire financé par l'impôt puisse faire appel aux services d'un professeur qui expliquerait que la taxation c'est le vol ? Non, et vous avez raison. En conséquence nos enfants sont instruits par des enseignants qui considérent que l'initiation de l'agression, de la fraude ou du vol peuvent se justifier par la recherche de l'intérêt général. Ceci suppose que les fins ne sont pas influencés par les moyens utilisés. Pour les parents qui comprennent comment fonctionne le monde, une telle philosophie est du nivau arithmétique de 2 + 2 = 5.

 

Nous interprêtons les faits selon notre compréhension du monde. Si notre interprétation est correcte, nous sommes capable de déterminer les actions à prendre pour réaliser nos objectifs. Nous serons capable de faire régner la paix et l'abondance dans nos cœur, au sein de nos familles, de nos communauté et de notre monde. Par contre si notre interprétation est erronée, nous allons créer des problèmes supplémentaires sans résoudre celui auquel nous sommes confronté. On ne s'étonnera donc pas que les parents désiront ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants soient prêts à de lourds sacrifices pour les envoyer dans une école apte à compléter l'éducation qu'ils ont reçu chez eux.

 

La même éducation pour tous

 

Si la loi rend la scolarité obligatoire, elle va aussi jusqu'à définir exactement en quoi cette éducation doit consister. Ce sont les agents du ministère de l'éducation, et non pas les parents, qui décident de ce que les enfants doivent apprendre. Et comme ces agents sont issues des classes supérieures, ils mettent en place des cursus menant un maximum d'élèves vers les études universitaires (23).

 

Mais pour les élèves qui ne souhaitent pas faire des études universitaires, les disciplines enseignées sont inadaptées. L'ennui et la frustration les mène donc à adopter des comportements perturbateurs empêchant les autres élèves d'apprendre dans la sérénité.

Un professeur désespéré, Steve Mariotti, a demandé à ses élèves perturbateurs la raison de leur comportement. "Vous êtes chiant ! " ont-ils répondu. Dépité, Steve demanda à la classe si parmi ce qu'il avait enseigné quelque chose les avait intéressé. Un élève lui répondit que le récit de son expérience antérieure de professionnel de l'import-export les avait captivé. Il pouvait d'ailleurs se rappeler dans les détails cette histoire. Pour les jeunes pris dans la trappe à la pauvreté, le métier des affaires est une façon de se sortir de leur situation (24). Pourtant, faute d'autonomie, il est rare que les écoles publiques, introduisent des cursus de management non purement théoriques. Lorsque ceux qui décident des programmes scolaires font une erreur, beaucoup d'enfants en pâtissent.

Quelquefois l'erreur consiste en une inaptitude à rendre des cours intéressants et à aider les élèves à réussir leur vie professionnelle. Quelquefois l'erreur peut consister en la substitution de méthodes expérimentales à la place de méthodes éprouvées, comme lorsque la méthode syllabique a été remplacée par la méthode globale. D'une façon regrettable, les inspecteurs de l'éducation nationale ont semblé oublier que c'est l'expérience éprouvée qui détermine les méthodes pédagogiques les plus adaptées.

 

Les écoles, construites par l'agression, génèrent la violence Lorsque l'école ne délivre pas de cours intéressants et adaptés aux besoins, tout en rendant la présence aux cours obligatoires, certains jeunes perturbent les autres élèves. Avec l'augmentation du taux de scolarité, les vols, les trafics de stupéfiants, la violence augmentent, ils sont perpétrés par des étudiants qui ne se sentent pas concernés par la scolarité qu'ils subissent (26).

 

En 1992, 24 % des adolescents ont fait part de crainte pour leur sécurité physique à l'école (27). À Détroit, 63 % des parents ont cité la violence comme le principal problème rencontré par leurs enfants scolarisés (28). Une mère en Arizona n'avait qu'un seul vœu pour la scolarité de son fils : qu'il reste en vie jusqu'à la fin du lycée (29). Les enfants qui ont des difficultés à se concentrer dans un tel environnement risque d'être diagnostiqués par la médecine scolaire comme souffrant d'un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité et d'être mis sous traitement Ritalin ou Prozac.

Environ 5 millions d'enfants sont ainsi traités avec des psychotropes. Les parents qui refusent d'appliquer de tels traitements sont menacés de procédures pour négligence médicale et mauvais traitement sur enfants. Pourtant ces traitements puissants ont des effets indésirables qui peuvent s'avérer terrifiants. Ainsi un adolescent de 12 ans, Michael Mozer, avait demandé à sa mère de cesser sa cure médicamenteuse parce que " quelqu'un dans ma tête me demande de faire des choses mauvaises. " Et effectivement, Eric Harris, 18 ans, et son ami Dylan Klebold, 17 ans, étaient sous l'emprise du Luvox lorsqu'ils massacrèrent leurs camarades du lycée Columbine à Littleton, Colorado, le 20 avril 1999. Un mois après, T.J. Solomon, 15 ans, sous l'emprise du Ritalin, tua par balles six de ses camarades au lycée Heritage à Conyers, Georgie. Dans l'Oregon, Kip Kinkel, 15 ans, a tué ses parents et deux de ses camarades de classe, il en blessa 22 autres dans la cafeteria de son écoles. Kip suivait un traitement utilisant le Ritalin et le Prozac (30).

 

Nous demandons à nos enfants de ne pas se droguer, et pourtant lorsqu'ils sont plus remuants que nous ne l'aurions souhaité nous leur administrons de puissantes substances psychotropes. Au lieu de traiter ainsi les symptômes nous devrions en découvrir la cause, il pourrait s'agir d'une réaction naturelle à une éducation basée sur l'agression.

 

Les pauvres s'appauvrissent : les moins favorisés sont discriminés

 

Les problèmes d'apprentissage sont plus particulièrement sensibles dans les écoles fréquentées par les minorités. En 1997, 76 % des élèves blancs de CM1 avait acquis des compétences de base en mathématiques alors seulement 41 % des élèves hispaniques et 32 % des élèves noirs étaient à ce niveau (31).

Les parents des quartiers difficiles devaient aussi régler des frais élevés témoignant du coût important d'une éducation de faible qualité. Même si les frais d'accès aux écoles privées représentent un énorme sacrifice pour eux, leurs enfants fréquenteront des écoles religieuses ou des écoles indépendantes de l'État, souvent l'ensemble des prestrations sociales y passent (32). Ainsi la part des enfants issus de familles nécessiteuses augmente dans les écoles privées (33).

 

À la fin des années 1970, davantage de familles du privées étaient issues de familles dont les parents gagnaient entre 5 000 et 10 000 dollars par an que de familles dont les revenus des parents dépassaient les 25 000 dollars par an (34). Cependant le vandalisme, le crime, la toxicomanie, les atteintes aux enseignants et le manque d'intérêt pour l'école sont moins répandus dans le privé que le public, même si on ajuste ces éléments par des variables socio-économiques et démographiques (35).

 

Le marché offre de l'espoir

 

La plupart des parents évoquent la qualité supérieure de la formation comme la raison pour laquelle ils envoient leurs enfants dans l'enseignement privé. L'enseignement Catholique est le premier de ces réseaux d'enseignement privé (36).

 

Alors que les enfants des minorités réussissent de moins en moins bien dans les écoles publiques, le fossé se comble de plus en plus entre les enfants WASP et ceux des minorités dans les écoles privées (37). L'avantage offert par les écoles Catholiques me paraissait évident lorsque j'étais élève au lycée. En effet ceux qui en étaient issus remportaient la plupart des prix des grands concours scientifiques. Non seulement les écoles privées faisaient la promotion de l'excellence académique, mais elles le faisaient en intégrant davantage les moins fortunés et les minorités (38). D'ailleurs la mixité raciale y est plus forte alors que les écoles publiques laissent chaque groupe ethnique s'isoler (39) , (40).

 

Les écoles publiques vont chercher leurs élèves dans le quartier où elles sont implantées, ce qui diffère du recrutement des écoles privées. La carte scolaire, une autre forme d'agression étatique, favorise l'exode des quartiers difficiles, les parents préfèrent s'installer dans des zones plus favorisées où ils pourront scolariser leurs enfants, ce qui contribue à renchérir le coût de l'habitat dans les zones non défavorisées, donc à en exclure les familles moins fortunées (41).

La carte scolaire participe donc largement à la ségrégation résidentielle, ses effets se ressentent dans les écoles publiques. Les élèves des écoles privées se sentent davantage concernés par leur scolarité, ils se portent davantage volontaires pour réaliser des travaux et participer à des actions conjointes (42). Les meilleurs résultats obtenus par les écoles privées ne résultent pas d'une sélection à l'entrée, plus du quart des écoles paroissiales de centre-ville n'ont défini aucun critère d'admission d'ailleurs les écoles Catholiques typiques prennent 88 % des dossiers qui leur sont proprosés. Dans des écoles urbaines comme celles de Cleveland, les ¾ des élèves ne sont même pas Catholiques (43). 20 % des écoles Catholiques acceptent même d'admettre des élèves qui ont été renvoyés d'écoles privées ! (44)

Ainsi, les écoles publiques envoient chaque année 100 000 jeunes à problèmes vers des écoles privées qui se sont spécialisées dans l'aide à ce public particulier (45). Ces élèves peuvent être des délinquants, des fauteurs de troubles, ou des adolescents possédant des problèmes psychologiques.

 

Une telle école privée se spécialisant dans les cas difficile a pu atteindre un taux de réussite de 85 % aux examens.

En utilisant l'informatique de façon intensive et en faisant fonctionner des classes à effectifs restreints, cette école (Jim Boyle's Ombudsman Educational Services) a permis à ses élèves d'acquérir des compétences de base et ce avec des moyens financiers deux fois moindres que ceux consacrés par élèves dans les écoles publiques (46) !

Un quart des élèves de la Marva Collins Preparatory School à Chicago ont des problèmes d'apprentissage, pourtant ils réussisent désormais tous à lire à leur niveau voire au niveau immédiatement supérieur (47). Les frais de scolarité demandés aux familles sont moins du tiers de ce que les écoles publiques du voisinage reçoivent par élèves (48). Sylvan Learning Centers, un service d'enseignement à domicile destiné aux élèves qui veulent progresser plus vite garantie d'acquérir le niveau de la classe supérieure en une formation de 36 heures (49) !

 

Alors que les écoles privées garantissent les résultats, les tribunaux du Colorado ont conclu que les écoles publiques ne pouvaient être tenues contractuellement à assurer un bon niveau scolaire. Les parents paient pour les écoles publiques à travers leurs impôts, et pourtant ces mêmes écoles n'ont pas l'obligation d'inculquer à leurs enfants les connaissances scolaires de base (50) !

 

Même les enseignants du public passent au privé !

 

Si vous avez ernvie d'envoyer vos enfants dans le privé, vous n'êtes pas les seuls. Aux États-Unis, a peu près 14 % des élèves sont scolarisés dans le privé (51). Près de la moitié des enseignats des écoles publiques de Milwaukee envoient leurs enfants dans des institutions privées.

Lorsque la députée Poly Williams du Wisconsin voulut imposer aux parents travaillant dans les écoles publiques d'y inscrire leurs enfants, elle dut subir des menaces de mort (52) ! On peut penser que quelques employés du public préféraient tuer plutôt que de mettre leurs enfants dans les écoles publiques de Milwaukee !

 

Les membres du Congrès scolarisent plus souvent leurs enfants dans le privé que le reste de la population. Au moins 34 % des députés et 50 % des sénateurs choisissent l'école privée pour au moins un de leurs enfants. Pendant leur présidence et vice-présidence, Bill Clinton et Al Gore mirent aussi leurs enfants dans le privé (53).

 

Les écoles privées ont permis d'augmenter les taux de réussite, ont accru l'engagement des élèves dans des dispositifs de volontariat, ont permi de baisser la violence à l'école et d'améliorer les relations inter-ethniques - et ce pour un coût élève deux fois plus faible que dans le public (54).

Des coûts administratifs plus restreints sont un facteur déterminant de ces économies. Par exemple les écoles publiques de Chicago possède un nombre d'administratifs par élève 37 fois plus élevé que celui des écoles Catholiques de la ville, à New York le nombre d'admonistratifs par élève est même 60 fois plus élevé ! (55)

 

Le traitement des enseignants du public est en moyenne de 50 % supérieur à celui des enseignants du privé (56), ce qui explique l'acharnement des syndicats de l'enseignement public contre le privé.

En 1995, Pepsi annonçait qu'il accorderait des bourses aux élèves de parents pauvres vivant à Jersey City afin qu'ils puissent envoyer leurs enfants dans le privé. Les syndicats des enseignants du public envisagèrent alors une campagne de boycott national de Pepsi. Les distributeurs de cette compagnie furent vandalisés. En face d'une telle campagne, Pepsi est revenu sur son offre de bourses (57).

Malheureusement des enseignants qui ont empêché les enfants de familles pauvres d'avoir accès à une meilleure éducation, qui ont détruit des biens privés, enseigneront à leurs élèves de devenir aussi des agresseurs.

 

Les enseignants du public n'ont pas besoin de craindre pour leur rémunération dans un système éducatif complètement privatisé. Au contraire, les enseignants gagneraient certainement plus puisque l'argent ne serait plus gaspillé dans les postes administratifs.

En nuisant aux élèves afin de maintenir le status quo, les professeurs ne font que porter préjudice à ceux qu'ils essaient d'aider.

 

L'agression contre le libre choix

 

Nos écoles n'ont pas réussi avec les enfants de parents peu fortunés, mais le marché peut les aider pour un coût deux fois moindre. En envoyant nos enfants dans des écoles privées, nous pouvons diminuer le coût de l'éducarion et améliorer sa qualité, tout particulièrement pour les plus désavantagés.

 

En gardant ceci à l'esprit, les parents venant des minorités pourraient soutenir des réformes qui leur permettraient de mettre les dollars de leurs impôts dans les écoles de leur choix.

Le Vermont (58) et le Montana (59) ont développé de tels programme depuis les années 1870. La ville de Milwaukee a donné à chaque enfant la moitié des 9 500 dollars par élève représentant leur coût par tête dans le public (60). Comme les écoles privées coûtent tellement moins cher que les écoles publiques, un système de chèque scolaire, permet aux étudiants des payer les frais de scolarité et de mettre de l'argent de côté.

 

Ainsi, un total de 1,2 million de dollars de contributions obligatoires furent reversées à l'État en 2000 (61). Si les écoles privées déçoivent les attentes des parents, elles perdent leurs élèves et donc leur argent.

Cette régulation par le biais d'une logique de marché permet de maintenir un niveau d'exigence élevé concernant la qualité des études. C'est ainsi que la plupart des programmes de chèque scolaire ont permis d'augmenter le niveau académique et la satisfaction des parents d'élèves (62). Les écoles choisissent leurs programmes et l'agression de la sectorisation scolaire disparaît, reste tout même l'agression fiscale pour financer ce programme. Les impôts permettent de financer des écoles privées en Belgique, en France, en Nouvelle Zélande, dans l'Ontario et aux États-Unis, et ces écoles là ont de meilleurs résultats que les écoles publiques. Cependant lorsque ce sont les écoles publiques qui imposent un programme aux écoles privées - on parle d'écoles privées sous contrat d'association avec l'État - alors leur niveau baisse (63).

 

Finalement, un haut niveau éducatif n'est possible que si le cordon ombilical entre l'État et l'école est coupé. Des enquêteurs ont dernièrement mis en place une indice de la liberté éducative mesurant le niveau d'agression étatique dans l'éducation pour chaque pays.

Comme on pouvait s'y attendre, les élèves des pays aux réglementations scolaires les plus contraingnantes réussissent moins bien des tests de mathématiques de niveau sixième (64).

 

La meilleure preuve de l'échec des écoles publiques est peut-être le développement très important des services de soutien scolaire.

Les Sylvan Learning Centers s'étendant sur le Canada, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne, garantissent aux élèves l'accès à la classe supérieure avec une formation de 36 heures après les cours (65). Autrement dit, les cours Sylvan prétendent faire en 2 mois ce que les écoles publiques ne parviennent pas à faire en 10 mois.

Au Japon, 70 à 90 % des élèves assistent régulièrement à des juku, il s'agit de cours de soutien organisés après l'école. Les enseignants de juku les plus performants peuvent gagner autant que des joueurs de base-ball professionnels. Comme pour les cours Sylvan, le programme des juku est adapté aux objectifs des élèves et à leur façon d'apprendre (66).

 

De plus en plus de parents choisissent aussi d'arrêter la scolarité de leurs enfants pour qu'ils apprennent à la maison. Dans certains États l'enseignement à domicile est autorisé à condition que l'enseignant ait une autorisation d'enseigner émise par l'État, même si cette autorisation délivrée formation ne permet pas une meilleure aptitude pédagogique (67).

Les parents qui firent le choix d'enseigner à leurs enfants sans autorisation ont été pénalement poursuivis avec amendes voire peines de prison à la clé, même si leurs choix ont permi de faire progresser très convenablement leurs enfants (68).

 

Le droit d'enseigner à la maison à ses enfants a été reconnu dans tous les États américains, mais seulement 1 à 3 % des enfants bénéficient d'une scolarisation à la maison (69). En dépit de leur faible nombre, les enfants scolarisés à la maison remportent les prix d'excellence, on compte parmi eux les 3 finalistes du concours d'orthographe 2000 et 4 des 10 finalistes du concours national de géographie (70). Ils atteignent des meilleurs résultats aux tests nationaux que 75 à 85 % des élèves des écoles.

Le coût de l'enseignement à la maison est de 200 à 2000 dollars pour le matériel avec un coût médian de 400 dollars (71). Ainsi l'enseignement à domicile est même plus économique que les écoles privées, seulement un des parents est contraint de ne pas occuper d'emploi pour pouvoir dispenser cet enseignement.

 

Une autre question est de déterminer si les enfants scolarisés à la maison ne connaissent pas un retard dans leur capacité à nouer des relations sociales. En réalité non, au contraire même ! Des conseillers d'éducation n'ont pas perçu de différence entre les groupes d'enfants scolarisés à la maison et les autres quant à leur capacité de s'affirmer. En ce qui concerne le comportement social et la confiance en soi, les enfants scolarisés à la maison sont mieux placés (72). Un réseau d'écoles à la maison propose désormais des aides pour organiser les activités sociales et sportives offrant ce qu'il y a de mieux quant à l'excellence académique et aux travaux de groupes (73).

 

Faire mieux

 

Comme nous avons pu le voir à travers les exemples précédents, moins d'agressions permet un meilleur niveau éducatif, tout particularièrement pour les plus pauvres.

 

Si nous devions respecter le choix du voisin alors le niveau d'éducation dans ce pays serait bien meilleur. Essayons d'imaginer à quoi ressemblerait l'école si l'éducation était complètement déréglementée (c'est-à-dire exempte de toute forme d'agression).

Bien que cette école idéale n'existe pas, un certain nombre des éléments qui la constituent sont présents. Ces facteurs peuvent nous permettre de comparer avec ce que nous avons aujourd'hui. L'école idéale commencerait certainement comme une petite école, sa taille augmenterait chaque année grâce à sa réputation d'excellence. De nouveaux élèves passeraient ses tests pour découvrir leurs aptitudes et leur façon optimale d'apprendre comme le font les Sylvan Learning Centers.

Certains enfants sont plutôt visuels, ils se rappellent le mieux ce qu'ils voient, d'autres sont auditifs ce qui signifie qu'ils assimilent plus rapidement des leçons qu'ils entendent, d'autres encore sont kinesthésiques et apprennent mieux en touchant et en manipulant (74).

Les élèves d'une école idéale pourraient bénéficier d'un enseignement adapté à leurs aptitudes particulières d'assimilation. Par exemple un élève kinesthésique pourrait aborder les mathématiques en utilisant des blocks à additionner et à soustraire avant d'en passer par des nombres sur un papier (75).

L'utilisation des ordinateurs et d'équipements audiovisuels est un grand plus dans l'apprentissage, il permet d'optimiser les résultats des élèves (76).

 

Les frais de scolarité pour une telle école seraient comparables à ceux demandés dans les écoles privées, c'est-à-dire, à peu de choses près moitié moins de ce que coûtent les écoles publiques. Dans cette école modèle un cours peut commencer par une vidéo éducative ou un programme tiré d'Internet. Dans la mesure où les producteurs de ces cours peuvent recevoir des droits d'auteurs en fonction de l'usage de leurs supports, les plus grands concepteurs de produits pédagogiques pourraient se faire autant d'argent que des athlètes professionnels, un peu à la façon des instructeurs juku au Japon (77).

 

Puisque les résultats des étudiants progresseraient au rythme de la plus grande expertise de leurs enseignants (78), les concepteurs de tels programmes pourraient aussi être des prix Nobel mettant à disposition leur temps et leur expertise pour ouvrer à une éducation de meilleure qualité. Au contraire du système d'école publique qui refuse de s'ouvrir à ces pratiques (79), une école modèle fondée sur les résultats accepterait une telle générosité.

 

Après le temps de scolarité, les élèves pourraient aller dans les classes de recherche où un enseignant serait affecté afin de répondre à leurs questions. Les élèves se rapprocheraient naturellement des enseignants utilisant les méthodes pédagogiques qui sont les plus proches de leur façon d'apprendre. Tous les enseignants de cette école idéale n'auraient pas nécessairement les plus hauts diplômes, mais ceux qui n'arriveraient pas à récupérer suffisamment d'élèves lors des classes de recherche ne resteraient pas longtemps dans cette école.

 

Le recrutement et le maintien sur les postes d'enseignants ne dépendrait que des performances et non de l'ancienneté. L'excellence pédagogique serait rémunérée par un système de bonus (80). La plupart des enseignants bénéficieraient aussi de stock options de leur école afin de leur permettre de récolter ce qu'ils auront semés. Le professeurs apprécieraient leur environnement de travail car il leur permettrait le mieux de faire ce pour quoi ils sont payés : enseigner.

 

L'utilisation des technologies de l'enseignement leur permettrait d'évacuer les côtés répétitifs de l'enseignement, ainsi ils pourraient consacrer davantage de temps pour répondre aux questions des élèves, pour les guider dans leur orientation, pour leur enseigner des compétences qui nécessitent un suivi personnalisé. Certains professeurs pourront augmenter leurs revenus en lançant des projets éducatifs dans leur domaine d'expertise. Ils seraient mieux considérés car plus aptes à permettre à leurs élèves d'atteindre leurs objectifs.

Les progrès des élèves pourraient être suivis grâce aux programmes interactifs qu'ils utilisent pour apprendre et pour s'évaluer. Ainsi des élèves qui n'ont pas obtenus de bons résultats aux tests informatiques relatifs au cours déjà vu en classe seront pris en charge plus individuellement. Une fois qu'ils auront réussi, on pourra leur soumettre des problèmes plus sophistiqués ou simplement passer à la leçon suivante.

Dans la mesure où le temps passé par les élèves sur les ordinateurs est minuté par l'équipe pédagogique, les plus lents à apprendre seraient vite identifiés et bénéficieraient d'un meilleur suivi de façon à ce qu'ils atteignent leurs objectifs prédéfinis.

 

La motivation serait entretenue par un système de récompense. Par exemple, les écoles Sylvan ont montré qu'en valorisant les résultats obtenus par les élèves franchissant un niveau de compétence, ceux-ci acquièrent un sentiment d'accomplissement qui les motive pour l'acquisition du niveau immédiatement supérieur (81). Pour des réussites importantes telles que l'obtention d'un diplôme, les élèves et leurs enseignnats pourraient aussi recevoir un bonus monétaire (82). Le programme d'enseignement serait adapté aux forces et aux faiblesses des élèves. Ainsi, pour un élève doué en histoire et en sciences sociales, mais ayant des difficultés en mathématiques et en physique, on mettra en place des exercices de mathématiques formulés en terme d'évènements historiques.

 

Selon leurs objectifs les élèves pourraient rester à l'école toute la journée ou une partie seulement. Les enseignants pourraient travailler en équipe à horaires alternés ce qui permettrait aux familles d'arranger un emploi du temps permettant de ménager des temps pour le travail, pour l'école et pour les loisirs.

 

Ces écoles pourraient mettre en relation les leçons et des situations professionnelles concrêtes, ce que font rarement les écoles traditionnelles. Par exemple des liens pourraient être noués avec des professionnels de façon à ce que les élèves puissent prendre connaissance des opportunités de carrière et des différents environnements de travail (hôpitaux, laboratoires, entreprises informatiques, garages, usines, …). Les élèves pourraient visiter ces différentes organisations, et même y travailler à mi-temps.

Une telle ouverture sur les différentes carrières pourrait aider les élèves à découvrir leurs aptitudes et à les intéresser aux disciplines les plus cruciales pour leur avenir professionnel. Ces contacts avec le monde de l'entreprise pourrait évoluer vers des formations en apprentissage voire des recrutements. Une immersion précoce à une gamme large de carrières est essentielle afin de permettre une bonne orientation.

En tant que chercheuse j'ai eu l'occasion de superviser beaucoup d'élèves préparant médecine, quelques internes découvrirent ainsi tardivement qu'ils étaient allergiques à la vue du sang. S'ils avaient été confrontées plus tôt à des opérations chirurgicales, ils auraient pû choisir une autre orientation sans perdre de temps.

 

En se confrontant à de multiples expériences, les étudiants vont pouvoir découvrir leurs forces et leurs faiblesses. Ainsi, un élèves possédant un don pour les mathématiques et des difficultés en français et dans les matières artistiques, pourrait à son choix renforcer son emploi du temps dans ses matières faibles, ou au contraire se focaliser sur l'essentiel dans ses matières faibles pour dégager plus de temps pour les mathématiques.

Certains élèves souhaitent opter pour une spécialisation forte, il appartiendrait aux professeurs de se tenir au courant de l'évolution des carrières et des formations pour permettre aux élèves et à leurs parents de choisir le mieux possible. Bien des universités jugent des candidatures qui leurs parviennent à travers les notes des futurs étudiants. Des écoles de qualité n'hésiteront pas à faire connaître les résultats de leurs élèves aux examens afin de recruter ceux qui cherchent les meilleures écoles. Les établissements qui ne feraient pas connaître facilement les résultats de leurs élèves aux examens seront considérés avec suspicion par les parents d'élèves, lesquels s'en tiendront donc à l'écart.

 

Ces écoles d'exception peuvent garantir des résultats. Par exemple, la Hope Academy à Lansing, Michigan, a promis aux parents de les rembourser si à la fin de la maternelle leurs enfants n'arrivaient pas à lire aussi bien que des élèves de CP dans les autres écoles (84).

Quelle évolution par rapport au système des écoles publiques, lesquelles ne sont pas contraintes à apprendre quoi que ce soit à leurs élèves !

 

Nos écoles de qualité intégreraient aussi à leur cursus l'acquisition de compétences sociales : les enfants apprendraient comme intégrer et leurs nouveaux camarades, comment s'engager dans des activités de groupe, comment assurer des rôles de leader dans des projets variés. Bien que ces écoles de qualité soient moins coûteuses que les écoles publiques traditionnelles, les frais d'inscription pourraient excéder les moyens de parents voulant y inscrire leurs enfants. Heureusement ces écoles pourraient mettre en place des programmes permettant aux parents de participer au fonctionnement des écoles pour payer tout ou partie des frais. Certains pourraient entretenir les locaux, d'autres pourraient effectuer des tâches de secrétariat, fournir des services de restauration, ainsi la plupart des tâches non-enseignantes pourraient ainsi être assurées (85). Au fur et à mesure qu'ils passeraient dans les classes supérieures, les élèves pourront aussi payer une partie des leurs frais de scolarité en assurant le tutorat des plus jeunes, en travaillant à la cafétéria, en aidant les élèves des plus petites classes. Non seulement ces élèves bénéficieraient d'un niveau d'éducation top qualité, mais ils pourraient mettre en avant des références professionnelles !

 

Les problèmes de drogue et de violence serait certainement bien plus faibles dans la mesure où les élèves fauteurs de trouble pourraient être exclus. Cependant, au lieu d'abandonner ces élèves, des écoles de qualité leur proposeraient un programme d'étude à la maison. Ce programme d'étude à domicile pourrait aussi séduire les parents qui souhaitent ne pas scolariser leurs enfants. Il suffit pour cela que les familles disposent d'un ordinateur et d'une liaison Internet. Les enseignants peuvent se rendre disponible par vidéo conférence, ainsi un élève qui rencontre une difficulté sans que son entourage puisse l'aider, sera amené vers la solution.

Pour les familles n'ayant pas de connexion Internet, un programme vidéo et des manuels seraient disponibles. Les professeurs seraient joignables par téléphone pour répondre aux questions ou pour des consultations. Tous les 15 jours les élèves étudiant chez eux devraient se rendre à l'école pour évaluer leur progression. Les résultats pourraient ainsi être garantis de la même façon que pour les cours dans l'établissement.

 

Bien sûr, l'excellence de ces écoles peut les rendre plus carrées et plus chères que ce que certains parents pouvaient espérer. Ces parents pourront opter de préférence pour l'adhésion à une télévision éducative par câble. Pour un abonnement mensuel comparable à celui permettant l'accès à n'importe quelle chaîne câblée, les parents pourraient choisir dans le bouquet éducatif, la chaîne correspondant au niveau de leur enfant. De telles chaînes n'existent pas encore dans la mesure où la plupart des élèves fréquentent des écoles. Mais si la scolarisation à domicile se développe alors de tels services vont fleurir. Et c'est bien ce qui se passe puisque des alternatives à l'école sont en train d'apparaître.

Un grand nombre de cours par correspondance sont maintenant disponibles dans des matières pour lesquelles une évaluation professionnelle est possible (par exemple l'écriture de nouvelles) (86).

Des écoles sur Internet existent déjà comme Class.com (87) et VirtualHighSchool.com (88), elles fournissent des cours qui s'insèrent dans un environnement interactif. Outre les cours par l'intermédiaire de réseaux câblés, les télés éducatives continuent de fonctionner grâce à la publicité, comme ce fut le cas pour des émissions comme Rue Sésame, lesquelles familiarisèrent les petits avec les lettres et les chiffres. Chaque enfant pourrait avoir accès à ces classes gratuites !

 

Les Églises et d'autres organisations éducatives peuvent aussi prendre en charge des programmes éducatifs grâce à la publicité télévisuelle. Une équipe de bénévoles peut prendre en charge l'infrastructure éducative nécessaire à de telles émissions, c'est grâce à eux que les parents peu fortunés pourraient permettre à leurs enfants de suivre des programmes éducatifs de qualité pendant qu'ils travaillent. Comme Rue Sésame, les télévisions éducatives permettraient aux enfants de participer de chez eux. Ils pourraient chanter l'alphabet, apprendre des comptines, retenir des évènements, des noms de personnalités. Les techniques de Madison Aveniue pourraient être utilisées afin de produire des programmes stimulants pour inciter les annonceurs a investir largement en publicité pour ces émissions, ainsi qu'ils le font pour les programmes des lycées américains (89).

 

Avec autant d'options disponibles à des prix s'échelonnant de bon marché à substantiel, peu de parents seraient dans l'incapacité de fournir à leurs enfants une bonne éducation. Les parents qui devraient être aidés pourraient certainement bénéficier de systèmes de bourse. Le Children First CEO America, mis en place en 1991, a déjà permis de financer des élèves pauvres à hauteur de 500 millions de dollars pour leurs études dans des écoles privées. Les fonds proviennent d'hommes d'affaires (90) bien que d'autres organisations caritatives interviennent.

Il est probable que de tels efforts se poursuivraient dans un système éducatif exempt d'agression.

 

Est-ce que les parents profiteraient de la diffusion de ces opportunités éducatives ? Toutes les preuves disponibles suggèrent que ce serait le cas. Plus de 90 % des enfants de Boston se sont inscrits dans des programmes éducatifs au début des années 1800. Aujourd'hui, bien que la fréquentation des lycées ne soit pas obligatoire au Japon, plus de 90 % des Japonais de 17 ans sont inscrits dans des lycées. Alors qu'aux États-Unis, le lycée obligatoire ne scolarise que 72 % des jeunes de 17 ans (91).

 

Les quelques enfants qui ne profitent pas d'un programme éducatif ont certainement des parents qui ne valorisent pas le futur de leurs enfants. L'environnement parental est un facteur significatif de la réussite des élèves, peu des enfants chez lesquels les parents investissent peu les études bénéficient d'une éducation forcée. Au lieu de cela ils sont enclins à être des éléments perturbateurs à travers la drogue et la violence. Ces enfants ne s'en sortiront pas par l'obligation scolaire mais ils peuvent néanmoins être aidés. En soustrayant la violence de l'école, nous pouvons aussi intégrer l'école à la culture quotidienne (à travers des programmes TV éducatifs sponsorisés). Il deviendrait alors difficile pour les enfants de ne pas acquérir les bases, surtout quand l'éducation devient aussi accessible que le fait de zapper sur une télécommande, un jeu d'enfant quoi !

 

 

Pour résumer …

 

 

 

Le monopole de l'éducation est un exemple de ce quatrième niveau de l'agression : un monopole exclusif financé par le contribuable et auquel obligation nous est faite de recourrir à ses services.

 

Même les écoles privées et l'école à la maison doivent se plier aux règles décidées par les inspecteurs des écoles.

 

Dans les premiers jours des États-Unis, alors que l'éducation demeurait un service privé et non obligatoire, les Américains figuraient parmi les citoyens les plus instruits dans le monde.

 

Depuis les écoles publiques modernes ont échoué dans leurs efforts de maintenir le niveau comparatif des générations suivantes. Leurs coûts sont le double de ceux des écoles privées, et pourtant leur niveau est plus faible.

 

La drogue et la violence sont également plus présentes dans les écoles publiques que privées. Si les élèves contraints par le collège unique se rebellent alors ils sont traîtés par des psychologues scolaires qui leur proposent des traitements contre l'hyper-activité. Ces traitements médicamenteux ont des effets indésirables comme par exemple des comportements violents chez les enfants.

 

Les enfants noirs et ceux des autres minorités souffrent le plus dans les écoles publiques. En conséquence, ce sont les parents de ces familles qui se priveront le plus pour payer à leur progéniture des études privées.

 

D'ailleurs même les enseignants du public et les hommes politiques envoient leurs enfants dans les écoles privées, et comparativement ils sont plus nombreux à le faire que les autres parents.

 

Les écoles publiques ne sont pas légalement contraintes à apprendre quoi que ce soit à nos enfants. Par contre, les institutions privées comme les Sylvan Learning Centers et lmd Hope Academy, garantissent des résultats en terme d'acquisitions de compétences 5 fois plus vite que dans les écoles publiques !

 

Un système éducatif complètement privatisé apprendrait mieux à nos enfants pour un coût deux fois moindre que l'école publique et cela dans un environnement plus intégrateur et plus sécurisé. En fait, rien qu'avec les programmes éducatifs sur Internet, sur la télévision cablée, il est déjà difficile pour les enfants de ne pas apprendre les bases !

 

 

 

Aucun secteur d'activité aux États-Unis n'a connu aussi peu d'évolution technologique que celui de l'enseignement public. -

 

National Center for Policy Analysis

THE FAILURE OF OUR PUBLIC SCHOOLS: THE CAUSES AND A SOLUTION

 

 

 

 

Ce n'est pas une surprise que de constater que notre système éducatif ne s'améliore pas : il est davantage organisé sur le modèle d'un économie communiste que sur notre système d'économie de marché.

 

Albert Shanker, président de la Fédération Americaine des Enseignants.

 

 

 

 

 

Seulement 20 % des candidats à un emploi chez Motorola réussissent des tests d'anglais de niveau quatrième et des tests de mathématiques de niveau sixième.

 

NATION'S BUSINESS, Octobre 1988

 

 

 

Plus du tiers des élèves du Michigan sortant du lycée n'ont pas les connaissances de base en lecture, en écriture et en arithmétique.

 

Dr. Jay P. Greene, Manhattan Institute for Public Policy

 

 

 

 

Dans nul pays du monde, le goût de la lecture est ainsi fort qu'aux États-Unis.

 

Per Siljestromm, Suédois après un voyage aux USA en 1853

 

 

 

Lorsque je réalise que bien des garçons de notre école ont réussi à lire et à écrire en deux mois alors qu'ils ne connaissaient même pas l'alphabet auparavant … et lorsque je vois cette grande assemblée d'une centaine d'élève sous la surveillance d'un seul enseignant … je dois vous dire que je ne peux que reconnaître en Lancaster un bienfaiteur de l'humanité.

 

DeWitt Clinton, fondateur de la New York Free School Society et gouverneur de New York

 

 

 

 

En 1812, Pierre Du Pont de Nemours publia "Education in the United States." … Du Pont y avançait que moins de 4 Américains sur mille ne savait lire ou compter correctement.

 

John T. Gatto, enseignant de l'année 1991 pour l'État de New York

 

 

 

Notre objectif est d'éducater nos élèves à devenir des adultes responsables qui profiteront à l'ensemble de la société.

 

Écriteau apposé dans toutes les classes du lycée de Mililani à Hawaï

 

 

Avant 1850, lorsque le Massachusetts devint le premier état des États-Unis à render l'école obligatoire, le taux d'alphabétisme était de 98 %.

 

Sheldon Richman, SEPARATING SCHOOL AND STATE

 

 

 

Par cette façon d'éduquer nous préparons notre jeunesse à accepter la subordination à la loi, nous en faisons donc de bons citoyens de la république.

… Apprenons à nos élèves qu'ils ne s'appartiennent pas eux-mêmes mais qu'ils appartiennent à tous.

 

Benjamin Rush, signataire de la déclaration d'indépendance des États-Unis et défenseur de l'école publique.

 

 

Étant donné que l'éducation publique permet de modeler les hommes afin qu'ils soient semblables les uns aux autres ; et étant donné que ce moule est façonné par le pouvoir en place, qu'il s'agisse d'une monarchie, d'une théocratie, d'une aristocratie ou d'une démocratie ; si ce moule est efficace il permet d'établir le despotisme jusqu'à contrôler la façon de penser et de concevoir.

 

John Stuart Mill, philosophe anglais.

 

 

 

 

 

… les écoles publiques finissent souvent par imposer un point de vue majoritaire de l'opinion.

 

Robert B. Everhart, professeur de sciences de l'éducation à l'université de Californie, Santa Barbara

 

 

… Quand l'État contrôle l'éducation, il finit par en faire un système dans lequel l'initiative individuelle, le développement des potentiels de chacun deviennent impossible.

 

Sri Aurobindo in SOCIAL AND POLITICAL THOUGHT

 

 

 

… une étude de Metropolitan Life publiée à la fin de 1993 établit que plus de 10 % des enseignants et que presque 25 % de leurs élèves ont été victimes de violences dans l'enceinte ou à la sortie des écoles publiques … Il semble que ce problème touche exclusivement les écoles publiques.

 

Sheldon Richman SEPARATING SCHOOL AND STATE

 

 

Si Johnny ne sait toujours pas lire c'est qu'il est trop occupé à tenter de sauver sa peau.

 

William Plummer and Luchina Fisher, PEOPLE MAGAZINE

 

 

Ce qui est le plus dérangeant c'est la prise de conscience que l'augmentation de la violence chez les enfants scolarisés est davantage liées à la drogues qu'aux armes à feu qui servent de véhicules à cette violence.

 

Samuel Blumenfeld, WORLDNETDAILY

 

 

Même en ajustant nos données avec l'origine ethnique, l'environnement familial, l'origine sociale, l'élève moyen des lycées Catholiques est largement en avance sur l'élève moyen des lycées publics. C'est surtout parmi les élèves noirs Américains que cette différence est la plus sensible.

 

Andrew Coulson in MARKET EDUCATION

 

 

Je trouverai un moyen de mettre mes enfants dans des écoles privées même si nous devons faire des sacrifices sur la nourriture. La qualité de l'éducation de mes enfants est à ce prix.

 

Pilar Gonzalez, parent d'élève de Milwaukee

 

 

Je n'ai pas de doute sur le fait que le Prozac puisse être un facteur de violence et de suicide. Lors d'un récent essai clinique 6 % des enfants traités par Prozac ont développé des psychoses. Beaucoup de ces psychoses peuvent générer de la violence.

 

Peter R. Breggin, auteur de TALKING BACK TO PROZAC and TALKING BACK TO RITALIN

 

 

 

… les écoles Catholique de Chicago sont capables d'offrir une bonne scolarité au coût de 1 500 dollars par élève du primaire, 3 200 dollars par élève du secondaire. Alors que les écoles publiques de Chicago dépensent 5 500 dollars par élève. De plus 46 % des élèves du public entrant à l'université n'auront pas leur diplôme, ils ne sont que 22 % dans le privé à atteindre ce piètre résultat.

 

William Tucker FORBES, le 25 novembre 1991

 

 

… Le cardinal John J. O'Conner a lancé en 1995 ce défi aux officiels de New York : "envoyer nous les 5 % d'élèves les plus mauvais que vous ayiez dans vos écoles publiques et nous leur garantissons la réussite. "

 

Clint Bolick, in TRANSFORMATION : THE PROMISE AND POLITICS OF EMPOWERMENT

 

 

 

Le taux de réussite aux examens pour les minorités dans les écoles Catholiques est de 94 % ; il n'est que de 64 % dans les écoles publiques.

 

George A. Clowes in SCHOOL REFORM NEWS

 

L'existence de milliers d'écoles privées qui se spécialisent plus particulièrement sur les enfants en difficulté d'apprentissage réduit à néant l'image selon laquelle ces écoles ne se contentent de la crème et abandonnent les cas difficiles aux écoles publiques.

 

Joseph Lehman, Mackinac Center for Public Policy

 

 

 

En donnant un chèque scolaire à chaque enfant en âge scolaire afin de leur donner accès à l'enseignement privé, nous économiserions plus de 100 milliards de dollars par an à la nation.

 

Andrew Coulson, in MARKET EDUCATION

 

 

 

 

…l'absence de contrôle politique sur les écoles est une facteur déterminant d'efficacité pour les écoles privées.

 

Eugena F. Toma, Université du Kentucky

 

 

… l'éducation comme la religion sont des domaines trop importants pour être laissés entre les mains de l'État.

 

Jacob Hornberger, Future of Freedom Foundation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les jeunes élèves scolarisés à la maison ont un niveau supérieur d'une classe aux élèves du même âge scolarisés dans les écoles publiques et privées. Avec les années, ces élèves accroissent leur avance de façon considérable.

 

Lawrence Rudner, Université du Maryland

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les enfants nés dans des milieux pauvres possédent des capacités particulières les prédisposant à une formation aux affaires et à la création de richesses. Ils sont mentalement forts, résilients … Pour avoir souffert de l'adversité, ils craignent moins le risque et l'incertitude. Ils savent comment gérer le stress et les conflits … En un mot les enfants pauvres sont faits pour les affaires.

 

Steve Mariotti, National Foundation for Teaching Entrepreneurship