Nième nuit d'émeutes : qui a formaté les esprits ?
Ne confondons pas les individus avec le groupe disons nous, j’y souscris tout à fait.
Mais encore est-il utile de rappeler que si nous, libéraux, libertariens avons conscience de notre individualité ce n'est pas le cas de ceux qui ont aliéné leur libre arbitre ou ne s’en sont pourvu. Je ne peux donc pas comprendre des comportements individuels manifestés par des individus qui agissent en tant que membres d’un groupe sans chercher à appréhender la logique à laquelle adhère le groupe. Celui qui agit en tant que citoyen, en tant que communiste ou en tant que musulman ne peut être compris que par ce que nous savons de l’Etat, du communisme ou de l’islamisme, bien sûr j’aurais pu citer d’autres religions dans leur version modérée, mais en l’occurrence, c’est bien de djihad dont parlent certains meneurs dans les cités.
Les « jeunes » comme on appelle abusivement les casseurs ne peuvent être compris comme des individus.
Je le dis donc et je reprends ce qu’énonçait Jean-François Revel : "Écoutez ces jeunes dont micros et caméras recueillent les propos : ils ne s'expriment pas, ils répètent. Rien ne vient d'eux, de leur réflexion, de leur expérience, d'un jugement qui leur appartienne, tout vient d'un fonds communs de clichés qui traînent partout. Trois ou quatre formules stéréotypées, tirées du jargon ambiant, leur tiennent lieu d'originalité. Écoutez les conversations nocturnes des auditeurs qui téléphonent aux radios pour se confier : ils se figurent laisser parler leur moi, et ils répercutent les poncifs d'une table ronde de la veille. Il est là, l'échec scolaire." Et j’y rajoute que ces jeunes, plus exactement les enfants d’immigrés africains et nord-africains des cités, dans leur majorité ont des esprits formatés de concepts victimaires et conçoivent toute différence comme une tare désignant le déviant à la vindicte du groupe.
Ainsi l’intégration ne passe pas par l’adoption de valeurs positives d’efforts et de mérite individuel, cette voie est au contraire celle de l’exclusion.
Non, nous ne pouvons comprendre le summum de l’intégration dans la cité qu’à travers le prisme du tribalisme. La bande est une tribu et chacun de ses éléments n’existe que comme entité de cette tribu. La bande est une meute qui ne se conçoit elle-même qu’ainsi et il n’y existe pas vraiment de règles même si le terme respect revient souvent. Les règles c’est ce que les autres doivent à la bande, au "posse", mais elle, elle ne doit rien. Non, la bande se sert et montre en exemple les millionnaires des trafics : ces racailles des clips de rap, qui roulent en BM avec leur cortège de putes, qui tapent du petit blanc parce que c’est un peuple de lâche, ces racailles là nourrissent le sentiment de leur médiocrité. ..
Car fondamentalement, le caillera comme il se nomme fièrement sait qu’il est un zéro absolu. Sa seule façon de dominer est la violence et le plus violent est l’objet d’une vénération et du fameux total respect. Ce respect justement se gagne par l’exhibition de la force et de la sauvagerie, ce n’est pas pour rien que Tony Montana de « Scarface » est le héros des racailles, il ne respecte rien et découpe les autres dealers à la tronçonneuse. Mais depuis quelques temps Ben Laden a remplacé dans les cœurs endurcis Tony Montana.
Pourtant il y a une véritable rencontre entre l’anomie de la racaille et l’islam de l’imam dévoyé qui rend aux enfants d’immigrés la religion des pères dans sa version la plus simple et la plus compréhensible, basée sur la soumission et l’exclusion.
L’Islam religion des forts contre les faibles, l’Islam qui exige la soumission et exclut les mécréants, cet Islam que l’on dit fondamentaliste et qui donne une légitimité aux actes commis sous le règne de l’anomie. Ailleurs on se sert aussi du communisme pour justifier le meurtre, le vol et le racket des bourgeois. Mais dans les cités de la république populaire de Seine Saint Denis les droits acquis et la logique du toujours plus ou je te brûle, trouvent leur compte dans la haine du jambon ou du toubab.
Cette haine peut enfin exploser, explosion raciste par excellence et qui a été nourrie par les complices objectifs de la gauche à l’œuvre actuellement pour légitimer les exactions.
Car c’est bien ceux qui ont voulu faire des enfants d’émigrés leur clientèle politique qui ont allumé la mèche (on ne s’étonnera pas que la géographie du parti communiste coïncide avec celle des cités) en imposant ensuite la diffusion du modèle cité concentrationnaire par l’ignoble loi SRU.
Les outils du tribalisme raciste et ultraviolent ont bien été offerts, le formatage victimaire des esprits n’est pas tant le résultat de l’échec scolaire que de politiques aberrantes que nous avons financées et contre lesquelles nous n’avons pas réagi.
Ce premier outil c’est l’Etat providence à travers les « droits acquis » présentés comme des dettes des blancs colonialistes et racistes vis-à-vis de leurs parents.
C’est le chômage ensuite qui a été présenté comme une injustice sociale à coup de panneaux dans les lycées où l’on pouvait lire « noir, maghrébin donc refusé par les patrons », c’est la chiraquienne haute autorité contre les discriminations qui donne des droits supplémentaires aux supposées victimes de racisme qui pourront obtenir postes et logements par la force des agents publics. L’Etat Providence a éreinté ceux qui pratiquent l’effort et rompent avec la loi de la tribu, elle légitime le parasitisme des racailles tout en pleurant sur une misère fantasmée pour laquelle certains rmistes visitent leur assistante sociale en BM. Il faut donc payer pour les cités et faire en sorte que la police tolère les trafics et n’intervienne pas face aux vols et aux rackets, économie parallèle largement tolérée comme soupape de sécurité.
Le deuxième outil lié au premier c’est la discrimation positive et elle existe depuis longtemps avec les ZEP, les associations douteuses d’insertion et de citoyenneté et les plans été jeunes qui nous font financer des stages de parapente, de ski pour acheter la paix sociale.
Le troisième outil est la désignation du bouc-émissaire : les feujs et les céfrans, la racaille doit montrer son antisémitisme et appellera aussi quelquefois intifada son insurrection. La racaille doit agresser les juifs et les synagogues, elle doit amener des filles de céfrans dans ses caves et racketter du bourgeois, c’est facile car la blanche est une pute et le céfran est un lâche que l’on peut humilier en bande. C’est dit dans les écoles, l’Islam a été humilié par le colonialisme et le Christianisme c’était les croisés tuant les pères de vos pères, c’est dit aussi Sharon et Bush sont des nazis et le capitalisme exploite ceux qui travaillent, c’est dit encore « de l’argent il y en a et on nous donne pas les moyens d’améliorer vos perspectives d’avenir ». C’est dit et c’est encore redit, les pyromanes enseignent au cœur des cités et pour se faire accepter ils brossent dans le sens du poil, intellectualisent la haine et font croire au « jeune » qu’il pense par lui-même.
Le quatrième, lié au troisième, est donc bien l’islam radical qui permet d’unir le maghrébin au malien, celui qui fait qu'en son nom on a pu souhaiter la victoire de Saddam Hussein et applaudir au 11 septembre. Les voitures qui brûlent sont celles dans lesquelles il n’y a ni main de fatma, ni sourate du coran accrochés au rétroviseur, les femmes qui se font agresser sont celles qui vont à la piscine. La bande se retrouve dans l’ouma de la cité et les imams fondamentalistes tiennent le double langage que l’on doit aux mécréants. La dhimmitude s’installe dans la cité, le lieu de prière est sacré mais des églises brûlent.
Cette situation était anticipée depuis longtemps. Désormais l’Etat français a fait faillite mais il continue de nous racketter pour payer toujours plus, acheter les preuves de sa faiblesse. L’Etat céfran donne de l’argent, il stigmatise un racisme imaginaire ou entretenu, il finance les associations de jeunes et cette faiblesse nourrit l’agressivité et les quolibets. La pire des situations dans laquelle la victime des bandes se met est la faiblesse, c’est la loi de la tribu.
L’Etat gendarme est impuissant et l’Etat Providence nous a niqué.
Je ne crois pourtant pas que nous assistions là à la fin des institutions, car je ne nous crois pas déterminés à proposer une alternative. Mais pour autant les media, les enseignants, les forces collectivistes se sont largement décrédibilisés dans les réponses qu’elles ont amenées et les situations qu'ils ont provoqués.
Xavier PREGENTIL, le 12 novembre 2005