Fachos de tous pays unissez vous !
Cette fois ci je vais vous demander d'être indulgent pour le style, je ressorts de mes propres archives notre Dazibao des années étudiantes de l'Adel Paris 1 à Tolbiac, faculté vérolée par la gangrène collectiviste. Je pense nécessaire d'opérer une digression dans la présentation du pacte germano-soviétique telle que nous l'avions fait il y a 10 ans.
C'était il a déjà 10 ans, nous avions alors célébré à notre manière le 50ème anniversaire du pacte germano-soviétique, mettant le doigt sur des convergences naturelles à travers les revues de presse d'époque.
60ème anniversaire maintenant et encore une fois nous devons leur asséner la vérité sur la gueule jusqu'à ce qu'il comprennent et qu'une bonne fois pour toute on accrédite l'équation qui veut que communisme = national-socialisme.
Tolbiac 1989, nous vivions des événements historiques : d'abord la chute du mur de Berlin, puis plus tard le massacre de Tien-An-Men. Les suites de cet affichage furent une guerre rangée entre nous et le SCALP, les UNEFs, ces derniers s'efforçaient de réhabiliter l'idéal communiste en s'expliquant de manière oiseuse sur la tuerie des étudiants chinois tout en préparant un congrès de la jeunesse en Corée du Nord.
La source de la liberté est dans le courage a dit Périclès et toujours à 1 contre 100 nous osions et nous oserons encore, le couteau entre les dents.
Le siècle totalitaire
L'histoire nous apporte de ces leçons, 10 ans après le monstre totalitaire n'est pas entièrement terrassé, il règne dans les esprits et c'est en l'an 2000 que nous devrons marquer l'histoire, celle de la pensée. Ce sinistre siècle totalitaire, nous l'enterrons et le pacte germano-soviétique en a été un symbole fort mais prévisible, car partout dans les esprit le totalitarisme régnait et règne encore.
Quelques héros comme le Hayek de la "Route de la Servitude", l'Orwell de "Pour la Catalogne", "la ferme des animaux" ont voulu nous ouvrir les yeux. Il est donc temps de revenir aux sources du pacte, de suivre George Orwell dans ses souvenirs sur le front d'Espagne au cours duquel la guerre ente le POUM et le Parti l'a traumatisé. Fidèle d'un socialisme démocratique qu'il reconnaîtra utopique, Orwell a pris ses distance avec une pensée s'enferrant dans le totalitarisme. D'une illumination, il a compris son époque et une évolution qui lui semblait horrible et probable dans le droit fil de la socialisation des esprits, mais laissons plutôt s'exprimer O'Brien, le sbire de Big Brother, qui, dans 1984, nous expose cyniquement le but d'un pouvoir, de nature toujours totalitaire. Gardons ces mots à l'esprit, répétons les, rabâchons les et comprenons que l'Anarcho-Capitalisme est un impératif vital de résistance de l'individu, si nous voulons que le terme d'individu ne devienne pas un crime de la pensée:
"Le Parti veut le pouvoir pour le pouvoir, exclusivement pour le pouvoir. Le bien des autres ne l'intéresse pas. Il ne cherche ni la richesse, ni le luxe, ni une longue vie, ni le bonheur. Il ne veut que le pouvoir … Les nazis allemands et les communistes russes se rapprochaient déjà beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n'eurent le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils disaient ne s'être emparés du pouvoir qu'à contrecœur et seulement pour une durée limitée, et prétendaient que, une fois passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Mais nous, nous savons que personne ne s'empare du pouvoir avec l'intention d'y renoncer. Le pouvoir n'est pas un moyen, il est une fin. On n'établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture, le pouvoir a pour objet le pouvoir".
Comme le présente Jean Daniel Jurgensen dans "Orwell ou la route de 1984" (Laffont, 1983), la quête du pouvoir sur l'autre est une perversion répandue. Ainsi O' Brien-Orwell établit un lien direct entre la volonté de domination totalitaire et les pulsions qui relèvent du sadisme chez nombre d'êtres humains. En réalité, le maintien de la domination n'est possible que si, chez les asservis, à côté du désir éventuel de libération, il existe aussi ce masochisme, cet instinct de servitude, ce besoin de déresponsabilisation.
Le pouvoir assure son emprise par un solipsisme collectif : "la réalité n'existe que dans l'esprit de l'État, qui est immortel". Rien ne doit exister et finalement, rien n'existe en dehors de ce que le gouvernement pense et oblige les êtres humains à penser. Comme le dit O'Brien "Il faut se débarrasser l'esprit de vos idées du XIXème siècle sur les lois de la nature … Les étoiles peuvent être proches ou distantes selon nos besoins. Croyez vous que nos mathématiques ne soient pas à la hauteur de cette dualité ? Avez-vous oublié la "double pensée".
Car il n'est guère de pensée qui ne soit étroitement liée au langage, lequel ne s'est que lentement développé au cours de l'évolution humaine et a largement conditionné son progrès. Cependant, dans certains cas, l'on peut assister à une véritable utilisation par le langage.
Ce concept de double-pensée permet tous les revirements comme pour le pacte, il est le levier par lequel les dirigeants de l'État sont en mesure de tromper leurs citoyens. Lorsqu'ils prononcent un mot, ils en connaissent la signification originelle et véritable, mais ils lui donnent en même temps et ouvertement un autre sens, à la fois plus simple et faussé, à l'usage des gens du commun.
Notre monde actuel nous offre bien des exemples de ces mots construits ou transformés à usage de la pensée unique. Quand les mots perdent leur sens on construit le concept de démocratie populaire, on raisonne par slogans "La guerre c'est la paix - La liberté c'est l'esclavage - être ignorant c'est être fort - les prélèvements obligatoires sont un salaire différé - les pyramides financière c'est la sécurité sociale".
Oui O'Brien, le totalitarisme qui nous guette est l'uniformisation des pensées dans le sens voulu par l'État, plus besoin de frapper ou de torturer, le déviant est une aberration sans nom : un individu.
Et c'est bien cet individu là qui fait horreur aux communisto-nazi de tous poils
Le monde leur appartenait
C'est le 3 août 1939 que Ribbentrop, ministre des affaires étrangères de l'Allemagne proposa la signature d'un protocole secret entre le Reich Allemand et l'Union Soviétique. Ledit protocole visait à diviser en sphères d'intérêt tout l'espace compris entre la Mer Noire et la Baltique.
Le 20 août, à la suite de cette proposition, le Führer envoya au Petit Père des peuples un télégramme demandant à ce que Ribbentrop soit reçu le 22 août muni des pleins pouvoirs pour signer un pacte de non-agression.
Déjà des rapprochements commerciaux avaient été conclus entre les deux pays fascistes ; l'Agence Tass faisait état dans son éditorial d'un "Accord commercial comportant l'octroi d'un crédit signé à Berlin le 19 août par le camarade Barbarine de la délégation commerciale soviétique et son homologue allemand". Toujours selon Tass c'était un accord satisfaisant stipulant que l'Allemagne nous accordait un crédit de 200 millions de marks pour des achats à faire en Allemagne au cours des deux prochaines années, durant la même période nous fourniront différentes marchandises pour 180 millions de marks. S'en suit "Cet accord va grandement stimuler les relations commerciales entre nos deux pays. Il peut devenir une étage importante vers le rapprochement de nos rapports économiques et politiques avec l'Allemagne".
Ribbentrop arriva à Moscou le 23 août, Staline porta alors un toast à son intention : "puisque le peuple allemand aime tant son Führer, buvons à la santé du Führer". A l'occasion de la signature ce 23 août 1939 du pacte germano-soviétique, la Pravda parla de manifestations de masses "spontanées et enthousiastes" dans toute l'URSS. Le protocole secret, partie intégrante du pacte, établissait que la frontière nord de la Lituanie serait celle des sphères d'intérêts soviéto-nazi dans les États baltes et que la ligne Norev-Vistule-San serait la frontière entre les deux envahisseurs en Pologne, Finlande et Balkans sont reconnus à l'intérieur de la sphère d'influence soviétique.
Pacifistes communisto-nazis contre bellicistes capitalistes
Le 30 août, le mondain Molotov, habitué des cocktails en tous genres, fit une déclaration au Soviet Suprême à propos du pacte. Il se lança alors dans une série d'attaques anti-françaises et anti-britanniques, dans lesquelles il revenait sans cesse sur le principe d'une alliance durable avec l'Allemagne nazie.
Son intervention est reprise dans la Pravda : "L'accord germano-soviétique a été attaqué avec violence dans la presse anglo-française et américaine, et particulièrement dans certains journaux "socialistes", les chefs socialistes français et anglais se montrent particulièrement violents pour dénoncer cet accord … Ces gens veulent absolument que l'Union Soviétique combatte contre l'Allemagne aux côtés de la France et de l'Angleterre, on peut se demander légitimement si ces bellicistes ont encore leur tête à eux … Si ces messieurs ont un désir irrésistible de partir en guerre, laissons les partir seuls, nous verrons quelle sorte de guerriers ils feront."
Quelques jours après la signature du pacte, il entrait en vigueur. La Pologne en fut la première victime. Le discours d'Hitler au Reichstag annonçant l'invasion fut en première page de la Pravda sur 3 colonnes. Hitler y déclarait : "Je peux prendre à mon compte tous les mots prononcés par le commissaire du peuple Molotov dans son discours au Soviet Suprême". Jamais criminels n'ont été plus solidaires l'un de l'autre.
Du côté soviétique, le gouvernement avait informé l'ambassadeur de Pologne Gzybowski, dès la fin août, que l'Armée rouge avait reçu l'ordre de prendre sous sa protection les populations de Biélorussie et d'Ukraine occidentale. Une intervention humanitaire en quelque sorte a fait qu'en quelques jours l'Armée rouge occupe toute la partie occidentale de la Pologne.
Au 20 septembre 1939 Kovel, Lvov, Vilno, Grodno et les Pays Baltes tombent aussi sous la botte soviétique. Trois divisions polonaises sont désarmées et en guise de protection 68 000 officiers et soldats polonais prennent le chemin des goulags ou des fosses communes de Katyn.
Le 19 septembre, un communiqué commun soviéto-allemand annonçait que les troupes allemandes et soviétiques avaient reçu mission de "restaurer la paix et l'ordre troublés par la désintégration de l'État polonais et d'aider la population polonaise à réorganiser les bases de son existence politique". Et effectivement, afin de venir en aide à ces pauvres polonais, le NKVD (futur KGB) eut fort à faire dans les "territoires libérés" (sic) de l'Ukraine et de la Biélorussie occidentale : c'est par centaines de milliers qu'on déporta vers l'Est des Polonais "hostiles ou déloyaux".
La réforme agraire qui avait déjà entraîné la mort de 16 millions de "Soviétiques" pouvait alors commencer en Pologne orientale.
Le 29 septembre, la Pravda montrait en première page une photographie de Molotov signant l'accord frontalier soviéto-nazi résultant de la mort de la Pologne. Molotov et Ribbentrop firent à cette occasion une déclaration commune : "Après avoir signé aujourd'hui un accord qui règle d'une façon définitive le problème soulevé par la désintégration de l'État polonais et ainsi posé de solides fondations d'une paix durable en Europe orientale, les gouvernements soviétique et Allemand déclarent que la fin du conflit entre l'Allemagne d'une part et la Grande-Bretagne et la France de l'autre serait dans l'intérêt de toutes les nations. Si toutefois les efforts des deux gouvernements restent sans effets, la Grande Bretagne et la France porteront nécessairement la responsabilité de la poursuite du conflit. Si cette guerre doit continuer, les gouvernements de l'Allemagne et de l'Union Soviétique se consulteront sur les mesures à prendre".
Ribbentrop déclara ce même jour à l'Agence Tass que l'amitié germano-soviétique est solidement établie et que les deux pays sauraient réagir de concert contre les bellicistes franco-britannique.
Ce même mois de septembre 1939, les Soviétiques imposaient à l'Estonie, la Lituanie et la Lettonie un accord commercial et d'aide mutuelle aux termes duquel l'Union Soviétique s'octroyait des bases militaires, aériennes et navales dans les Pays Baltes. Cela constituait un nouvel effet du pacte germano-soviétique.
L'indestructible idéologie du national socialisme
Au fur et à mesure que le temps passait, la convergence entre les collectivismes nationaux-socialistes et communistes se précisait. Le 17 octobre 1939, la Pravda donna dans l'antisémitisme :
"Avec le plus grand sérieux, mais en retenant difficilement un sourire, la presse française a annoncé à l'univers une information sensationnelle : à Paris, rue X, un nouveau gouvernement polonais s'est constitué, ayant à sa tête le général Sikorski …, ce gouvernement règne sur un territoire qui semble se composer de 6 pièces, d'une salle de bain et d'un W.C. En comparaison Monaco est un immense empire. Dans la grande synagogue de Paris, Sikorski s'est adressé aux banquiers juifs …, serait ce donc alors un gouvernement de juifs, la belle affaire ! La synagogue était décorée d'un drapeau marqué d'un aigle blanc, que le grand rabbin a du transformer en viande kasher, puisqu'il s'agit d'un oiseau qu'il est interdit aux juifs de manger. Dans l'ancienne Pologne, la noblesse et les pogroms remplissaient les juifs de terreur, mais il semble que les banquiers juifs de Paris n'aient rien à redouter du général Sikorski".
En revanche, la Pravda ne soufflait mot du sort que ses amis nazis réservaient aux juifs dans la partie occidentale de l'ex-Pologne.
La Pologne d'ailleurs n'est plus. Le 31 octobre, Molotov pérore : "Les chefs de la Pologne déclarent à grands cris la solidité de leur État et la puissance de leu armée. Un bref coup porté par l'armée allemande, auquel s'ajouta celui de l'Armée Rouge a suffi à détruire l'enfant monstrueux du Traité de Versailles".
Sans commentaire. Pravda du 11 novembre 1939 :
"A présent, l'Angleterre et la France, incapables désormais de lutter pour restaurer la Pologne, se posent en combattants des droits de la démocratie contre le nazisme. Le gouvernement britannique proclame aujourd'hui qu'il a pour but, ni plus ni moins s'il vous la plaît, la destruction du nazisme, il s'agit donc d'une guerre idéologique, d'une sorte de guerre religieuse du moyen âge. Toute personne saine d'esprit comprendra qu'une idéologie ne peut être détruite par la force, il est donc non seulement insensé mais encore criminel de continuer une guerre pour la destruction du nazisme sous la fausse bannière d'une lutte pour la démocratie. Quelle sorte de démocratie est-ce d'ailleurs quand le Parti Communiste Français est en prison ?"
Et oui, n'oublions d'ailleurs pas que les autorités d'occupation allemande ont autorisé par la suite la reparution de l'"Humanité".
Les perfides finnois
Après la Pologne, il est temps pour nos deux complices de continuer leur œuvre, ainsi en novembre 1939, il est l'heure de s'en prendre à la Finlande.
L'URSS réclame d'abord une base navale à l'extrémité occidentale du golfe de Finlande, plus une zone de sécurité au nord de Leningrad (Saint Pétersbourg), les négociations se poursuivent pendant 2 mois jusqu'à un incident de frontière en novembre. Le prétexte est suffisant pour une déclaration de guerre soviétique.
On révélera plus tard le montage du bombardement de soldats soviétiques par Moscou, en réalité l'attaque est restée fictive. Molotov déclare : "Alors que les troupes finlandaises avaient perfidement bombardé les troupes soviétiques, le gouvernement de Finlande a refusé de déplacer ses troupes su une distance de 20 à 25 kilomètres de notre frontière ; il a montré qu'il persiste dans une attente d'hostilité à l'égard de l'Union Soviétique. Étant donné qu'il a violé le pacte de non-agression, nous nous considérons libres des obligations stipulées par ce pacte".
Ce même 2 novembre 1939, l'URSS déclare la guerre à la Finlande et créé de toute pièce un gouvernement populaire fantoche de Finlande le 2 décembre. Lâchés par tous, les Finlandais se battent comme des lions et résistent un temps aux barbares fascistes, le gouvernement fantoche ne verra jamais le jour.
Les grands amours
Après l'épisode polonais, puis finnois, c'est maintenant le temps de la franche camaraderie, le butin partagés, l'ours et le loup font ripaille et se congratulent mutuellement.
Le 21 décembre 1939 l'anniversaire de Staline fut célébré fastueusement, Prokofiev composa l'ode à Staline, Hitler et Ribbentrop envoyèrent des télégrammes publiés dans toute la presse soviétique : "Veuillez accepter mes plus sincères félicitations. J'y joins mes meilleurs vœux pour vote bonne santé et pour l'avenir heureux des peuples de notre amie l'Union Soviétique". Signé Adolf Hitler.
Staline retourna un télégramme de remerciement, il ajouta : "L'amitié entre les peuples de l'Union Soviétique et de l'Allemagne, cimentée par le sang, a toute raison de demeurer solide et durable." On pourrait croire cette amitié si poussée qu'à la suite du premier attentat contre Hitler, la Pravda annonça que le complot ne pouvait voir été l'œuvre d'Allemands et qu'une récompense de 800 000 reichsmarks serait versée en n'importe quelle monnaie à toute personne dont les informations pourraient conduire à la découverte des "criminels", le discours d'Hitler à Munich prononcé avant l'explosion fut reproduit dans la Pravda en première page sur trois colonnes .
Le 12 mai 1940, l'escalade impérialiste des 2 fascismes était loin de s'assoupir ; l'URSS avait vaincu la Finlande et annexé l'isthme de Carélie, Viborg et les îles, une partie de la péninsule de Rybachi, la zone du lac Ladoga et la ville d'Hango. Alors même que, plein de sa bonne foi pacifiste et progressiste, l'URSS au travers de la Pravda abordait comme un leitmotiv les visées bellicistes franco-britanniques sur la neutralité des pays scandinaves, les paisibles partenaires communisto-nazis profitaient amicalement de leur accord économique conclu le 11 février 1940.
Pour une plus entière coopération militaire, les troupes allemandes obtiennent, le 10 avril 1940, de passer par Leningrad (Saint Petersbourg) et Mourmansk afin d'attaque et d'occuper le port norvégien de Narvik. La Pravda reprit alors la presse nazie a propos de leur offensive nordique, faisant de l'occupation du Danemark et de la Norvège une réponse à la "provocation" anglo-française.
En France, le 10 mai 1940, c'est l'invasion allemande, les chefs communistes français rescapés des assassinats du Komintern, à l'écoute de radio Moscou, ont repris le slogan de la guerre impérialiste et l'ont diffusé à la base. L'attitude du PC aura pour conséquence de précipiter la défaite française. Le 16 mai 1940, la Pravda écrivait : "Nul ne sera trompé par les lamentations anglo-françaises sur les violations du droit international. Nous voyons aujourd'hui quelle responsabilité portaient les impérialistes anglo-français qui rejetaient les offres de paix allemandes, ils ont installé en Europe une seconde guerre impérialiste".
Le partage soviéto-nazi continuait, durant la seconde quinzaine de juin, les gouvernements des états baltes furent accusés de comploter contre l'URSS : la Lituanie et l'Estonie auraient "violé grossièrement leur pacte d'assistance mutuelle avec l'URSS". Le lendemain du prétexte, ils furent envahis par l'Armée rouge et annexés à l'URSS, de même que la Lettonie par la même occasion et sans le moindre prétexte.
Le 26 juin 1940, le gouvernement soviétique présente un ultimatum au gouvernement roumain, il exige une solution immédiate du problème touchant le retour à l'URSS de la Bessarabie et revendique la Bukhovinie du nord, à majorité ukrainienne. L'exemple des Sudètes n'a donc pas échappé au petit père des Peuples. L'affaire ne traîne pas, en dépit de l'attitude conciliante du gouvernement roumain, 2 jours plus tard l'Armée rouge entre en Bessarabie et en Bukhovinie.
Les loups entre eux
Les relations soviéto-nazi restent au beau fixe. L'agence Tass annonce que les rapports de bon voisinage entre l'Union Soviétique et l'Allemagne ne peuvent être troublées par des rumeurs ni par une basse propagande car ils procèdent non pas de motifs temporaires mais des intérêts essentiels des deux pays.
Pourtant en novembre 1940, l'URSS accusa l'Allemagne de violer l'article 3 du pacte, qui stipulait une négociation permanente des zones d'influences, cela, à la suite de la pénétration allemande dans les Balkans. Effectivement les Balkans devaient faire partie de la zone à occuper par les soviétiques.
Le 13 novembre, Ribbentrop essaya d'arranger le différent en marchandant d'autres zones d'influence. Il envoya à Staline une lettre dans laquelle il prophétisait l'effondrement de l'Angleterre et invitait Molotov à Berlin. Ribbentrop souligna cette phrase : "Il appartient aux 4 puissances (URSS, Allemagne, Italie, Japon) d'adopter une politique à longue échéance impliquant une délimitation de leurs sphères d'intérêts sur une grande échelle". L'invitation fut acceptée par Molotov.
A Berlin, Hitler aborda le thème d'un élan commun pour s'ouvrir un accès à l'océan aux dépens de l'Empire britannique, il proposa l'Inde à Molotov dans ce grand découpage. Staline accepta le principe mais demanda au gouvernement allemand de cesser l'occupation de la partie de la Finlande non annexée à l'URSS. Puis, il fit part à Hitler du pacte d'assistance qu'il avait l'intention de signer avec la Bulgarie afin d'y établir une base militaire et navale à portée des détroits turcs. En conséquence l'Iran devait être reconnue comme intégrant la sphère d'influence soviétique.
L'affaire des Balkans détériora pourtant la bonne entente, le pacte avait subi son premier coup de canif. Pour autant la collaboration se poursuit jusqu'au bout, en France l'Humanité paraît avec l'accord des nazis et le 6 mai 1941 Staline fait fermer les ambassades et légations des pays sous la botte nazie. Les conquêtes d'Hitler sont reconnues et le passage d'avions de reconnaissance allemands au-dessus de l'URSS est accepté.
Peu de temps après, le 22 juin 1941, le plan Barberousse d'invasion de l'URSS entra en vigueur. Staline n'y croyait pas et les communistes devinrent d'un seul coup anti-nazis. Il faudra attendre Yalta pour que le monde libre respecte les promesses du Führer et accorde à l'Union Soviétique presque autant que ce que prévoyait le pacte germano-soviétique. Effectivement, ce pacte est l'un des très rare point sur lesquels Khrouchtchev et ses successeurs n'ont jamais attaqué ni critiqué Staline, ils l'ont au contraire pleinement justifié
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Faîtes le savoir
Et oui tout a une fin, c'est le dernier numéro du pacte, mais vous pouvez en rajouter avec des anecdotes et informations. Évidemment toute cette saga peut être reproduite et affichée comme nous l'avions fait avec l'Association des Étudiants Libéraux à Tolbiac en 1989. Fêter le soixantième anniversaire de ce pacte c'est mettre en évidence la caractère monstrueux des jumeaux totalitaires. Il n'est pas inutile de rappeler que le communisme ainsi bien que le socialisme national (ou pas d'ailleurs) sont à combattre sur tous les fronts car la pensée collectiviste est partout, mettons lui le nez dans sa fange.
Alors signalez moi toute utilisation de cette saga, je serais heureux qu'elle puisse édifier quelques consciences en dehors de notre propre cercle.
Xavier COLLET et l'équipe de l'Association Des Étudiants Libéraux