Thème numéro 1 : Qui sont les Libertariens ?
1. "Des fous irresponsables" ? Selon les rédacteurs d'Alternatives Economiques
L'idée est répandue de l'extrême gauche à l'extrême droite, en réalité par toute la classe politique, et même chez certains libéraux. D'ailleurs j'ai dû réagir encore une fois au courrier des lecteurs des 4 Vérités et solliciter à titre de lecteur la publication de ma réponse à Michel B qui a écrit sur le sujet "Libertariens" dans le numéro du 29 janvier 2000.
" Ses quelques lignes démontrent une ignorance
crasse des principes libertariens et le problème est que, au contraire des
doctrines politiques enseignées à l'école et véhiculées par les media, les
principes libertariens sont inconnus ou caricaturés. Cela va de Denis Clerc
d'Alternatives Économiques qui prétend que les Libertariens sont ceux qui
désirent vendre les enfants ! aux journalistes bien-pensants qui avancent
l'irresponsabilité de rigolos qui proposent de vendre de la drogue à la sortie
des collèges (ouvrez les yeux c'est déjà le cas
!!!).
La seconde proposition est juste, mais la première est ridicule.
Au contraire nous Libertariens partons de la nature humaine car tout phénomène social a son origine dans l'individu. Cet individu n'est pas un robot mais sera sujet aux affres de la nature humaine telles que les décrit le lecteur, la question qui se pose est de savoir si les États adoucissent ou accentuent ces biens vilains penchants.
Des philosophes Libertariens ou proche des Libertariens se sont penchés principalement sur la nature humaine et nul mouvement ne l'aura fait plus que le nôtre. La démarche individualiste constate avec la fable des abeilles de Mandeville que les vices privés font les vertus publiques. Autrement dit chacun ne se consacrant qu'à son intérêt propre permet aux autres de vivre de par la satisfaction de son vice ou de son bonheur individuel. L'égoïsme est d'ailleurs la vertu créatrice de l'excellence selon Ayn Rand, c'est grâce à ces égoïstes que le monde avance. Quant à juger de ce qui est bien ou de ce qui ne l'est pas, les politiciens moins que tout autres en sont capables car ils ont été corrompus par ce pouvoir que donne l'État tant le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument ainsi que le disait Lord Acton.
Les appétits de la nature humaine sont régulés par un marché libre et concurrentiel, ne permettant d'obtenir ce que l'on cherche que par le service à l'ensemble des autres individus, ceux-ci correspondant à la collectivité.
La somme des intérêts particuliers formerait donc l'intérêt général si une bande de brigands se déclarant État ne venaient pas offrir leurs services aux plus mauvais d'entre les individus, leur accordant des pouvoirs de marchés en vertu de la loi du plus fort, plus je gueule plus j'ai comme dirait les fonctionnaires menaçant de leur bulletin de vote. Les coquins se sont entendus et l'instinct de prédation n'est jamais autant exacerbés que lorsqu'il est flatté par les vautours de l'État.
3. Les Libertariens sont des fanatiques, ils n'hésiteront pas à instaurer leur terreur au nom de la liberté, d'ailleurs un de leurs auteurs Max Stirner plagie Saint Just :
"Si
quelqu'un voit en nous autre chose que des hommes, nous ne le regarderons
pas non plus comme tel, mais comme un monstre et le traiterons pareillement."
Max Stirner
"Pas de Liberté pour les ennemis de la Liberté". Saint Just
C'est là bien méconnaître Max Stirner qui fut
un anarchiste individualiste allemand du 19ème siècle et qui rejetait en bloc
toutes les idéologies de l’époque et en particulier le communisme naissant :
il a écrit comme Marx dans la Gazette Rhénane et polémiquait d’abondance avec
le collectivisme du gros barbu. Ce qui importe dans la démarche de Stirner
est justement cette vision individualiste qui fait qu’il considérait comme
son ennemi celui qui, en voulant lui imposer ses valeurs, rejetait son humanité.
Il aurait rejeté le collectiviste Saint Just, lequel à travers sa vision perverse
et jacobine de la Liberté, voulait imposer un système démocratique totalitaire
(la tyrannie de la majorité conditionnée par les mythes collectivistes, l’être
suprême, etc …). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Saint Just demeure
être une icône de l’extrême gauche internationale, des gens qui osent aussi
défigurer le concept de liberté.
La démarche de Stirner est donc dans la logique
des Libertariens puisqu’elle n’impose rien à personne, pas même la liberté.
Evidemment imposer un système c’est nier l’humanité de l’autre, celui qui
impose est donc un monstre contre lequel il convient de se rebeller. A partir
de là se conçoit la société libertarienne basée sur la libre adhésion à un
modèle de société, je dis bien libre adhésion et possibilité de pluralité
de modèles de société puisque aucun ne voudra imposer son modèle à ceux qui
le refuse. Dans cette logique les Libertariens considèrent que la société
actuelle est fondée sur l’imposition d’un système non librement consenti au
moins par les Libertariens. Un exemple parmi tant d’autres de cette violation
des droits individuels que nous subissons : l’obligation de cotisation
pour le monopole de la sécu.
Il existe une schizophrénie du Libertarien dans les démocraties occidentales et plus particulièrement en France. Nous pensons en Libertarien, nous aspirons à vivre selon nos convictions mais nous ne le pouvons pas. D'abord nous souffrons d'une violence symbolique, les hommes de l'Etat nous forcent à nous constituer en contre-culture et nos valeurs de liberté sont systématiquement vilipendées au nom d'un absolutisme "citoyen" particulièrement visible en France dans toutes nos institutions. Une vigilance est nécessaire pour que nos proches, nos enfants ne succombent pas à la propagande citoyenne.
L'autre violence est une contrainte d'obéissance aux lois et règlements antagoniques aux valeurs de liberté. Nous acceptons des lois injustes sans les légitimer, là est notre schizophrénie, en effet nous souffrons d'une lâcheté (nécessaire pour l'instant) condition à notre insertion dans le corps social et dans le monde des vivants. L'affaire de l'agrégation interne des universités nous le prouve (un directeur de jury Libertarien contraint de couronner des ânes keynésiens), mais dans la vie quotidienne il ne nous est pas possible de nous soustraire aux prélèvements obligatoires, de lancer des mouvements de désobéissance " civique " (contrairement à José Bové bénéficiant d'une grande mansuétude des hommes de l'État), de résister à des inspections et contrôles vexatoires et liberticides. L'observatoire des sévices publics recense toutes ces atteintes quotidiennes dont nous sommes victimes, or en tant que Libertarien conséquent il nous appartiendrait de défendre les droits naturels de l'individu par la violence si nécessaire et dans tous les cas où ces droits sont foulés aux pieds par les dirigeants.
Enfin nous souffrons également de pertes d'opportunités liées au système social : difficile de créer des activités, de faire des carrières universitaires alors qu'il existe une prime aux opportunités dans la Nomenklatura administrative et syndicale, laquelle profite aux médiocres.
Ceci étant posé, il existe, il
est vrai des Libertariens de salon, je suis le premier à déplorer le manque
d'activisme et la contre-productivité de débats internes développant une animosité
entre Libertariens. Faute d'agir ensemble de façon cohérente nous nous détournons
de nos objectifs pour nous défouler entre nous. Je déplore aussi notre absence
de solidarité, j'use du mot à dessein et je repose la question : si un d'entre
nous subissait une agression étatique de par la défense de nos principes, que
ferons-nous ? Nous discuterons, peut-être, et certains diraient qu'il s'y est
mal pris, que la provocation est mauvaise, etc ...
Il est vrai que les Libertariens exécrent l'État et ses adorateurs collectivistes. Notre but est la liquidation du pouvoir politique des hommes de l'État, à ce titre nous sommes bien des anarchistes et même les seuls capables de revendiquer sérieusement cette étiquette.
Des anarchistes sont d'ailleurs logiquement favorables au marché et au libéralisme. En effet une fois le pouvoir politique détruit, que restera-t-il alors ? Non pas un fétiche, un totem à adorer, mais la liberté pour chacun de créer et d'échanger. Celui qui veut nous empêcher de jouir de notre liberté, celui là est notre ennemi et nous entendons rétablir intégralement les libertés individuelles.
Dans
une société purement marchande (sans exclure la possibilité
des dons entrant dans cette même logique d'échange de satisfaction),
l'échange permet une plus grande satisfaction des besoins, il exclut
les privilèges. Ceux-ci n'existent qu'au service du pouvoir politique
dans le but de s'acquérir une clientèle au sein des groupes de
pression. Or celui qui detient ces privilèges a une dette vis-à-vis
de nous. Le pouvoir politique détruit il perdra son privilege et devra
rendre des comptes. Au contraire, dans une société marchande,
la concurrence est le seul régulateur, elle implique que nul ne puisse
vivre d'un privilège mais seulement de sa capacité à satisfaire
des besoins. Le producteur cherche à s'extraire de la concurrence mais
il crée alors une dynamique, obtient une éphèmere rente
schumpeterienne qui lui sera bientot disputée : il cree le progrès.
Rien n'est plus faux, nous ne voulons pas d'État, en manière de gouvernement nous demandons le gouvernement choisi sur le type des copropriétés et des villes privées. Cette incompréhension a mené à de nombreux contresens, des journalistes observant des communautés privés se sont demandé comment des Anarchistes qui refusaient l'État acceptaient de vivre ensemble et de se plier à des règles qu'ils jugeaient ridicules.
Aucune règle n'est objectivement ridicule si on y consent librement, l'étatiste peut se faire tondre l'impôt sur le dos sans en contrôler l'affectation, faire ses génuflexions devant la secte État, et exhiber sa virilité en s'engageant dans cette armée qu'il aime tant. Ce n'est ridicule que pour nous, enfin puisqu'il y consent qu'il se laisse faire, mais pourquoi alors imposer la conception de l'esclavage à ceux qui se sentent assez responsables pour être libre ?
Il peut s'ébattre et vivre sa conception de
la société à condition de ne pas agresser, pour cela il est encore nécessaire
de s'informer avant de parler de ceux que l'on ne connaît pas. L'effort d'information
est nécessaire, il saurait alors que nous ne sommes pas des pacifistes bêlant,
nous refusons d'agresser mais répondons à l'agression de ceux qui voudraient
nous faire taire.
Et
pour ce faire, ils ont besoin de gommer les identités et les États qui les
protègent. Après le Bové, s'ensuit une logorrhée à la Forrester, je me demandais
si j'étais dans le "Monde Diplomatique" ou les "4 Vérités".
La sainte alliance rouge-brun est en marche, on se demande d'ailleurs de quelle
identité se prévaut le lecteur car on s'aperçoit de la prégnance de la pensée
unique sur son cerveau. Une réponse à ces arguments habituels se trouve dans
le site ADEL à travers nos coups de gueule et notamment dans l’analyse de
la Novlangue.
J'espère et attends des 4 Vérités la publication de ma réponse au courrier des lecteurs.
Publication sera faite de mes réflexions dans les 4 Vérités, merci donc de témoigner d'une information la plus objective possible.
Thème
numéro 2 : L'oppression capitaliste
La question qui se pose face à une telle affirmation, maintes fois serinées est la suivante : en quoi la liberté d’entreprendre peut-elle gêner, en quoi la création de richesses et le service des besoins exprimés lèsent ils qui que ce soit ?
J'en reste à demander des exemples du caractère nocif de la liberté d'entreprendre, mais mon interlocuteur m'en fournit un, autant l'examiner de plus près. La guerre de l’opium est ressortie, elle fût un prétexte à l’installation des puissances coloniales en Chine, les marchands ayant sollicité l’Etat britannique pour récupérer des cargaisons volées par la Chine impériale … soit il est forcément bien odieux pour nos modernes prohibitionnistes de s’adonner au commerce de l’opium, mais le problème n’était pas là et résidait plutôt dans une volonté de nationalisation de ce commerce. Ce qui était honteux ne l'était plus quand un Etat en obtenait le monopole.
Evidemment vendre des saloperies peut poser un problème éthique quel qu'en soit le vendeur et des guerres sont possibles quand les Etat s'en mêlent ou en tirent prétexte pour installer leur impérialisme, mais la condamnation de cette guerre n'a rien à voir avec celle de la liberté d'entreprendre puisque dans cette liberté là ce qui compte est de satisfaire les besoins du peuple même si cela ne plaît pas à leur Etat. Pour faire dans la même sauce on pourrait condamner cette liberté en invoquant la vente de cigarettes que personne ne nous oblige à acheter, mais aussi les accidents de travail, ... En creusant chacun de ces cas on verra que la responsabilité de l'Etat n'est jamais très loin.
2. Le système capitaliste oppresse le peuple à double titre, par l’exploitation du travail et la manipulation du consommateur.
La démonstration de cette affirmation se poursuit autour de l’influence de la psychologie et des travaux de Freud lesquels auraient été mis au service des industriels dans le but de manipuler les désirs à travers la publicité. Organisation scientifique du travail et société de consommation auraient comploté sur le dos des OS, l’infâme course à la productivité aurait mené à des « salaires calculés pour favoriser d’autres dépenses que celles requises par la survie ». Les néo-marxistes en viennent ici à contredire l’hypothèse centrale de paupérisation absolue de la classe ouvrière, la technique permettant ici la hausse des salaires donc une baisse du taux de plus-value. Passons encore sur l’impossible contradiction doctrinale d’autant plus évidente que la nouvelle répartition se fait sous le fordisme par le contrat et non la pression syndicale et étatique …
Le capitalisme aurait alors imposé un changement de valeur, de l’ascétisme à l’hédonisme. Finies les privations en ce bas monde pour rejoindre le paradis, jouissons sans contraintes. Aberrant de théoriser ici sur du vide en réinventant la nature humaine, tellement évident pourtant que l’augmentation de la productivité enrichit chacun de ses acteurs et que la motivation au travail ne peut plus se fonder sur des besoins déjà satisfaits.
La fin du patriarcat est mise également sur le compte de ce complot qui aurait voulu émanciper femmes et enfants pour les livrer à l’horrible quête du futile...
Il est assez comique de considérer que les communistes font feu de tout bois, accusant le capitalisme tour à tour de la pauvreté puis de l’opulence, cette dernière étant d’ailleurs présentée comme aliénant encore davantage le pauvre prolétaire devenu consommateur.
Mais le tour n’est pas nouveau, les écolos cocos dénonçaient déjà les OGM pour les risques de dissémination de leurs gènes, puis le problème résolu par les plants stériles Terminator, la dénonciation vint concernant l’obligation de racheter chaque année des plants stériles.
Les fruits ne comptent pour rien, l’arbre capitaliste est toujours coupables. Par contre les fruits du communisme sous toutes ses formes, sont toujours empoisonnés mais l’arbre n’est jamais à blâmer seul son jardinier le serait.
3. "Si le communisme est né à la fin du XIXème siècle, c’est bien en réaction aux abus du Libéralisme et du Capitalisme souvent confondus. Il ne fallait surtout pas parler de droits de l’homme aux ouvriers de l‘époque. Et vous voudriez parler de droits de l’homme aux petits enfants thaïlandais qui travaillent pour produire des baskets Nike ? "
Voir le texte relatif au travail des enfants sur le site ADEL.
Votre vision à la Jean-François Kahn d'occidental repus du XXIème siècle vous rend-elle aveugle à la situation pré-industrielle du peuple français ou à celle des enfants thaïlandais avant que l'arrivée des multinationales ne jette les spots des projecteurs de vos media bien pensants sur eux ?
A moins que vous n'ayez trop usé vos fonds de culottes sur les bancs des écoles et universités dont sortent tant de conneries à buts partisans avérés.
Mais puisque l'argumentation a souvent été utilisée par des marxistes inconséquents ma réponse ne peut s'arrêter là au sujet des "premiers âges du capitalisme". Marx considérait donc que l'histoire est celle de la lutte des classes, le processus dialectique devait voir le renversement de la féodalité par la bourgeoisie (il le situe historiquement en France avec la révolution française et précise qu'elle résulte de la maturation de la philosophie des lumières donc capitalisme comme application d'une philosophie libérale) afin d'instaurer le capitalisme. Cette évolution était évidemment souhaitée par Marx et considérée comme inévitable car là, tenez vous bien, Marx considérait que le passage au capitalisme constituait tout de même un progrès social par rapport au féodalisme, et pas seulement parce que qu'il marquait une évolution vers le prochain renversement dialectique. Il est donc assez stupéfiant de voir nos marxistes modernes considérer que les pays en voie d'industrialisation vivaient mieux avant. Vous me direz, c'est sans compter le mythe de la paupérisation absolue, mais bon les marxistes n'en sont plus à une contradiction près.
4. Je ne comprends pas cet amalgame que vous faites entre capitalisme et droits de l’homme. Quand on fait cet amalgame, on obtient ce que l’on voit aujourd’hui : un libéralisme dicté par le capitalisme et dès lors limité à ses aspects économiques.
Le capitalisme dont la source philosophique est le libéralisme découle du droit que chaque individu possède sur sa vie, son corps, donc le fruit de son travail. Il y a pas mal de textes relatifs à cela dans le site de l’ADEL, notamment à la rubrique théories concernant le libéralisme.
A contrario, social-démocratie et communisme supposent une atteinte aux droits individuels aux noms du mythe de l'intérêt général personnifié par les hommes de l'Etat.
Le capitalisme est pour nous bien plus qu'un système de production, les Libertariens sont favorables au respect des droits de l'individu dans tous les domaines, il s'agit là d'une position non "économique" mais à plus proprement parler juridique, puisque nous parlons bien de droits, que ce soient ceux de propriété, de libre disposition de soi-même, de consommation de ce que l'on désire y compris en matière de stupéfiants ou de prostitution pendant que l'on y est.
Pour le reste de votre affirmation je demande à voir : l’abolition de toutes frontières, par exemple (vraie doctrine libérale s’il en est) ne sera jamais à l’agenda des capitalistes au pouvoir en ce moment. C'est bien la preuve que les capitalistes ne sont pas au pouvoir, ne confondez pas ceux qui nous gouvernent ou dirigent des monopoles publics ou encore des entreprises protégées par des barrières douanières et des subventions avec des capitalistes, leur pouvoir ne tient que par la protection de l'Etat.
5. La France est un pays capitaliste dominé par les forces de l'argent, je ne comprends donc pas votre combat. Ce qu'il faut au contraire c'est plus de régulations, plus de politique et moins de marché.
On ne doit pas avoir la même définition du capitalisme, parce qu'en France tout appartient à l'État. Tout : ta télé, ton appartement, ta nourriture, les machines, les entreprises. Tout appartient à ce mythe appelé État et qui est personnalisé par une armée de fonctionnaires, la plus grosse secte qui soit et contre laquelle les seuls athées sont les anarcho-capitalistes. Tu ne me crois pas, alors fais une expérience intéressante : ne paie pas ta redevance, ne paie pas tes taxes locales, ne paie pas tes impôts sur le revenu ou sur le bénéfice. Refuse de régler la TVA, la taxe professionnelle, l'abonnement à un France Télécom dont tu ne consommes plus les services. Demande à ton patron de te rembourser les charges salariales et patronales qu'il t'a pris en jouant les percepteurs. Fais tout cela et tu verras à qui tout appartient. Mais toi en plus si tu approuves en vilipendant le capitalisme des forces de l'argent, c'est que tu considères que l'État ne nous possède pas encore suffisament.
Maintenant tu dis qu'il faut plus de politique et moins de marché. Tu vois des crises nées des réglementations publiques (n'utilise pas le terme régulation car seul le marché régule) et au lieu de voir la main de l'État dans ces catastrophes, tu vois celle, invisible, du marché. La plupart des gens sont aussi désinformés que toi, si on ne vivait qu'en regardant la télévision, écoutant la radio et suivant à la lettre les bétises de la plupart des enseignants, sans jamais s'être frotté aux réalités, on penserait comme toi. Pourtant saches que la réalité c'est que plus tu donnes de pouvoirs aux politiques plus tu en souffriras, alors viendra un moment où il sera rationnel de ne plus rien entreprendre.
Thème 3 : Heureusement que l'État est là
1. Le libéralisme laisse les pollueurs dans leur course aux profits saccager la planète.
Drôle non, un lecteur qui a bien appris à l'école et qui répète sa leçon. On remarque encore que l'on nous accuse des travers des accusateurs, finalement le "c'est celui qui dit qui est" n'est pas dénué de son bon sens enfantin. Le lecteur nous accusait d'une naïveté consternante figurez-vous et il nous sort son couplet sur les vertus de l'État !
Mon ami Suisse Christoph Kohring a d'ailleurs répondu à ce sujet et je me permets de le citer :
"Comme si
après le siècle de l'horreur étatique, le XXème siècle, on avait
vraiment besoin de donner encore plus de pouvoir au Léviathan ! R.J. Rummel
de l'université de Hawaii qui est le spécialiste incontesté du "démocide"
(c'est-à-dire le massacre d'être humains désarmés par toute organisation étatique
ou para-étatique ) estime, et de manière encore très conservatrice, qu'entre
1900 & 1987 environ 170 millions d'individus ont été assassinés par les
plus froid des monstres froids, les Etats.
Et ce chiffre n'inclut pas les combattants morts dans différentes guerres
pendant la même période !!! (Les guerres étant, comme chacun sait, le produits
exclusif des multinationales du crime que sont les Etats. Vivendi, Microsoft,
Nestlé ne commettent pas de guerres que je sache... )
Le goulag était une régie d'état, Auschwitz aussi...
(Cf.R. J. Rummel. "Death by Government". New Brunswick, NJ: transaction
Publishers, 1994. "Statistics of Democide: Estimates, Sources, &
Calculations on 20th-Century Genocide & Mass Murder". New Brunswick,
NJ:Transaction, 1997.
"Freedom, Democide,
War: Homepage"
1. Votre message, que je lis au second degré, résume effectivement bien le peu de respect que porte notre société à la vie qui commence, au nom de la protection et du confort d'un individualisme de plus en plus envahissant.
Au contraire, la maltraitance ou le refus de l'enfant à naître ne sont en rien dus à l'individualisme. L'individualisme, fonde sur la souveraineté de l'individu, suppose que celui-ci s'assume donc soit responsable de l'exercice de ses prérogatives individuelles.
Le rejet de l'enfant est au contraire un symptôme collectiviste et illustre bien une société dans laquelle la responsabilité n'est plus assumée au niveau individuel mais rejetée sur le collectif. C'est le syndrome du "ce n est pas moi qui est coupable c'est la société", dans le cas présent combien d'exemples de parents qui considèrent que la collectivité est dans l'obligation de leur payer les frais d'éducation, de vacances et de nourriture de leurs enfants, voire leur IVG ...
Xavier COLLET